Suite à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, qui vit sa population réduite en esclavage et la cathédrale Sainte Sophie transformée en mosquée, et quelques mois avant la bataille de Belgrade qui libéra la Hongrie et « décida du sort de la chrétienté », le Pape Callixte III demanda à l’Église de prier l’Angélus matin, midi et soir, pour obtenir de Dieu « la conversion des musulmans et la paix ».

L’Angélus commémore les moments de l’Incarnation de Jésus, dont le nom signifie en hébreu “Dieu sauve” : annonce donnée par l’ange Gabriel à une jeune fille juive d’Israël nommée Marie ; Marie accepte que le Verbe, la parole (qui est Dieu lui-même selon l’évangéliste Jean), prenne chair en elle à l’instant par le seul effet du Saint Esprit, pour donner naissance à Jésus.

La prière de l’angélus tire son nom de son premier mot latin : « Angelus Domini nuntiavit Mariæ » (L’Ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie). Les trois premiers versets sont constitués d’un versicule et de son répons suivis chacun d’un Ave Maria (Je vous salue Marie), qui rappellent les mystères chrétiens de l’Annonciation, de la conception virginale de Jésus, de la conformation personnelle de Marie à la volonté divine, de sorte que le Verbe a pu venir habiter parmi les hommes. La prière se termine par une oraison qui récapitule le chemin de salut offert par le Christ ressuscité, dont la révélation est donc inaugurée par cette séquence de l’Annonciation. Cette prière est récitée dans l’Église latine trois fois par jour, à six heures, à midi et à dix-huit heures, mais cet horaire peut varier selon le travail et les régions. Ainsi, en France, les cloches sonnent généralement à sept heures, midi et dix-neuf heures. À ces heures, une « cloche de l’angélus » est sonnée — l’angélus se sonne par trois séries de trois tintements suivis d’une « pleine volée » ou d’un cantique. Les tintements correspondent au début du versicule, du répons et de l’Ave.

Qui dira que cette prière n’est plus d’actualité ? Les hordes d’Allah ne font pas mystère de vouloir conquérir aujourd’hui le reste de l’Europe, puisque telle est la vocation de l’islam : soumettre le monde entier à la charia, cette loi aussi inhumaine que démoniaque, tant il est vrai qu’après le Christ ne peut venir que l’Antichrist. C’est pourquoi il est urgent de retrouver la source d’où ont jailli notre histoire et notre civilisation si particulières : le Cœur de Jésus, qui nous a donné ce commandement : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés. » (Jn 15.12). C’est Son amour en effet qui a fait naître les saints et les arts, comme nulle part ailleurs, les hôpitaux et les universités, l’interdiction de l’avortement et de l’esclavage, et jusqu’à l’amour même des ennemis.

Si trois fois par jour, à l’aube, à midi et au crépuscule, les chrétiens s’immobilisaient un moment, là où ils se trouvent, pour faire mémoire de la Bonne Nouvelle : la Parole de Dieu S’est incarnée … adorer Dieu qui S’est fait homme ! La vie changerait ! La prière de l’Angélus est un concentré des principaux dogmes de la foi chrétienne, précisément rejetés par l’islam : Dieu est Trinité, la divinité de Jésus, signifiée par la virginité de Sa mère, Son Incarnation, Sa Mort et Sa Résurrection, et donc la Rédemption du monde. Si Dieu S’est fait homme, si donc Dieu est avec nous, alors, nous sommes avec Lui, et déjà avec Lui au Paradis ! Voilà qui a de quoi réorienter sans cesse la vie des hommes dans la bonne direction : la pensée de Dieu, qui est Amour, et Le remercier pour Son insondable miséricorde, les fortifier contre l’apostasie généralisée, et leur islamisation programmée, tout en leur donnant d’évangéliser !

Le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie demande à ce qu’« aucun moyen ne soit négligé pour maintenir bien vivante la prière de l’Angélus et pour encourager sa diffusion » (Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, 2002, n°195). Aussi, bien que je ne sache pas quelle heure il est pour vous qui m’écoutez maintenant, je vous propose néanmoins de réciter avec moi cette si belle prière, qui est sonnée par trois séries de trois tintements de cloche suivis d’une “pleine-volée” et, si l’on est plusieurs, que l’on prie en deux chœurs. A la parole : « Et le Verbe s’est fait chair », on incline la tête en signe de révérence pour le mystère de l’Incarnation du Sauveur…

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

V/. L’Ange du Seigneur annonça à Marie,
R/. Qu’elle serait la Mère du Sauveur.
Je vous salue Marie …

V/. Voici la servante du Seigneur,
R/. qu’il me soit fait selon votre parole.
Je vous salue Marie …

V/. Et le Verbe S’est fait chair,
R/. et Il a habité parmi nous.
Je vous salue Marie …

V/. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu,
R/. Afin que nous soyons rendu dignes des promesses de notre Seigneur Jésus-Christ.

PRIONS : Que Ta grâce Seigneur notre Père se répande en nos cœurs :
par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’Incarnation de ton Fils bien-aimé,
conduis-nous, par Sa passion et par Sa croix, avec le secours de la bienheureuse Vierge-Marie,
jusqu’à la gloire de la Résurrection. Par Jésus-Christ.

N.B. Dans la note 109 de “Marialis cultus”, le pape Paul VI permet de remplacer l’oraison tirée du 4° dimanche de l’Avent par l’oraison tirée de la liturgie de l’Annonciation : “Seigneur, tu as voulu que ton Verbe prit chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d’être participant de Sa nature divine. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen.

En temps pascal, l’Angélus est remplacé par le Regina caeli :
Regina coeli, laetare, alleluia !
Quia, quem meruisti portare, alleluia !
Resurrexit, sicut dixit, alleluia !
Ora pro nobis Deum, alleluia !

Reine du Ciel, réjouis-toi, alleluia !
Celui que tu as mérité de porter, alleluia !
Est ressuscité comme il l’a dit, alleluia !
Prie Dieu pour nous, alleluia !
Réjouis-toi, Vierge Marie, et sois dans l’allégresse, alleluia !
Car le Seigneur est vraiment ressuscité ! Alleluia !

Prions :
Dieu, qui avez donné la joie au monde par la Résurrection de Votre Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus-Christ,
accordez-nous, à la prière de Sa Sainte Mère, de parvenir, nous -aussi, au Bonheur du Ciel.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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« Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. » (Notre Dame à Pontmain, 1871)

Fichiers audio
Sonnerie d’angelus à Orly-sur-Morin
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Sonnerie de l’angélus de midi sur une cloche

Sonnerie d’angelus à Saint-Amand-Montrond
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Sonnerie de l’angélus de midi à trois cloches

 

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