En islam, le péché n’est pas pensé comme rupture de la relation avec Dieu, mais comme infraction à un règlement, car à la différence du Dieu chrétien, il n’y a pas de relation personnelle possible avec Allah, et donc pas d’accès personnel à la Vérité. Le Coran tient lieu de vérité. C’est pourquoi les non-musulmans sont déclarés « pires que des bêtes » (Coran 8.22, 55), parce que, comme les bêtes, ne connaissant pas le Coran, ils ne peuvent pas connaître le bien et le mal… tandis que la communauté musulmane, elle, est dite enseigner le bien et le mal (Coran 3.110). L’usurpation de l’autorité de Dieu permet à l’islam d’imposer au nom d’Allah qui « sait mieux », évidemment ! le déni du recours à la raison, et ce faisant, des actes totalement irrationnels et absurdes. Au point que la perfection du comportement musulman se résume dans l’observance de toutes sortes de prescriptions rituelles minutieuses allant jusqu’à indiquer de quel pied il faut entrer aux toilettes, ou avec quelle main il faut s’y essuyer, etc. etc. etc. (Hadiths de Bukhari LIX. 534 ; de Muslim II. 458, 507, 534). De tels comportements sont censés rendre compte que si les chrétiens ont perdu la révélation des choses saintes et divines, les musulmans, eux, en ont la connaissance ! 

Mais comme la connaissance de Dieu, du bien et du mal, de la vérité, n’est pas accessible à la raison, la lecture du Coran donne nécessairement lieu à toutes sortes d’interprétations et d’affirmations contradictoires. Ainsi, pour prendre des exemples bien connus, boire du vin, le vendre, ou même le transporter vaut, ici-bas, d’être maudit (Coran 2.219 ; 5.90-91 ; 4.15, 24, 25…) ! Mais au Paradis d’Allah le vin fait partie des récompenses promises (Coran 47.15 ; 78.25-26) ! De même, si ici-bas la fornication est péché, au Paradis d’Allah elle ne l’est plus (Coran 56.22 ; 78.31-33 ; 55.54-76 ; 37.48 ; 44.54)… Autrement dit, le péché n’est pas vraiment péché… Il ne l’est que pour un moment. Le temps d’obéir au règlement ! Et donc, il est clair que l’islam ne donne pas accès à la Vérité car, la vérité, elle, ne change pas ! 

Parce qu’Allah est inconnaissable, les biens du paradis musulman ne peuvent qu’être identiques à ceux d’ici-bas, à la différence près que leur jouissance est décuplée, autrement dit l’islam ne donne pas accès à un monde autre, à un autre monde, mais enferme les musulmans dans ce monde, sans véritable transcendance. Et puisque l’islam ne donne pas accès à la vérité, à ce qui est en soi, à ce qui ne change pas, il ne permet pas non plus de régler son comportement sur ce qui demeure éternellement… et donc de pouvoir se sauver ! C’est pourquoi il faut bien réfléchir avant de devenir musulman, ou décider de le rester…

Cela étant, le Paradis d’Allah où coulent des fleuves de vin et où l’on fornique sans arrêt, est-il autre chose qu’une image du péché ici-bas interdit ? Autrement dit, l’islam peut-il faire autrement que rendre schizophrènes les musulmans en leur demandant de désirer dans l’autre monde ce qu’ils doivent haïr ici-bas ? 

Et la cause de la schizophrénie est encore redoublée lorsque le Coran ne craint pas d’affirmer que les coutumes d’Allah ne changent pas (Coran 33.62 ; 35.43 ; 48.23)… 

Un autre fondement au caractère absurde des prescriptions dites morales de l’islam vient du raisonnement qui pose que puisque Dieu est unique et seule source donc de ce qui est, alors le bien et le mal ont même origine, et donc n’ont pas de différence essentielle entre eux… Est bien ce que Allah dit être bien, et est mal ce qu’Allah dit être mal, mais ce pourrait être tout aussi bien l’inverse, le bien être mal et le mal être bien, si Allah le disait ainsi. Bien et mal, au fond, ne signifient rien. Il n’y a pas de bien ou de mal en soi. Ce ne sont que des mots. Le bien et le mal n’existent donc que dans la tête et par le leurre de celui qui, trompé, veut plaire à Allah… 

Il n’y a pas en islam de péché, de faute morale, mais seulement des fautes légales, qu’on efface par une formule, et dans les plus grands crimes par la profession de foi : « Allah u’akbar ! ». Dieu est le plus grand ! Dieu sait mieux ! On se cache ainsi derrière l’inconnaissable pour faire ce que la conscience universelle réprouve. Ayant abdiqué le jugement de la raison, il n’est plus possible de discerner la Volonté de Dieu ! Voilà pourquoi nous voyons ici et là tant de crimes chaque jour commis avec une férocité inouïe sans que jamais ceux leurs auteurs n’éprouvent la moindre inquiétude, ni ne perdent l’estime de leurs coreligionnaires… 

Le pape Benoît XVI n’a de cesse de rappeler la nécessaire alliance entre la Foi et la raison, qui sont comme les deux ailes par lesquelles l’esprit s’élève dans la contemplation de la Vérité. La Foi et la raison sont comme les deux fils électriques de la phase et du neutre dont la jonction permet le jaillissement de la lumière ! De même, pour être sûr d’être dans la vérité, il faut que s’accordent en nous le témoignage de notre conscience ET celui d’une parole qui nous est extérieure. Si je n’écoute que ma conscience, je peux très bien croire n’importe quoi, que je suis Napoléon par exemple, c’est la porte ouverte à la folie. Si je n’écoute que la voix extérieure, c’est la porte ouverte à la manipulation mentale, je deviens alors un jouet, un pantin à qui l’on peut faire faire n’importe quoi. C’est seulement si le témoignage de la tradition extérieure ET celui de ma conscience s’accordent que je peux être sûr de ne pas me tromper. Jésus dit qu’Il est La lumière du monde (Jn 8.12) parce qu’en Lui la nature divine et la nature humaine se rencontrent dans l’unité de sa personne. Ainsi Dieu a pu manifester la Vérité au monde ! Jésus dit à Pilate : « Je ne suis né et ne suis venu en ce monde que pour ceci : rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est de la Vérité, écoute Ma voix. » (Jn 18.37).