Quelle comparaison entre les enfants avortés et les victimes des régimes totalitaires ?
En quoi l’avortement légal et remboursé est-il un instrument de perversion des relations humaines affectant l’ensemble d’une société ?

————–

Beaucoup de personnes refusent la comparaison entre les enfants avortés et les victimes des régimes totalitaires. Or, la comparaison pose la question : “Quand commence un être humain ?” Et la science apporte à la philosophie la preuve évidente que l’être humain commence dès la conception ! En effet, dès la première cellule existante appelée “zygote”, celle-ci contient tout le patrimoine génétique unique, qui sera celui de l’être humain qui va naître. Fruit de la rencontre des patrimoines génétiques paternel et maternel. En sorte que dès la première cellule, nous sont donnés notre sexe, la couleur de nos yeux, de notre peau, notre type de sang, et toutes les qualités transmissibles sont déterminées à ce moment là. Il est donc totalement arbitraire et scientifiquement sans fondement aucun de prétendre faire commencer l’être humain après la conception. 

Rien de substantiel n’intervient après la conception. Tout nous est donné dès la conception. Et c’est un même processus ininterrompu qui s’accomplit de la conception jusqu’à la mort naturelle. À aucun moment n’intervient un changement substantiel dans ce processus ininterrompu qu’est la vie, un changement qui permettrait de dire qu’à un moment donné de ce processus, quelque chose de nouveau a commencé à exister. L’ordre des médecins a reconnu cela en octobre 1995.

On oppose généralement à la reconnaissance de l’humanité de l’être humain dès la conception le fait de l’apparition de jumeaux identiques résultant de la fertilisation d’un seul ovule, donnant ce qu’on appelle un zygote non divisé qui va ensuite se diviser en deux êtres humains. D’où on objecte que le zygote n’est pas un être humain puisque deux êtres humains en proviennent. 
      À cela, il faut répondre que le jumelage vient soit d’une cause interne, soit d’une cause externe.

  •          Si il vient d’une cause interne, on peut admettre que les deux êtres humains étaient là dès la conception, mais à un niveau d’observation que seul le développement permettra de reconnaître.
  •          Si c’est une cause externe, on peut admettre que dès la conception il y a eu un être humain mais que la cause externe a divisé le zygote à un stade d’évolution suffisamment proche de celui de l’ovule et du spermatozoïde pour que la partie séparée donne lieu à un autre être humain.

Une autre objection s’appuie sur le nombre significatif d’êtres conçus qui ne s’implantent pas dans l’utérus et sont expulsés comme autant d’avortements naturels. Et certains de penser que Dieu ne peut pas permettre qu’autant d’enfants puissent mourir à cause d’un défaut du procédé naturel de gestation.
À cela, il faut répondre que pendant très longtemps, des siècles, des millénaires, et encore aujourd’hui, beaucoup d’enfants mouraient avant l’âge de raison pour des causes naturelles. Et si la science a grandement diminué ces causes naturelles en sorte que les enfants ne meurent pas aujourd’hui aussi nombreux avant l’âge de raison, faut-il dire que les enfants qui mouraient autrefois de causes naturelles avant l’âge de raison n’étaient pas des êtres humains ?

Il est à espérer que la science médicale puisse faire aussi que les êtres conçus de quelques jours ne meurent pas aussi facilement que cela arrive aujourd’hui. Comme elle a permis que les enfants aujourd’hui ne meurent pas aussi facilement de causes naturelles avant l’âge de raison qu’autrefois.

Par ailleurs, pour les catholiques, la foi enseigne que la personne existe dès la conception avec son âme immortelle, et sa destinée éternelle. Nous célébrons à l’Annonciation la venue de la deuxième personnes de la Sainte Trinité dans le sein de la Vierge Marie, qui a dit oui au projet de Dieu qu’elle devienne la mère du Verbe incarné. À ce moment là, lorsqu’elle a dit oui, s’est réalisé la venue en elle, par l’action de l’Esprit-Saint, de la deuxième personne de la Sainte Trinité. Une personne est là. Quelques jours plus tard, Marie se rend chez sa cousine Élisabeth, et Jean-Baptiste fœtus de six mois, reconnaît en Marie, la présence du Verbe de Dieu fait chair, âgé de quelques jours à peine… C’est dire que dans le sein de sa mère, tout être humain a déjà sa vocation, sa mission, sa personnalité, données par Dieu …

Ensuite, le dogme de l’Immaculée Conception enseigne que Marie a été préservée du péché originel dès sa conception. Or, seule une personne, peut être atteinte ou préservée du péché originel … C’est bien donc que notre mère a commencé à être un personne dès sa conception. Et si il en est ainsi pour elle, il en est ainsi pour tous les êtres humains.

C’est l’essence de l’être qui détermine la nature de son existence. Nous définissons donc l’avortement ainsi : “Toute action qui de par sa nature provoque directement la mort de l’enfant à naître, à tout moment, entre celui de sa conception jusqu’à celui de sa naissance.”

Et l’Église condamne fermement l’avortement comme toute participation directe à l’avortement, comme c’est le cas pour le pharmacien qui vend le stérilet, la pilule du lendemain, et tout produit destiné à tuer un être humain innocent … Idem pour l’infirmière qui dans la salle de travail contribue à la réalisation de l’avortement, pour la personne qui donne le conseil d’aller se faire avorter, etc. Toutes ces personnes sont excommuniées. Le Canon 1398 le dit expressément. Et en effet, il s’agit là d’un péché grave, mortel ! Saint Jean affirme : Aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui. (1 Jn 3.15)” Qui pourrait demander à Dieu de lui donner la vie si lui-même la refuse, la détruit en quelqu’un d’autre, et qui plus est, chez l’être le plus totalement innocent et inoffensif qui soit ?

———————

Dans la deuxième vidéo ci-dessous, à Buenos Aires, en Argentine, le gynécologue Ignacio Tomasone a posté une vidéo impressionnante d’un bébé né dans sa poche de liquide amniotique, après une césarienne. Normalement, la poche est censée se rompre afin de lubrifier l’utérus pendant l’accouchement, mais cela ne s’est pas produit ici. Un type de naissance assez rare, seulement un cas sur 80 000. Le médecin doit rapidement percer la poche afin de couper le cordon ombilical (que l’on peut voir autour du cou du bébé) et provoquer la respiration du bébé.