Entre une foule d’autres, cet article de Israël Today, et la vidéo ci-dessus du jeune Premier Ministre Benjamin Netanyahou s’entretenant de la venue du Messie avec des rabbins israéliens, témoignent que l‘attente du Messie habite le cœur des juifs … 

Israël n’est pas un peuple comme les autres. Est-ce aimer Israël ou ne pas l’aimer que de le reconnaître ? Ne pas être sioniste n’est pas être antisémite comme les sionistes osent le faire croire pour toucher les avantages de la lutte contre l’antisémitisme, car si l’un relève de l’ordre politique, et donc culturel, l’autre relève de l’ordre naturel. On est ou non sioniste, librement, mais on n’est pas libre d’être sémite. C’est pourquoi ce qui s’applique à l’un ne s’applique pas ipso facto à l’autre.

Un article republié récemment sur Dreuz.info montre des catholiques justifiant le sionisme, voire le judaïsme, au motif que l’Alliance conclue par Dieu avec Israël n’a pas été abrogée. Comment n’ont-ils pas encore compris que si elle n’a pas été abrogée, c’est qu’elle a été accomplie (Mt 5.17) ! Et qu’à ce titre, désormais, « se trouve abrogée la prescription antérieure, en raison de sa faiblesse et de son inutilité (He 7.18 ; 8.13) » ? Les ânes ! Ils ne veulent pas voir que comparée à la gloire du Christ et de l’Église, la gloire d’Israël  « n’en fut pas une (2 Co 3.10) »Ces mêmes catholiques estiment devoir condamner l’antisionisme parce qu’il ne serait la plupart du temps que le prétexte à banaliser la haine contre les Juifs par la diabolisation d’Israël. Mais comment condamner la liberté de critiquer ce projet au nom de l’antiracisme puisque le sionisme est un projet politique basé sur la discrimination raciale et religieuse1 ?

Pour justifier le sionisme, ses partisans s’appuient sur les annonces bibliques du retour des Juifs exilés (Dt 30 ; Jr 31 ; Ez 36.8 ; 37 ; Am 9.11-15…), et prétendent qu’il est nécessaire pour que les prophéties bibliques puissent s’accomplir. Mais outre que le mystère d’iniquité (2 Th 2.7), Judas, tout le mal, et le péché, Lucifer, et les démons, ont aussi été inclus dans le plan de salut du Seigneur, pour leur honte éternelle, les sionistes ne devraient pas oublier que Dieu a parlé dans l’Ancien Testament avec le langage, les idées et les symboles qui étaient ceux des hommes d’alors, à qui il revenait, comme à ceux d’aujourd’hui, de comprendre que le sens de la Parole divine dépasse l’horizon des appétits terrestres ! La promesse de la Terre Sainte était un gage de la réelle volonté, de l’efficace engagement de Dieu à donner tout aussi généreusement un jour accès à Son Royaume. Le don de la terre de Canaan à Israël annonçait, préparait le don de Son Royaume, qui « n’est pas de ce monde (Jn 18.36) ». Mais non, pour les juifs, la Terre Sainte, le Royaume de Dieu, ne pouvaient pas et ne peuvent toujours pas être autre chose que la Palestine !

Pourquoi YHWH a t-Il annoncé « une nouvelle et éternelle Alliance (Is 55.3 ; 61.8 ; Jr 31.31-33 ; 32.40 ; 50.5 ; Bar 2.35 ; Ez 16.60 ; 34.25 ; 37.26 ; Dn 9.27 ; Os 2.30…) », si celle de Moïse donnant la terre d’Israël devait rester suffisante ?

La venue du Messie a mis fin au régime des prophéties, et réalisé ce qu’elles annonçaient. Lorsque Jésus « déclare : ”Voici Je viens pour faire Ta volonté .’, Il abroge le premier régime pour fonder le second (He 10.9) ». Jésus est venu ouvrir le Paradis fermé par le péché d’Adam, raison pour laquelle Il enseignait que la prophétie du retour définitif du peuple élu s’accomplira, non sur cette terre, mais dans le Royaume des Cieux, auquel participeront Abraham, Isaac et Jacob, mais pas les Juifs incrédules  (Mt 8.12 ;  Lc 13.28)

Dire avec Michel Garroté dans l’article cité ci-dessus que « le peuple juif est le peuple de l’alliance pour lequel les promesses subsistent » est vrai en tant que le peuple juif a reçu et garde mémoire de la promesse du Messie, et que, comme tout peuple, il est appelé à entrer dans l’Église, en qui seule ces promesses s’accomplissent, mais est faux en tant que ne le faisant pas (Jn 18.35), le peuple juif s’oppose à la Volonté divine et se rend  de ce fait ennemi de tous les hommes (1 Th 2.15). C’est pourquoi Jésus lui a prophétisé : « Le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui en fera produire ses fruits (Mt 21.43) ». Ce peuple qu’évoque Jésus est l’Église, le vrai peuple élu (Ph 3.3), celui en lequel tous les hommes peuvent entrer en partageant la foi d’Abraham (Jn 8.56), lui à qui Dieu promit précisément cette descendance universelle (Gn 12.3 ; 22.18 ;  Rm 3.29 ; 1 Co 1.24). Quelle pitié donc de voir des gens d’Église – et haut perchés ! – trahir ainsi ouvertement le Christ pour ne pas déplaire à « ceux qui usurpent le titre de Juifs – une synagogue de Satan plutôt ! (Ap 2.9 ; 3.9) » !

Si « Israël, comme l’Église, est dans le monde et n’est pas du monde. »2 , d’où est-il alors ? Y aurait-il en Dieu un concurrent légitime de l’Église, un autre chemin que Jésus pour aller au Royaume de Dieu (Jn 14.6), en sorte qu’être pour Lui ou contre Lui serait indifférent ? Certes, l’origine d’Israël est surnaturelle, Dieu l’ayant créé, comme je l’ai dit, pour donner au monde le Messie, mais ce n’est pas une raison pour s’en glorifier narcissiquement au mépris et au détriment du reste du monde. N’est-ce pas là que l’actuel « face à face entre Israël et le monde, et le conflit qui y est inscrit »3 s’origine ? Si le chrétien n’est pas antisémite, ce n’est pas en raison du « double face à face commun entre Église-Israël et le monde », puisque, ou bien Israël fait partie de l’Église, ou bien il est face à elle, or il est clair qu’Israël n’est pas chrétien. Le chrétien n’est pas antisémite parce qu’il est, lui, le vrai juif, dans les veines de qui coule le Sang du Messie d’Israël, à jamais vivant (Jn 15.5 ; 1 Co 12.27 ; Col 2.17) ! C’est pourquoi  « Il est étrange de parler de Jésus-Christ et de vivre comme un juif. Car ce n’est pas le christianisme qui a cru au judaïsme, c’est le judaïsme qui a cru au christianisme, lequel a réuni tous ceux qui croient en Dieu. » (( Lettre de saint Ignace d’Antioche aux Magnésiens, Office des Lectures du Mardi de la 16e Semaine du Temps Ordinaire. )) C’est pourquoi il est étrange que l’Église ait uni son  instance officielle de dialogue avec le judaïsme au Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, puisque le judaïsme n’existe aujourd’hui qu’en raison de son rejet de Jésus-Christ (Jn 8.44) L’Église ne se renie-t-elle pas, ainsi que la vérité de la Révélation dont elle a la garde, en voulant plaire à ceux dont la religion est justement fondée sur la haine du Christ (Jn 8.44 ; 15.24-25 ; 1 Co 1.23 ; Ga 2.14 ; 1 Th 2.14-15 ; Ap 2.9 ; 3.9) ? Il ne manquerait plus qu’elle soit accusée d’antisémitisme en refusant de donner aux juifs le salut qu’elle a mission d’offrir à tous les hommes, « à commencer par Jérusalem (Lc 24.47) » !

Le Règne de Dieu n’est pas terrestre (Cf. Jn 6.15), aussi vrai que Dieu est éternel, et qu’ici bas rien n’est éternel. A ceux qui attendent de voir le Messie régner sur terre depuis Jérusalem4 , il faut annoncer qu’Il règne déjà (Mt 28.18), mais d’un règne divin, au bénéfice de qui est rené « de l’eau et de l’Esprit (Jn 3.5) », devenu une « créature nouvelle (Ga 6.15) », et qui persévère ici-bas dans la communion avec Dieu jusqu’à sa mort (Mc 13.13), laquelle sera alors sa naissance à la vraie vie, la vie de Dieu (Jn 14.1-3). C’est pourquoi les chrétiens attendent l’accomplissement des promesses divines non ici-bas (même si elles n’y sont pas sans effet !), mais dans la Jérusalem céleste, où il y aura « des cieux nouveaux et une terre nouvelle (2 P 3.13 ; Ap 21.1) ». Et cela non en image – les cieux et la terre de maintenant auront été détruits (2 P 3.7,10), par l’incrédulité des hommes certainement, « du juif d’abord, puis du païen. (Rm 1.16) »5  

La raison d’être d’Israël était donc de donner le Messie au monde, mais le Messie étant venu, quelle est désormais la raison d’être d’Israël ?

Si le judaïsme est anti-chrétien en refusant d’accueillir en Jésus le Messie annoncé par les Écritures Saintes, le sionisme, qui y puise sa raison d’être, n’est-il pas alors lui aussi ennemi de Dieu, et donc source de désordres pour le monde ? Et pourquoi le judaïsme refuse-t-il d’accueillir et adorer Jésus-Christ, sinon parce que le Royaume de Dieu fondé par Jésus n’est pas de ce monde, et que le judaïsme veut que son royaume soit de ce monde ? Par qui le peuple juif est-il encore élu si la promesse, cause de leur élection, est accomplie ? Les juifs n’ont-ils donc rien appris de l’Histoire lorsque les nazis se proclamaient eux-mêmes race élue, race supérieure, race des seigneurs saigneurs ? 

La réapparition de l’État d’Israël en 1948 n’a aucune signification théologique pour un chrétien, qui ne saurait légitimer quelque messianisme politique, fût-il juif. Les promesses divines se réalisent dans et par l’Église. Pour autant, le retour des Juifs en Israël est un enseignement adressé à toutes les nations de ce que la Miséricorde ici-bas prévaut (Ap 7.1-10 ; 14.1-7). Si la dispersion des Juifs a signifié leur éloignement de Dieu en châtiment de leur incrédulité (Is 27.8 ; Ez 2.3-5 ; Mt 23.37-39 ; 22.7 ; Lc 19.41-44), leur retour annonce le salut éternel encore offert ici-bas, préfiguré par tous les saluts temporels dont est remplie l’histoire d’Israël. Le retour d’Israël est une parabole et un gage de ce que Jésus est bien le Messie, venu à la fois châtier l’incrédulité d’Israël, par un exil de deux mille ans (Lc 19.41-44), mais aussi  lui offrir le Salut … Le retour des Juifs en Terre Promise devrait être pour eux la bonne nouvelle du salut que Dieu leur offre en Jésus ! Pour eux, car les chrétiens, eux, n’avaient pas besoin que les Juifs reviennent en Israël pour croire en Jésus remonté au Ciel d’où Il était descendu (Jn 16.28). En cela, ils sont les « frères aînés » des Juifs ! Les vrais Juifs vivent de la foi, non de la vision de la Terre Promise … « Pour nous, notre cité se trouve dans les cieux, d’où nous attendons ardemment, comme sauveur, le Seigneur Jésus Christ. (Ph 3.20) » 

Mais le retour des Juifs de toutes les nations où ils ont été exilés « jusqu’à ce que soit accompli le temps des païens (Lc 21.24) » signifie aussi que « le temps des païens » est donc fini. Désormais, les limites de la terre ayant été atteintes, celles du temps le sont aussi … Et si le temps des païens est fini, cela signifie que l’on ne peut plus être païen. Et si l’on ne peut plus être païen, que peut-on être d’autre, sinon chrétien ou antichrétien ? C’est ainsi que nous sommes entrés depuis 1948 dans une nouvelle phase de l’Histoire du Salut : désormais il n’est plus possible d’ignorer l’existence du Christ, et donc, chacun devant prendre parti face à la Vérité (Mt 12.30), on ne peut plus être que chrétien ou antichrétien. Cette opposition absolument irréductible est maintenant universelle, et ne peut que précipiter la fin de l’humanité et la venue du Jugement dernier. Israël a vu son péché contre le Fils de l’homme (Mt 12.32) annoncé par Daniel (7.13), être pardonné, en raison de l’humilité de la nature humaine cachant la gloire de Sa nature divine, mais le péché contre le Saint-Esprit ne pourra pas être pardonné, parce que le témoignage qu’Il rend à la Vérité est suffisamment éloquent pour ne justifier aucune incrédulité (Mt 12.31). Et parce que « là où les péchés sont remis, il n’y a plus d’oblation pour le péché (He 10.18) », Israël, depuis deux mille, a été sans Temple, sans sacerdoce lévitique, sans royauté davidique, sans prophète … pour qu’il apprenne qu’après Jésus, Dieu n’a plus rien à lui donner, et que tout ce qui était avant Lui n’était que pour Lui. Exilé, Israël a été obligé de s’ouvrir à la dimension spirituelle de la Révélation que ses Pères avaient reçue, et a été ainsi préparé à devenir maintenant chrétien. C’est pourquoi vouloir, par exemple, la réédification du Troisième Temple comme certains s’y emploient en Israël ne peut que concrétiser l’endurcissement définitif d’Israël, son péché contre le Saint-Esprit, et donc son châtiment cette fois définitif. Si  Israël continue à refuser de devenir chrétien pour s’attacher à la Loi de Moïse, ce ne sera pas seulement la destruction de Jérusalem et la dispersion des Juifs qu’il méritera, mais la destruction du monde entier, tant l’antichrist qu’il a enfanté, l’islam, veut non seulement la disparition d’Israël, mais celle des chrétiens (Coran 9.30) et de tous les non-musulmans (Coran 8.12-17). Et si la fin doit correspondre à l’origine, la Bonne Nouvelle du Salut (Ac 1.8) pour le monde entier étant partie de Jérusalem (Mt 24.14), ne doit-elle pas trouver son épilogue à Jérusalem ?

Qui dira ce qu’il adviendrait si les Juifs, imitant saint Pierre (Ac 3.17-26), se mettaient à laisser « maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs »  pour l’amour de Jésus (Mt 19.29) ? Le Christ n’a t-Il pas annoncé que ce n’est plus à Jérusalem que l’on adore Dieu, mais « en esprit et en vérité (Jn 4.23) »  ? Nous ne voulons pas pour autant dénier aux Juifs le droit de vivre en Israël, mais nous souhaitons qu’ils y vivent devenus chrétiens, accomplissant ainsi leur vocation humaine et spirituelle. Alors qu’aujourd’hui les nations sont niées au profit du mondialisme, Dieu rappelle, par la permanence d’Israël, la réalité de la nation, la nécessité d’un fondement politique, humain et cohérent, pour que la foi puisse se développer. C’est la raison pour laquelle Dieu a créé le peuple d’Israël, et a voulu son homogénéité ethnique et religieuse. L’histoire du peuple juif sert de leçon à toute l’humanité (1 Co 10.6,11 ; Ga 4.24 ; 1 P 3.21 ; He 9.24). Depuis que la nation a été méprisée, que religion et politique ont été séparées, l’Église ne reposant plus sur cette réalité essentielle de l’ordre naturel, n’est-elle pas en train de disparaître avec elle ? Sans cette réalité humaine qu’est la nation, la foi reste virtuelle. C’est pourquoi saint Jean-Paul II appelait à défendre la nation, qu’il considérait comme la réalité « la plus importante pour l’histoire spirituelle de l’homme (Varsovie, le 2 juin 1979) ». Mais comment l’Église pourra-t-elle jouer son rôle auprès d’Israël et accueillir les Juif en son sein alors que par le président de la Commission pontificale pour les relations avec le judaïsme qu’a été le cardinal Kasper, elle a affirmé que « les Juifs n’ont pas à devenir chrétiens pour être sauvés (Boston, 06.11.2002) » !!? et que par la Commission conduite par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le 10 décembre 2015, elle a annoncé que : « Bien que les juifs ne puissent pas croire [Ah bon ! Et pourquoi donc ?] en Jésus-Christ comme Rédempteur universel, ils ont une part dans le salut [Ah bon ! On peut être sauvé en refusant Jésus ? (cf. Mc 16.16)] (…) Cela signifie concrètement que l’Église catholique ne mène ni n’encourage aucune mission institutionnelle tournée spécifiquement vers les Juifs. »  !! Tiens donc ! Saint Paul ne prêchait-il pas « aux Juifs de se convertir à Dieu et de croire en Jésus, Notre Seigneur (Ac 13.46 ; 17.30 ; 20.21 ; Jn 8.44) » ? Saint Paul se trompait-il, ou bien certains n’ont-ils plus le même Évangile que lui ? N’est-ce pas que « Tous les hommes sont appelés à faire partie du peuple de Dieu (CEC n°831) » ? La grande apostasie précédant la Parousie serait-elle là (CEC n°675) ?

Dans l’article cité plus haut, le père Arbez écrit : « A la suite du Concile Vatican II, surtout de la déclaration Nostra Aetate, un nouvel élan a permis d’enclencher une lecture différente du Nouveau Testament. Le déicide et la substitution ont été définitivement abrogés. (dreuz.info, 10.08.2020) » Or, il est impossible de supprimer la Foi de nos Pères, impossible de rejeter la lecture qu’ils faisaient du Nouveau Testament ! Ceux qui le font sont maudits (Ga 1.8-9) ! Si Jésus est Dieu, ceux qui ont réclamé Sa mort (Mc 14.64 ; Lc 23.18), se sont rendus coupables de déicide. Ou bien faut-il aussi renoncer à appeler Marie, Mère de Dieu ? La substitution ne peut pas davantage être abrogée puisqu’elle est enseignée par Jésus Lui-même : « Le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. (Mt 21.43) » !

Ce même prêtre ose encore affirmer qu’être antisioniste serait être antisémite, comme si tous les sémites étaient nécessairement sionistes ! Et il termine en affirmant : « Avec les Juifs, indifférence et opposition se sont muées en coopération et bienveillance. D’ennemis et étrangers, nous sommes devenus amis et frères. » Mais comment un chrétien serait-il frère de qui rejette le Christ ? Ce prêtre a t-il donc oublié que Jésus ne reconnaissait pour frère que celui qui fait la Volonté de Dieu (Mc 3.33-35), laquelle est que nous soyons chrétiens (Jn 6.29), ce que précisément refusent les juifs ? Saint Paul était-il donc fou d’écrire : « Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Béliar ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ? (2 Co 6.14-15) » ? 

Qui « ne marche plus droit selon l’Évangile (Ga 2.14) » ?

Pour finir je voudrais proposer une interprétation de l’annonce prêtée à saint Paul de la réintégration des Juifs à l’Alliance de laquelle ils se sont eux-mêmes exclus (Rm 11.26). A mon sens, il exprime là le même souhait fervent de son cœur qui le poussait à même vouloir être damné si cela avait pu être nécessaire au salut de ses frères de race (Rm 9.3). Il faut tenir compte du genre littéraire où l’exaltation et l’interrogation servent à exprimer le désir. Lorsque saint Paul prophétise que « tout Israël sera sauvé (Rm 11.26) », il ne prophétise pas que tous les Juifs seront chrétiens à la fin du monde, mais que sera alors atteint le nombre des élus, membres du vrai Israël, qui est l’Église, composée de Juifs ET de païens, « Car tous les descendants d’Israël ne sont pas Israël. De même que, pour être postérité d’Abraham, tous ne sont pas ses enfants. (Rm 9.6-8) ».  « La totalité des païens (Rm 11.25) » qui doit entrer dans l’Église ne désigne que le nombre atteint de ceux qui seront sauvés, nombre que saint Paul estime à seulement « quelques-uns (1 Co 9.22) », même si aujourd’hui on fait croire que tout le monde ira au Paradis. L’Apôtre annonçait la fin de la prédication à l’ensemble des païens, non le salut de tous les païens, et de même lorsqu’au verset suivant il dit que « tout Israël sera sauvé », il ne veut pas dire que tous les Juifs seront sauvés. Avec lui, il faut distinguer « l’Israël selon la chair (1 Co 10.18) » et « l’Israël de Dieu (Ga 6.16) », qui est l’Église (Mt 8.11-12 ; 22.1-14 ; Rm 9.6,27,31).  C’est de cet Israël-là dont il parle. Saint Justin de Naplouse ne disait pas autre chose dans son Dialogue avec le juif Triphon (CXXXV). D’ailleurs, le Christ n’a t-Il pas prophétisé à Israël son endurcissement dans l’incrédulité (Lc 22.67-68), lui annonçant qu’il ne Le reverrait qu’à Son retour, c’est à dire pour le Jugement dernier (Mt 26.64) ? Ce jour-là, effectivement, les ennemis du Christ seront bien obligés de reconnaître Sa divinité …  Et si « elle est tombée sur eux, la Colère, pour en finir ! (1 Th 2.16) », prions pour que Jésus nous délivre de celle qui vient (1 Th 1.10) !

Abbé Guy Pagès

Le troisième Temple de Jérusalem et l’embrasement de la Terre Sainte

La réflexion du Pr. Sami Aldeeb suite au projet du Président Macron de criminaliser l’antisionisme.

Liste des villages détruits par Israël après 1948

Saint Pie X et le Sionisme

Les vérités cachées de Jabotinsky et Netanyahou, par Thierry Meyssan
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Quelques dates :

1948: Pie XII ne reconnaît pas le nouvel Etat hébreu et demande que Jérusalem soit internationalisée.
1960: Jean XXIII lance le projet d’une déclaration du futur concile sur la question juive.
1964: Paul VI en Terre sainte, mais il évite toute allusion à Israël.
1965: Vatican II adopte la déclaration «Nostra aetate», qui lave les juifs de l’accusation de «déicides».
1969: Abba Eban, premier dirigeant israélien reçu au Vatican. Suivront: Golda Meir, Moshé Dayan, Itzhak Shamir, Shimon Peres.
1979: Jean-Paul II à Auschwitz. Plus tard, ses gestes envers deux martyrs catholiques des camps – le père Maximilien Kolbe, canonisé en 1982, et la philosophe convertie Edith Stein, béatifiée en 1987 – feront naître des soupçons dans la communauté juive, qui craint de voir «christianiser» la Shoah.
1982: Yasser Arafat au Vatican. Tollé.
1984: la lettre apostolique sur Jérusalem reconnaît de facto Israël.
1985: début de l’affaire du carmel d’Auschwitz. Malgré les accords de 1987 entre juifs et catholiques, la polémique s’envenime en 1989 et Jean-Paul II doit intervenir. Les religieuses s’installeront hors du camp en 1993.
1986: le premier pape dans une synagogue (celle de Rome).
1987: Kurt Waldheim au Vatican. Nouveau tollé.
1991: le procès en béatification d’Isabelle la Catholique – qui expulsa les juifs d’Espagne – est suspendu.
1992: création d’une commission bilatérale permanente entre le Saint-Siège et Israël.
1993: le grand rabbin de Jérusalem au Vatican.
1993 : reconnaissance de l’Etat d’Israël pour le Vatican.

Les relations du Vatican avec l’État d’Israël (dossier)

Saint Pie X contre le sionisme

Quelle solution au conflit israélo-palestinien ?

 

  1. http://www.youtube.com/watch?v=Unopb9HK6BI&feature=plcp []
  2. Cf. Michel Garroté, Dreuz.info, 6 août 2012 http://www.dreuz.info/2012/08/nous-sommes-chretiens-pour-israel-et-cela-derange/ , article republié le 29 octobre 2023 []
  3. Idem. []
  4. Le judaïsme dans toute sa splendeur :
    http://www.leava.fr/cours-torah-judaisme/halakha-loi-juive/632_la-preparation-le-matin.php
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=H7LatOSDLAA
    http://www.leava.fr/questions-reponses/non-juifs/19650_question-arie.php []
  5. Cela n’enlève rien aux prodiges, terrestres, d’Israël : http://www.dreuz.info/2012/08/pendant-que-leurope-diabolise-israel-la-chine-sen-inspire/ []