La prière de consécration du genre humain au Sacré-Coeur a d’abord été promulguée par le Pape Léon XIII en complément de l’encyclique « Annum Sacrum » du 25 mai 1899 dans laquelle il prescrivait que cette consécration devait être faite dans toutes les églises de l’univers catholique à l’occasion d’un triduum solennel célébré à l’occasion de la fête du Sacré-Coeur de Jésus, les 9, 10 et 11 juin suivants. Par la suite, Saint Pie X décréta que cette consécration devait être renouvelée chaque année, devant le Saint Sacrement exposé, à l’occasion de la fête du Sacré-Coeur.

Le 11 décembre 1925, par l’encyclique « Quas Primas », le Pape Pie XI institue la fête du Christ Roi et il prescrit que dorénavant c’est à ce jour – dernier dimanche d’octobre – que sera lu dans toutes les églises cet acte de consécration qui reçoit une nouvelle formulation (celle que nous publions ci-dessous) : « En vertu de notre autorité apostolique, nous instituons la fête du Christ-Roi. Et nous ordonnons qu’elle soit célébrée le dernier dimanche d’octobre, dimanche qui précède immédiatement la fête de tous les saints. Nous ordonnons également que soit renouvelée chaque année et ce même jour de la fête du Christ-Roi la consécration du genre humain au Sacré-Cœur, dont notre prédécesseur de sainte mémoire Pie X avait déjà ordonné le renouvellement annuel… » Et ce même Pie XI (encyclique « Miserentissimus Redemptor » du 8 mai 1928) accentua le caractère de réparation de la fête du Sacré Coeur en prescrivant ce jour-là en remplacement de l’acte de consécration une « amende honorable » solennelle.

Au moment des réformes promulguées sous les pontificats de Jean XXIII et de Paul VI, la fête du Christ Roi fut déplacée au dernier dimanche de l’année liturgique et l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Coeur est demeuré attaché à cette fête, mais amputé de la partie que nous signalons ci-dessous entre […].

A la récitation publique de cette prière devant le Très Saint Sacrement exposé, le jour de la fête du Christ-Roi, la Sainte Eglise attache le don d’une indulgence plénière, aux conditions habituelles.

“Christ Roi, Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain,
jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel.
Nous sommes à Vous, nous voulons être à Vous,
et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d’entre nous se consacre spontanément à votre Sacré Cœur.

Beaucoup ne Vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et Vous ont renié.
Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre Sacré Cœur.

Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de Vous,
mais aussi des enfants prodigues qui Vous ont abandonné ;
faites qu’ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu’ils ne périssent pas de misère et de faim.

Soyez le Roi de ceux qui vivent dans l’erreur ou que la discorde a séparés de Vous ;
ramenez-les au port de la Vérité et à l’unité de la Foi,
afin que bientôt il n’y ait plus qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur.

[Soyez le Roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l’idolâtrie ou de l’islamisme,
et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre Royaume.

Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ;
que sur eux aussi descende, mais aujourd’hui en baptême de Vie et de Rédemption,
le Sang qu’autrefois ils appelaient sur leurs têtes.]

Accordez, Seigneur, à votre Église une liberté sûre et sans entraves ;
accordez à tous les peuples l’ordre et la paix.
Faites que d’un pôle du monde à l’autre une seule voix retentisse :
« Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le Salut !
A Lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles! »

Ainsi soit-il.”

Source