Monsieur l’abbé Pagès, parlez-nous d’abord de votre sentiment par rapport aux vagues migratoires non chrétiennes qui déferlent sur la France depuis plusieurs dizaines d’années. Pensez-vous qu’il y a une racine spirituelle à ces événements qui vont bouleverser le paysage français ?

L’immigration, musulmane en particulier, est une conséquence de l’apostasie de l’Europe. Puisque l’Europe a renié le Christ en refusant de reconnaître ce qu’elle Lui doit, eh bien, elle se fait l’amie de l’Antichrist. « Qui n’est pas avec Moi est contre Moi. Qui n’amasse pas avec Moi dissipe. (Mt 12.30) » L’immigration a été rendue possible grâce au ressentiment contre elle-même inoculé à la population d’origine chrétienne par le marxisme. Les colonies françaises ont été nourries de la haine des colonisateurs. Après les guerres d’indépendance, la vengeance s’exprime par la colonisation de la métropole et de l’Europe, le monde des Croisés !

Mais vous n’êtes pas en train de dire, mon Père, que lorsqu’un Algérien, un Tunisien, un Marocain, rejoint la France, il vient par une espèce de vengeance ?

Si l’on ne peut certes pas généraliser, il est indéniable que tous ont été nourris par l’idéologie de la lutte des classes et par celle de l’islam, les deux leur ayant donné et le statut de victimes de l’Occident blanc, chrétien et exploiteur, et la mission historique de renverser cette monstrueuse injustice, que ce soit au nom de la Justice et du sens de l’histoire, ou au nom d’Allah. Il ne faut pas oublier que l’islam n’a pas d’autre raison d’être que de détruire le christianisme, et de façon générale tout ce qui n’est pas musulman : « Combattez-les à mort jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’Église et que la religion soit seulement l’islam ! (Coran 2.193 ; 9.33) ». Le bienheureux Charles de Foucaud dans sa célèbre Lettre à René Bazin reconnaissait ouvertement que la population d’Afrique du Nord « restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion ». Et il ajoutait : « Des musulmans peuvent-ils être vraiment Français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent […] Tout musulman […] croit qu’à l’approche du jugement dernier le Mehdi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui, musulman, ou ses descendants.[…] D’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Mehdi, en lequel ils soumettront la France. » Cette vision des choses a permis au bienheureux Charles de Foucaud de prévoir cinquante à l’avance les événements d’Algérie : « Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront ». Mais ce qu’il n’avait pas prévu est que non seulement ils nous chasseraient d’Algérie, mais encore qu’ils seraient un jour en France pour l’islamiser… Il donnait déjà le seul remède possible à cette plaie qu’est aujourd’hui l’islamisation de la France : « Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens ». Or les Français ayant majoritairement apostasié leur baptême sont devenus incapables d’évangéliser. Toutefois, les œuvres de charité dont ils bénéficient de la part d’Européens et les informations qu’ils peuvent trouver sur internet les amènent à remettre en cause les clichés qui leur ont été inculqués.

Vous avez évoqué l’apostasie de l’Europe. Pensez-vous que si l’Europe était demeurée fortement chrétienne, il n’y aurait pas eu cette immigration ?

Certes. Il suffit de se rappeler notre histoire. Je pense à la réponse de sainte Jeanne d’Arc à ses juges l’accusant de dire que Dieu n’aimait pas les Anglais, puisqu’elle affirmait que c’était Dieu qui l’avait envoyée les bouter hors de France : « Dieu aime les Anglais, mais chez eux ! ». Cette réponse ne peut pas être oubliée. Elle fait partie de notre histoire et de celle des nations. La nation n’est pas une construction technocratique, mais une réalité voulue en tant que telle par Dieu. Elle est non moins nécessaire que la famille à la construction de notre identité et à la réalisation de notre destinée, y compris spirituelle.

Lorsque des vagues de migrants viennent du Maghreb, ou du sud de l’Afrique, ou de Syrie, généralement musulmans, pensez-vous donc qu’ils viennent parce qu’ils savent que leur culture est guerrière, et qu’ils ont à la mettre en œuvre au-delà de leurs frontières ?

Oui. Cela se prouve encore du fait qu’il est humainement incompréhensible que quelqu’un, alors qu’il est en bonne santé, peut-être même riche de biens et de diplômes, veuille abandonner son pays, qui a besoin de lui, pour devenir ici un assisté, souvent à vie.

Mais il y aussi l’immigration économique : le discours officiel veut tout de même que les migrants soient venus à la fin des années 1960 et au cours des années 1970 pour combler des lacunes de main d’œuvre en France. Cette analyse se conjugue-t-elle avec l’autre, ou pensez-vous que lorsque ces personnes viennent, c’est réellement toujours essentiellement parce qu’il y a un terrain à reprendre ?

Effectivement, dans les années 1960 et 1970, cet islamisme n’était pas aussi présent. Ces personnes sont venues parce qu’elles ont été invitées. D’autres, tels les Italiens et les Irlandais sont partis aux États-Unis pour fuir eux-aussi la misère. Mais que Giscard d’Estaing ait estimé devoir instaurer le regroupement familial montre à quel point le déni de l’histoire et de la réalité spirituelle était à l’œuvre. L’Église elle-même invitait (et invite malheureusement toujours) à cette amnésie et à cette attitude irénique qui faisait alors chanter à la plupart de ses ouailles : « On ira tous au Paradis… ». Cet aveuglement volontaire, cet abandon de l’enseignement catholique, ont conduit à nier la dimension transcendante des personnes humaines réduites alors à des pions interchangeables, sans âme, comme des boulons. Or, les immigrés viennent avec une identité, une culture, une religion, un projet de vie qu’on ne peut pas nécessairement conjuguer avec les nôtres. Et cela est particulièrement vrai pour les musulmans, habités par la haine de ce que nous sommes, comme le montrent leur refus de s’assimiler et leurs revendications identitaires. La nouvelle religion de l’argent, qui allait apporter le bonheur sur la terre en lieu et place du Paradis chrétien, a détruit notre nation.

Vous avez opéré un rapprochement intéressant entre le marxisme et l’islam. Pouvez-vous en dire davantage ?

Comme l’a rappelé Jules Monnerot, en 1920, à Bakou, en Azerbaïdjan, l’URSS a rencontré les populations ouvrières de ses pays frontaliers musulmans pour y fomenter avec eux la révolution. Nonobstant l’antagonisme existant entre l’athéisme postulé par le marxisme et l’affirmation de l’existence d’Allah par l’islam, il y a eu alliance entre le communisme et l’islam. Le parti communiste invitait les populations ouvrières des pays musulmans à faire le djihad contre leurs autorités politiques. C’est ainsi qu’en Algérie le FLN a été guidé et soutenu par les communistes. L’URSS entendait ainsi affaiblir le capitalisme en le coupant de ses colonies et de leurs ressources naturelles.

Aujourd’hui le communisme, du moins en apparence, semble s’être totalement écroulé. On observe plusieurs choses. D’une part, le fait que ces vagues migratoires visent principalement les pays catholiques, et non pas les pays chrétiens, ni même musulmans. Elles ne visent pas la Serbie, par exemple… Éventuellement ils les traversent, mais ne s’y arrêtent pas. Voyez-vous une raison à cela ?

C’est une bonne question. Ces pays ont gardé une conscience identitaire et nationale plus forte que la nôtre dans la mesure où la religion fait toujours partie de leur culture. La religion et la politique y sont liées, alors que chez nous elles ont été séparées. Cette non pas distinction, mais division, affaiblit forcément la nation, dans la mesure où religion et politique sont au service des mêmes citoyens. Au lieu de se conjuguer et de s’entraider pour le bien de tous, elles sont opposées. Et puis il y a l’histoire de ces peuples : que ce soit la Grèce ou les pays balkaniques, il n’y a pas très longtemps que de haute lutte ils ont réussi à s’affranchir du joug ottoman. Il y a donc en eux des souvenirs encore frais qui les immunisent contre la venue de l’islam. Dieu merci.

Un relativiste vous dirait : vous reprochez aux musulmans de venir en Europe, mais tout de même, les chrétiens sont allés dans le Maghreb, ils sont allés coloniser les pays d’Afrique. Parallèle ou faux parallèle ?

C’est un faux parallèle, aussi vrai que l’islam cherchant à copier le messianisme et l’universalisme chrétiens a pour mission d’islamiser la terre entière, n’apportant de ce fait que destructions et malheurs sans fin, tandis que les chrétiens, par les Croisades ou la conquête de l’Algérie, ont agi par légitime défense. Je ne parle que les chrétiens ayant agi par mandat de l’Église. Il faut rappeler que nous sommes allés en Algérie essentiellement pour mettre fin aux razzias qui depuis la côte méditerranéenne venaient piller et ravir hommes, femmes et enfants pour alimenter les marchés aux esclaves du monde islamique… Saint Vincent de Paul et Cervantès, par exemple, ont connu ce sort infâme. Des ordres religieux ont été créés dans le but de racheter les esclaves. La Méditerranée était un lieu de piratage organisé qui ruinait notre économie. Après combien de siècles la France s’est-elle finalement décidé à porter le fer au cœur du repaire des barbaresques ? Il a fallu attendre 1830 pour que le projet se réalise enfin. L’Algérie est née de cette initiative. Là où aucun pays organisé n’existait depuis la conquête arabe, la France a créé l’Algérie. L’entreprise coloniale ne fut pas une entreprise de pillage, comme la propagande communiste l’a fait croire, mais coûta au contraire très cher à la France. Comme aujourd’hui pour l’immigration sur le sol français, la stricte comptabilité fait apparaître un net déficit pour la France, qui exportait vers ses colonies bien plus qu’elles-mêmes n’importaient, la différence étant compensée par des transferts de capitaux, principalement destinés aux dépenses d’investissement. Les socialistes au XIXe siècle, avec Jules Ferry, justifiaient la colonisation au nom du devoir des races supérieures d’apporter les lumières de la Révolution aux races inférieures, autre copie du messianisme et de l’universalisme chrétiens… au nom de laquelle la troisième République interdit à l’Église l’évangélisation de l’Algérie. La vraie mondialisation, appartient à l’Église, qui est, historiquement, la première institution à vocation universelle. Avant l’Eglise catholique, s’il y a eu des projets hégémoniques, personne n’avait cependant proclamé que tous les hommes sont frères. L’universalisme appartient en propre à l’Eglise catholique. Catholique veut précisément dire universel. L’Église a de droit divin la mission d’apporter le salut et la paix à l’humanité, et nulle autre organisation ne peut le prétendre sans se faire l’ennemi de Dieu. La mission de l’Église n’a pas pu se développer en Orient et en Afrique noire précisément à cause de l’Islam. Les Algériens, s’ils sont honnêtes, devraient se réjouir non seulement que la France les ait délivrés de l’infâme joug ottoman, mais encore qu’elle leur ait notamment donné gratuitement accès à une assistance médicale dont le résultat est aujourd’hui une démographie galopante. Outre des progrès dans l’ordre sanitaire, elle leur a laissé une agriculture devenue riche, des usines, des barrages, des mines, l’exploitation du pétrole et du gaz, des ports et des aéroports, un réseau routier et ferré, la Poste, un Institut Pasteur et des hôpitaux, des écoles et une université. Il n’existait rien de tout cela avant 1830… ce qui fit dire à l’écrivain Belkacem Ibazizen : « La scolarisation française a fait faire aux Arabes un bond de mille ans ! ». Les colons français ont asséché les marécages de la Mitidja (y laissant, à cause du paludisme, de nombreux morts), pour en faire la plaine la plus fertile d’Algérie, un jardin à fruits et légumes, retournée depuis notre départ à l’état de friche. L’héritage laissé par la France n’ayant pas été entretenu et développé, la misère s’y est à nouveau installée, malgré la manne due au pétrole et au gaz. Pourquoi le rêve de tant de jeunes Algériens est-il aujourd’hui de quitter l’Algérie pour venir vivre en France ? Serait-ce pour y trouver, davantage que les dons matériels, les dons spirituels que la France infidèle à sa vocation a refusé de leur donner lors de la colonisation ?

Les musulmans qui arrivent en France ont-ils, de manière générale, véritablement une culture islamique ? Connaissent-ils cette inimitié qu’ils doivent, selon le Coran, avoir vis-à-vis des chrétiens ?

L’inimitié envers les non-musulmans est fondamentale en islam : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine A JAMAIS jusqu’à ce que vous soyez musulmans ! (Coran 60.4) » ; « Qu’Allah tue les Juifs et les chrétiens ! (Coran 9.30) ». Tous les non-musulmans, et surtout les chrétiens, vont en enfer (Coran 4.48 ; 7.179,186 ; 32.13 ; 11.119), en sorte qu’un musulman est heureux d’être musulman parce qu’au moins il n’est pas un chrétien, lequel n’est qu’impureté (Coran 9.28). Tous les musulmans dignes de ce nom sont convaincus de cela. L’imposture de l’islam ne pouvant rien apporter après le Christ n’existe qu’en calomniant le christianisme qu’il a pour mission de détruire et remplacer (Coran 2.193 ; 9.33).
L’invocation magique du nom d’Allah, qui, à la différence du Dieu chrétien révélé en Jésus-Christ, est inconnaissable (Coran 2.255 ; 6.50,103…), permet de justifier l’arbitraire le plus cruel, le plus absolu. Le règne d’Allah, c’est le règne de la terreur auquel les musulmans doivent se soumettre et soumettre autrui (Coran 2.196 ; 3.151 ; 8.12,60 ; 33.26 ; 59.2,13)… Lorsque saint Jean décrit dans l’Apocalypse la situation existentielle présente et future de l’Église, il dépeint une femme et son petit enfant (la Vierge Marie et l’Enfant Jésus, mais aussi l’Église et chaque chrétien) menacés d’être dévorés une bête à sept têtes. Ce monstre est l’hérésie multiforme que rencontre l’Église au long des âges. Or une de ces têtes à un moment donné est blessée à mort puis reprend vie, si bien que tous les habitants de la terre, émerveillés, se mettent à la suivre (Ap 13.3), le Démon en faisant un ersatz du Christ mort et ressuscité (Ap 13.4,14). Cette bête blessée à mort et revenue à la vie me semble figurer l’islam qui, avec l’abolition du califat en1923 par Atatürk, reçut un coup qui eût été mortel si la complicité des Occidentaux apostats ne l’avait pas conjuré pour ramener cette bête à la vie ! De fait, l’islam a repris vie aujourd’hui de façon extraordinaire. Et tout le monde se met à plat ventre devant lui. La CEDH a confirmé la condamnation par la justice autrichienne de Mme Élisabeth Sabatich-Wolf ayant rappelé que selon la tradition musulmane elle-même Mahomet était un pédophile, et ce au motif qu’un tel propos était de nature à compromettre la paix civile en Autriche… De même, l’Angleterre a refusé d’accueillir Asia Bibi de crainte des troubles sociaux que la communauté pakistanaise présente sur son sol était susceptible de provoquer… Je pourrais malheureusement citer une multitude d’exemples semblables témoignant de l’état avancé de l’islamisation de l’Europe.

Il y a ici toute la dimension de « l’accueil » qui est développée à plusieurs niveaux. Le premier niveau est politique, on pourrait le résumer par les mots : « Les immigrés sont une chance pour la France. » On sait qu’à l’époque où cela fut dit on faisait déjà face à une immigration majoritairement musulmane. Mais cela continue avec de multiples lois, pactes internationaux… qui présentent et continuent de présenter cette migration, et spécifiquement cette migration islamique, comme une chance. Pensez-vous qu’il soit possible que ce soit par simple aveuglement, ou y a-t-il quelque chose de plus violent dans l’alliance entre le laïcisme et l’islam contre ce que nous sommes, contre ce qu’est la France ?

Je ne suis pas dans la conscience de tous les acteurs de cette réalité. Mais il est clair qu’ils ne peuvent pas continuer à promouvoir cette immigration, cette invasion, sans se rendre compte des conséquences catastrophiques qu’elle produit. Economiquement, elle coûte infiniment plus qu’elle ne rapporte. Elle détruit l’unité de notre pays, qui devient une colonie. Même le précédent Ministre de l’Intérieur l’a reconnu en quittant son poste en octobre 2018 : « Nous vivons côte à côte en attendant de vivre face à face », conflit ouvert qu’il prévoyait alors pour les cinq ans à venir… Il n’y a que les abrutis, les idiots utiles et les traitres à notre patrie pour dire que l’islamisation est une chance pour la France. A tous les niveaux c’est un problème. Un problème généré par un aveuglement de l’esprit proprement démoniaque. L’aveuglement de l’esprit est compté au nombre des châtiments du péché. Le péché ici est d’avoir refusé de servir le Christ-Roi. Dieu livre alors les apostats à leur propre intelligence… qui se livrent eux-mêmes alors au Démon.

L’immigration arménienne, au début du siècle, a été bénéfique. Comme l’expliquait le père Yannik Bonnet, c’étaient des gens qui étaient chrétiens, et qui avaient une révérence à l’égard de l’autorité paternelle : ils se sont fondus dans la population. Aujourd’hui, il n’en n’est rien pour les musulmans. Pourriez-vous citer des exemples précis d’une dégradation de la vie communautaire du fait de cette présence musulmane ? Constate-t-on au niveau des quartiers, des banlieues, des lieux qui sont majoritairement musulmans, une dégradation du lien social et de la vie sociale ?

Des exemples de cette dégradation ? Mais ils sont multiples et constants ! Vous n’avez qu’à aller, vous, femme, vous promener dans quelques quartiers, et vous verrez comment vous serez traitée… Depuis les attentats jusqu’au régime halal imposé à peu près partout ; depuis la célébration de la fin du ramadan (financée par la Mairie de Paris pour plus de 100 000 € chaque année) jusqu’aux dérogations en matière d’abattage ; depuis les salles de prières en entreprises jusqu’au financement détourné des mosquées par les municipalités en quête d’électeurs ; depuis la sanction de l’homophobie jusqu’à la kafala adoptée dans notre législation, en attendant la polygamie déjà tolérée et financée indirectement ; depuis la non-reconduction aux frontières des criminels à la double nationalité jusqu’à la promotion de la langue arabe dans l’enseignement ; depuis l’effacement des signes de la religion catholique dans l’espace public jusqu’à la promotion du dialogue interreligieux au service de la légitimité de l’islam… Tout est fait pour que les Français renoncent à être Français et se convertissent à l’islam. Ceux qui habitent au milieu de musulmans sont obligés, en raison des incivilités, de vendre à perte leurs biens et de s’en aller. La vie de Mme Marie-Neige Sardin est particulièrement significative à cet égard : ou bien vous vous soumettez à la charia, ou bien vous dégagez. Il faut écouter à cet égard la conférence d’Alain Wagner ou lire l’incontournable blog et les livres de Joachim Veliocas.

L’inimitié coranique à l’œuvre. Mais entre musulmans, la vie est-elle plus charmante ?

Malheureusement non. Comme Allah est dominateur et n’entretient pas de relation personnelle avec l’homme, le musulman ne connaît que des relations de dominant/dominé. Et comme Allah n’aime pas la liberté, chacun surveille son prochain dans la communauté musulmane. D’ailleurs, la notion de personne (découverte par l’Église pour dire le mystère du Christ) est inconnue en islam : il n’y a que des individus membres de l’Oumar, la communauté. La critique de l’islam y est interdite, de même que son abandon, sous peine de mort (Coran 4.89 ; 8.12-18). Il faut lire, par exemple, le livre de Joseph Fadelle, « Le prix à payer », pour comprendre quelque chose de ce qu’est la vie en islam…

C’est surprenant d’entendre cela, parce que tout de même ce sont des familles, avec une vie de famille, et donc on imagine qu’il y a au moins une forme de convivialité naturelle.

Certes, on ne peut totalement échapper à la nature. Mais l’ordre naturel étant vicié par le péché originel, à quoi se rajoute l’emprise totalitaire de l’islam sur chaque détail de la vie, celle-ci y est nécessairement malheureuse. La soumission à Allah impose par exemple à l’homme de battre sa femme s’il la soupçonne de vouloir lui désobéir (Coran 4.34). Les femmes musulmanes n’accèdent jamais au statut d’adulte : elles doivent continuellement dépendre d’un mâle de leur smala, fût-il un gamin ou un abruti fini. Au tribunal leur témoignage ne vaut que la moitié de celui d’un homme, car elles sont congénitalement inférieures aux hommes de moitié (Coran 2.228)… La chasteté pour Mahomet signifie ne coucher qu’avec ses esclaves (Coran 70.29-30 ; 78.31-34) ou qu’avec des prostituées rémunérées (Coran 5.5)… Allah, qui institue la polygamie (Coran 4.3), non seulement ne rétablit pas la religion originelle contrairement à ce que l’islam prétend (Coran 5.48 ; 6.90 ; 30.30), mais renie la vérité de l’amour, qui, par définition, est le don de soi. En effet, si l’amour est le don de soi (Cf. Jn 15.13), alors ce don ne peut être qu’unique, et donc le mariage ne peut être que monogame. Se donner n’est pas se prêter…

Il n’y a donc pas d’amour librement choisi de Dieu, pour commencer par l’essentiel ?

Allah ne veut pas que tous les hommes croient (Coran 10.99). Il a créé des hommes pécheurs, pour pouvoir les maudire et les jeter en enfer (Coran 9.30,111 ; 48.6) : « Certes, si nous l’avions voulu, nous aurions mis chaque âme dans la bonne direction. Mais ma décision de remplir l’Enfer d’hommes doit s’accomplir (Coran 32.13) ». Comment vivre avec un dieu qui veut le malheur de ses créatures, qui vous a peut-être créée, vous, pour aller rôtir en Enfer ? Peut-on aimer un tel dieu ? La confession de la seule unicité d’Allah a logiquement conduit l’islam à déclarer qu’il n’y a pas de principe en dehors d’Allah, ni donc de distinction possible entre la cause première (la Volonté de Dieu) et les causes secondes (les volontés créées et les effets de toutes sortes de causes). De là vient pour l’islam l’impossibilité de reconnaître aux hommes autonomie et liberté, conditions nécessaires de l’amour : « Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. Ils n’ont pas le choix (Coran 28.68) ». La mythologie musulmane va jusqu’à faire croire aux musulmans qu’ils ont choisi l’islam avant même leur création (Coran 30.30) ! Tous les hommes auraient alors ratifié leur adhésion à l’islam par un pacte éternel (Coran 7.172), en sorte que tout homme naît musulman et que les non-musulmans sont des parjures monstrueux, à éliminer (Où l’on voit que Jean-Jacques Rousseau n’a rien inventé avec son Contrat social). Comment les hommes ont-ils pu s’engager avant même d’exister, l’histoire ne le dit pas, mais l’engrenage totalitaire des sociétés musulmanes vient de cette conception totalitaire de Dieu. Seule la référence au Dieu qui est à la fois le même ET différent, un et trine, Amour, Trinité, Famille, est capable de fonder la vie sociale sur le respect à la fois de la liberté humaine (Jr 18.7-10 ; Jc 2.12 ; 1 P 2.16) et des légitimes différences. L’Amour est une réalité spirituelle qui ouvre l’être au don de soi, au sacrifice, ainsi que Jésus en a témoigné. La conversion au Christ conduit à rejeter l’hédonisme d’une façon si intérieure qu’elle refuse jusqu’aux mauvais désirs (Mt 5.28). Or Allah maudissant le témoignage de la Croix (Coran 4.156-157) éloigne ses dévots de l’idée de sacrifice : « Allah veut la facilité pour vous, il ne veut pas pour vous la contrainte (Coran 2.185) ». Ignorant le rapport entre la nature et la grâce qui permet la vie spirituelle et surnaturelle, l’islam ne demande pas de transformation intérieure (Jl 2.12 ; Mc 7.18-23 ; 1 Co 7.19), mais seulement des pratiques rituelles. Il ne prétend pas combattre le mal en soi, mais chez les autres. Il est dans un tel égarement qu’il identifie amour et copulation physique, raison pour laquelle il imagine le Paradis comme un lupanar perpétuel et gratuit (Coran 2.25 ; 56.17,22,36-38 ; 78.33). Comment une religion proposant la fornication comme récompense céleste et béatitude suprême (Coran 36.56 ; 37.48 ; 44.54 ; 52.24 ; 55.54-76 ; 76.19) pourrait-elle engendrer autre chose que des obsédés sexuels ? Que ce soit le plaisir sexuel proposé par le Coran comme récompense divine, ou l’orgueil des traditions musulmanes rapportant que Mahomet avait une capacité de copuler égale à celle de trente hommes, il est clair que l’islam tire sa gloire de ce qui n’est pas spécifiquement humain, et encore moins divin, mais de ce qui est du niveau même de la bête. Voilà jusqu’à quel degré de vie morale et spirituelle l’islam propose d’élever l’humanité : pas plus haut que le bas de la ceinture ! C’est pourquoi nombre de savants musulmans enseignent très doctement que pour aimer il faut être sexué… et que parmi les 99 noms donnés à Allah par la tradition islamique, est ignoré celui d’Amour (comme aussi celui de Père), car cela impliquerait de penser Dieu sexué. « Comment [Allah] aurait-il un enfant alors qu’il n’a pas de compagne ? (Coran 6.101) ». Un handicapé, un malade, un vieillard, un enfant, ou sa mère qui en prend soin, ne faisant pas usage de leur génitalité, sont-ils incapables d’aimer ? Cette incapacité à penser l’amour et la génération autrement que sexuellement rend totalement opaque aux musulmans non seulement le mystère de la Trinité, mais encore le sens du célibat consacré des prêtres et des religieux (Coran 57.27), grâce et gage anticipant la vie du Ciel dans laquelle personne ne se marie, parce que chacun y vit uni à Dieu et n’y souffre d’aucune incomplétude (Mt 22.30) ». L’antique pratique de la continence inhérente au sacrement de l’ordre manifeste le caractère surnaturel de l’Église qui devient le Corps du Christ grâce à la communion eucharistique (Cf. Jn 6.53 ; 1 Co 10.17). Si on peut être rabbin, pope, pasteur, imam, chaman, de père en fils, on ne devient pas prêtre catholique de père en fils. L’Église ne naît pas de la chair et du sang (Mt 16.17 ; Jn 3.6). L’action directe de l’Esprit-Saint peut seule expliquer la génération d’un prêtre et de l’Église, à l’instar de celle du Fils né de la Vierge. Le célibat consacré n’est-il pas une preuve magnifique de l’origine non pas terrestre mais divine de l’Église catholique ?

Quid des contradictions ?

La réponse classique est : « Allah sait mieux ! ». Ce truisme est considéré comme le sommet de la sagesse et de l’humilité qui non seulement dispense de toute réflexion, mais encore en invalide le principe : « Ô vous qui avez cru ! Ne posez pas de questions sur certains sujets, cela pourrait vous causer du tort (Coran 5.101) ». Le musulman ne doit se poser aucune question au sujet de la révélation d’Allah, sous peine de se rendre coupable de blasphème en laissant entendre qu’Allah ne se serait pas bien exprimé. Il doit se contenter d’y croire, car c’est « le livre au sujet duquel il n’y a point de doute (Coran 2.1) » ! Moins un musulman comprend sa foi, et plus il a une foi pure. Chez nous, c’est l’inverse. Avec saint Augustin nous disons : « Je crois pour comprendre et je comprends pour croire ». Il y a une alliance entre la raison et la foi considérées comme les deux ailes permettant à l’esprit humain de s’élever dans la contemplation de la Vérité.

Vous avez évoqué le mal-être de nombreux musulmans qui sont en France. Ce mal-être leur vient-il de ce qu’ils voient autour d’eux ?

Il est clair qu’ils sont portés à une attitude schizophrène : d’une part le Coran leur assure que l’islam est la meilleure des religions (Coran 3.110), la seule qu’Allah accepte (Coran 3.19), et d’autre part ils voient non seulement les sociétés musulmanes à la traîne en tous les domaines ― sauf celui du terrorisme !―, mais encore les sociétés mécréantes riches et puissantes, jouissant de libertés et d’inventivité… Pourquoi Allah ne favorise-t-il pas les musulmans plutôt que les mécréants ? Cette contradiction est profondément traumatisante pour les musulmans. Ils vont donc dire : « Nous ne sommes pas assez musulmans ! Nous ne sommes pas assez pieux et fidèles ! » Et cela donne le salafisme, c’est-à-dire la volonté de vivre l’islam de la façon la plus pure qui soit, comme l’ont vécu les mythiques Mahomet et ses compagnons. La solution, c’est donc toujours plus d’islam, toujours de radicalisation, autrement dit devenir toujours plus bêtes et méchants.

On pourrait vous rétorquer : oui, les musulmans disent que Dieu n’a pas voulu d’autre religion que l’islam, mais nous autres catholiques, nous disons très clairement que Dieu n’a pas voulu d’autre religion que celle révélée par son Fils Unique.

Effectivement, les musulmans disent que Dieu ne veut pas d’autre religion que l’islam (3.19), et les chrétiens prétendent la même chose au sujet du christianisme. Le souci dévoyé d’égalité veut que toutes les religions puissent prétendre la même chose, mais il est évident que cela n’aurait aucun sens : comment pourraient-elles toutes déclarer être l’unique vraie religion, sans se couvrir de ridicule en continuant à se prétendre différentes, et ne pas dévaloriser l’unique et vraie religion qui pourrait bel et bien exister ? Seule une vision superficielle, anhistorique, idéologique, peut laisser croire que toutes les religions se ressemblent et se valent. Le Christ est venu accomplir la promesse portée par les prophètes d’Israël de la venue du Messie, le Sauveur, ouvrant l’alliance scellée entre Dieu et le peuple hébreu à l’ensemble de l’humanité. Il a expié par Sa mort nos péchés et nous a ouvert par Sa résurrection les portes de la vie éternelle. On ne voit pas ce que l’islam, ou n’importe quoi d’autre, pourrait apporter de plus à l’humanité. L’imposteur se présente toujours sous les traits de sa victime, et seuls les ignorants et les aveugles volontaires peuvent être ses dupes. Qui peut venir APRÈS le Christ, sinon l’Antichrist ?

Et le chrétien cherche à convertir le nom croyant par amour, toute la différence est là ! Combien de musulmans y a-t-il aujourd’hui en France ? Les statistiques sont divergentes. Avez-vous une idée de ce que peuvent être aujourd’hui les chiffres réels ?

Vous savez qu’en France les statistiques relatives à la religion et aux origines ethniques sont interdites. Ce qui ne laisse pas d’interroger sur le degré de bonne conscience du Gouvernement face au remplacement de population et à l’islamisation de la France… Il est donc difficile de répondre à vos questions. Néanmoins, il suffit de regarder dans la rue, et un peu partout, pour constater que très souvent nous ne sommes plus en France. Si l’on s’en tient à la publication de l’INSEE relative aux prénoms déclarés à l’État Civil en 2017, on remarque que les prénoms musulmans représentent 20% de l’ensemble, soit 1 enfant sur 5. Ce taux était de 6,5% en 1997. Jean-Paul Gourévitch, spécialiste des migrations, a estimé à l’aide de trois méthodes (méthode d’évolution des flux, méthode des origines et méthode du solde migratoire + différentiel de fécondité) que le nombre de musulmans en 2017 en France était de 8,5 millions (Les véritables enjeux des migrations, Éditions du Rocher, 2017, p.111). Le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, Didier Leschi, estime quant à lui qu’en 2018 environ un quart de la population a un lien direct avec l’immigration… calcul qui par définition ne prend pas en compte le nombre de personnes en situation irrégulière. Par ailleurs, selon le Ministère de l’Intérieur et des Cultes, il y aurait 100 000 convertis à l’islam au rythme d’environ 4 000 conversions par an, chiffres contestés par les organisations musulmanes, dont la Grande mosquée de Paris, qui avance le chiffre d’un million de convertis en France en 2013. Par comparaison, seulement 300 musulmans sont accueillis chaque année dans l’Église…

Des statistiques très récentes affirment que dans la catégorie des 19-30 ans il y a plus de croyants musulmans aujourd’hui que de catholiques. C’est un effet de l’apostasie, c’est un effet de la démographie, mais est-ce qu’il y a aussi un phénomène de fascination de l’islam qui amène à des conversions de la part d’Européens et de Français en particulier, et dans quelles proportions ?

L’École républicaine a fait son travail de déculturation de la foi auprès des générations qu’elle a formatées ainsi dans la haine de l’Église. Il suffit d’écouter un récent Ministre de l’Éducation nationale pour se rendre compte de l’entreprise. Mais l’Église a elle-même gravement failli dans son enseignement catéchétique souvent réduit à la divulgation des droits de l’homme assortie d’une mentalité relativiste au nom de la tolérance identifiée à la charité. Concomitamment elle s’est engagée dans un dialogue interreligieux qui n’a servi qu’à relativiser sa propre foi, bannissant jusqu’au désir de conversion considéré comme attentatoire au respect de la conscience d’autrui. Le tout conjugué a produit des âmes vides, privées d’anticorps contre les pièges du Démon, toutes prêtes à gober les billevesées de l’Antichrist et de son prophète Mahomet. Je ne comprends pas que face au danger absolu qu’est l’islam l’Église ne trouve rien à d’autre à faire qu’à s’interroger sur la possibilité de reconnaître l’homosexualité ou donner la communion aux adultères public… Les pasteurs portent une très grave responsabilité dans l’apostasie de l’Occident et la damnation présente et à venir des âmes qui leur étaient confiées. Il est vrai que si “Dieu n’est pas catholique” et a voulu la diversité de religions… La situation est semblable à celle de l’Église de Constantinople dissertant sur le sexe des anges pendant que les troupes ottomanes encerclaient la ville. L’islam ne cache pas son ambition de dominer Rome et le monde. Nul doute que si l’Église avait le courage de mettre sur la table le danger mortel de l’islam, elle remplirait vite à nouveau ses séminaires et ses sanctuaires !

Hilaire Belloc, qui était le grand ami de Chesterton, a annoncé au début du XXe siècle une grande expansion de l’islam. Il disait que c’est une religion tellement simple et tellement facile à appréhender qu’elle allait séduire beaucoup de gens. Vivons-nous aujourd’hui les suites d’une apostasie qui a été favorisée par l’ignorance religieuse, et qui fait que l’on puisse s’accrocher à des choses aussi simplistes ?

C’est cela. Aux facteurs que je viens d’évoquer : la déchristianisation menée par la société civile et l’affadissement de la foi dans l’Église, s’ajoute le fait que grâce aux innovations pédagogiques de l’Éducation nationale et à la main mise de la Gauche sur les média et la culture, le niveau culturel et intellectuel a considérablement baissé, ce qui ne peut que servir le but de rendre les gens facilement manipulables. Aussi l’islam mettant au service de son entreprise totalitaire les vertus et la religiosité naturelles, apporte aux Français épuisés de vanités, une apparence de vie communautaire, de justice et d’espérance divines. Le paradis et l’enfer redeviennent l’abscisse et l’ordonnée servant à s’orienter et marcher droit. La crainte de Dieu et celle de l’Enfer qu’a perdues l’Église tournent au contraire à plein régime en mode islamique. Le juste désir de plaire à Dieu dont l’évidence de l’existence était jusque là niée, est enfin reconnu et exalté. Des règles aussi simples que stupides donnent l’illusion de Le servir. Ainsi la vie se voit-elle dotée de l’assurance qu’elle a un sens, et un sens absolu. Il est facile de comprendre que si la France continue à refuser de rendre à Dieu le culte qui lui est dû, elle apprendra à ses dépens que la Colère de Dieu dont elle se moque si effrontément n’est pas une fable.

Vous avez pour l’islam des paroles extrêmement dures. Vous présentez cela, si je résume, comme une religion du diable. Vous avez parlé de vos sermons, de vos prêches en ce sens, aux musulmans. Comment êtes-vous accueilli ?

Il faut être clair : l’islam est une des têtes de la Bête de l’Apocalypse (Ap 13.1+). Il est vraiment l’Antichrist. Je résume ma prédication auprès des musulmans, et dans l’oreille des chrétiens qui veulent bien l’entendre, par cette seule question : Qui peut venir après le Christ, sinon l’Antichrist ? L’islam est l’Antichrist selon la définition même qu’en donne saint Jean six siècles avant son apparition, laquelle correspond exactement à la raison d’être revendiquée de l’islam : rejeter la foi en la Trinité, en l’Incarnation et en la Rédemption (1 Jn 2.22). Il est un Antichrist d’autant plus dangereux qu’il se prétend religieux, récapitulant même la totalité de la Révélation divine ! Jésus nous a mis en garde contre la venue de faux-prophètes après Son départ (Mt 24.4,11,24). Telle est la vérité qu’il faut dire pour le salut des musulmans et des chrétiens ! Les pasteurs qui ne le font pas se rendent coupables de la perdition des uns et des autres. Les musulmans ont le droit de savoir qu’ils ont été trompés, et les chrétiens ont le droit d’être mis en garde contre l’islam et non pas invités à l’accueillir chez eux ! On ne pourra jamais dire trop de mal de l’islam, étant toujours cependant rappelée la distinction entre islam et musulman, en sorte de pouvoir dire : « Je haïs l’islam de toute mon âme, mais j’aime les musulmans comme moi-même pour l’amour de Dieu ». Jésus est venu apporter non pas la paix, mais la division (Lc 12.51). Il est un rocher qui fracasse celui qui s’y heurte, et qui écrase celui sur qui Il tombe (Lc 12.18). Ce Jésus est-Il encore prêché ? Le vrai Jésus est-Il encore prêché ? Qui prêche encore comme les Apôtres : « Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Satan ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ? (2 Co 6.14-18) » Qui prêche encore comme saint Jean, l’Apôtre de l’Amour, qui a reposé sa tête sur le Cœur de Jésus : « Si quelqu’un vient à vous sans apporter cette doctrine [i.e. l’Évangile], ne le recevez pas chez vous. Quiconque le salue participe à ses œuvres mauvaises (2 Jn 1.7-11) » ? Qui prêche comme saint Jude : « Les uns, ceux qui hésitent, cherchez à les convaincre ; les autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; les autres enfin, portez-leur une pitié craintive, en haïssant jusqu’à la tunique contaminée par leur chair ! (Jude 1.22-23) » ? Pas de compromission avec le Mensonge, l’Imposture, l’hérésie, l’apostasie ! « Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! (Ga 1.8-9) » ! Aujourd’hui, on s’aveugle avec l’humanitaire. Comme s’il suffisait de donner de la soupe ou de la manger pour aller au Paradis ! Sans la charité, c’est-à-dire l’union à Dieu, cela ne sert de rien nous a prévenus saint Paul (1 Co 13.3). C’est cette fausse charité qui fait notre faiblesse, parce qu’un musulman, en fin de compte, ce qui l’intéresse, c’est d’échapper à l’Enfer. Il est musulman uniquement pour cela ! Le plat de lentilles en face d’un tel avenir promis ne pèse pas lourd… D’ailleurs, si la Vierge Marie est venue à Fatima montrer l’Enfer, ce n’est pas sans raison : elle savait que nous aurions besoin aujourd’hui de nous rappeler ce dogme… et elle a voulu aussi dire aux musulmans que les chrétiens, malgré les apparences, croient eux-aussi à l’Enfer ! Si le Saint-Siège et l’État portugais n’avaient pas mis le holà !, Fatima serait aujourd’hui un lieu de pèlerinage musulman, tant la noria des pèlerins s’était amorcée, convaincus (ce qu’ils sont toujours !) que c’est la fille du « Prophète » qui là est apparue. Si l’Enfer n’existe pas, rien n’est grave, ce n’est pas la peine de prêcher la conversion au prix de persécutions, ni de se convertir, ni de cesser de pécher… Si nous ne retrouvons pas la crainte de l’Enfer, nous ne ferons pas le poids face aux musulmans. « Je vous le dis à vous, mes amis : Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez Celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter en Enfer ; oui, Je vous le dis, Celui-là, craignez-Le ! (Lc 12.4-5) »

En somme, quand on parle à des musulmans, il faut leur faire comprendre que c’est nous qui cherchons à les arracher à l’enfer, et que c’est un langage qu’ils comprennent ?

Exactement. Je vous garantis que tout musulman est musulman parce qu’au fond, il ne veut pas aller en enfer. Je ne vous dis pas que se convertir par crainte d’aller en Enfer c’est la perfection de la charité ― il n’y a pas de charité en islam ―, mais que c’est déjà quelque chose, aussi vrai que la sagesse commence avec la crainte de Dieu et de l’Enfer (Ps 111.10 ; Pr 1.7). En cela, même si leur vision du péché, de l’Enfer, de Dieu, et de tout, est totalement dévoyée, les musulmans ont une attitude plus méritoire que celle des chrétiens pour lesquels tout le monde va au Paradis !

En fait, quand on est face à un musulman, on peut travailler sur cette base.

Oui. Voilà. On va directement au but, on ne perd pas son temps (Cf. Mt 10.14 ; Tt 3.10). La parabole du semeur éclaire bien la situation. Vous la connaissez : le semeur a laissé tomber du grain sur le chemin, puis en un endroit pierreux, ensuite dans les ronces, et enfin dans la bonne terre (Mt 13.3-9,18-23). Si en aucune des trois premières catégories de terrain le grain ne peut porter du fruit, le terrain rempli de ronces et d’épines est l’image parfaite de l’âme musulmane : une âme remplie de calomnies, mensonges et préjugés au sujet de la foi chrétienne. Un musulman sait depuis le berceau que les chrétiens sont coupables du seul péché impardonnable, celui de croire en la Sainte Trinité (Coran 4.48), que leur Bible a été falsifiée, en sorte que quoiqu’ils puissent dire, cela est nul et non avenu d’office. Ce conditionnement antichrétien en lequel se résume véritablement l’islam, empêche évidemment toute prédication de l’Évangile. Que fait donc un bon paysan qui veut semer dans un terrain où il y a des ronces ? Il commence par arracher les ronces ! Ainsi, la première chose à faire pour évangéliser un musulman, est de commencer par lui arracher les raisons qu’il a d’être musulman. Et c’est seulement une fois qu’il aura vu que l’islam est faux, parce que contradictoire et monstrueux, qu’il sera possible de lui donner la parole évangélique. Voilà ce qu’à mon avis il faut faire : adopter cette attitude offensive et non pas flatter les musulmans en leur disant que l’islam est une bonne religion que les extrémistes défigurent. « Nous vivons dans la chair, évidemment, mais nous ne combattons pas selon la chair. Non, les armes de notre combat ne sont point charnelles, mais elles ont, au service de Dieu, la puissance de renverser les forteresses. Nous renversons les sophismes et toute puissance altière qui se dresse contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée captive pour l’amener à obéir au Christ. (2 Co 10.3-5) » Ma tactique est aussi simple qu’efficace, et en un temps où le prosélytisme est condamné, elle est moralement inattaquable : elle consiste à poser des questions (J’ai d’ailleurs écrit un livre à cet effet : « Interroger l’islam, Mille et une questions à poser aux musulmans »). Peut-être posez-vous cette question parce que vous voulez vous convertir à l’islam, raison pour laquelle vous demandez un surcroît d’information ? Votre interlocuteur musulman va donc se mettre en devoir de vous donner la réponse la plus logique possible, et c’est alors que commençant à réfléchir à sa religion, vient aussi la fin pour lui d’être musulman… C’est ce qui s’est passé par exemple pour Joseph Fadelle (qui a eu la bonté de préfacer de façon on ne peut plus élogieuse mon ouvrage) : à la demande du chrétien qu’il voulait islamiser, il s’est mis à lire le Coran en cherchant à comprendre ce qu’il lisait. Cela a suffi pour qu’il rejette la trinité islamique : Allah, Mahomet et le Coran.

Pour autant, et je ne pense pas que ce soit contradictoire, les récits de conversion musulmane insistent beaucoup sur la question de l’amour, cet amour qu’ils ont trouvé et qu’ils n’avaient pas encore. Deux piliers : d’une part, leur sens de la vie éternelle, et deuxième pilier, leur besoin d’amour. Est-ce que cela est suffisant à votre avis pour entraîner, si Dieu le veut, un jour une vraie conversion massive ?

Je pense que ce sont là effectivement deux piliers importants sur lesquels faire reposer l’œuvre de leur conversion. Il faut cependant en ajouter un troisième pour que l’édifice soit stable : la démonstration rationnelle, logique, et de l’inanité de l’islam et de la congruence de la foi chrétienne. Leur parler en vérité, sans chercher à leur plaire, en témoin de la vérité (Jn 18.37) désireux de leur salut et de rendre gloire à Dieu, est une preuve indubitable d’amour pour eux à laquelle ils sont vraiment sensibles. Plusieurs ― Dieu merci !― se sont convertis ainsi. Il y a plusieurs façons pour un musulman de rencontrer le Christ. L’une d’elles est l’expression de l’amour chez les chrétiens (Jn 13.35). Je connais plusieurs « migrants », qui, de fervents musulmans, bouleversés devant ce qui reste de charité dans notre société, ont compris que la vraie religion était chez les chrétiens. Alors que dans leur pays l’islam méprise les chrétiens et les humilie, voilà qu’ici les mécréants voués au feu de l’Enfer les accueillent, prennent soin d’eux, leur donnant gratuitement CMU, logements, nourritures, formations… Ce témoignage de l’amour désintéressé est un puissant argument apologétique, c’est vrai. On peut ajouter la lecture de la Parole de Dieu, lorsqu’elle leur est offerte…

Donc ce que l’on doit faire si l’on aime les musulmans, et non pas l’islam, c’est les amener à mieux connaître leur propre religion ?

Voilà, exactement ! En leur posant des questions. Par exemple : Allah parle à Mahomet dans le Coran. Or le Coran est censé être la parole éternelle d’Allah. Mahomet est-il éternel ou non ? Ou bien : Si Jésus est la Parole de Dieu (Coran 4.171 ; 6.73) et que tout a été créé par la Parole de Dieu (Coran 6.73 ; 16.40), alors Jésus n’a pas été créé, ou S’est créé Lui-même. Dans les deux cas, peut-Il ne pas être Dieu ?

Nous sommes partis de l’immigration, de l’immigration massive. Nous sommes donc face à cette immigration massive, dont on a pu dire que c’est une immigration invasion. Qui dit invasion dit guerre. Qui dit guerre dit arme. Quelle est la bonne arme ? Sont-ce des armes de fer ou d’acier, et faut-il verser le sang ? Ou sommes-nous appelés à autre chose ?

Il faut savoir utiliser toutes les armes, mais chacune en son temps et de la manière qui convient. Le Catéchisme énonce à quelles conditions l’usage de la force militaire est légitime : « Que le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain. Que tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces. Que soient réunies les conditions sérieuses de succès. Que l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer. L’appréciation de ces conditions de légitimité morale étant laissée au jugement prudentiel de ceux qui ont la charge du bien commun. (n°2309) ». Il est évident que lorsque le rapport démographique sera en faveur de l’islam, celui-ci instaurera ce pour quoi il existe : soumettre à la loi d’Allah ce qui ne l’est pas encore. Il suffit d’étudier un brin l’histoire de Mahomet ou de l’islam pour s’en convaincre, ou bien encore écouter un récent chef d’État européen : « Il ne peut y avoir ni paix ni coexistence entre la religion islamique et des institutions politiques et sociales non-islamiques. […] La renaissance islamique ne peut commencer sans une révolution religieuse, mais elle ne peut se poursuivre et être menée à bien sans révolution politique. Notre première tâche doit être de gagner non le pouvoir mais les hommes. […] Le soutien qu’un peuple musulman apporte effectivement à un régime en place est directement proportionnel au caractère islamique de ce dernier. […] Nous devons être des prêcheurs et ensuite des soldats. […] Le mouvement islamique doit prendre le pouvoir dès qu’il est en situation morale et numérique suffisante pour lui permettre de renverser le gouvernement non-islamique (Alija Izetbegovic, chef d’État de Bosnie-Herzégovine de 1990 à 2000, Déclaration islamique, 1970) ». Même le très politiquement correct recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, le reconnaît : « L’islam ne doit pas être considéré comme une simple religion […] C’est un phénomène sociopolitique, c’est une idéologie de lutte et d’agression (BFM TV, 3.01.2011) ». M. Erdogan, actuel Président de la Turquie, est clair lorsqu’il s’adresse aux immigrés turcs à Paris en avril 2012 : « Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité. […] La France vous a donné droit à la double nationalité. Pourquoi ne la demandez-vous pas ? Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque ». Quelque temps auparavant, il avait déclaré : « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats (06.12.1997) ». Bref, nos dirigeants ne peuvent avoir l’excuse de ne pas savoir ce qu’est l’islam. Mais y a-t-il pire sourd que celui qui ne veut pas savoir ? Considéré comme relevant seulement de la sphère privée, l’islam se voit honoré par une civilisation qu’il se doit de détruire… L’islam-religion jouant du respect de la liberté de conscience est le cheval de Troie utilisé chez nous pour atteindre le but du djihad : soumettre l’humanité à Allah. Au lieu d’accepter de voir l’islam tel qu’il est et non tel que nous le voudrions, la France et l’Occident s’islamisent volontairement en favorisant une immigration musulmane de masse. En France, pour acheter l’éphémère vote musulman et « le vivre ensemble », la circoncision est remboursée, la polygamie tolérée, financée par les allocations familiales, le ramadan célébré par l’État, la loi contournée pour construire centres culturels et mosquées, les programmes scolaires et l’enseignement de l’histoire falsifiés au profit de l’islam et au préjudice de la foi chrétienne, la justice pratique la discrimination positive, et appuie le djihâd judiciaire pour faire taire toute critique de l’islam, etc. Déjà, au lieu d’aider l’Église à évangéliser ses colonies, la France y a financé les lieux de culte musulmans, salarié les imams, organisé les pèlerinages à la Mecque, tandis qu’en métropole elle interdisait les congrégations religieuses catholiques, expulsait par dizaines de milliers leurs membres, préemptait leurs biens immobiliers, et plaçait ses pièces d’artillerie devant abbayes et monastères… Résultat : elle a perdu ses colonies et se trouve maintenant islamisée sur son propre sol ! Il y a une justice immanente.

Mais les Français pourront-ils résister à l’islam tant qu’ils ne seront pas chrétiens ?

Non. Comme l’affirmait Charles de Foucauld : « Tant qu’ils ne seront pas chrétiens, ils ne seront pas Français ». La France est sortie des fonds baptismaux avec Clovis. Notre Seigneur tout au long de son histoire a manifesté Sa sollicitude particulière pour elle. Il l’a appelée à revenir à Son cœur par le Message de Paray-le-Monial. Et la Vierge Marie, Patronne de la France, n’a pas ménagé ses peines pour nous obtenir salut et liberté. Qu’il suffise de rappeler son apparition à Pontmain en pleine guerre de 1870 : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. »… C’est un fait que je constate souvent : étudier l’histoire de notre pays a conduit nombre de musulmans à Jésus-Christ. Ils deviennent alors en retour de très fervents patriotes. Nous parlions des armes tout à l’heure. Face à cette malédiction de l’islam, notre première arme est la prière pour la conversion des musulmans, ce à quoi est précisément consacrée la prière de l’Angélus, dont nous devons reprendre la dévotion si nous ne voulons pas que des rares clochers d’où il sonne encore ce ne soit bientôt le muezzin qui y résonne… Puis il y a le devoir d’évangéliser. Chacun se doit d’évangéliser son prochain musulman, et la société d’organiser des débats contradictoires publics forçant les musulmans à exposer et défendre leurs raisons d’être musulmans, de sorte que l’islam apparaisse au grand jour, au lieu de le laisser prospérer dans les ténèbres… Et il faut enfin sanctionner pénalement toute publication ou acte en contradiction avec nos principes législatifs et constitutionnels.

Une question un peu plus politique. Il y a aujourd’hui dans une certaine frange de la « droite » de la droite française une tendance à favoriser l’islam, en particulier l’islam chiite, comme force anti-américaine. Que pensez-vous de cela ?

Les États-Unis sont certes responsables de beaucoup de malheurs dans le monde, mais je ne vois pas comment la résistance à leur hégémonie, comme d’ailleurs à toute entreprise mauvaise, pourrait être de dresser les gens les uns contre les autres. A quoi cela pourrait-il aboutir sinon à accroître le mal dans le monde, et fortifier l’islam ? Est-ce vraiment souhaitable ? Dieu, qui nous a parlé par l’histoire d’Israël, nous a appris que chaque fois que ce petit peuple a cherché des alliances avec ses voisins pour échapper à la menace de l’un d’eux, il s’est retrouvé durement châtié. La leçon était qu’il fallait compter sur Dieu, le Maître de tout, et elle est toujours valable. La solution est pour tous dans l’amour de Jésus, qui a « reçu tout pouvoir au Ciel et sur la terre (Mt 28.18) ». « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux as ? Et pas un d’entre eux n’est en oubli devant Dieu. Bien plus, vos cheveux mêmes sont tous comptés. Soyez donc sans crainte ; vous valez mieux qu’une multitude de passereaux (Lc 12.6-7) ».

Il y a des conversions de musulmans que vous avez pu accompagner. On parle beaucoup des musulmans qui ont des visions, des rêves… L’avez-vous constaté, et pensez-vous que Dieu ait cette miséricorde, cet amour pour les musulmans de vouloir les attirer ainsi à Lui ?

Notre Seigneur, surtout dans les pays musulmans où l’expression publique de la foi chrétienne est pénalement et gravement sanctionnée, n’a guère d’autres moyens de les atteindre… L’islam a enfermé les âmes musulmanes dans une prison à quatre enceintes concentriques formées de l’ignorance, de la peur, de l’orgueil et de la haine. A moins d’un miracle, d’un songe, Dieu ne peut pas les atteindre par les médiations humaines, la culture, les arts, le dialogue interreligieux, la philosophie… Le n°220 du Code pénal marocain punit le fait d’ébranler la foi d’un musulman de six mois à trois ans de prison et d’une amende de 500 dirhams. L’Algérie le sanctionne de cinq ans de prison et d’une amende de 500 000 à 1 000 000 dinars (depuis mars 2006). Il y a de quoi mettre à rude épreuve le zèle des missionnaires chrétiens… En Égypte, une femme et ses sept enfants ont été condamnés chacun début 2013 à quinze ans de prison pour s’être convertis au christianisme (15 ans !). En Arabie saoudite, il est interdit de posséder une Bible, un chapelet ou une image pieuse, et le simple fait de prier chrétiennement, même en famille, peut valoir la peine de mort aux immigrés philippins. Tout travailleur immigré ne pratiquant pas le ramadan est expulsé d’Arabie saoudite. En septembre 2013, le grand mufti d’Arabie saoudite a même demandé à ce que du sol saoudien soient extirpées les fondations des antiques églises et monastères chrétiens que l’on y découvre régulièrement…

Sauf ce que vous disiez tout à l’heure : la réflexion rationnelle, mais qui n’est pas si simple pour un musulman.

J’ai rencontré des ingénieurs musulmans capables à la fois d’exceller dans l’usage de l’examen critique propre aux sciences, et de se dire fervents musulmans. Cela ne les gênait nullement de ne pas interroger leur foi, comme ils le faisaient des problèmes liés à leurs activités professionnelles. Un mur étanche sépare pour le musulman le monde de la foi de celui de l’expérience et de la réflexion. Il y a là une schizophrénie, source de toutes les folies.

Et nous qui vivons hélas dans des pays apostats, notre premier devoir est peut-être de prier ?

Je ne vois rien en effet qui puisse sauver l’héritage du Christ qu’un miracle obtenu par la Vierge. Que l’on se rappelle Covadonga, Pontmain, Lépante… Le rapport des forces en présence est très largement défavorable au petit troupeau du Seigneur (Lc 12.32) qui doit faire face à une radicalisation et une expansion foudroyante de l’islam, à un accueil toujours plus large de l’islam par l’Occident apostat, et à une Église déboussolée et discréditée. Tout à l’heure nous parlions de l’immigration, laquelle me fait penser à ce verset de l’Apocalypse : « Satan s’en ira séduire les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog, et les rassembler pour la guerre, aussi nombreux que le sable de la mer (Ap 20.8) »… Comment ne pas y voir la description de l’invasion musulmane actuelle, depuis la Norvège jusqu’à l’Australie, depuis l’Argentine jusqu’aux Philippines ? Partout, en Suède, au Canada… la mode est à l’islam. M. Erdogan, se voyant bien sans doute en nouveau Calife, annonce que « l’islam est l’avenir de l’Europe ». Ce n’est pas moi qui le dis… A l’instant où je relis cet entretien, des foules de jeunes d’origine algérienne fêtent la victoire de l’équipe de bale au pied d’Algérie sur les Champs Élysées ― où plusieurs magasins viennent d’être dévalisés (razzia oblige !) ― aux cris de : « On a gagné ! On a gagné ! ».

Le blog de Jeanne Smits

Entretien paru ici sur le site en ligne de Avenir de la Culture ici et là , et repris par le Salon Beige et Dreuz.