Pourquoi poser cette question ? tant la réponse paraît évidente, même en Occident, qui se targue d’avoir développé les sciences et accepte néanmoins sans esprit critique le discours autoréférentiel de l’islam ! Je remercie donc M. Tassot d’avoir l’impertinence et le courage de poser cette question, et de me demander d’y répondre. Pour ce faire, je propose que nous commencions par écouter ce que l’islam dit de lui-même à ce sujet, puis ce qu’en dit la raison, et enfin la Foi catholique.

I. L’ISLAM EST-IL UNE RELIGION ? CE QU’EN DISENT LES MUSULMANS :

L’islam prétend non pas seulement être une religion, mais la seule vraie religion : « Quiconque désire une autre religion que l’Islam ne sera point agréé mais sera dans l’au-delà parmi les perdants. (Coran 3.85 ; 5.3 ; 6.125) » ; « Allah a envoyé son messager avec la religion de vérité [l’Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. (Coran 48.28) ».

Voici les principales raisons sur lesquelles s’appuient les musulmans pour se justifier d’être musulmans :

1. L’islam est la vraie religion parce qu’Allah l’a dit : « La vraie religion pour Allah, c’est l’islam. (Coran 3.19) » et que « C’est Allah qui dit la vérité. (Coran 3.95) ».

2. L’islam est la seule vraie religion parce qu’il est la religion qui a toujours existé, celle donnée par Allah à l’aube de l’humanité à Adam (Coran 2.31-37 ; 3.33), puis à Noé (Coran 3.33 ; 10.71 ; 11.25), à Énoch (Coran 19.56), Abraham (Coran 3.65-67), Moïse (Coran 28.7), bref à tous les Prophètes (Coran 16.36), y compris à Jésus (Coran 5.116-117).

3. L’islam est identifié à la nature humaine elle-même (Coran 30.30) en sorte que l’on ne peut pas être autre chose que musulman. Les hommes sont tenus d’être musulmans en raison du pacte primordial qu’ils ont ratifié avant leur création (Coran 7.172).

4. Puisque l’islam vient historiquement après le christianisme, l’islam est nécessairement supérieur.

5. L’inimitabilité du Coran prouve l’origine de l’islam (Coran 7.203 ; 10.37 ; 17.88 ; 19.73 ;22.72 ; 34.43 ; 45.25 ; 46.7).

6. Les miracles du Coran.

7. La foi en la divinité de Jésus et en la Trinité s’oppose au pur monothéisme que prétend être l’islam.

8. La Bible a été falsifiée, raison pour laquelle Allah a envoyé le Coran.

9. Jésus a annoncé la venue de Mahomet (Coran 61.6).

10. L’Oumma est « la meilleure communauté suscitée parmi les hommes (Coran 3.110) ».

II. L’ISLAM EST-IL UNE RELIGION ? CE QU’EN DIT LA RAISON :

1) L’islam est la vraie religion parce qu’Allah l’a dit. Or, en droit, nul ne peut être à la fois juge et partie. Ce principe est destiné à écarter les imposteurs. Que le dieu du Coran dise que l’islam est la vraie religion n’est donc pas suffisant pour le croire. En fait toute la croyance musulmane repose sur le crédit donné non à Dieu, mais à Mahomet. Mahomet dit qu’Allah lui a dicté le Coran et le Coran dit qu’Allah a dicté le Coran à Mahomet. Le discours est autoréférentiel. C’est le serpent qui se mord la queue.
Tout le dogme musulman consiste à répéter que Dieu est et qu’il est un. Or, si Dieu est, et s’Il est un, alors Il est aussi seul à être… Il monopolise la totalité de l’être. C’est pourquoi en islam l’altérité est impensable, et doit donc disparaître, celle de la créature devant s’écraser devant la majesté d’Allah, celle de la femme vis-à-vis de l’homme, celle du non-musulman vis-à-vis du musulman. Ce n’est pas sans raison que les sciences n’ont jamais pu se développer en terre d’islam : puisqu’Allah est impensable le monde est impensable. Il n’y a pas de recul possible pour juger de la vérité ou non de l’islam, qui prétend s’impose avec la même évidence que celle de Dieu.

2) L’islam est la seule vraie religion parce qu’il est la religion qui a toujours existé. Or, l’histoire et l’archéologie, entre autres sciences, prouvent que l’islam n’a pas toujours existé. Personne n’avait entendu parler de Mahomet ou d’islam avant le IXe siècle. De plus, le Coran apporte lui-même la preuve que l’islam n’est pas la religion qui a toujours existé :

a) En sa parole éternelle et immuable qu’est le Coran, Allah commande d’obéir à Mahomet (Coran 3.32,132 ; 4.59,65 ; 5.92 ; 8.1,20,46 ; 24.52,54,56,63 ; 33.66,71 ; 47.33 ; 49.14 ; 58.13 ; 64.12). Or, Abraham, qui était un vrai musulman (Coran 2.131,135 ; 3.67,95 ; 4.125 ; 16.120 ; 22.78 ; 53.37), ne pouvait pas obéir à Mahomet, ni attester qu’il était l’envoyé d’Allah, ce qui constitue pourtant la profession de foi musulmane. Quel est donc le vrai islam, celui d’Abraham ou celui d’aujourd’hui ?
b) Ou bien encore, si l’islam est la religion qui a été donnée à Adam, sachant que Dieu n’a créé à l’origine qu’un homme et qu’une femme (Coran 4.1 ; 39.6), la légalisation de la polygamie par le Coran (Coran 4.3 ; 33.49-52,59) ne prouve-t-elle pas que l’islam d’aujourd’hui ne peut pas avoir été la religion originelle (Coran 2.41,89,91,97,101 ; 3.3,58 ; 4.47 ; 5.48 ; 6.90 ; 30.30) ?
c) Ou bien encore, les musulmans qui priaient en direction de Jérusalem avant qu’Allah commandât de prier en direction de la Mecque (Coran 2.144), étaient-ils vraiment musulmans ?

Prétendre que l’islam, parce que fondée sur le Coran incréé (Coran 3.7 ; 13.39 ; 43.4 ; 56.78), n’est rien d’autre que la Loi donnée aux origines, situe le musulman avant le temps et le conduit donc à vivre hors de l’Histoire. C’est ainsi que la Mère de Jésus est la sœur d’Aaron, qui avait bien une sœur du nom de Marie, mais qui vivait 1400 ans avant elle… De fait, l’islam ne connaît pas la notion d’Histoire ni celle de Salut. L’originalité de la conception hébraïco-chrétienne du temps est que pour elle le temps est linéaire : il a un début et une fin, qui ne sont pas identiques ! Entre les deux est rendu possible l’avènement de l’Histoire, dans laquelle se déploie la liberté humaine… Comme tous les systèmes gnostiques, l’islam nie la valeur propre du temps en l’identifiant à celui d’Allah, immuable et parfait. C’est pourquoi le progrès et la liberté, qui éloignent de l’Origine, où tout était parfait, sont mauvais, et doivent être rejetés. Une religion qui haït la liberté est-elle faite pour les hommes ?

3) L’islam est identifié à la nature humaine (Coran 30.30), il est donc la vraie religion de l’humanité. Or, s’il en était ainsi, la religion relèverait de la nécessité et non pas de la liberté. Elle ne serait donc pas un acte spécifiquement humain. Si l’homme est nécessairement musulman du seul fait d’être homme, alors les athées sont musulmans.
Que la religion trouve son étymologie dans le latin religare comme étant ce qui relie à Dieu, ou dans relegere, relire, faisant de l’intelligence ce qui distingue la religion de la superstition, aucune de ces deux étymologie ne peut servir à désigner l’islam, puisque l’islam ni ne relie l’homme à Dieu ― qui est trop transcendant pour avoir jamais quelque chose en commun avec les misérables créatures que nous sommes ―, ni l’islam n’invite à raisonner, à « relire l’œuvre de Dieu en soi » selon l’étymologie donnée par Cicéron, toujours au motif de l’inaccessibilité du mystère divin. En islam, plus vous croyez sans comprendre et plus votre foi est pure ! Et même en suivant saint Augustin ayant légèrement transformé l’étymologie religere, relire, en re-eligere, ré-élire, pour désigner la religion comme choix, conversion, cette définition ne peut pas non plus s’appliquer à l’islam, puisqu’en islam, l’homme n’a pas à se convertir ni à choisir : Allah fait tout ! « …Allah vous a créés, vous et ce que vous faites. (Coran 37.96 ; 28.68 ; 81.29) ; « Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. Les hommes n’ont pas le choix. (Coran 28.68) » ; « Allah guide qui il veut à son paradis et conduit en Enfer qui il veut (Coran 4.88 ; 6.125 ; 7.179 ; 11.119 ; 13.33 ; 32.13 ; 35.8) ». « Allah a créé des hommes pour l’enfer ! (Coran Coran 7.179). L’exercice de la liberté en islam n’a pas de sens : être musulman signifie être esclave. D’où le célèbre fatalisme musulman « inch’Allah ! », « Mektoub ! », « C’est écrit ! ». La religion pour le Coran, c’est la soumission (Coran 2.128,136 ; 3.20,52,64,67,84,102 ; 10.90 ; 27.31). Musulman signifie soumis, esclave. Par définition, un esclave n’a pas de relation, puisqu’il n’est pas une personne mais une chose, et il n’a pas l’usage de sa volonté propre, il n’a donc pas non plus à choisir quoi que ce soit, ce qui fait qu’il n’ a pas besoin non plus d’intelligence pour relire, méditer, s’interroger, chercher…

Lorsque M. Dalil Boubakeur (président honoraire du Conseil Français du Culte musulman et recteur de la Grande Mosquée de Paris) enseigne que : « L’islam est à la fois une religion, une communauté, une loi et une civilisation. [… et que] ne sont pas seulement musulmans ceux qui pratiquent les cinq piliers de l’islam, mais tous ceux qui appartiennent à cet ensemble identitaire. (Le Figaro Magazine, 29 juin 2002) », que fait-il d’autre sinon affirmer que l’islam est un projet totalitaire de nature essentiellement politique, dans lequel la « religion » ne sert qu’à satisfaire et manipuler la religiosité naturelle de l’homme ? En rejetant la liberté, en sacralisant l’esclavage, en détruisant la distinction entre l’ordre naturel et l’ordre surnaturel, en ne disposant pas d’un magistère incontestable, que peut apporter l’islam au monde, sinon de perpétuelles guerres entre groupes se prétendant tous plus musulmans les uns que les autres, le chaos et la stérilisation de toutes les civilisations qu’il arrive à conquérir ? Comment donner le nom de religion à un système voué par nature à détruire l’humanité dans une guerre universelle et perpétuelle contre tout ce qui n’est pas musulman (djihad) : « Allah a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens pour leur donner en échange le Paradis. Ils combattent dans le chemin d’Allah : ils tuent et se font tuer. (Coran 9.111) » ; « Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour lui. (Coran 61.4) » ?

Quant à la croyance selon laquelle les hommes sont musulmans en raison du pacte primordial qu’ils auraient ratifié avant leur création (Coran 7.172), si elle a l’avantage d’établir les musulmans dans la normalité et de faire des non-musulmans des parjures monstrueux à éliminer (Où l’on voit que Jean-Jacques Rousseau n’avait rien inventé avec son Contrat social …), elle ne dit pas cependant comment les hommes ont pu s’engager (ou faire quoi que ce soit) avant même d’exister…

Alors que les droits de l’homme sont inhérents à la nature humaine et ne dépendent pas de la Foi chrétienne (Antigone, cinq siècles avant Jésus-Christ le savait déjà), en islam, au contraire, la personne n’est sujette de droits que si elle est musulmane, car « l’islam fait partie de la nature de l’homme (Coran 30.30) ». Ainsi l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans l’islam promulguée en 1990 au Caire par l’Organisation de la Conférence Islamique, stipule : « L’islam est la religion naturelle de l’homme. » Ce qui implique non seulement qu’être musulman ne relève pas d’un acte de liberté et n’est donc pas véritablement humain, mais encore qu’appartenir ou se convertir à une autre religion est contre-nature et doit donc légitimement être éliminé. L’islam ne connaît pas la « loi naturelle », participation de la raison humaine à l’éternelle Loi divine, connaissance qui donne de coopérer de façon consciente, libre et donc responsable, aux desseins merveilleux de la Providence. La seule loi que connaît l’islam est la charia, qu’il dit être universelle, mais pour les musulmans seulement ! Tandis que la loi naturelle est la même pour tous les hommes… Ainsi, cette même Déclaration précise : « La charia islamique est l’unique source de référence pour expliquer ou éclairer chacun des articles de la présente Déclaration (Art. 25) », et la formule « à moins que la charia n’en dispose autrement » ponctue la fin de la plupart des articles. Or, la charia institue l’infériorité légale de la femme, des Juifs et des chrétiens, l’esclavage, la polygamie, la répudiation, la pédo-criminalité, le meurtre des apostats, etc. Lorsque les nations autrefois chrétiennes acceptent sur leurs territoires des dérogations, des dispositions particulières, des aménagements, font-elles preuve de tolérance et d’humanisme comme elles veulent s’en convaincre, ou bien consacrent-elles la négation des principes universels des droits de l’homme qu’elles prétendent défendre et promouvoir ? Droits de l’homme qui sont issus de la culture chrétienne, elle-même basée sur l’amour du Dieu incarné, faut-il le rappeler ?

4) Parce que l’islam vient chronologiquement après le christianisme, c’est la preuve qu’il lui est supérieur. C’est ce qu’a déclaré la Haute Cour administrative d’Égypte pour refuser l’inscription de la nouvelle religion sur sa carte d’identité d’un Égyptien s’étant converti au christianisme : « Les religions monothéistes, a-t-elle dit, ayant été envoyées par Dieu selon un ordre chronologique, le fait de revenir de la religion la plus récente à une plus ancienne n’a pas de sens. »…

a) Or, il faut dire aux musulmans que tout ce qui est postérieur n’est pas nécessairement supérieur. La décadence, la perversion, la pourriture, la ruine viennent toujours APRÈS une période de perfection qu’elles corrompent.
b) Si ce qui est postérieur est supérieur, alors, ce n’est pas de Mahomet que les musulmans doivent être les disciples, mais de Mirza Husayn Ali qui fonda la religion bahaï en 1863, ou de Mirza Ghulan Ahmed qui fonda l’ahmadisme en 1889, ou bien de quelqu’un plus contemporain qui ne manquera pas lui aussi d’assurer que Dieu l’envoie…
c) Se légitimant du fait qu’il vient après le christianisme et donc lui serait supérieur, selon la logique du progrès, l’islam cependant renie aussitôt ce progrès en revenant à la situation d’avant le christianisme, c’est-à-dire sous la loi judaïque.
d) En prétendant n’être rien d’autre que ce qu’était le christianisme originel, l’islam nie leur différence essentielle, que seule l’histoire peut produire et expliquer.
e) L’islam se donne la mission de conduire l’humanité à son âge d’or, qu’aurait été la geste de Mahomet au VIIe siècle… Or Mahomet a-t-il jamais apporté le bonheur sur terre ? Comment donc les musulmans pensent-ils pouvoir faire mieux que lui ? Si l’islam n’a pas conduit au bonheur, ce ne peut être qu’en raison de l’infidélité des musulmans ! C’est ainsi que culpabilisés et manipulés, ceux-ci sont tenus de suivre aujourd’hui plus dévotement que jamais leurs maîtres es-islam… ignorant que ce faisant ils méritent la condamnation du Coran à l’endroit de ceux qui font de leurs enseignants des dieux (Coran 9.31)…
f) Bref, en reniant le sens de l’histoire, l’islam détruit du même coup l’argument de sa prétendue supériorité qu’est sa venue après le christianisme.

5) L’inimitabilité du Coran prouve l’origine divine de celui-ci et donc de l’islam (Coran 7.203 ; 10.37 ; 17.88 ; 19.73 ; 22.72 ; 34.43 ; 45.25 ; 46.7). Outre qu’Allah revendique les éléments de la Création comme autant de signes évidents de la vérité de l’islam (Coran 10.5 ; 12.105 ; 13.2) ― ce que n’importe quel faux-dieu peut prétendre, il présente le Coran comme LA preuve par excellence de l’origine divine de l’islam, « LE miracle » (Coran 7.203 ; 10.37 ; 17.88 ; 19.73 ; 22.72 ; 34.43 ; 45.25 ; 46.7), au point de lancer à plusieurs reprises aux non-musulmans le défi d’en produire un texte semblable (Coran 11.13-14 ; 2.23 ; 10.38 ; 52.34). Il faut donc bien comprendre que toute la légitimité de l’islam repose sur cette prétendue inimitabilité du Coran, Parole de Dieu faite livre … C’est pourquoi relever le défi lancé ici par Allah désigne l’islam comme une imposture… C’est ce que nous allons faire ! Ainsi, sans même évoquer les innombrables fautes de grammaire, de syntaxe et de style du Coran, ou la lecture par exemple du chapitre 5 de l’Évangile selon saint Mathieu, pour relever le défi lancé par Allah, il suffit de considérer que :

A la sourate 72, précisément appelée « Les djins » (Coran les djins étant ces êtres mi-homme/mi-démons propres à la mythologie musulmane), ce sont des djins qui parlent… Si des djins parlent dans le Coran, le Coran n’est pas alors seulement la parole d’Allah, et le défi qu’il a lancé visant à prouver l’origine divine du Coran par l’impossibilité de présenter des versets semblables aux siens (Coran 7.203 ; 10.37 ; 17.88 ; 19.73 ; 22.72 ; 34.43 ; 45.25 ; 46.7) est relevé… et depuis donc belle lurette ! Ainsi Allah est-il convaincu de mensonge par sa propre parole ! Et LA preuve donnée par Allah lui-même de l’origine divine, comme de la légitimité de l’islam, n’existe donc pas ! Comment continuer alors à croire en l’islam et donc à penser qu’il est une vraie religion ?

De plus, Allah se garde bien de donner les critères qui permettraient de juger si une œuvre est semblable ou non au Coran. Cela ne servirait donc à rien de présenter une œuvre susceptible de rivaliser avec les qualités littéraires ou spirituelles supposées du Coran. En effet, sans critères ou règle, aucun jugement ne peut être prononcé…
Si les règles du jugement ne sont pas données, le juge n’est pas non plus désigné. Sachant que ce juge ne saurait être un musulman, puisque l’on ne peut être à la fois juge et partie, quel juge les musulmans sont-ils prêts à accepter pour déterminer si le défi lancé par Allah aura été ou non relevé ? Enfin, un chef d’œuvre est en soi inimitable, du fait qu’il est toujours l’œuvre d’un auteur singulier ayant une sensibilité, une culture et des dons naturels propres. Deux génies ne se ressemblent pas et toute imitation de leurs œuvres ne peut être qu’un plagiat. C’est pourquoi on ne saurait établir une hiérarchie entre elles sans recourir à l’arbitraire de la subjectivité. Les chrétiens pourraient tout aussi bien présenter le style de la Bible comme indépassable, les mormons faire de même pour Le Livre des Mormons, les hindous pour les Veda, les taoïstes pour le Tao-Té-King, etc. Puisque la légitimité de l’islam repose sur un défi qui n’a ni règle, ni juge, ni sens, est-elle autre chose qu’un bluff ?
De même, nombre de versets ne peuvent pas être la parole non d’Allah…Qui parle ici, Allah ou Mahomet : « Fuyez donc vers Allah ! Je suis pour vous, de sa part, un avertisseur manifeste. (Coran 51.50) » ? Et ici : « À lui nul associé ! Voilà ce qu’il m’a été ordonné et je suis le premier des soumis (Coran 6.163) » ; et ici : « Tel est Allah mon Seigneur ; en Lui je place ma confiance et c’est à Lui que je retourne. (Coran 42.10 ; cf. aussi 6.104,114 ; 11.2 ; 16.63 ; 17.1 ; 19.68 ; 27.91,92 ; 51.23 ; 70.40 ; 75.1 ; 84.16-18 ; 90.1 ; 91.1-7) ». Preuve est là encore donnée que le Coran n’est pas la parole d’Allah… mais d’un homme. L’islam qui prétend le contraire est donc une imposture. Une imposture qui, aux termes mêmes du Coran, damne les musulmans aussi certainement que l’impossibilité de distinguer en ces versets la parole d’Allah de celle de Mahomet les rend coupables d’associationnisme (Coran 4.116 ; 6.22 ; 9.31), le seul péché impardonnable (Coran 4.48), péché inventé tout exprès pour condamner l’union de Dieu et de l’homme en Jésus…

Le Coran est la Parole de Dieu telle qu’elle est au Ciel (Coran 3.7 ; 13.39 ; 43.4 ; 85.21-22) dont la langue est donc l’arabe (Coran 12.2 ; 20.113 ; 26.195). Cela signifie qu’Allah pense et parle en arabe. Donc, de deux choses l’une : ou bien Allah parle un langage d’homme, ou bien les Arabes parlent le langage de Dieu. Or, de même que les hommes ne parlent pas le langage des poissons, ni les poissons le langage des oiseaux, Dieu parle le langage de Dieu, qui n’est pas le langage des hommes. Chaque être vivant a son propre langage. Si donc Allah pense et parle en arabe, est-il autre chose qu’un Arabe ? 

Dit d’une autre façon : le Saint-Esprit n’étant pas envoyé aux musulmans, ceux-ci n’ont point dès lors d’autre ressource pour comprendre le Coran que leur propre intelligence humaine, comment pourraient-ils comprendre le langage de Dieu ? Soit les musulmans ― et tous les arabophones ! ― sont Dieu (car il faut être Dieu pour parler le langage de Dieu), soit Allah n’est qu’un Arabe. Y a-t-il une autre solution ?

Mais encore : Allah affirme qu’il est seul à connaître l’interprétation du Coran (Coran 3.7)… Mais si Allah est seul à comprendre ce qu’il dit, pourquoi parle-t-il ? Et si personne ne connaît l’interprétation du Coran, pourquoi et comment le citer ? Tous les imams et autres savants prétendant expliquer ce que veut dire le Coran, sont-ils alors autre chose que des imposteurs, et le Coran une idole qu’ils font parler ?

6) La foi en la divinité de Jésus et en la Trinité s’oppose au pur monothéisme que prétend être l’islam. Or, il est évident que le christianisme n’a jamais cessé d’affirmer l’unicité de Dieu, comme en témoignent aussi bien ses Écritures (Mt 19.17 ; 23.9 ; Mc 12.29 ; Jn 5.44) que son Credo, qui commence par : « Je crois en un seul Dieu. ». La raison d’être avancée de l’islam que serait le rétablissement de la croyance en l’unicité de Dieu est donc mensongère. Puisque pour les chrétiens l’affirmation de l’unicité de la nature divine ne s’oppose pas à celle de la Trinité des personnes, cela devrait suffire à contenter les musulmans qui ne peuvent rien dire au sujet de Dieu, sinon qu’il est et qu’il est un. Allah étant en Lui-même inconnaissable pour eux (Coran 6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 27.65), ils ne peuvent pas plus dire que Dieu est Trinité ou ne l’est pas. Que les chrétiens confessant l’unicité de Dieu ne disent rien de contraire à ce qui est le tout de l’islam, devrait donc suffire aux musulmans pour cesser de chercher de haïr les chrétiens et refuser la foi chrétienne.

De plus, le fait que l’affirmation de l’existence et de l’unicité de Dieu, ce qui est le tout de la connaissance musulmane de Dieu, relève de la philosophie et non pas de la Révélation divine, suffit donc aussi à refuser à l’islam le titre de religion.

Est pris qui croyait prendre : les musulmans sont eux-mêmes les « associateurs » qu’ils reprochent aux chrétiens d’être ! Ce qui caractérise la croyance musulmane, c’est la foi en Mahomet (Coran 5.81) ! La Foi en un homme. En effet, sans Mahomet, il n’y a pas de Coran ; sans Coran, il n’y a pas d’Allah ; sans Allah il n’y a pas d’islam, et sans islam, il n’y a pas de Mahomet. La boucle est bouclée : tout l’islam repose sur la foi en un homme, Mahomet !

Tout ce que nous venons de remarquer conduit à définir l’islam non comme une religion, mais comme une secte. Si l’on en croit la Commission parlementaire française d’enquête sur les sectes, une secte est un : « Groupe visant par des manœuvres de déstabilisation psychologique à obtenir de leurs adeptes une allégeance inconditionnelle, une diminution de l’esprit critique, une rupture avec les références communément admises (éthiques, scientifiques, civiques, éducatives), et entraînant des dangers pour les libertés individuelles, la santé, l’éducation, les institutions démocratiques. ». Or, l’islam valide chacun des points de cette définition :

1. « Groupe visant par des manœuvres de déstabilisation psychologique à obtenir de leurs adeptes une allégeance inconditionnelle, une diminution de l’esprit critique ». L’islam utilise Allah, qu’il présente comme le seul vrai Dieu, mais inconnaissable, pour rendre vains la recherche de la vérité et l’esprit critique, et omnipotent, tyrannique et cruel, pour imposer la soumission totale. L’islam est la religion de la soumission, à Allah, à Mahomet, mais surtout à ceux qui aujourd’hui parlent en leur nom (Coran 5.55)… « Vous les combattrez à moins qu’ils n’embrassent l’Islam. Si vous obéissez, Allah vous donnera une belle récompense, mais si vous vous détournez, Il vous châtiera d’un châtiment douloureux. (Coran 48.16) » ; « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l’Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. (Coran 48.28) »… A cette peur d’Allah est ajoutée de façon concomitante celle de l’Enfer. Un musulman est musulman en dernière raison, pour ne pas aller en Enfer. A la différence du christianisme où Dieu vient nous sauver de l’Enfer (Lc 19.10), en Islam l’Enfer est la sanction qui menace les insoumis à l’ordre d’Allah…
2. « une rupture avec les références communément admises (éthiques, scientifiques, civiques, éducatives) ». De fait, en déclarant impur tout ce qui n’est pas musulman, l’islam empêche les musulmans de vivre avec les non-musulmans. C’est la raison pour laquelle il réclame des régimes d’exception, des enseignements scolaires particuliers, des horaires aménagés, des menus halal, des salles de prières, des tribunaux siégeant au nom de la charia (en GB notamment), etc., et fait vivre ainsi ses adeptes en ghetto, mentalement et socialement. L’absence de chronologie et la confusion propre au texte coranique permettent d’effacer l’histoire pour la réécrire au profit du révisionnisme islamique. Écrasant l’histoire, et donc la mémoire et l’identité, l’islam empêche la personne humaine d’accéder à la conscience de soi, qui ne se trouve que progressivement, et dans la relation au vrai Dieu, dont la Révélation se fait nécessairement dans et par l’histoire.
3. « entraînant des dangers pour les libertés individuelles, la santé, l’éducation, les institutions démocratiques. ». Quitter l’islam mérite la mort (Coran 4.89 ; 8.11-18). Cette seule prescription coranique devrait suffire à déclarer le Coran hors la loi, mais nous manquons de responsables politiques dignes de ce nom. Le ramadan et l’abattage halal nuisent tant à la santé individuelle que collective. L’éducation musulmane consiste essentiellement à intégrer la haine des non-musulmans pour se distinguer d’eux. La charia s’oppose aux institutions non-musulmanes, et en particulier à la démocratie, comme l’a reconnu la CEDH en 2003. Cet extrait de la Déclaration islamique d’Alija Izetbegovic, chef d’État de Bosnie-Herzégovine de 1990 à 2000, est particulièrement éloquent : « Il ne peut y avoir ni paix ni coexistence entre la religion islamique et des institutions politiques et sociales non-islamiques. […] La renaissance islamique ne peut commencer sans une révolution religieuse, mais elle ne peut se poursuivre et être menée à bien sans révolution politique. Notre première tâche doit être de gagner non le pouvoir mais les hommes. […] Le soutien qu’un peuple musulman apporte effectivement à un régime en place est directement proportionnel au caractère islamique de ce dernier. […] Nous devons être des prêcheurs et ensuite des soldats. […] Le mouvement islamique doit prendre le pouvoir dès qu’il est en situation morale et numérique suffisante pour lui permettre de renverser le gouvernement non-islamique ». A la différence du christianisme, qui n’est pas un projet politique, l’islam est en soi un projet politique, qui plus est se définissant par le rejet de l’autre, comme ses textes et l’histoire en témoignent. L’islam est un ennemi de notre civilisation et c’est le devoir de tout musulman d’œuvrer à son avènement par l’instauration de la charia. Pourquoi nos prétendus responsables politiques refusent-il d’en prendre acte ?

III. L’ISLAM EST-IL UNE RELIGION ? CE QU’EN DIT LA FOI CHRÉTIENNE :

1) L’islam est la vraie religion parce qu’Allah l’a dit.

A la différence des musulmans n’ayant point d’autre garantie de la crédibilité de l’islam que celle qu’ils veulent bien donner au Coran, mais finalement à leurs savants es-islam (Coran 9.31), les chrétiens tirent la sécurité de leur acte de foi de ce que la Révélation chrétienne n’est pas une réalité sui generis, comme le sont toutes les impostures. La révélation chrétienne s’inscrit dans l’histoire comme accomplissement de la promesse faite au peuple hébreu, annoncée par ses prophètes. Les auteurs non-chrétiens rendent témoignage à son sujet. Elle est validée par la sainteté incomparable de la vie et de l’enseignement de Jésus, par ses miracles, par sa conformité aux exigences de la raison, par les fruits de sainteté et d’amour produits par le christianisme depuis 2000 ans. Dieu ne peut pas Se contredire, or si Dieu est venu sceller avec l’humanité dans le Sang du Messie l’Alliance éternelle promise par les Prophètes (Gn 4.1-8 ; 37.12-36 ; Ps 34 ; 35.20 ; 38.40 ; 55.69 ; 88.142 ; Sg 2.18-20 ; 36.25-27 ; Is 9.1-6 ; 11.1-16 ; 24.6-9 ; 45.8 ; 50.5-7 ; 52.13 ; 53.12 ; 63.19 ; Jr 31.31 ; Ez 36.26 ; Za 12.10 ; 13.1), on ne voit pas que Dieu ait ensuite parlé pour nier cela.

Parce qu’Allah est, et qu’il est un, il est donc seul à être, personne d’autre que lui n’existe… Allah n’entretient donc de relation avec personne. Il est impersonnel (Allah n’est d’ailleurs pas un non propre). Ce n’est pas sans raison que le mot « personne » n’existe pas dans la langue de la révélation coranique venue nier la foi en l’Incarnation de Jésus, Image visible du Dieu invisible (Col 1.15). En islam il n’y a que des individus, mais pas des personnes. Le rejet de la personne, image du Dieu personnel, s’exprime dans l’islam par l’interdiction de la figuration et par celle de montrer son visage, reflet de l’âme… Un tel dieu peut-il exister ? Le Dieu chrétien est au contraire en Lui-même relations : le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont des Relations subsistantes, distinctes mais si reliées qu’Elles sont ensemble le seul et même Être divin, que chacune est, personnellement. Dans le christianisme, Dieu est Un parce qu’Il est Communion de Personnes, Famille, Trinité, Amour, et que l’amour fait que ceux qui s’aiment ne font qu’un. Seul ce Dieu à la fois un en sa nature et trine en ses personnes est capable de donner à l’humanité le principe de son unité dans le respect de ses légitimes différences.

D’où vient le principe même de la différence ? Voilà une question à laquelle les musulmans sont incapables de répondre. Car si le monde inclut de la différence, cela signifie que le principe de la différence est en Dieu. Or, la conception musulmane de l’unicité divine empêche de penser le principe de la différence en Dieu. En conséquence, l’islam ne peut pas non plus penser la Création, différente de Dieu et constituée de différences. Toute la différence de civilisation entre christianisme et islam apparaît ici dans son principe : l’islam ne pouvant rendre compte de la différence, ne peut penser l’altérité. Si Allah est et s’il est unique, quoi d’autre pourrait exister ? C’est parce que Dieu est en Lui-même éternel et fécond dialogue d’amour qu’il y a en Lui une place pour la différence et l’altérité. Ce qui n’implique pas la division, mais fonde la communion (il n’y a pas de mot en arabe pour dire communion. Le mot Oumma, qui est utilisé généralement pour le traduire, ne peut que désigner le rassemblement fusionnel des croyants dans un anonymat réducteur et uniformisant). La différence n’est pas seconde dans le mystère de Dieu, elle est même constitutive de son être, car chaque Personne divine, distincte des autres, est le seul et même Dieu… qu’Elles sont toutes ensemble. Pour Dieu, être, c’est être Trine. L’unicité de Sa Nature est identique à la trinité de Ses Personnes. Ces Personnes, la tradition théologique les a définies comme autant de Relations subsistantes. Ainsi, le Père n’est Père que par rapport à son Fils. En dehors de cette Relation, Il est avec Lui un seul et même Être, une même Substance, une même Intelligence, une même Éternité, une même Puissance. Le Fils n’est Fils que par rapport au Père. Et l’Esprit n’est l’Amour du Père et du Fils que dans son rapport à Eux ensemble comme à Son unique et même Principe. Cette différence constitutive de l’Être divin, ne se réfléchit-elle pas d’ailleurs dans la structure de la Création qui porte nécessairement son empreinte ?

Allah n’est pas seulement inconnaissable (Coran 6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 27.65), en raison de son absolue transcendance, c’est-à-dire du fait qu’il est seul à être, en sorte que croire en lui c’est accepter de croire aussi bien tout que son contraire, et donc n’importe quoi, d’où la possibilité de justifier en islam aussi bien l’arbitraire, l’absurde que l’inhumanité, mais Allah est encore inconnaissable pour les musulmans du fait qu’ils n’adorent pas Jésus ―que le Coran primitif leur dit pourtant être la Parole de Dieu (Coran 4.171). En effet, comme dit Jésus : « c’est du trop-plein du cœur que parle la bouche. (Lc 6.45) », c’est par ses paroles que l’on se fait connaître. Si Dieu a parlé, c’est précisément pour Se faire connaître (Jn 8.25). Refuser d’accueillir Jésus pour ce qu’Il est, c’est se rendre incapable de jamais connaître Dieu. « Nul ne va au Père QUE par Moi. (Jn 18.37) ».
La conception fondatrice de l’Europe, dès la fin de l’Antiquité, a été la recherche de la vérité. Pour le christianisme, celle-ci est la mesure commune de Dieu et de l’homme, elle est absolue et néanmoins connaissable, à la fois transcendante et immanente. Elle S’est révélée aussi vivante et vraie que Jésus a dit : « Je suis la Vérité » (Jn 14.6). Quoi d’autre que l’incarnation de Dieu aurait pu dévoiler la dignité de l’homme, créé à l’image de Dieu (Gn 1.26-27) et racheté par Lui à si haut prix ? Les Droits de l’homme ne sont pas nés en Occident par hasard… Parce que Dieu est la Vérité et qu’Il S’est révélé en Jésus, alors il est possible à l’homme de connaître la vérité. L’idée de vérité implique que le monde n’est pas une illusion, que les choses sont connaissables. Ainsi fut reconnue et fondée en Occident, et notamment grâce à l’examen de conscience demandé dans le sacrement de pénitence, la liberté de penser et de critiquer, et donc la recherche et le progrès, mais aussi le sens de la responsabilité dont on ne pouvait se défausser sur la fatalité ou le tyran. Parce que la vérité est une instance extérieure s’imposant à tous, le règne de l’arbitraire n’est plus admis. La démocratie découle de la reconnaissance de cette dignité inaliénable de chaque homme à connaître la vérité, et de l’égalité de tous les hommes devant Dieu. La vérité étant par définition universelle, l’ouverture à l’universel caractérise la civilisation chrétienne. Cette conception de la vérité accessible à la raison humaine est totalement refusée par l’islam pour qui Allah ne peut être qu’obéi, jamais pensé. Dans le christianisme, Dieu, qui est la Vérité, peut être pensé et obéi, obéi parce qu’aimé, aimé parce que pensé… En déclarant incompatibles pensée et adoration, comment l’islam ne serait-il pas une idolâtrie de l’unique Dieu et une entreprise de déshumanisation ?
Nous lisons en 9.30 : « … les chrétiens disent : “Le Messie est fils de Dieu !” […] Puisse Allah les anéantir pour s’être ainsi écartés de la Vérité ! (Coran 9.30 ; cf. 63.4) ». Qui parle ici ? Qui dit : « Puisse Allah les anéantir ! » ? Allah peut-il parler de lui-même comme d’un autre ? Si Allah n’est que un, comment peut-il se dédoubler ? Le fait qu’Allah se dédouble pour parler de lui-même comme d’un autre, montre qu’au contraire de ce que les musulmans veulent le croire, Allah est capable de réflexivité, de relation avec lui-même. Or, reconnaître qu’Allah est relation, relation avec lui-même, c’est reconnaître le fondement nécessaire à la confession de la nature trinitaire de Dieu… Si en effet Dieu est relation avec Lui-même, Il L’est de Lui-même et en Lui-même, c’est-à-dire qu’Il est Trinité. Ces paroles : « Puisse Allah les anéantir ! » devraient donc, paradoxalement, mais logiquement, conduire les musulmans à abandonner l’islam, puisque l’islam nie que Dieu soit Relation, Trinité… C’est ainsi que le mensonge ne peut se passer totalement de la vérité, et que Dieu Se sert même du Coran pour dénoncer l’islam ! De plus, comment penser qu’Allah soit le vrai Dieu puisque, de fait, en dépit de tous les efforts faits par les musulmans pour cela, il n’extermine pas les chrétiens dont il dit souhaiter l’extermination ? Ou bien Allah n’est pas sincère, ou bien il est impuissant, mais dans les deux cas, ne montre-t-il pas qu’il n’est pas le vrai Dieu qui Lui n’est ni impuissant, ni menteur ? Ces paroles : « Puisse Allah les anéantir ! », peuvent-elles être autre chose que celles d’un esprit rempli de haine à l’égard des chrétiens ?

4) L’islam serait la vraie religion puisqu’il est venu après le christianisme. Or, Jésus nous a précisément mis en garde contre la venue de faux prophètes (Mt 24.4,11,24 ; 1 Co 15.1 ; 2 Co 11.4 ; Ga 1.9, 4.28-31 ; 2 P 2.1-3 ; 1 Jn 2.22-27 ; 4.2-3 ; 2 Jn 7-11 ; Jude 18-19 ; Ap 16.13 ; 19.20), et la Bible qui en rend témoignage date de bien avant la venue de Mahomet, en sorte qu’elle ne peut pas être soupçonnée d’avoir été falsifiée pour dénigrer l’islam… Pendant six siècles le christianisme vivait très bien sans l’islam… preuve que le christianisme n’a pas besoin de l’islam pour exister. Par contre l’islam ne peut pas exister sans le christianisme, puisque sa raison d’être est de délivrer le monde de la Foi chrétienne, qui constitue pour lui l’abomination par excellence (Coran 4.48). De même que le mensonge ne peut venir qu’après la vérité (Jn 14.6), l’islam vient après le christianisme.
De même que le christianisme est venu après le judaïsme, l’islam vient après le christianisme. Or, au temps de Jésus-Christ, Israël attendait la venue du Messie (Gn 3.15 ; Dt 18.15 ; 2 S 7.1 ; Ps 20.7 ; Is 7.14, 49.6-7 ; Mi 4.14 ; Os 2.20), de Celui par qui les promesses de Dieu s’accompliraient, par qui la Nouvelle et Éternelle Alliance serait scellée (Is 55.3 ; 61.8 ; Jr 31.31-33 ; 32.40 ; Ba 2.35 ; Ez 11.19 ; 16.60 ; 34.25 ; 36.25-27 ; 37.26 ; Os 2.20). Et si le peuple juif, dans la personne de ses chefs, ne L’a pas reconnu en Jésus de Nazareth et confesse L’attendre encore, les chrétiens, eux, ayant accueilli en Jésus de Nazareth le Messie promis par les Saintes Écritures hébraïques (Gn 49.10 ; 2 S 7.8-17 ; Mi 5.1-4 ; Is 7.14), n’attendaient personne lorsque Mahomet est venu, sinon le retour de Jésus pour le Jugement dernier… C’est pourquoi, en dépit de ce que les musulmans disent, la situation des chrétiens vis-à-vis des musulmans n’est pas analogue à celle des Juifs vis-à-vis des chrétiens.

L’islam pourrait être considéré comme une religion naturelle du fait qu’il contient un ensemble de connaissances relatives à Dieu, à ses attributs, à des principes de bien et de mal. Cependant, si certaines vérités peuvent être obtenues à l’aide des seules lumières de la raison, il est clair que personne ne pouvait connaître ce que Dieu était seul à connaître et qu’Il nous a révélé de Lui-même et de son projet de salut. Ce qui distingue l’islam de toutes les religions primitives est que venant APRÈS le Christianisme, première religion universelle, il s’oppose à elle, ce que ne faisaient évidemment pas les religions primitives, qui n’étaient que des expressions de la recherche naturelle de Dieu, auxquelles le christianisme est venu apporter la bonne nouvelle de la réalisation de ce qu’elles avaient intuitivement et authentiquement perçu du mystère de Dieu et de son projet de salut. Bref, l’islam venant APRÈS le Christ est par nature un Antichrist, blasphémant Sa divinité, détruisant Son œuvre de salut par la négation de Sa mort et de Sa résurrection, et ayant le dessein affiché de se substituer à l’Église (Coran 2.193). Cela est visible encore dans la profession de foi musulmane, la chahada, qui au lieu d’être une affirmation comme toutes les professions de foi, est une négation, une négation de la foi chrétienne : « J’atteste qu’il n’y a pas de divinité sinon Allah [autrement dit : « Non la Sainte Trinité, à laquelle je préfère Allah, bien que je ne le connaisse pas ! (Coran 2.255 ; 20.110 ; 112.2) ! »] et Mahomet est l’envoyé d’Allah [autrement dit : « Non à Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur des hommes, à qui je préfère Mahomet, parfait modèle d’une bande de malfrats ! »].

Il faut bien comprendre que le Christ a détruit le mur de la haine qui séparait Juifs et non-Juifs (Ep 2.14-16), ouvrant à ces derniers l’Alliance initiée avec Abraham, à laquelle Il a donné son accomplissement définitif, universel et parfait, et que l’islam venant ensuite ré-élève dans l’humanité ce mur de la haine en séparant les hommes entre musulmans et non-musulmans : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié à jamais jusqu’à ce que vous soyez musulmans ! (Coran 60.4) ». Qui peut venir APRÈS le Christ sinon l’Antichrist ?

Une autre façon ― recommandée par Jésus ―, de juger de l’islam, est de juger de la qualité de ses fruits. Or, que ce soit l’affirmation de l’infériorité ontologique de la femme et des non-musulmans, et en conséquence la légalisation de l’esclavage, de la polygamie, de la répudiation, de la pédocriminalité, et jusqu’à la sacralisation de la haine et de la violence, tous ses fruits sont mauvais… Le jugement des Pères et Docteurs de l’Église est unanime et très bien résumé par notre grand Bossuet : « Cette religion monstrueuse a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers. (Panégyrique de saint Pierre Nolasque (ND de la Merci) Paris, 29.01.1665) ».

Pour bien juger de l’islam, il faut prendre garde de ne jamais porter à son crédit le bien que peuvent faire certains musulmans, qui ne le font jamais en vertu de l’islam, mais toujours en dépit de l’islam, et en vertu de la nature humaine, qui a été créée bonne par Dieu. Dieu aime tous les hommes et fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes, aussi donne-t-Il aux musulmans comme aux autres des vertus et des qualités humaines, indépendamment de leur appartenance à l’islam. Le fait de ne pas percevoir cette distinction conduit à répéter avec tous les idiots utiles : « Pas d’amalgame ! », « L’islam, c’est pas ça ! ».

Les musulmans arguent contre l’Église catholique de leur droit à voir reconnue leur « religion », stigmatisant la prétention de celle-ci d’être « la seule vraie religion (Dignitatis humanae, n°1) ». Leur négation de l’histoire, et donc de la vérité, les conduits à imaginer que toutes les religions ont un droit égal à se tenir sur le présentoir de la société de consommation, où chacun peut choisir indifféremment la religion de son choix. Où l’on voit la franc-maçonnerie, religion de la République laïque, servir les intérêts de cet autre antichristianisme qu’est l’islam… Au nom donc de leur différence, hérétiques et schismatiques refusent d’entrer dans la Communion de l’Église universelle, comme si être catholique était appartenir à une secte parmi d’autres. Ce faisant, ils rendent vain pour eux le plan de salut de Dieu, qui veut que tous les hommes soient unis sous la houlette d’un seul berger (Jn 10.16). S’élever contre l’Église et son enseignement au nom du droit à la différence, c’est rejeter le respect même de ce principe puisque le Dieu Un ET Trine le met déjà en œuvre en et par l’Église catholique en accueillant en son sein tous les hommes quelles que soient leurs légitimes différences… De même qu’il n’y a qu’un Dieu, qu’un Sauveur, qu’un seul baptême, qu’une seule et même foi, il n’y a aussi qu’une seule vraie religion, source de salut pour le monde entier. En s’opposant à elle, l’islam se fait l’ennemi du monde entier.

6) La foi en la divinité de Jésus et en la Trinité s’oppose au pur monothéisme que prétend être l’islam. Toute la raison d’être de l’islam se résume dans le devoir de rejeter la foi en la Trinité (Coran 5.116), renommée « associationnisme » (Coran cf. Coran 3.64 ; 4.48,116,171 ; 5.73,116 ; 6.20-24,101 ; 9.31 ; 112.3…), parce qu’elle est le plus grand des péchés, pire que le meurtre, en sorte que les chrétiens sont « plus vils que des bêtes (Coran 8.22 ; cf. 8.55) », tous voués au feu de l’Enfer : « Quiconque associe [d’autres dieux] à Allah, Allah lui interdit le jardin. Le feu sera son lieu (Coran 5.72 ; 9.17) » ; « Ceux qui ont mécru parmi les gens du livre, ainsi que les associateurs, iront au feu de l’Enfer, éternellement. Ceux-là sont les pires de la création. (Coran 98.6) ». Ils « ne sont qu’impureté (Coran 9.28) » . Aussi Allah commande-t-il : « Et tuez-les où que vous les rencontriez, chassez-les d’où ils vous ont chassés : la Foi chrétienne est pire que le meurtre (Coran 2.191 ; 9.30) »…

Mais voilà que l’islam, qui se prétend la religion du pur monothéisme est en fait lui-même un « associationnisme ». « Quiconque désobéit à Allah et à son envoyé aura le feu de l’Enfer (Coran 72.23 ; 8.13,24) » ; «Obéissez à Allah et à son messager afin qu’il vous soit fait miséricorde ! (Coran 3.132 ; 4.64,65,105 ; 24.52 ; 33.36,57 ; 49.1-3 ; 72.23) ; « Obéissez à Allah et à son envoyé, si vous êtes croyants ! (Coran 8.1 ; 4.59,64,69,80 ; 47.32-34 ; 59.7 ; 24.48-57) ». Mahomet et Allah sont associés jusque dans la profession de foi musulmane, la Chahada. Ils partagent si bien les mêmes prérogatives (Coran 8.20 ; 48.8-10) que le salut se joue sur l’obéissance à Mahomet, qui a le pouvoir de décider de ce qui est associationnisme ou pas (Coran 9.7). Allah jure même par la vie de Mahomet (Coran 15.72), ce qui signifie que la vie de Mahomet a une valeur au moins égale à la sienne ! Qui plus est, Allah et ses anges prient pour Mahomet : « Allah et ses anges prient sur le Prophète. Ô vous qui avez cru ! Priez sur lui et adressez-lui les saluts (Coran 33.56) » ! On se demande qui Allah peut bien prier s’il est Dieu… Bref, si l’associationnisme est cette abomination dont la haine fait toute la gloire de l’islam, l’islam n’est-il pas condamné à se haïr lui-même ?

IV. Conclusion

Bref, qu’a apporté l’islam au monde que le christianisme n’aurait pas apporté ? Le devoir de ne pas manger de cochon ? de lapider les femmes adultères ? d’être circoncis ? de haïr les impurs ? de rejeter la foi chrétienne ? Mais tout cela était déjà l’œuvre de cet autre Antichrist qu’est le judaïsme rabbinique… Parce que l’Église est la seule vraie religion, comme le montrent :
 le fait qu’elle seule unit de la façon la plus parfaite qui soit, la nature divine et la nature humaine dans l’unique personne du Christ,
 le fait qu’elle est la première religion universelle,
 le fait que toute sa pratique se résume dans le commandement de l’Amour,
alors l’islam est l’Anti-religion, une idéologie d’autant plus démoniaque qu’elle se prétend d’origine divine. C’est pourquoi le salut de ce qui reste de notre civilisation, comme le salut de nos enfants et petits-enfants implique de cesser de considérer l’islam comme une religion, et de le chasser de la vie publique comme le bon berger chasse le loup entré dans la bergerie ! Je voudrais ici dénoncer l’hypocrisie de certains hommes d’Église qui consiste à affirmer à la fois que l’Église catholique est « l’unique et vraie religion (Coran Dignitatis Humanae n°1) » et a traiter l’islam comme une religion, et qui plus est une religion en soi respectable.
Certains veulent nous vendre l’espérance d’une réforme de l’islam. Faut-il adhérer à un tel projet ? La réponse est Non !. Pour au moins deux raisons. La première est que l’islam est l’orthopraxie garantie par le Coran, qui est aussi divin qu’immuable : « Les coutumes d’Allah ne changent pas (Coran 33.62 ; 35.43 ; 48.23) ». La deuxième est que proposer un islam light aux musulmans serait les mépriser, et se damner avec eux en leur proposant autre chose que la seule vraie religion catholique. Nous n’avons pas à leur demander de croire en une nouvelle fausse religion, mais en celle que le Messie est venu instaurer pour leur salut et celui du monde entier !

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Cet article a été l’objet de cette conférence donnée en Hollande par Hugo Bos et Henk Rijkers  pour Cultuur onder Vuur TV.

et d’une brochure (cliquez sur l’image)  :