Mahomet n’ayant confié son autorité à personne, celle-ci serait assurée par l’unanimité des croyants, l’ijma, selon ce hadith : « Ma communauté ne se réunira pas sur une erreur. » Or, obtenir l’unanimité de tous les musulmans est impossible, aussi, affirmer le contraire est source d’injustices et de violences. C’est ainsi qu’Allah définissant le non-musulman comme ennemi, avec mission de l’anéantir (Coran 9.30,33), le silence de l’ignorance, ou celui de la peur, tenant lieu de consensus, les communautés musulmanes ne peuvent échapper au mécanisme sacrificiel basé sur la violence mimétique. Par exemple, les lois punissant de mort le blasphème poussent les individus à massacrer celui qui en est incriminé pour ne pas risquer d’être accusé de manquer d’indignation (Cf. René Girard, Je vois Satan tomber comme l’éclair, Grasset, 1999) … La cohésion de l’Oumma est cimentée par la violence mimétique, propre au processus aussi archaïque que démoniaque du bouc émissaire, si bien décrit par René Girard. Quel moyen peut délivrer l’humanité du pouvoir du Démon et de son culte homicide, sinon le sacrifice volontaire de la divine Victime : « C’est pour cela que le Père M’aime, parce que Je donne Ma vie, pour la reprendre. Personne ne Me l’enlève ; Je la donne de Moi-même. (Jn 1.29 ; 10.18) » ?

L’accusation de blasphème contre Mahomet, considérée comme un des plus graves crimes et passible de la peine de mort, est facile à porter contre un chrétien qui ne peut pas ne pas confesser que Mahomet est un faux prophète et un antichrist ; et parce qu’il importe de protéger l’idole, cette accusation demeure suspendue en permanence, telle l’épée de Damoclès, au-dessus de la tête de tout chrétien vivant en pays musulman . Beaucoup d’autres dispositions destinées à détruire la dignité des dhimmis, à leur inculquer la mésestime d’eux-mêmes, ont provoqué la chute de leur natalité et leur disparition progressive. La dénatalité, les massacres et les conversions forcées ont été de tout temps les moyens mis en œuvre pour opérer dans les pays envahis l’inversion démographique (Cf. Bat Ye‘Or, Les chrétientés d’Orient entre djihad et dhimma, Cerf, 1991). C’est un phénomène général. Ainsi la Turquie, longtemps majoritairement chrétienne, a vu sa population chrétienne passer de 30 % en 1900 à 0,2 % aujourd’hui, le génocide des Arméniens, celui des chrétiens du Pont et celui des Assyro-Chaldéens étant passés par là, après bien d’autres restés dans l’ombre de l’Histoire. Si ceux qu’Allah maudit (Coran 5.73 ; Boukhari n°435 ; Mouslim n°531) ne doivent pas trouver de secours (Coran 4.52), comment les chrétiens (Coran 9.30) peuvent-ils échapper aux génocides organisés par les pieux musulmans ?