« Quand suffisamment de gens sauront ce que l’islam implique, plus personne n’en voudra, même pas la majorité des Musulmans » : entretien avec Alain Jean-Mairet.

Europe Israël a rencontré Alain Jean-Mairet, fondateur du site precaution.ch qui oeuvre, notamment auprès des pouvoirs publics helvétiques, en faveur d’une interdiction de l’islam en Suisse.

Europe Israël Alain Jean-Mairet, vous êtes rédacteur et traducteur indépendant à Lucerne. Vous êtes connu, depuis plus d’une dizaine d’années, notamment à travers les réseaux sociaux, comme l’un des promoteurs de l’interdiction de l’islam dans votre pays, la Suisse, mais aussi dans le monde occidental. Un tel projet paraît aujourd’hui irréalisable et même inconcevable dans l’esprit de beaucoup de nos contemporains. Quels arguments pouvez-vous apporter face à ce scepticisme ?

Alain Jean-Mairet Je tente en effet de promouvoir l’interdiction du culte musulman, depuis une bonne dizaine d’années. Je sais bien que l’idée paraît excessive ou opposée à la liberté de culte, à première vue, mais je pense qu’avec suffisamment de persévérance, son bien-fondé doit pouvoir s’imposer.

Je pars du principe que ce qui est illégal devrait être interdit et je réunis des preuves montrant que le culte musulman est bel et bien illégal. Concrètement, les éléments obligatoires de la prière musulmane, respectés par tous les courants de l’islam, impliquent de maudire les juifs et les chrétiens (ou tous les non-musulmans selon une interprétation minoritaire) au moins 17 fois par jour (à chaque prosternation). Cela tombe clairement, à mes yeux, sous le coup de nos lois dites «antiracistes». Et le coran prescrit de consacrer la zakat, c’est-à-dire les aumônes musulmanes obligatoires, à la corruption des élites non musulmanes et au financement de ce que nous appelons le terrorisme – deux activités condamnées par nos codes pénaux occidentaux.

Pour le démontrer, j’ai prié un authentique expert, le professeur Sami Aldeeb (de langue maternelle arabe, docteur en droit et en sciences politiques, traducteur du Coran, auteur d’une édition critique du Coran en arabe, responsable du droit arabe et musulman à l’Institut suisse de droit comparé de 1980 à 2009), de traduire la totalité des exégèses musulmanes, de toutes les écoles, du VIIIe siècle à nos jours, pour les versets coraniques concernés. Les ouvrages en question sont mis à disposition gratuitement en ligne, proposés à la vente sur Amazon, et servent de moyens de preuve dans le cadre d’une série de dénonciations aux procureurs généraux des cantons suisses. On peut suivre l’évolution de ce projet sur precaution.ch/action.

Bien évidemment, les procureurs refusent généralement d’instruire ces affaires. Alors j’écris aux députés concernés en exposant les faits et en les priant de déployer leurs efforts pour faire cesser ces activités illégales. L’ensemble me permet de diffuser ces informations sans l’aide des médias traditionnels, fermés à la critique fondamentale de l’islam, pour diverses raisons. Et c’est là le but ultime, car si les non-musulmans en général savaient ce qu’implique le respect des «piliers» de l’islam (profession de foi, prière, zakat, jeûne du ramadan et pèlerinage à La Mecque), les musulmans ne tenteraient même pas d’exploiter des mosquées et des réseaux financiers dits «halal» dans nos pays.

Europe Israël Interdire l’islam, c’est partir du postulat qu’aucune manière de pratiquer le culte musulman ne trouve grâce à vos yeux, pas même la notion d’un « islam modéré ». Des aménagements dans le culte ne seraient-ils pas plus souhaitables que son interdiction totale qui risquerait de provoquer de fortes résistances des communautés musulmanes d’Europe et même leur colère ?

Alain Jean-Mairet De fait, comme le montrent les recueils d’exégèses du professeur Sami Aldeeb, il n’existe aucun courant de l’islam qui renonce aux éléments que j’attaque. Pratiquement tous les lettrés musulmans continuent d’apprendre et d’enseigner que la prière musulmane maudit les juifs et les chrétiens, et que la zakat doit financer la corruption et la guerre. Entre autres. Pour l’instant, la question d’un «islam modéré» ne se pose donc pas ici, à moins qu’on entende par là un islam non pratiqué, réduit à la seule croyance silencieuse – sans mosquées, sans manifestations publiques visibles, sans écoles coraniques et associations ou organisations musulmanes politisées. Or un tel islam ne verra pas d’inconvénient à ce que le culte normalisé soit interdit – il n’en a nul besoin.

D’autre part, il faut comprendre que ces éléments sont plus que millénaires – l’Islam a maintenant généré une masse de littérature très impressionnante, qui donne à ces aspects un caractère extrêmement rigide. Des aménagements réels ne seraient donc envisageables qu’après une remise en question fondamentale. Et la première étape d’un tel effort doit consister, à mon avis, à réunir des informations fiables et à les soumettre aux acteurs (surtout non musulmans) concernés.

Enfin, quand on connaît mieux les fondements du culte musulman, on doit constater qu’ils renferment une source de «résistance» et de «colère» bien supérieure à celle que pourrait engendrer son interdiction. Chaque jour, tous les musulmans pratiquants répètent des malédictions contre les juifs et les chrétiens. Chaque jour, la masse monétaire des circuits de financement halal, que le coran veut consacrer notamment à la corruption et à la lutte armée, augmente, au sein même de nos pays. Ne pas mettre un terme à cette évolution me semble constituer le pire risque possible.

Europe Israël Considérez-vous en conséquence que ne pas interdire l’islam ou, du moins, limiter sa capacité d’expansion par crainte des débordements et des risques que de telles mesures coercitives pourraient engendrer, c’est déjà capituler et c’est céder à une forme de chantage ?   

Alain Jean-Mairet C’est sans doute le cas dans une certaine mesure, mais la majeure partie de l’acceptation actuelle de l’islam dans nos pays me semble reposer essentiellement sur l’ignorance. On veut croire qu’il est possible de composer avec l’islam, pour de nombreuses raisons qui peuvent paraître valables après un examen superficiel des faits. Mais une étude sérieuse indique clairement que cet espoir est une chimère et je pense que tous les gens de bonne volonté, dont je veux croire pour ma part qu’ils forment une confortable majorité, le comprendront s’ils disposent d’informations à la fois fondées et bien structurées.

Europe Israël L’impasse dans laquelle se trouve l’islam aujourd’hui ne réside-t-elle pas dans un problème d’interprétation des textes et dans une absence de volonté collective des Musulmans, notamment de leurs représentants, d’entreprendre une réforme du culte qui lui permettrait de s’extraire du contexte médiéval arabe ?

Alain Jean-Mairet Le problème est plus profond. Les textes fondateurs de l’islam condamnent univoquement toute innovation de la religion telle qu’elle a été apportée par le Coran et Mahomet. Les tenants de cette attitude figée peuvent déployer une armada de versets coraniques, de récits de la vie de Mahomet et d’avis de savants parmi les plus respectés de l’histoire de l’islam pour cimenter leur position. On ne peut donc guère militer en faveur d’une réforme en se fondant sur des arguments spécifiquement musulmans. On ne trouve d’arguments valables qu’en dehors de la doxa musulmane millénaire. Ainsi, plus on tolère ou loue l’islam, moins on dispose d’arguments favorisant sa réforme.

Si l’on veut réformer l’islam, à mon avis, il faut commencer par en désacraliser les textes fondateurs. Il faut montrer que le Coran est en fait un mauvais livre, rédigé dans un mauvais arabe, une sorte de sabir, et avec un alphabet qui n’a de toute évidence pas été conçu à l’origine pour la langue arabe et qui constitue davantage une sorte de bricolage sacralisé. Il faut montrer que la fable du prophète est un canular médiéval, sans plus. Ainsi, on peut montrer que La Mecque ne peut pas avoir été la ville dont parlent les traditions prophétiques. Une fois ces faits admis, on peut envisager de chercher les éléments positifs dans le matériel restant et d’en faire une religion normale. Et je pense qu’une interdiction du culte musulman, légale ou simplement formelle, dans les pays non musulmans favoriserait un tel effort de remise en question en donnant des arguments solides aux réformateurs, en prouvant la nécessité vitale d’une «modernisation».

Europe Israël Qu’appelez-vous une interdiction formelle ?

Alain Jean-Mairet Une interdiction non pas déclarée comme telle (interdiction du culte musulman) dans une loi, mais résultant de la simple information des non-musulmans. Pratiquer le culte musulman normalisé ici, c’est notamment maudire les non-musulmans au moins 17 fois par jour, soudoyer nos autorités et préparer le financement de groupes armés subversifs. Si nous étions correctement informés, personne n’envisagerait seulement de fonder des mosquées ou de récolter la zakat dans nos pays. Car chacun saurait que cela est tout à fait inacceptable.

Europe Israël Vous savez pourtant qu’à l’instar de Mahmoud Mohamed Taha en son temps, tous ceux qui ont tenté ne serait-ce que d’expurger le Coran et le droit islamique de ses aspects incompatibles avec le respect des droits de l’homme l’ont payé de leur vie. Qui, dans le monde musulman actuel et compte tenu du réveil jihadiste, oserait s’atteler à une entreprise si périlleuse ? Quand Michel Onfray prône, par exemple, un « prélèvement » des versets les plus problématiques du Coran au regard des normes morales et juridiques occidentales, n’est-ce pas là un vœu pieux ? Ne pensez-vous pas que la violence islamique exige une interdiction plus coercitive ?

Alain Jean-Mairet Il faut lutter contre le terrorisme armé avec des moyens militaires, c’est évident, mais cela n’a rien à voir avec l’effort de réforme. Pour cela, il faut imposer des informations fondées et favoriser la création et le maintien d’enceintes de débat protégées – avec les moyens de communication modernes, cela n’a plus rien d’impossible. D’autre part, le monde musulman génère aujourd’hui un nombre croissant de candidats à une telle entreprise. Si l’Occident rejette officiellement le culte musulman, en se fondant résolument sur ses valeurs propres, et soutient dans le même élan les efforts de réelle remise en question au sein du monde musulman, les réformateurs auront une vraie chance. Ils pourront dès lors notamment travailler librement depuis nos pays, ce qui n’est pas le cas actuellement. Par exemple, Waleed Al-Husseini, apostat palestinien réfugié en France, se plaint amèrement, dans un livre qui paraîtra ce printemps, des pressions qui s’exercent en France contre les gens comme lui. Plus il y a d’islam, moins il y a de liberté. Quand suffisamment de gens sauront ce que l’islam implique, plus personne n’en voudra, même pas la majorité des Musulmans.

Quand suffisamment de gens sauront ce que l’islam implique, plus personne n’en voudra, même pas la majorité des Musulmans.

Europe Israël Croyez-vous que beaucoup de Musulmans ne savent pas déjà ce que l’islam implique ? Et puis, la dimension identitaire et culturelle de l’islam est si forte et si étroitement liée au culte que rejeter cet héritage risquerait d’être inenvisageable d’un point de vue affectif et moral pour beaucoup de Musulmans, ne pensez-vous pas ?

Alain Jean-Mairet Dans leur grande majorité, les musulmans savent que l’islam est un projet de conquête du monde – il est impossible de connaître même seulement très succinctement l’histoire du prophète et de ses compagnons, enseignée à l’école, et d’ignorer l’aspect guerrier de cette entreprise. Mais d’un autre côté, l’islam en général baigne depuis des siècles dans une attitude très attentiste à cet égard. Ceux des musulmans qui n’ont pas fait l’effort d’étudier la religion peuvent donc s’étonner sincèrement de la violence soudainement déployée par les groupes jihadistes et regretter qu’on ne se contente pas d’un jihad (effort) de pure propagande. C’est d’ailleurs la recommandation de certains savants modernes, comme Youssef Al-Qaradawi. Mais peu de musulmans réalisent les implications plus subtiles de la pratique de leur culte, que strictement personne ne remet en question. Se répéter ainsi près de 20 fois par jour que certaines personnes méritent la colère de dieu et/ou sont égarées simplement à cause de leur religion crée une atmosphère irrespirable. Or c’est une conséquence inévitable de la simple prière quotidienne. De même, payer la zakat semble constituer un acte louable, mais comme le Coran et Mahomet la destinent au financement de la corruption et des razzias contre les ennemis de l’islam, cet acte en apparence anodin engendre des troubles graves dès qu’il est généralisé. Si l’héritage identitaire et culturel musulman est difficile à déraciner, c’est en grande partie l’effet de la coercition contre les apostats et les déviants, une coercition que l’on a tort de tolérer dans nos pays. Si le monde dit libre décide enfin de respecter ses propres principes et de protéger efficacement les apostats, l’islam y perd son principal ciment. Dans le monde musulman, l’effort devra être plus large, diversifié et prolongé – il faut prévoir au moins une génération. Mais c’est moins ardu qu’on se l’imagine, car l’islam constitue finalement une ancienne colonisation – la culture musulmane n’est nulle part vraiment indigène. Même pas en Arabie, si l’on examine attentivement les faits historiques vérifiables. Ainsi, un large effort de promotion des cultures d’origine, dont certaines restent vivaces de nos jours, devrait permettre de faciliter cette transition. Cela s’inscrirait d’ailleurs très bien dans la tendance actuelle au «multiculturalisme», à la «diversité». Des choses que personne, pour l’instant, ne songe à imposer à ce phénomène, l’islam, qui est pourtant leur pire ennemi. L’islam a en effet oblitéré d’innombrables cultures tout au long de son histoire. Il est temps que la roue tourne.

Europe Israël Que pensez-vous du concept d’un «islam de France» et de sa mise en œuvre que certains candidats à l’élection présidentielle française appellent de leurs vœux ? Estimez-vous qu’il est possible d’intégrer l’islam à la nation française et d’organiser sa pratique comme Napoléon l’a fait en son temps avec le protestantisme et le judaïsme ? Un islam concordataire est-il envisageable ?

Alain Jean-Mairet Ce projet est vain, illusoire. D’un côté, nous avons l’islam, une civilisation gigantesque, regroupant aujourd’hui quelque 1,5 milliard d’adeptes, avec plus de mille ans de consensus, toujours intact, sur des aspects antagonistes à ce que suppose la vie dans une société moderne, et de l’autre nous avons une République laïque de 70 millions de membres qui voudrait en instaurer sa propre version? De toute évidence, l’islam restera l’islam et la France ne pourra qu’y ajouter une mince couche de vernis, qu’il faudra en outre renouveler constamment.

De tels projets étaient envisageables autrefois, lorsqu’un gouvernement pouvait réellement maîtriser, cloisonner, adapter les flux d’informations et les discours des dignitaires d’une religion. Le meilleur exemple est probablement l’Indonésie, où l’islam a pu être encadré de cette manière pendant un certain temps. Mais aujourd’hui, à l’ère de l’information, avec plus de mille ans de littérature musulmane disponible en ligne et l’alphabétisation croissante des populations musulmanes, ce n’est plus qu’un miroir aux alouettes.

Un concordat avec les musulmans n’est pas une option sérieuse non plus, car la religion musulmane prévoit ce genre de situation (Mahomet lui-même y a été confronté) et autorise ses adeptes à accepter des conditions restrictives en vue de favoriser la simple pratique du culte. Le coran, ici aussi de l’avis unanime des exégètes, autorise également les croyants à mentir sur leur culte si la vérité peut les mettre en danger, de sorte qu’un tel concordat resterait lettre morte pour les croyants qui l’accepteraient officiellement.

D’autre part, compte tenu du nombre et de l’importance politique des musulmans de France, un tel projet se heurterait sans doute à de fortes résistances. Il engendrerait donc de grandes difficultés sans pour autant générer d’amélioration sensible en cas de succès.

Europe Israël Que répondez-vous aux représentants de la classe politique française qui prônent la laïcité comme moyen d’endiguer la violence islamique ?

Alain Jean-Mairet La laïcité a été conçue et instaurée dans un contexte spécifique et pour régler des relations avec la religion chrétienne. À moins de faire de la laïcité l’équivalent d’un culte obligatoire, elle est sans pertinence ni effet face à la religion musulmane. Le narratif de base de l’islam offre aux Musulmans mille moyens de contourner et de saper progressivement ce dispositif. Pour résister à ces efforts, il faudrait déployer des légions de censeurs et cela nuirait aux bonnes relations avec les chrétiens également. On le voit déjà en France avec les tentatives d’interdiction des crèches dans les bâtiments officiels. Cela engendre des dissensions néfastes sans freiner sensiblement les efforts d’islamisation.

Europe Israël Pour en revenir plus précisément au projet que vous soutenez d’interdiction de l’islam, la Cour Européenne des Droit de l’Homme, par un arrêt du 31 juillet 2001, a déclaré la charia incompatible avec les droits de l’homme tels que les affirme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Ne suffirait-il pas aux démocraties européennes de mettre en application cette décision qui, de facto, met l’islam hors la loi dans l’ensemble de ces États ?  

Alain Jean-Mairet Pas vraiment. Cet arrêt concerne un parti politique qui voulait restaurer la charia, la faire entrer dans les lois actuelles de la Turquie. On ne peut pas se fonder là-dessus pour interdire une entité musulmane qui ne milite pas ouvertement dans ce but précis. Ou du moins pas sans prouver que la charia s’impose systématiquement dans un contexte musulman. Ce serait bien sûr possible, mais de manière je pense moins convaincante, car les volets indubitablement intolérables de la charia ont pu être contenus en grande partie depuis la chute du dernier califat, de sorte que l’entreprise risque fort de déboucher sur un statu quo.

Europe Israël Selon vous, existe-t-il un lien entre immigration et l’islam ? Ce lien est-il justifié par les textes sacrés islamiques ?

Alain Jean-Mairet Oui, l’islam a une doctrine structurée de la migration (immigration et émigration) fondée sur des versets coraniques et des récits de la vie de Mahomet. Ce thème fait actuellement l’objet d’une étude des exégèses coraniques, anciennes et modernes, par le professeur Sami Aldeeb, qui sera publiée ce printemps. Je préfère attendre que ce travail soit terminé avant de m’exprimer sur le sujet.

Europe Israël Devrait-on, selon vous, davantage expliquer le conflit israélo-palestinien à travers une meilleure connaissance des fondements doctrinaux de l’islam ?

Alain Jean-Mairet Oui et non. Oui, car la doxa musulmane, avec notamment la haine des juifs ancrée dans les prières quotidiennes et l’eschatologie musulmane prévoyant l’extermination des juifs, constitue certainement un obstacle majeur à un bon règlement du conflit israélo-palestinien. Mais politiquement, Israël n’a pas intérêt à présenter les choses ainsi, car cela contrarierait la totalité de ses voisins (musulmans). L’État juif déclare donc officiellement à qui veut l’entendre qu’il n’a rien contre l’islam et qu’il lutte seulement contre le terrorisme. Cela lui permet de créer et maintenir de nécessaires accords politiques et économiques partiels avec les pays voisins, qui eux aussi peinent à établir un équilibre minimal entre les injonctions de la religion et les impératifs politico-économiques.

Ainsi, des projets qui mettent en lumière les fondements de l’islam peuvent certes contribuer à la résolution du conflit israélo-palestinien, mais seulement indirectement et dans la mesure où ils évitent d’impliquer Israël, pour qui ils constituent des facteurs de risque politiques.

Elia Lessing  pour Europe-Israël