La liberté de conscience était déjà affirmée par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, article 10, avec la précision fameuse “nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses“. Elle est confirmée par l’article 1 de la loi de Séparation de 1905 et figure encore dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Et pourtant …

Il existe bel et bien en France une souffrance qui touche de plus en plus de nos compatriotes : le sort trop souvent réservé aux ex-musulmans -ou considérés comme tels- qui espèrent un jour ne plus survivre dans le mensonge mais vivre pleinement leur délivrance. Partout où sévit l’islam, ils sont harcelés ou martyrisés, subissant la vindicte de leurs proches, de la rue musulmane et de toute la communauté. Alors que les atteintes permanentes à leur intégrité morale comme physique devraient être dénoncées et condamnées, elles sont volontairement ignorées par le pouvoir et cachées à l’opinion publique. Dans la profusion d’associations Théodule, aucune ne s’intéresse aux apostats.

Contrairement à sa propagande institutionnalisée, l’islam ne reconnait pas la liberté de religion, impose son paradigme et ignore la laïcité. Au même titre que la démocratie, la laïcité est pour les islamistes une religion ennemie. S’éloigner de l’islam est interdit. Son reniement s’appelle l’apostasie, un crime puni de mort dans le coran et les hadiths, textes sacrés, fondateurs, immuables, intouchables de l’islam. L’apostasie est une honte pour la communauté musulmane, l’honneur bafoué de l’oumma, “la grande nation” planétaire.

L’apostasie est sans doute le plus grand péril de l’islam admettent unanimement les experts. L’autorisation de quitter l’islam malgré l’interdit mahométan menace l’islam selon les islamologues, et représente une “attaque” selon les savants musulmans. Pour le Cheikh Al Qaradawi, président de l’Union Internationale des Savants Musulmans (oulémas), membre de la confrérie des Frères musulmans, membre du Conseil Européen pour la Recherche et la Fatwa, et Consultant religieux pour Al Jazeera :  “Sans l’assassinat des Apostats, l’islam n’existerait plus depuis la mort de Mahomet“.
C’est donc en parfaite contradiction avec nos libertés fondamentales et avec notre corpus législatif que la loi islamique (charia) condamne à mort ses apostats, conformément aux innombrables imprécations mahométanes dans le coran “Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez” (Sourate An-Nisa’ 4 -Verset 89) et selon l’exemple parfait du prophète Muhammad relaté dans les hadiths.“Celui qui change de religion, tuez-le” (Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 84, numéro 57, rapporté par A’krama Mouli Ibn Abbas)

Quels que soient ses choix ou convictions personnelles, le sort du musulman est définitivement scellé et sa soumission verrouillée. Est musulman celui ou celle qui naît dans un pays musulman ou dont le géniteur est musulman. La simple suspicion d’un “spermatozoïde musulman” détermine l’appartenance du produit fécondé à l’islam ! Exemple récent heureusement médiatisé, la peine de mort pour apostasie prononcée au Soudan contre Meriem avait soulevé l’indignation de l’Occident : cette jeune chrétienne, fruit d’un viol par un musulman, a été élevée par sa mère chrétienne. Son mariage avec un chrétien a été considéré par les “religieux” locaux comme crime d’apostasie. Réfugiée aux USA, cette jeune mère de famille ne doit sa survie qu’à la pression internationale ainsi qu’à sa grossesse au moment de sa condamnation au fouet puis à la pendaison : l’embryon étant considéré comme musulman, pas question de mettre sa vie en jeu… Et cela va même plus loin dans l’imaginaire musulman : “Tout enfant naît islamique, ce sont les parents qui le rendent juif ou chrétien” !

En France, la pression psychologique quotidienne sur le dissident peut aller jusqu’à l’assassinat souvent qualifié de “crime d’honneur“. Pour vivre à peu près normalement, celui-ci est obligé de se cacher ou de “faire semblant”. Cependant malgré les risques encourus, les aveux d’abandon ou de conversion notamment au christianisme affluent. Les témoignages bouleversants d’ex-musulmans ou de musulmans “malgré eux” s’accumulent par centaines :  mépris, harcèlement, humiliation, bannissement par l’entourage, séquestration par la famille, exclusion de la succession parentale… jusqu’aux agressions physiques et menaces de mort. Celui de Sabrina et son mari, diffusé par France 2 est assez révélateur.
Or les sanctions pénales ne frappent les bourreaux que lorsqu’il est trop tard, et encore… leur responsabilité n’est jamais établie, a fortiori dans le cas d’un suicide. Quant à la motivation “culturelle ou cultuelle”, elle est soigneusement occultée, ignorée sous prétexte que l’État “neutre” n’a pas à s’immiscer dans une affaire dite “religieuse”. Tout au plus, la formule tellement absconse de “crime d’honneur” viendra “justifier” le meurtre de l’apostat, comme s’il s’agissait d’un duel singulier tellement anachronique !

Pourtant, la Cour européenne des droits de l’homme confirmait solennellement dès le 13 février 2003, que la loi islamique (charia) qui notamment interdit strictement l’apostasie était incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme “eu égard notamment à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines.”

Les pouvoirs publics ont pour l’instant choisi de ne pas s’en mêler, d’attendre et ne rien faire. Cette violation manifeste des libertés individuelles au pays des Droits de l’Homme exigerait pourtant de la part de l’exécutif le courage politique et une détermination dont l’absence s’apparente à de la non-assistance à personnes en danger !

Il suffirait pourtant d’appliquer nos lois et de prendre quelques initiatives salutaires, comme cela a été fait pour l’islamophobie, le racisme, le sexisme ou l’homophobie…

  1. Commençons par analyser le phénomène en créant un Observatoire officiel de l’ “Apostatophobie” (un mot qui reste à inventer) qui recensera les agressions, leur fréquence, leur gravité et en suivra l’évolution.
  2. Lançons simultanément une campagne nationale d’information et de sensibilisation ciblée vers la communauté musulmane.
  3. Encourageons et organisons la défense des victimes une fois mises en confiance.
  4. Supprimons les accords internationaux qui introduisent la charia dans nos lois démocratiques (la kafala officialisée par un décret de Taubira, possibilité -en France !- depuis 2015 de déshériter un enfant s’il quittait l’islam…)
  5. Qualifions officiellement l’ apostaphobie comme un délit entrainant des poursuites judiciaires;
  6. Prévoyons des sanctions pénales avec circonstances aggravantes pour atteinte à l’intégrité et à la liberté de l’ex-musulman ou considéré comme tel et sévissons pour de bon !
  7. Profitons en pour ajouter enfin au droit français, la définition juridique de la “secte” !
    Fin 1993, la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme proposait : “Groupement se présentant ou non comme une religion, dont les pratiques constatées sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l’État de droit.” (Liste non exhaustive)

Entre la théocratie islamique d’un califat mondial et “globalisé” et leur nation, ces “ex-musulmans” ont définitivement choisi la France.
A l’instar du CEMB –Council of Ex-Muslims of Britain, ces Français tentent de se regrouper sur les réseaux sociaux, de s’informer et de se soutenir mutuellement. Waleed Al-Husseini, palestinien anglophone réfugié en France pour fuir son statut d’apostat a fondé le CEMF -Conseil des Ex Musulmans de France – présent sur Facebook. Sur Twitter, le hashtag #ExMuslimSupport sert de signe de ralliement, la chaîne @ExMuslimTV recueille des centaines de témoignages vidéo et le compte STOP@Apostaphobie vient de naître.
Pour l’instant, ces initiatives restent bien trop confidentielles malgré la motivation et la bonne volonté de chacun. Il y aurait tant à faire…

Il faut que les mentalités sectaires et archaïques disparaissent enfin, que les apostats puissent vivre libres et sereinement, en toute sécurité où qu’ils soient, comme n’importe quel autre citoyen français.
Nos concitoyens ont besoin de la protection de l’État, de l’intérêt des médias et du soutien la nation toute entière.

Véronique Hansi
alias Calculette@LaMutine

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