Cet article a été demandé par la revue Liberté Politique et est paru dans son n°79 ayant pour thème “L’Eglise dans la tempête” .

Que l’Église soit dans la tempête, ce n’est pas nouveau : elle l’était déjà au temps de Jésus (Mt 8.24) ! Et Jésus dormait… déjà ! En fait, l’Église n’a jamais cessé d’être dans la tempête, et ce parce qu’elle vit dans « ce monde actuel et mauvais (Ga 1.4) » où elle ne peut que connaître la persécution (Mc 13.13 ; Jn 15.18,20 ; 2 Tm 3.12). Mais la souffrance que lui inflige la haine du monde n’est rien à côté de celle qu’elle connaît en elle-même du fait du péché de ses membres, petits et grands. Il y a aujourd’hui les péchés sexuels que les media étalent si complaisamment et qui discréditent si gravement l’Église, mais pire encore sont les péchés de l’esprit, au premier desquels figure l’apostasie généralisée déjà dénoncée par saint Jean Paul II (Ecclesia in Europa, n°9). L’Église se trouve aussi fortement secouée par le pape François qui pratique certainement ce qu’il commande aux jeunes : mettre la pagaille. C’est au point que plusieurs passagers du navire ont maintenant des hauts le cœur qui les font vomir, et pas toujours par-dessus bord. « La corruption ayant atteint les sommets de la hiérarchie de l’Église », ils voient venue l’épreuve finale de l’Antichrist… et demandent ouvertement au Pape de renoncer à sa charge. C’est dire si l’Église est dans la tempête.

De la conduite du capitaine dépend le sort du bateau. Que le capitaine vienne à perdre la carte ou la boussole, qu’il ne connaisse pas les courants marins ou ne sache se jouer des vents contraires, et l’embarcation risque de s’égarer ou de chavirer. Personne n’est assuré, sauf cas exceptionnel, de son salut, pas même le Pape, son infaillibilité n’étant pas synonyme d’impeccabilité. Certes, Jésus a promis d’être avec nous jusqu’à la fin du monde (Mt 28.20), mais Il n’a pas pour autant promis que nous, nous Lui resterions fidèles… C’est pourquoi Il peut dire, sans Se contredire, et que les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre Son Église (Mt 16.18), et qu’Il ne retrouvera peut-être pas la Foi à Son retour (Lc 18.8). Autrement dit : il ne suffit pas d’être embarqué dans l’Église catholique pour être assuré de son salut, encore faut-il y demeurer vigilant (Mc 13.33,37), ne pas s’y fier aux apparences, mais juger en vérité de ce qui s’y passe (Lc 12.57 ; Jn 7.24). Sinon, comment bâtir une relation personnelle et en vérité avec Dieu et les autres membres du Corps du Christ ?

I – Le monde extérieur

Le protestantisme a toujours et si bien attaqué l’Église catholique avec les notions de liberté, de progrès, d’humanisme… et l’Église catholique a si bien intériorisé ses critiques que les sectes protestantes sont aujourd’hui plus conservatrices qu’Elle ! Le Pape est un si fervent partisan de l’immigration de masse que l’extrême gauche elle-même en vient à rappeler aux catholiques leur devoir d’obéir au Pape. En Amérique latine, beaucoup de catholiques ont rejoint les sectes protestantes parce que celles-ci leur semblent plus saines, plus chrétiennes. C’est le cas du nouveau président du Brésil, M. Bolsonaro, qui, de catholique est devenu protestant en 2016. Les modernistes qui sapent les fondements de la Foi se gardent de préserver leurs ouailles de l’influence des sectes. Les statistiques de l’Église en Occident sont catastrophiques. A vue humaine, elle va y disparaître dans quelques décennies. Ses chefs semblent incapables de redresser la barre. Les théologiens discutaient du sexe des anges quand les Ottomans encerclaient Constantinople, et aujourd’hui ils invitent les LGBT à la rencontre des familles quand l’islam envahit l’Occident. L’Église est aujourd’hui prise en tenaille entre la Révolution multiforme qui sous couvert d’humanisme chasse Dieu, et l’islam qui prétend Le servir en se substituant à Elle (Coran 2.193). D’aucuns font valoir qu’au niveau mondial l’Église ne se porterait pas si mal puisqu’elle augmente en nombre. Or cette augmentation ne fait que suivre l’accroissement naturel de la population… et l’Église n’est pas sur terre pour s’y maintenir dans l’ordre naturel, mais pour convertir, arracher les nations à l’Empire de Satan et les introduire dans le Royaume de Jésus-Christ (Rm 16.26). Au vu des statistiques, l’Église n’accomplit donc plus sa mission. Qui n’avance pas, recule. « Qui n’amasse pas avec Moi, dissipe. (Lc 11.23) ».

II – Les péchés de la chair

Le mal fait par les péchés sexuels du clergé est incommensurable. Le sacerdoce est assimilé à un cloaque d’impureté, et l’Église pour longtemps totalement discréditée. Il faut cependant réagir et répliquer systématiquement à toute parole accusatrice en publiant les vraies statistiques à ce sujet. La majorité des cas de pédocriminalité ont pour auteurs des membres de la famille ou des proches[1]. Le rapport du Réseau irlandais de crise sur les viols relève que 50,8 % des agresseurs sont des parents, 34 % des voisins et amis et 3,4 % des figures d’autorité (prêtre, instituteur…)[2]. Et le John Jay report[3] montre que 81,3 % des victimes des clercs sont des garçons, et que 67,4 % d’entre eux avaient entre douze et dix-sept ans. C’est dire que ces crimes s’enracinent dans l’homosexualité, et non pas dans « le cléricalisme », comme croit l’avoir compris le pape François. Quel dommage que n’ait pas été pris en considération l’admirable travail de Mgr Schooyans sur la perversion de l’ONU et celui du père Dariusz Oko sur la présence du lobby gay dans l’Église ! Le cléricalisme n’a rien en soi d’une perversion sexuelle. Erreur de diagnostic particulièrement malheureuse à l’heure où l’Église prétend se débarrasser de la pédérastie. Comment expliquer cette erreur de jugement ? A-t-elle un lien avec la nomination du père James Martin s.j., activiste homosexuel notoire, au Service de la communication du Vatican ? Nomination qui piétine l’incompatibilité du sacerdoce avec le soutien à la culture gay...

Ce prêtre a cependant été invité à prendre la parole lors de la Rencontre « des familles » cet été en Irlande, et ce pour y présenter les paires homosexuelles comme étant elles aussi des « familles ».  Jamais, en deux mille ans d’histoire, l’homosexualité n’a eu droit de cité dans l’Église, et qui plus est aux côtés de la sainte institution du mariage et de la famille ! Mais l’intitulé même de cette « Rencontre des familles » disait déjà que l’Église n’avait plus pour modèle de famille la Sainte Famille… car « notre modèle familial n’est pas universel (Cardinal Vingt-Trois, 18.06.2015) ». Qui peut mesurer la dévastation opérée par ce changement de paradigme ? Désormais, ce n’est plus à l’homosexuel de quitter son vice, mais à la communauté chrétienne de « changer son regard » sur l’homosexuel, puisque « être chrétien et homosexuel, c’est possible ! ». « Homosexuel, et alors ? » titrait, crânement, il y a peu, la revue du diocèse de Poitiers. L’homosexualité est en voie de normalisation au sein de l’Église. Dans le document de travail du récent synode des jeunes le terme « catholique LGBT » a été avalisé. Pour le P. Martin les jeunes doivent apprendre à l’Église ce qu’est « l’expérience transsexuelle ou ce que sont les étudiants de genre non binaire »…

Qui ne voit que l’on ne vit plus de l’Esprit de saint Paul interdisant même de prononcer le nom d’une telle abomination (Ep 5.3) ? Qui ne rougit aujourd’hui de dire que l’homosexualité conduit en Enfer (Rm 1.29 ; 1 Co 6.9-10 ; 2 Co 12.21 ; Ga 5.19-21 ; 1 Tm 1.10 ; Ap 22.15) ? A quelle Église vaut-il mieux appartenir : à celle qui parle comme saint Paul, ou à celle qui ne parle pas comme saint Paul ? Malheur à ceux qui ne cherchent pas à imiter l’Apôtre, lui qui demande : « Devenez à l’envi mes imitateurs, frères, et fixez vos regards sur ceux qui se conduisent comme vous en avez en nous un exemple. Car il en est beaucoup, je vous l’ai dit souvent et je le redis aujourd’hui avec larmes, qui se conduisent en ennemis de la Croix du Christ : leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre [sexe] et mettent leur gloire dans leur honte [en se définissant comme homosexuels] ; ils n’apprécient que les choses de la terre [et pire encore]. (Ph 3.17-19) » !

Puisqu’il faut faire prévaloir « la pastorale » sur la doctrine, l’émotivité est juge de la charité, et non plus la vérité. Qu’un inverti ressente comme une injustice d’être exclu de la vie sacramentelle, et voilà l’Église accusée de dureté ! Si sainteté et péché pouvaient cohabiter dans le même cœur, Jésus n’aurait pas prêché la conversion, et Il ne serait certainement pas mort crucifié. « Or ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. (Ga 5.24) ».

Il faut dire que la réponse du Pape à la journaliste lui demandant ce qu’il pensait de l’homosexualité affichée de Mgr Battista Ricca que François venait de nommer à la tête de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), avec mission de réformer la Banque du Vatican : « Qui suis-je pour juger ? », « les homosexuels ne doivent pas être marginalisés à cause de leur orientation sexuelle, mais être intégrés dans la société », a servi à merveille la cause homosexuelle. Personnellement, je ne vois absolument pas Dieu inviter à intégrer les homosexuels dans la société, ni même dans l’Église, bien au contraire (1 Co 5.11). Sans quoi les homosexuels ne seraient plus invités à se convertir pour trouver leur place dans la société, mais ce serait à la société, à l’Église, à se convertir pour accueillir la légitimité de l’homosexualité. Or, la miséricorde n’est destinée qu’aux pécheurs qui se repentent, non à ceux qui persévèrent dans leurs péchés. Après de tels propos, faut-il s’étonner que le père James Martin déclare que le pape François fait tout son possible pour nommer des évêques et des cardinaux « amis des gays » et qui soutiennent les « projets des homosexuels » ? C’est ainsi que le cardinal Tobin, par exemple, nommé par François archevêque de Newark, organise dans sa cathédrale la « messe de bienvenue » pour les personnes LGBT… Si ces mots : « Quand cela [l’homosexualité] se manifeste dès l’enfance, il y a alors beaucoup de choses à faire par la psychiatrie... » ont été retirés du verbatim pontifical par le Service de presse du Vatican, ceux-là n’ont toujours pas été démentis : « Juan Carlos, que vous soyez gay importe peu. Dieu vous a fait ainsi et vous aime ainsi. Cela n’a pas d’importance. Le Pape vous aime ainsi. Vous devez être heureux de ce que vous êtes. ». Ce dernier propos présente l’homosexualité comme œuvre divine… Dès lors, si Dieu vous a fait homosexuel, pourquoi devriez-vous lutter contre vos tendances homosexuelles ? Soit Dieu est un sadique en créant des êtres homosexuels à qui Il demanderait ensuite de renier ce qu’ils sont, soit l’enseignement moral de l’Église est erroné depuis deux mille ans et le pape François nous en libère enfin.

 

Une publicité du Centre LGBT de Touraine, partenaire du diocèse…

 

Mgr Vigano a affirmé que François a couvert des prélats connus pour leur homosexualité, notamment le cardinal Mc Carrick, archevêque de Washington. Il demande en conséquence au pape François de s’appliquer à lui-même la sanction qu’il veut imposer aux ecclésiastiques ayant couvert les agissements de prêtres ou d’évêques coupables de pédérastie : démissionner. « Je lui ai dit que McCarrick avait sexuellement corrompu des générations de prêtres et de séminaristes, et qu’il avait reçu ordre de Benoît XVI de se retirer et de mener une vie de prière et de pénitence. Au lieu de cela, McCarrick a continué de jouir de l’attention particulière du Pape François ; il se vit confier par lui de nouvelles responsabilités et missions… McCarrick faisait partie d’un réseau d’évêques qui fait la promotion de l’homosexualité. Mettant à profit la faveur dont ils jouissaient auprès du pape François, ils manipulaient les nominations épiscopales de manière à se protéger face à la justice et à renforcer le réseau homosexuel dans la hiérarchie de l’Église et dans l’ensemble de celle-ci. »

Le cardinal Daniel DiNardo, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, et d’autres prélats avec lui, soutiennent la démarche de Mgr Vigano, tandis que d’autres la décrient. Allons-nous vers un schisme ouvert ?

Dans le mensuel allemand Vatican Magazin, le cardinal Walter Brandmüller reconnaît que l’Église est « ébranlée jusque dans ses fondations » par la perversion sexuelle « de façon presque épidémique au sein du clergé et jusque dans la hiérarchie », et il reproche à François de ne pas s’opposer à la théologie immorale incluant l’homosexualité. Le risque, précise le cardinal, c’est que le peuple catholique en arrive à « ne plus reconnaître la nature de l’Église fondée sur l’ordre sacré et basculer, en protestation contre l’incompétence de la hiérarchie, dans un christianisme communautaire évangélique ».

Il est indéniable en effet que la confiance des fidèles dans la hiérarchie est très sérieusement amoindrie. Si Dieu a détruit Sodome et Gomorrhe à cause du péché d’homosexualité, quel sort réserve-t-Il à l’Église ?, se demandent ceux qui ont gardé encore un peu de foi (Mt 11.23-24). A ceux qui sont tentés de quitter l’Église ou refusent d’y entrer en raison de ces abominations, il faut rappeler la recommandation de Jésus au sujet des hiérarques de son époque, valable aussi pour ceux de la nôtre : respecter leur autorité, mais se garder de les imiter (Mt 23.1+).

III – Les péchés de l’esprit

Les péchés de l’esprit sont encore plus graves que les péchés de la chair, et n’existent jamais sans eux (l’homme étant un esprit incarné). L’aveuglement de l’esprit est une conséquence et un châtiment du péché d’orgueil. Alors se manifeste une indifférence pour ce qui concerne les choses de la Foi, une froideur au lieu de l’amour de la vérité, une inversion de la conscience du bien et du mal. Alors n’est plus respectée la règle de sagesse élémentaire que tout chrétien devrait se redire chaque matin : « Dans les choses obligatoires l’unité, en celles qui ne le sont pas, la liberté, et en toutes, la charité ». Le manquement à cette règle produit toutes sortes d’injustices : des initiatives jugées trop « tradi » sont étouffées, tandis que d’autres contraires aux enseignements de l’Église sont favorisées. Des pratiques qui violent la liberté, la responsabilité, le principe de subsidiarité sont imposées, comme par exemple l’obligation de donner ou de recevoir la communion dans la main, le refus de dévotions ou de pratiques de piété approuvées par l’Église. Un catholique courageux rencontre-t-il l’opposition que suscite sa parole ou son action ? Et le voilà aussitôt lâché, condamné par sa hiérarchie, alors que faire bloc avec lui serait la condition pour affermir la venue du Royaume. Un prêtre, sans aucune faute contre la doctrine et les bonnes mœurs, peut se retrouver privé de ministère pendant des années. Pendant des années la Conférence des Évêques de France peut subventionner le Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne pour un montant de 570 000 € en 2018, alors même que ce groupuscule milite ouvertement pour l’avortement, le mariage homosexuel… Le soutien à l’islamisation de l’Occident sous le fallacieux prétexte d’aide aux réfugiés est largement mis en œuvre. Des sites internet, sous la responsabilité directe des évêques, œuvrent ouvertement au service de l’islamisation. Les évêques doivent-ils s’étonner que les rares fidèles qui restent veuillent sanctionner ce qui leur apparaît comme leur incompétence, leurs compromissions, leurs trahisons, en ne versant plus le denier du culte ?

Au premier rang des péchés spirituels se trouve l’apostasie. Refuser un seul dogme et il n’y a plus ou pas de Foi. Or, combien de prêtres nient publiquement tel ou tel dogme sans recevoir de leur supérieur la correction qu’ils méritent ? Le Général des Jésuites peut dire que le Démon n’est qu’une figure symbolique inventée par les hommes, et rester toujours à son poste. Tel curé parisien peut se glorifier de bénir les paires d’invertis, donner les sacrements aux « divorcés remariés », justifier l’avortement, et continuer à représenter l’Église. Idem en Allemagne, avec l’accord du Vatican. Cette compromission avec « les Principautés, les Puissances, les Régisseurs de ce monde de ténèbres (Ep 6.12) » est dénoncée par le cardinal Raymond Burke comme une « situation véritablement diabolique ». « Malheureusement, de nombreuses personnes scandalisées par la situation… choisissent de quitter l’Église (…) Ceux qui entrent dans l’Église catholique à l’âge adulte parce qu’ils voyaient que ce serait elle qui resterait fidèle à la tradition apostolique ont aujourd’hui l’impression que l’Église elle-même est en train de se transformer en une dénomination protestante de plus » déplore le courageux cardinal.

La crise de la foi se manifeste dans la ruine de la liturgie, tant ces deux réalités sont liées. Le cardinal Ratzinger reconnaissait : « que la crise ecclésiale dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui dépend pour une grande partie de l’effondrement de la liturgie (Cardinal Ratzinger, Ma vie-Souvenirs, Fayard, 2005) ». Ce n’est en effet que si la relation avec Dieu est juste que l’homme peut devenir juste. « La juste modalité du culte est constitutive de la juste existence humaine dans le monde. » Pour cette raison Benoît XVI a voulu redonner le sens du sacré, en supprimant les activités non-liturgiques durant les célébrations, en promouvant l’usage du chant grégorien et du latin pour le commun de la Messe récité avec le peuple, mais surtout en invitant à la réception de la Communion sur la langue et à genoux. Qui l’écoute ? (Cf. Pro Liturgia)

La perversion de la catéchèse est aussi monstrueuse. Il suffit d’interroger ceux qui l’ont subie pour se rendre compte que rien, ou presque rien, ne leur a été enseigné ! Quelle responsabilité pour les pasteurs ayant livré des générations d’enfants à l’Enfer parce qu’ignorants de leur foi et démunis face aux propagandes hédoniste, matérialiste, gnostique et islamique ! « Nous affirmons qu’une grande partie de ceux qui sont condamnés aux supplices éternels subissent ce châtiment sans fin à cause de leur ignorance des mystères qu’il est nécessaire de savoir et de croire pour être placés parmi les élus. (Saint Pie X, Acerbo nimis, 15 avril 1905) »

Je me souviens lors d’une réunion de son presbyterium à laquelle je participais, de cet évêque se plaignant de la baisse générale de la pratique religieuse, mais qui au lieu de se remettre en cause, lui et ses prêtres, en faisait porter la responsabilité à l’influence négative du monde moderne sur les fidèles, manifestement dépourvus (mais pourquoi ?) de système immunitaire. Comme si l’esprit du monde était plus puissant que celui de Jésus-Christ ! Comme si Jésus-Christ n’avait pas « reçu tout pouvoir au Ciel et sur la terre (Mt 28.18) » ! Comme si nous n’étions pas « déjà, grâce à Celui qui nous a tant aimés, les grands vainqueurs (Rm 8.37) » ! Comme s’il n’y avait rien d’autre à faire qu’à contempler, résignés, la victoire inéluctable de l’Ennemi… Face à la décadence de l’Église, cette solution me semble toujours s’imposer : Que si réellement évêques et prêtres souhaitent inverser le déclin de l’Église en une vigoureuse renaissance, qu’ils prennent ici et maintenant, chacun, si ce n’est déjà fait, devant Dieu, la résolution de consacrer désormais une heure par jour à faire oraison aux pieds de Jésus-Eucharistie (Mt 26.40). Que je sache, c’est comme cela que saint Jean-Marie Vianney a commencé son œuvre prodigieuse, qui fit dire au Démon que dix prêtres de sa trempe et son royaume était fini ! S’il est devenu le patron des prêtres, serait-ce pour rien ?

IV – Le pape François

Nous, chrétiens, disciples de la Parole de Dieu incarnée, de la Vérité en personne, devrions nous distinguer dans l’art de nous exprimer avec perfection pour rendre témoignage à la Vérité (Jn 18.37). C’est pourquoi les dénégations, les rectifications et les mises au point du Service de communication pontifical qui suivent presque immanquablement les prises de paroles de notre Pape, blessent douloureusement l’honneur que nous voudrions voir rendu à Notre Seigneur. Elles ne sont pas en tout cas de nature à susciter confiance et fierté. Mais si François parle lorsqu’il devrait parfois se taire, voilà qu’il se tait aussi lorsqu’il devrait certainement parler. Ainsi du silence qu’il oppose aux questions fondamentales humblement posées par quatre cardinaux au sujet de son enseignement sur le mariage (Amoris Laetitae), ou face à la Correctio filialis l’accusant de favoriser la diffusion d’hérésies… Pourquoi François n’a-t-il pas démenti formellement les accusations formulées contre lui ? En ne présentant pas les preuves de la fausseté des allégations de Mgr Vigano, il conduit l’Église à douter de lui. Si ces allégations sont infondées, inventées, pourquoi ne les déclare t-il pas telles, et ne sanctionne-t-il pas leur auteur selon le droit canonique ? Alors qu’il est chargé de confirmer ses frères dans la foi (Lc 22.32 ; Jn 21.15-18), voilà qu’il endosse, à tort ou à raison, l’attitude de celui qui « faisant le mal ne vient pas à la lumière de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables (Jn 3.20) ». En attendant, au nom de la « miséricorde » présentée par Amoris laetitia, des évêques se croient autorisés à donner la communion aux adultères publics, à bénir des unions homosexuelles, tandis que d’autres continuent à s’y refuser. Si François n’entend pas répondre aux questions qui lui sont posées, ses actes parlent pour lui. En effet, en nommant Secrétaire adjoint de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi Mgr Charles Scicluna, il valide l’enseignement de celui qui fut parmi les premiers à déclarer qu’Amoris laetitia permettait de donner la communion aux adultères publics : « [Si] une personne séparée ou divorcée vivant une nouvelle relation en arrive, avec une conscience informée et éclairée, à comprendre et croire qu’il ou elle est en paix avec Dieu, il ou elle ne peut être exclu de la participation aux sacrements de réconciliation et de l’Eucharistie. » Pour l’archevêque de Malte promu à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ce n’est donc plus la Vérité révélée qui est notre norme à tous, mais la subjectivité de chacun… Aussi le cardinal Müller ne peut-il s’empêcher de rappeler : « Il n’est pas du tout catholique de dire que le pape en tant que personne individuelle reçoit la Révélation directement du Saint Esprit est qu’il peut désormais l’interpréter selon ses propres caprices, tous les autres devant le suivre, aveugles et sourds. Amoris laetitia doit être absolument en accord avec la Révélation, et ce n’est pas à nous d’être en accord avec Amoris laetitia, du moins pas dans l’interprétation qui contredit, de manière hérétique, la Parole de Dieu. […] Seul celui qui est en état de grâce peut aussi recevoir avec fruit la sainte communion. Cette vérité révélée ne peut être renversée par aucune puissance au monde, et aucun catholique ne peut jamais croire le contraire, ni être obligé d’accepter le contraire. » 

Les prophéties de Notre Dame d’Akita semblent s’accomplir sous nos yeux : « Le travail du diable s’infiltrera dans l’Église de manière que l’on verra des cardinaux s’opposer à des cardinaux et des évêques à d’autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères. Les églises et les autels seront saccagés. L’Église sera pleine de ceux qui acceptent les compromissions… (…) » Les compromissions… voilà le maître mot qui semble guider tant de responsables de l’Eglise, que ce soit pour complaire aux partisans de l’homosexualité, aux mondialistes promouvant l’immigration de masse, à l’islam accueilli jusque dans nos églises… Sur ce dernier sujet, j’ai adressé au Saint-Père, à la Conférence des évêques de France, à mes supérieurs, la démonstration de la fausseté du motif prétendument évangélique servant à justifier l’accueil des étrangers, mais je n’ai jamais reçu de réponse. J’ai envoyé une première et une deuxième Lettre au Saint Père pour lui montrer les dramatiques contre-vérités présentes dans son enseignement au sujet de l’islam, et dénoncer le soutien qu’il apporte ainsi objectivement à l’islamisation de l’Occident, mais je n’ai jamais reçu de réponse. D’anciens musulmans devenus chrétiens, eux-aussi terrifiés par le comportement de notre Pape, lui ont écrit, lui demandant la tenue d’un prochain synode destiné à préparer l’Église à l’affrontement avec l’islam, ce que j’avais moi-même déjà demandé en 2014, mais ni eux ni moi n’avons jamais reçu de réponse. Aux yeux des patriotes, de ceux qui refusent leur mise en esclavage programmée par l’islam et qui redoutent une prochaine guerre civile, l’Église apparaît comme une traîtresse, alors que désireux de retrouver leurs racines, ils sont ouverts à l’annonce de l’Évangile… 

J’ai évoqué le fait que le nombre de chrétiens augmente au même rythme que celui de la population mondiale, en sorte qu’il apparaît évident que l’Église ne convertit plus, mais comment pourrait-elle vouloir « rendre toute pensée captive pour l’amener à obéir au Christ (2 Co 10.5) » lorsque François dit que Dieu n’est pas catholique ? Si Dieu n’est pas catholique, pourquoi vouloir l’être soi-même ? Ne devons-nous pas imiter Dieu (Mt 5.48 ; Ep 5.1 ; 1 Th 1.6) ? Et si toutes les religions permettent de rencontrer Dieu, pourquoi «évangéliser ? Si nous sommes tous déjà enfants de Dieu, pourquoi demander le baptême, et pourquoi vivre en communion avec le Saint-Esprit donné dans le baptême ? François ne menace pas d’excommunication les catholiques irlandais s’ils votent en faveur de la dépénalisation de l’avortement, mais il déclare « stupides » les climato-sceptiques ; il sait distinguer quel est le meilleur joueur de balle au pied, mais il choisit des collaborateurs plus que suspects. Comment ce comportement pourrait-il ne pas faire tanguer la foi de nombreux catholiques, générer confusion et méfiance ?

La célébration par François du cinq centième anniversaire de la naissance de l’hérésiarque Luther, excommunié en 1520 par la bulle Exsurge Domine du pape Léon X, n’était pas de nature à annuler ce triste constat. Si l’Église s’est trompé hier en des actes aussi solennels que ceux d’un concile dogmatique, pourquoi ne se tromperait-elle pas aujourd’hui ? Avec la louange donnée à Luther, c’est toute la vie de l’Église, son autorité, sa sainteté, qui sont devenues sujettes à caution. Finalement, pourquoi et que croire ?

(Le timbre-poste émis par le Saint-Siège présente Luther tenant la Bible, source unique de sa foi, et Melanchthon tenant la Confession d’Augsbourg, credo du libre arbitre supérieur à l’autorité du magistère catholique.)

En Suède, le 31 octobre 2016, lors de la commémoration conjointe catholique-luthérienne, François remerciait Dieu « pour les dons parvenus à l’Église par la Réforme ; pour toutes les connaissances théologiques et spirituelles reçues par la Réforme ; pour les bonnes transformations et réformes déclenchées par la Réforme ; pour la proclamation de l’Évangile qui eut lieu pendant la Réforme… ». Pour le Pape François, Luther était un réformateur, avec de bonnes intentions. Mais le cardinal Müller ne partage pas du tout cet avis : pour lui l’œuvre de « Luther n’a pas été celle d’une réforme, mais d’une révolution, c’est-à-dire un bouleversement total des fondements de la foi catholique. (…) Luther a tourné le dos à tous les principes de la foi catholique, de l’Écriture Sainte, de la Tradition apostolique et du magistère du Pape et des Conciles, et de l’épiscopat. (…) En niant le sacrement, signe efficace de la grâce qui s’y trouve, il a remplacé cette efficacité objective des sacrements par une foi subjective. Ce faisant, Luther a aboli cinq sacrements. Il a nié le caractère sacrificiel du sacrement de l’Eucharistie, la transformation réelle de la substance du pain et du vin en la substance du Corps et du Sang de Jésus-Christ. Et encore : il a qualifié le sacrement de l’ordre, d’invention du pape – défini comme l’Antichrist – et comme ne faisant pas partie de l’Église de Jésus-Christ. Nous disons au contraire que la hiérarchie sacramentelle, en communion avec le successeur de Pierre, est un élément essentiel de l’Église catholique, et pas seulement un principe d’organisation humaine. (…) Il est donc inacceptable d’affirmer que la réforme de Luther « était un événement du Saint-Esprit ». Au contraire, elle était dirigée contre le Saint-Esprit. (…) Ce mouvement a séparé des millions de chrétiens de l’Église catholique. »… Manifestement, l’ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’entend pas faire primer les intérêts supposés de « la pastorale » sur l’affirmation claire de la doctrine. Et en effet, que serait une pastorale sans doctrine ?

Mais qu’est-ce que la doctrine de l’Église ? La question semble se poser lorsque François déclare la peine de mort désormais « inadmissible », et ce en raison du « développement authentique de la doctrine ». Or, pour le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi que fut le cardinal Ratzinger, la peine de mort relève si bien de l’opinion et non de la doctrine, qu’un catholique peut être en désaccord avec le Pape à ce sujet (Lettre aux évêques américains à propos de l’accès à la sainte communion des responsables politiques, 2004) »… Alors, la peine de mort, relève-t-elle de l’opinion ou de la doctrine ? Si elle relève de la doctrine, la doctrine peut-elle changer ? Non, le développement de la doctrine (Mt 12.35) ne fait que l’expliciter, jamais il ne conduit à affirmer sa négation ! Par exemple, la définition du dogme de l’Assomption a enrichi notre connaissance du mystère de la Vierge Marie, mais sans rien nous faire renier de ce que nous croyions déjà à son sujet. Or, pour François la peine de mort « est inadmissible » parce qu’elle « attente à l’inviolabilité et à la dignité de la personne ». Or, si la dignité de la personne humaine n’est pas susceptible de changement, la doctrine de la peine de mort qui en découlerait ne peut pas non plus changer… Pourquoi « l’aversion toujours plus répandue de l’opinion publique envers la peine de mort » devrait-elle compter parmi « les signes d’espérance d’une nouvelle civilisation de la vie » ? Depuis quand l’Église règle-t-elle sa doctrine sur l’opinion publique ? Dieu ignorait-Il donc et aurait-Il offensé la dignité humaine en punissant de mort Adam et Ève encore en Paradis, et non seulement eux, mais tous leurs descendants, innocents compris ? Si la peine de mort est inadmissible, pourquoi Jésus, a-t-Il invité ses disciples à user de l’épée, si nécessaire, pour assurer leur survie (Lc 22.36) ? Si le pouvoir de vie et de mort est d’origine divine, « donné d’en Haut (Jn 19.11) » comme Jésus l’a enseigné à Pilate, peut-on dire qu’il est inadmissible ou contraire à la dignité humaine ? Lorsque Jésus dit que celui qui scandalise l’un de ses frères aurait un meilleur sort d’être condamné à mort (Mc 9.42), enseigne-t-Il seulement une opinion ? Les paroles de Jésus ne peuvent pas passer (Lc 21.33), et personne ne peut Lui donner des leçons de dignité humaine. Il est en effet la plénitude de l’humanité en qui la vérité de la dignité humaine a été révélée « une fois pour toutes (Jude 1.3,5) ». Les Apôtres qui ont reçu et transmis la vérité du Christ (1 Tm 6.20 ; 2 Tm 1.14), ont enseigné l’origine divine de la peine de mort (Rm 13.4 ; Ac 25.11 ; 1 P 2.13-14), et, à leur suite, tous les docteurs de l’Église ont fait de même. Qu’il suffise de citer saint Thomas d’Aquin pour qui les arguments qui s’y opposent, déjà avancés par les cathares, ces « chrétiens parfaits », « sont sans consistance » (Cf. Somme contre les Gentils, Livre 3,146 ; Somme Théologique, II-II, Q.64, a.2). Avant François, aucun Pape n’a jamais affirmé le caractère inadmissible de la peine de mort, mais seulement, récemment, le souhait qu’elle soit remplacée par une autre peine (Cf. Cyrille Dounot, Une solution de continuité doctrinale, in Catholica, n°141, p.46). Une chose est ce qu’est la peine de mort, et autre chose sa mise en œuvre. Lorsque saint Jean-Paul II affirme que le meurtrier « garde sa dignité personnelle et Dieu Lui-même s’en fait le garant », il ne dit pas que le meurtrier garde le droit à la vie. En effet, comme l’enseigne Pie XII : « par son crime, le meurtrier s’est dépossédé de son droit à la vie (Discours au Congrès international d’histopathologie, 14.09.1952) ». C’est seulement « tant qu’un homme n’est pas coupable, [que] sa vie est intangible (Pie XII, Allocution à l’union médico-biologique Saint-Luc, 12.11.1944) ». La dignité personnelle, qu’elle soit ontologique ou morale, est d’un autre ordre que celui de cette vie qui passe : elle est destinée à la vie éternelle. Ce que ne voit pas « l’aversion toujours plus répandue de l’opinion publique envers la peine de mort », mais que devrait lui enseigner l’Église ! C’est en effet parce que la dignité morale n’est pas donnée ipso facto avec cette vie, mais qu’elle s’acquiert personnellement, qu’elle est requise pour entrer en Paradis. C’est alors que l’homme devient non seulement à l’image, mais à la ressemblance de Dieu (Gn 1.26). Les implications de cette modification du Catéchisme de l’Église Catholique sont vertigineuses :

·       Si l’Église a ignoré pendant deux mille ans la vérité sur un sujet aussi essentiel que la dignité humaine, pourquoi lui faire confiance au sujet de son enseignement moral bimillénaire, et même sur le mystère théologique de Jésus, qui, pour être Dieu, était aussi vrai homme ?

·        Si l’Église s’est trompée au sujet de la peine de mort, pourquoi ne se tromperait-elle pas sur la contraception, l’homosexualité, l’avortement, l’euthanasie, la PMA, la GPA…, qui relèvent aussi de la dignité humaine ? N’est-ce pas qu’il y a en leur faveur une « aversion toujours plus répandue de l’opinion publique envers » leur condamnation ?

·       Si la peine de mort est contraire à la dignité humaine, alors les militaires doivent démissionner, et les policiers déposer leurs armes, pour courir les mains nues à la recherche des malfrats.

·       Si la peine de mort temporelle est contraire à la dignité humaine, alors l’Église doit effacer ses peines d’excommunication, qui sont bien plus graves que la peine de mort temporelle, puisqu’elles excluent de la communion de l’Église hors de laquelle il n’y a point de salut éternel. Mais la chose approche, puisqu’aujourd’hui presque plus personne n’est capable de dire que Judas est en Enfer. Même François ne peut plus le dire. Et si Judas n’est pas damné, qui le sera ? (Cf. mon livre Judas est-il en Enfer ? DMM, 2017) Dès lors, pourquoi renoncer à son péché, ou quitter sa fausse religion ?

Conclusion

Le Seigneur parle à Son Église : « J’ai contre toi quelque grief… Il y en a chez toi qui tiennent la doctrine de Balaam, qui incitait Balaq à tendre un piège aux fils d’Israël pour qu’ils mangent des viandes immolées aux idoles [Il n’en manque pas !] et se prostituent [Ah, les compromissions, comme c’est séduisant !]. Ainsi, chez toi aussi, il en est qui tiennent la doctrine des Nicolaïtes [gnostiques adonnés aux perversions sexuelles]. Allons ! Repens-toi, sinon Je vais bientôt venir à toi pour combattre ces gens avec l’épée de ma bouche. (Ap 2.14-16) » Et, de fait, le Seigneur agit, en sorte que l’Église a parfois connu des revirements spectaculaires. Que l’on songe par exemple au 3ème Concile de Constantinople (680) qui a « enchaîné dans les liens de l’anathème perpétuel » le pape Honorius 1er en raison de « ses enseignements impies » et « hérétiques » (Denzinger 550). C’est dire qu’il ne faut jamais paniquer, même lorsqu’une situation semble perdue. Plusieurs fois l’Église parue condamnée (arianisme, catharisme, humanisme athée, Voltaire, Darwin…) mais elle sortit chaque fois victorieuse de l’épreuve grâce à la théologie de toujours, à la foi de ses fidèles, à leur amour, leurs prières, l’accomplissement parfait de leur devoir d’état, en esprit d’expiation et de réparation, comme l’Ange l’a demandé à Fatima. « Nous ne nous battons pas contre des êtres de chair et de sang, mais contre les esprits du Mal qui habitent les espaces célestes (Ep 6.12) ».

Et pour finir, je vous propose un petit test pour vous aider à déterminer si vous êtes encore dans la barque de Pierre, ou déjà emporté par les eaux du relativisme : Essayez de confesser publiquement, et convaincu !, cet énoncé du Concile de Florence (4 février 1442) : « Aucun de ceux qui se trouvent en dehors de l’Église catholique, non seulement païens mais encore juifs ou hérétiques et schismatiques ne peuvent devenir participants de la vie éternelle, mais iront « dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges (Mt 25.41) », à moins qu’avant la fin de leur vie ils ne lui aient été agrégés. (…) Les sacrements de l’Église n’ont d’utilité en vue du salut que pour ceux qui demeurent en elle. Pour eux seuls jeûnes, aumônes et tous les autres devoirs de la piété et exercices de la milice chrétienne enfantent les récompenses éternelles. Personne ne peut être sauvé, si grandes que soient ses aumônes, même s’il verse son sang pour le nom du Christ, s’il n’est pas demeuré dans le sein et dans l’unité de l’Église catholique. (Denzinger n°1351) ».

Abbé Guy Pagès


[1] Stéphane Joulain, Distinguer célibat et pédophilie, Le Monde, 13 mars 2010 (site consulté le 17 mars 2010).
[2] Marianne Gomez, Céline Hoyeau et Frédéric Mounier, Les scandales de pédophilie secouent l’Église catholique, La Croix, 10 mars 2010 (consulté le 15 mars 2010).
[3] Le John Jay report est une étude réalisée aux USA en 2004 par le John Jay College of Criminal Justice. Son véritable titre est La nature et l’ampleur du problème des abus sexuels sur mineurs par les prêtres et les diacres catholiques aux États-Unis. Il est la source de statistiques la plus couramment employée sur ce sujet en ce pays.

Article repris dans le Salon Beige