La pandémie aux dimensions mondiales du covid-19 a ceci de bon qu’elle permet à beaucoup de se poser enfin de bonnes questions. Confiné dans sa retraite, en ce temps de carême, chacun fait face, comme un bon moine, à sa mort, peut-être très prochaine. S’en suit la recherche du sens de la vie, de sa vie… Quel sens aura ma vie lorsque je mourrai ? Aucun ? Mais si c’est le cas, pourquoi vouloir vivre ? Si je ne connais pas le but de ma vie, pourquoi ferais-je un pas dans telle direction plutôt que dans telle autre ? Me voilà cloué sur place ! En bouger signifierait se conduire littéralement en in-sensé ! Voilà que le confinement physique qui nous est imposé exprime si bien l’existence de tous ceux qui n’ont pas encore découvert leur raison d’être nés, de souffrir et de mourir ; raison sans laquelle il est impossible de mener une vie humaine. Et devant l’imprévu et l’ampleur des conséquences induites par la pandémie, surgit l’idée de l’existence d’une réalité … aussi méconnue que puissante, capable de faire mordre la poussière à la société mondialisée, ridiculisant ses prétentions et sa puissance ! L’incommensurable disproportion entre le caractère microscopique du virus et les dégâts qu’il provoque amplifie l’effroi de cette découverte. L’hypothèse de l’existence de Dieu refait surface. Par le coronavirus et l’humiliation qu’Il leur inflige, Dieu Se rappelle au souvenir des dirigeants du monde, en particulier de l’Europe et de la France, qui L’ont si bien évacué de leur univers mental et de la société qu’ils s’efforcent de bâtir sans Lui. Comment, après le coronavirus, continuer à vivre comme si Dieu n’existait pas, et ne pas Lui offrir le culte auquel Il a droit ? En Corée du Nord, il est interdit de croire en Dieu, mais il est obligatoire de rendre un culte public au dictateur. Est-ce cela que nous voulons ? Car si Dieu n’est pas Dieu, c’est que l’homme prend Sa place. Et ceux qui estiment encore avoir autant de raisons de ne pas croire que de croire en l’existence de Dieu, parce que le verre est à moitié plein, et donc aussi à moitié vide, ne peuvent-ils pas reconnaître en cet infini respect de notre liberté, une preuve supplémentaire, et suréminente, de l’infinie sainteté et perfection de Dieu ?

Reste la question du mal : Si Dieu existe, pourquoi le mal ? Pour les athées, la preuve que Dieu n’existe pas, c’est l’existence du mal. Dieu n’aurait pas dû créer le monde sachant qu’il allait y avoir du mal. Qui n’entend les sarcasmes du Diable crachés au visage de Dieu : « C’est ta faute ! Si tu n’avais pas créé le monde, ces enfants ne naîtraient pas infirmes, ne mourraient pas de faim ! Ces innocents ne seraient pas violés, condamnés ! Si Tu n’avais pas créé le monde, toutes ces horreurs n’existeraient pas ! Honte à Toi ! ». Mais qui ne voit aussi se dessiner déjà les traits de la Passion du Seigneur venant racheter l’humanité … Les athées ne se rendent pas compte qu’en postulant le mal incompatible avec la notion de Dieu, ils témoignent contre eux-mêmes qu’ils connaissent quelque chose de Dieu, que Dieu est nécessairement bon, en sorte que si le mal existe, c’est que Dieu n’existe pas. Et ce faisant, au lieu de prouver l’inexistence de Dieu, ils prouvent le contraire … De plus, si Dieu, sachant que le mal allait advenir, aurait dû renoncer à créer, alors, le Mal aurait été plus puissant que Dieu, puisqu’il L’aurait empêché de créer… Et voilà comment les athées se font les adorateurs du Mal, comme le sont les musulmans qui ne peuvent supporter l’humilité de Dieu. Or, en faisant du Mal un dieu plus puissant que le Créateur, les athées n’expliquent ni la raison du Mal, ni l’existence du monde, qui ne peut pas être sa propre origine, sans quoi il serait parfait, ce que dément précisément l’existence du Mal …
Pour sortir de cette impasse, il ne reste plus aux athées, pour qui Dieu n’est rien, comme aux panthéistes et autres adorateurs de la « Terre-Mère », pour qui Dieu au contraire est tout, qu’à oser dire que le mal n’est rien, ou une illusion, ou le bien en devenir. Mais alors, si le mal est rien, leur objection à l’existence de Dieu qui était l’existence du mal, est aussi rien … Vous le voyez : on n’échappe pas à Dieu … pour la joie de ceux qui L’aiment, et la terreur de ceux qui ne L’aiment pas ! Mais le pire est qu’athées et païens, en niant l’existence du Créateur, en arrivent à tenir le mal pour nécessaire, ou insignifiant, et ainsi à justifier le mal … Grâce au coronavirus, le projet mondialiste et le culte de la nature uniquement bonne sont maintenant beaucoup moins séduisants … Et c’est pourquoi, je le redis, l’après coronavirus doit comprendre la reconnaissance publique de l’existence du Dieu Créateur, et son adoration, comme première protection des malheurs qu’une gouvernance athée ou païenne du monde ne peut qu’engendrer. Car, pour les athées ou les païens, les êtres humains n’ont pas de valeur en eux-mêmes, mais seulement en fonction des intérêts du cosmos ou de la société auxquels ils appartiennent.

Mais revenons à la question : Si Dieu existe, pourquoi le mal ? A la différence d’Allah, le vrai Dieu n’est pas l’auteur du mal (Coran 113.2 ; 15.40 ; 38.82 ; 4.88 ; 13.33 ; 35.8 ; 6.108 ; 29.3). Etant un et bon, Il n’est que bon, et le mal Lui est donc étranger. C’est ainsi que l’on comprend, contre en particulier les musulmans, que le mal n’est pas quelque chose qui est, mais quelque chose qui n’est pas. Le mal est le manque, le refus du bien, et par essence le rejet de Dieu qui est l’Être et la Source de ce qui est. Tous les maux physiques découlent de ce mal moral appelé péché. Le premier péché a entraîné la souffrance, l’ignorance, la concupiscence, la mort … La souffrance est l’absence de bien-être, l’ignorance, l’absence de connaissance, la concupiscence, l’absence de chasteté, et la mort, l’absence de vie. Comme le premier homme engageait l’humanité entière en ses actes personnels, son péché a privé l’humanité entière de la communion avec Dieu et des biens qui en découlent. De même que des parents peuvent transmettre héréditairement leur maladie à leur enfant, nos premiers parents n’ont pas pu transmettre à leur descendance la nature humaine telle qu’ils l’avaient reçue, mais telle que leur péché l’avait rendue, blessée, coupée de Dieu… et c’est ainsi que solidairement l’humanité souffre des conséquences de ce premier péché et de tous ceux commis depuis par chacun. Voilà pour le mal moral et ses conséquences. Quant aux maux physiques, tels que les catastrophes et les pandémies, ils s’expliquent non par la volonté directe de Dieu, comme le croient les musulmans, mais par celle des purs esprits que sont les anges, lesquels, comme nous qui sommes aussi des esprits, mais des esprits incarnés, peuvent pécher. Or, du fait de leur puissance et de leur responsabilité dans l’ordre de la Création, ils sont peuvent détourner celle-ci de sa fin à la mesure qui est la leur …

Mais s’il en est ainsi, comment Dieu peut-Il permettre au coronavirus, et au mal en général, de frapper indistinctement les bons et les méchants ? De façon paradoxale cette question trouve sa réponse dans la grande loi de l’amour, que Jésus nous a commandé, et qui découle de l’être de Dieu, qui est Amour, Communion de personnes, Famille, Trinité. Dieu n’a pu nous créer qu’à Son image, vu qu’Il est seul à être, et n’a donc pu prendre modèle que sur Lui-même. C’est donc en vertu de l’Amour que nous sommes tous interdépendants, à l’image de la Trinité, en qui les personnes sont distinctes mais si unies qu’elles sont un seul et même être. Ainsi, parce que l’amour est le principe de la création, nous sommes solidaires les uns des autres, pour le meilleur et pour le pire. Que l’un découvre le vaccin contre le coronavirus et une multitude en profitera, qu’un autre fasse exploser une bombe et beaucoup pourront en mourir. Apparaît donc ici, pour l’après coronavirus, le devoir de ne plus construire une société sur la valorisation de l’individualisme, et donc l’égoïsme, car cela est contraire au principe de notre existence, mais sur la communion, à commencer par la famille, qui est la plus belle image de Dieu, et la nation, qui une famille de familles. Cette crise du coronavirus fait apparaître le caractère vital de la solidarité familiale, communale, professionnelle, régionale, nationale, et du principe de subsidiarité qui doit relier ces différentes réalités. Les dysfonctionnements criminels dans la gestion de cette crise, et les grandes misères sociales et économiques qui s’annoncent, remettent en cause les principes directeurs de l’action publique, l’oubli du principe de réalité, le mépris du bien commun. Doivent être définitivement condamnées la franc-maçonnerie et les politiques qu’elle a initiées pour détruire la famille, par la légalisation, entre autres, du divorce, de l’avortement, de l’homosexualité, et pour détruire la nation, par la perte des pouvoirs régaliens et la disparition des frontières, dans le but de créer, « ordo ad chao », l’individu-roi, mais seul, et donc sans défense, face au pouvoir abstrait et inhumain d’une secte de ploutocrates apatrides et putrides à la mode Soros. Les libertaires, qui ont rejeté le service du bien commun comme devoir moral, au nom de quoi veulent-ils aujourd’hui être soignés ? Sur quoi fonder l’amour désintéressé du prochain, et la défense du bien commun ? Alors que nombre de nos concitoyens se battent pour sauver des vies humaines, l’ex-ministre « des » familles, Laurence Rossignol, et le ministre de « la » santé (pourquoi pas aussi « des » santés ?), Olivier Véran, se plaint que le nombre d’avortements ait diminué … Peut-être va-t-il offrir une session de rattrapage à ces mères pour qu’elles puissent tuer leur enfant plus tard ? Comment des personnes capables de tuer leurs concitoyens, même et surtout les plus faibles, ou de nier la différence entre un homme et une femme, tel Emmanuel Macron disant que pour être un père il n’est pas nécessaire d’être un mâle, comment peut-on confier à de telles personnes une responsabilité ? En d’autres temps ils seraient mis en prison. Mais revenons à nos moutons : Dieu n’est pas responsable du mal ni de la façon dont il frappe. Reste que si Dieu, sachant qu’il allait y avoir du mal, a quand même créé, c’est donc qu’Il savait aussi qu’Il aurait le dernier mot ! Et ce dernier mot, c’est Jésus-Christ, qui, par Sa mort et Sa résurrection, a détruit le mal et introduit en la vie divine ceux qui Le suivent sur le chemin de l’Amour. Tel le feu qui transforme tout en lui-même, l’amour ne rencontre pas d’obstacle, mais se sert de tout pour aimer toujours plus ! 

Inutile donc de dire que Dieu aurait dû arrêter le temps dès le premier péché pour empêcher le développement du mal, ou bien qu’Il aurait dû supprimer la souffrance de l’existence. Si Dieu avait arrêté le temps, nous ne saurions pas là pour en parler, ni n’aurions la grâce de pouvoir connaître et aimer le Christ ! Si Dieu avait supprimé maladies, douleurs, violences, catastrophes et la mort, alors nous pécherions sans fin, et ne connaîtrions jamais la vie du Ciel… Quel cauchemar ! La vie la plus belle est donc celle en laquelle chacun est libre d’aimer ! A ses risques et périls, mais en toute justice, Dieu ayant le dernier mot au Jour du Jugement et de l’éternité.

En attendant ce jour, voici quelques conseils : Je vous invite à

  • Considérer que la vie nous a été donnée gratuitement, et que nous devons la donner à notre tour gratuitement, pour nous montrer dignes de l’avoir reçue. Nous n’avons rien payer pour exister. Alors, au lieu de nous plaindre de la vie que nous n’avons pas, commençons par remercier Dieu, et nos parents, pour celle que nous avons, et qui grosse de vie éternelle. Si nous ne sommes pas reconnaissant pour ce que nous avons reçu, pourquoi Dieu donnerait-Il davantage ?
  • Avoir confiance que rien n’arrive par hasard et que Dieu fait toujours en sorte que la mort arrive au meilleur moment, ou au moins mauvais. Je me souviens de cette anecdote de la vie du saint Curé d’Ars à qui une maman vint se plaindre de ce que sa petite fille de cinq ans venait de mourir. « Pourquoi Monsieur le Curé ? Pourquoi ? Elle avait cinq ans ! » Et le saint Curé de lui répondre : « Elle était trop précoce pour le mal. ». Autrement dit, pour le saint Curé d’Ars, qui voyait déjà les choses comme Dieu les voit, il valait mieux que cette fillette meure à cinq ans, et soit sauvée pour l’éternité, plutôt qu’elle continue à vivre, et se damne. Dieu ne nous a pas créés pour cette vie passagère seulement, mais pour partager la Sienne en son Paradis.
  • Offrir en sacrifices, preuves d’un amour pur, nos multiples peines, à la suite du Christ portant Sa croix pour expier nos péchés et demander le salut des pécheurs. Au lieu de souffrir et mourir bêtement, à contre-cœur, soyons heureux de pouvoir nous associer à l’œuvre de salut du Christ. D’où vient la vocation du personnel médical donnant sa vie pour que d’autres vivent, sinon des chrétiens fondateurs d’hospices et d’hôtel-Dieu ? Nous ne devons plus accepter de bâtir une société qui méprise Dieu et Son amour créateur et sauveur, mais il faut au contraire que son culte public inspire à chacun le devoir et la joie de nous aimer les uns les autres comme Il nous en a montré l’exemple.

Si les gens savaient …