Du sens donné à la mort dépend celui de notre existence.
Qu’y a t-il après la mort ?
Devrons-nous rendre compte de l’usage de notre liberté, du bien et du mal que nous aurons librement accomplis ?
A ces questions, certains, tel A. Dumouch, enseignent que la mort n’est pas la fin de la vie mais « un passage » (http://eschatologie.free.fr/livres/he), un passage suffisamment long pour être une nouvelle condition de l’âme lui permettant alors et alors seulement de choisir en « toute lucidité et liberté » son destin éternel.
Or l’âme n’existe pas sans son passé. Il est donc vain d’imaginer un temps où l’âme serait « chimiquement » pure de tout ce qui pourrait la déterminer à faire le mauvais choix. L’arbre tombe du côté où il penche… On meurt généralement comme on a vécu… C’est ce que Dieu le Père révèle à sainte Catherine de Sienne : « Je veux que tu saches ce qui arrive, au moment de la mort, à ceux qui se sont mis pendant leur vie sous la domination du Démon. Ce n’est pas par contrainte, car nul ne peut les y forcer, c’est volontairement qu’ils se sont livrés eux-mêmes entre ses mains et qu’ils ont porté jusqu’aux approches de la mort, le joug honteux de son esclavage. À ces derniers instants ils n’ont pas besoin d’un jugement étranger, leur conscience est à eux-mêmes leur propre juge, et c’est en désespérés qu’ils se jettent dans l’éternelle damnation ! Aux portes de la mort, ils se cramponnent à l’Enfer par la haine, avant même d’y pénétrer. » (Sainte Catherine de Sienne, Dialogues, Téqui, 1976, T.1, p. 144s,124s.). A l’encontre donc de ce qu’enseigne A.Dumouch (L’heure de la mort, Éditions Docteur angélique, 2011, p.54,75,139-140, 170,180), il n’y a pas de condition ni de chance nouvelle donnée dans la mort, et encore moins après (p.69) ! Le salut se joue dans cette vie, et la mort n’est pas un état de grâce particulier qui permettrait de se convertir, comme ose l’enseigner A. Dumouch (p.50) !

A. Dumouch croit pouvoir mettre au service de sa théorie (p.36) le texte conciliaire suivant : « Puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal. » (Vatican II, Gaudium et Spes n° 22,5). Non seulement rien ne permet de ne pas comprendre que ce texte concerne toute la vie de l’homme, et pas seulement le moment de sa mort, mais surtout, par l’énoncé « d’une façon que Dieu connaît », l’Église exprime son ignorance de la voie par laquelle certains sont sauvés en dehors des voies ordinaires du salut instituées par Notre Seigneur. Il est donc illusoire (2 Jn 9) et présomptueux de prétendre connaître la façon dont le salut est communiqué à ces âmes-là.

A. Dumouch croit encore trouver dans le Petit Journal de Sainte Faustine (n°809) un argument justifiant sa foi en une grâce particulière donnée à l’heure de la mort. Mais Sainte Faustine n’y fait là pas autre chose que de témoigner de l’importance de la prière pour les agonisants ! Elle n’enseigne pas qu’une dernière chance de salut serait systématiquement offerte à tous par la venue de Jésus en gloire ! Si Dieu peut, certes, jusqu’au dernier moment, faire des miracles de miséricorde, ceux-ci cependant, comme tout miracle, demeurent exceptionnels, et ne peuvent donc pas être présentés comme la norme de l’agir divin. La grave erreur de A. Dumouch est de croire et de prêcher que systématiquement les âmes bénéficieraient d’une telle grâce durant leur mort, ce qui rendrait non seulement inutile la prière pour les agonisants, mais encore stupide la recommandation du Christ de veiller pour ne pas mourir en état dans le péché mortel, un seul (comme de manquer délibérément la messe dominicale pour un catholique) suffisant pour se damner (Catéchisme de l’Église Catholique, N°1033, 1035, 1037)

A. Dumouch mérite certainement la même condamnation que l’hérétique Jean Wyclif (1328-1384) condamné en 1368 pour cette affirmation : « Toute personne sur terre, tant adulte que non adulte, musulman, juif et païen, même mort dans le sein maternel, aura une claire vision de Dieu avant sa mort, vision par laquelle il aura le libre choix de se convertir à Dieu ou de s’en détourner.» (L’ami du clergé, 1932, p.133 ; JesusMarie.com, Enfer).

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