(Extrait 5 de la retraite prêchée par le père Guy Pagès à Niepokalanow, Pologne, 1-6/5/2023 sur le thème : “Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.” (Mt 5.48)”
Merci d’être resté jusqu’à la fin de cette retraite.
Pour terminer, je voudrais souligner que du fait que le prêtre rend présent le Corps du Christ, qui a été engendré par la Vierge Marie, il y a un lien très, très particulier entre lui et l’Immaculée. Personnellement, avant de célébrer la messe, je renouvelle à la Vierge Marie ma consécration en lui donnant cette joie de pouvoir continuer à travers mon ministère à donner au monde la Chair du Christ, à Le rendre présent avec Son corps et Son sang. C’est pourquoi le célibat du prêtre est si important pour la cohérence du signe qu’il représente. Le Christ est venu dans le monde par l’Immaculée et Il continue à venir au monde par le prêtre. Et de même que l’Immaculée était toute consacrée à Dieu dans la chasteté, la virginité, de même le prêtre qui engendre la Chair et le Sang du Christ doit lui aussi avoir cette pureté, cette virginité. Le mot “célibataire” vient de deux mots latins celi, le Ciel et habitare, habiter. Jésus nous a dit qu’au Ciel nous vivrons comme les anges, on ne se mariera plus (Mt 22.30). Donc, par son célibat, le prêtre témoigne de la réalité du Royaume des Cieux dans lequel il veut introduire toutes les âmes qu’il rencontre, en montrant que cette réalité existe déjà puisqu’il en vit lui-même … C’est pourquoi ce serait vraiment une perte énorme si on venait à rendre facultatif le célibat pour les prêtres. On peut être rabbin de père en fils, imam de père en fils, copte de père en fils, pasteur de père en fils, mais on ne peut pas être prêtre catholique de père en fils. C’est la preuve que notre religion n’est pas une religion humaine, venant de la chair et du sang (Cf. Jn 1.13), mais est une religion surnaturelle, divine.
On appelle les prêtres “père” parce qu’ils donnent la vie de Dieu. Il nous faut prier pour ces autres pères, que sont les prêtres, afin qu’ils soient fidèles à cette grande vocation qu’ils ont reçue, parce que s’ils viennent à disparaître, l’humanité sera privée de Dieu ... Il faut beaucoup prier pour les prêtres … Saint Vincent de Paul disait qu’on ne peut rien faire de plus grand que de prier pour les prêtres. “À qui a beaucoup reçu, il sera beaucoup demandé, dit Jésus. (Lc 12.48)” Peut-être connaissez-vous cette vision qu’a eue Padre Pio : Il vit Jésus regardant une sacristie dans laquelle des ecclésiastiques venaient revêtir ou déposer leurs vêtements sacerdotaux (Lettre du Padre Pio au Père Agostine, du 7 avril 1913). Des larmes roulaient des yeux de Jésus sur Ses joues, jusqu’à ce que, dans un mouvement brusque, Jésus détourna Son regard de ces ecclésiastiques de tous rangs, en disant : “Bouchers !” Il ajouta que s’il n’y avait pas la prière des petites âmes, il y a longtemps qu’Il aurait détruit la plupart des prêtres.
Le saint curé d’Ars disait que le grand malheur des prêtres, c’était qu’ils ne faisaient pas attention lorsqu’ils célébraient la messe … Comme je le disais dans la conférence, le prêtre qui offre le sacrifice de Jésus ne peut pas dignement le faire sans s’offrir lui-même. Et donc sans mourir d’intention avec Jésus, voire même réellement. Raison pour laquelle le Padre Pio, par exemple, était stigmatisé. Et donc si le prêtre ne s’offre pas, s’il n’est pas agneau, avec l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, alors il est son boucher … car il y a vraiment sacrifice à cause du prêtre … Saint Jean-Chrysostome disait encore que la plupart des prêtres vont en Enfer … Il faut donc beaucoup prier pour les prêtres. Merci.
“Nul ne se donne l’honneur d’être prêtre, mais doit y être appelé par Dieu, absolument comme Aaron.” (He 5.4)
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“Lorsqu’on proposa à saint Vincent de Paul de faire entrer un de ses neveux dans les ordres pour des motifs qui n’étaient pas parfaitement purs, il s’y opposa en disant : « Pour moi, si j’avais su ce que c’était quand j’eus la témérité d ‘y entrer, comme je l’ai su depuis, j’aurais mieux aimé labourer la terre que de m’engager en cet état redoutable. (Lettre au chanoine de Saint-Martin – 1658) »
De la même manière, il écrivait à Monsieur Dupont-Fournier, avocat à Laval, le 5 mars 1659 : «… il faut donc être appelé de Dieu à cette sainte profession … l’expérience que j’ai des désordres arrivés par les prêtres, qui n’ont pas tâché de vivre selon la sainteté de leur caractère, fais que j’avertis ceux qui me demandent mon avis pour le recevoir, de ne s’y engager pas, s’ils n’ont une vraie vocation de Dieu, une intention pure d’y honorer Notre Seigneur par la pratique de ses vertus et les autres marques assurées que sa divine Bonté les y appelle. Et je suis si fort dans ce sentiment que, si je n’étais pas prêtre, je ne le serais jamais. C’est ce que je dis souvent à tels prétendants, et ce que j’ai dit plus de cent fois en prêchant aux peuples de la campagne. »
(…) La conception du sacerdoce de saint Vincent de Paul s’était forgée à partir de la réalité concrète de son expérience. Or, l’expérience de saint Vincent – dans les premières années de son sacerdoce et à travers les différents ministères qui ont été les siens, en tant que curé de paroisse ou à l’occasion de son préceptorat dans la famille de Gondi – l’a amené à constater l’état déplorable du clergé à son époque.
Le « haut clergé » vivait à la cour ou sous l’influence des grands, et le « bas clergé » vivait dans les campagnes, souvent misérable et ignorant. Les uns et les autres perdaient de vue leur caractère d’hommes de Dieu. Quant au « bas clergé », il était tellement mêlé au peuple dont il avait la charge, qu’au lieu de l’aider à bien vivre, le plus souvent il en partageait les vices, les excès et la saleté à un point tel que « Le nom de prêtre était devenu synonyme d ‘ignorant et de débauché ». (Amelotte, t.11, p.96) De même, un évêque confiait un jour avec tristesse à saint Vincent : « J’ai horreur quand je pense que dans mon diocèse, il y a presque sept mille prêtres ivrognes ou impudiques qui montent tous les jours à l’autel et qui n’ont aucune vocation ». (Abelly. Vie de saint Vincent de Paul, liv. I, chap. XXII) (source)”
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Une vision de saint Pio de Pietrelcina (In la “Lettre aux amis de saint François” nº 20 – 19 mars 2003) « Combien de nos malheureux frères [dans le sacerdoce] répondent à son amour en se jetant à bras ouverts dans l’infâme secte des francs-maçons ! »
Vendredi matin (28 mars 1913), Jésus m’apparut alors que j’étais encore au lit. Il était en bien piteux état, méconnaissable. Il me montra une foule de prêtres réguliers et séculiers, dont plusieurs dignitaires de l’Église ; parmi eux, certains célébraient, d’autres se paraient de leurs ornements sacerdotaux ou les enlevaient.
La peine qu’Il éprouvait me faisait mal et je demandai à Jésus la raison de Sa souffrance. Je n’obtins pas de réponse. Il continuait, le regard horrifié, de fixer ces ecclésiastiques. Comme s’il était las de regarder, Il leva les yeux sur moi et je découvris avec effroi que deux larmes coulaient sur ses joues. Il se détourna de tous ces prêtres avec une expression de dégoût et s’écria “Bouchers !“
Puis, s’adressant à moi : “Mon fils, ne crois pas que mon agonie n’ait duré que trois heures, non, à cause des âmes que j’ai le plus comblées de bienfaits, elle durera jusqu’à la fin du monde. Pendant le temps de Mon agonie, il ne faut pas dormir, car mon âme a besoin de quelques larmes de pitié humaine. Hélas, les hommes Me laissent seul sous le poids de leur indifférence. L’ingratitude et le sommeil de mes ministres rendent Mon agonie plus pénible.
Hélas ! Comme ils répondent mal à Mon amour ! Ce qui m’afflige le plus, c’est qu’à leur indifférence, ils ajoutent mépris et incrédulité. Que de fois J’ai été sur le point de les foudroyer, si Je n’avais été retenu par les anges et les âmes qui me sont acquises … écris à ton père spirituel en lui relatant tout ce que tu as vu et entendu de Moi ce matin. Dis-lui de communiquer ta lettre au père provincial…
Je ne pourrai jamais révéler à qui que ce soit ce que Jésus me révéla par la suite. Cette apparition déclencha en moi tant de douleurs morales et physiques que je restai prostré toute la journée. J’aurais cru mourir si Jésus ne m’avait alors relevé… Comme Jésus a raison de Se plaindre de notre ingratitude ! Combien de nos malheureux frères [dans le sacerdoce] répondent à Son amour en se jetant à bras ouverts dans l’infâme secte des francs-maçons ! Prions pour eux, afin que le Seigneur les illumine et touche leur coeur… (Lettre du Padre Pio au Père Agostino, du 7 avril 1913 ; RECUEIL DE LETTRES (1910-1922), traduction d’Yves d’Horrer, Paris, Téqui, 2001, p. 344-346)”
J’espère de tout cœur que vous allez vous retrouver en taule.
Aube.
A vous qui souhaitez à l’Abbé Pages d’aller en taule !
Il vous faut savoir que ce que vous souhaitez à autrui , homme de Dieu de surcroît , peut avoir plusieurs conséquences .
D’abord, le Martyre qui peut-être vécu par l’intéressé comme une grâce Divine et décupler ses forces et son influence de son vivant et même plus encore mort !
De par votre malédiction et la Communion des Saints vous lui donnez plus de billes pour agir !
ETC…..
Ensuite , l’effet sur votre propre personne .
Effectivement , puisque dans votre aveuglement vous souhaitez du mal à votre prochain , qu’il soit consacré ou non votre malédiction va se retourner inéluctablement contre vous !
Saint Paul nous enseigne dans Romains 12/19 .
” Sans vous faire justice à vous-mêmes , mes bien-aimés , laissez agir la colère de Dieu ; car il est écrit . c’est moi qui ferai justice , moi qui rétribuerai, dit le Seigneur . Si ton ennemi a faim donne- lui à manger , s’il a soif , donne- lui à boire , ce faisant tu amasseras des charbons ardents sur sa tête .
Ne te laisse pas vaincre par le mal , sois vainqueur du mal par le bien ” .
Je ne fais que constater personnellement , tôt ou tard , la réalité et la régularité de ces paroles sur ceux qui me veulent du mal !
Donc , pour votre bien Aube , et si vous ne voulez pas en prendre plein la tronche tôt ou tard par notre Seigneur , empressez vous de demander pardon à l’Abbé Pages .