Puisque le dieu musulman est, et qu’il est unique, il monopolise donc la totalité de l’être, il est nécessairement seul à être. Et en conséquence, le monde ne peut pas exister. À cause du refus de l’analogie de l’être (1) , l’islam ne connaît pas le vrai nom de Dieu : JE SUIS (YHWH, Cf. Livre de l’Exode 3.14), revendiqué par Jésus (Jn 8.24,28,58 ; 13.19) (2). Aussi lui manque-t-il le lien permettant de penser Dieu ET le monde. Chaque être, et le monde, sont imaginés comme créés à chaque instant, sans lien avec l’instant précédent, de crainte que l’existence d’un autre être ne menace l’existence d’Allah. C’est ainsi que la science, basée sur la stabilité des lois de la nature, n’a jamais pu se développer en Islam. En islam, en contradiction avec la Genèse (Cf. Gn 1.27), l’homme ET la femme n’ont pas été créés à l’image de Dieu, et n’ont donc aucun rapport ontologique avec Lui d’où ils tireraient leur dignité. Et parce que l’homme n’a pas de stabilité dans l’être, il n’a pas non plus de droits. Les individus n’ont de droits que selon la loi coranique, puisque la Création est néant en dehors du Coran qui est la parole créatrice d’Allah. L’altérité ne peut qu’être impensable en islam, elle ne peut qu’être une anomalie incompréhensible, le mal. L’existence du non-musulman est en soi un non-sens absolu qui doit être éliminé, comme la femme n’est qu’un mal nécessaire. Le cri de rage de tous les antichrists est : Plutôt rien que quelque chose ! Mais le fait que nous existons, n’est-il pas la preuve que la révélation d’Allah est fausse et qu’Allah n’est pas le vrai Dieu ?

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(1) L’Être, pas plus que les noms de Père, Sauveur, Amour, Rédempteur… ne fait partie de la litanie des 99 noms d’Allah, composant le chapelet musulman. Celui-ci comprend en français des expressions embarrassées telles que Le Très fort pour traduire Celui qui domine avec violence, ou bien Celui qui témoigne de sa propre véridicité pour traduire l’Orgueilleux (Coran 59.23), Celui dont la domination s’étend sur toutes les créatures pour : Celui qui asservit. Il y a encore : le Comploteur (Coran 3.54 ; 7.183), l’Arrogant, l’Écraseur, l’Humiliant, le Terrible, le Tueur, le Séditieux, le Condescendant, le Vengeur, le Nuisible, le Perfide…

(2) Sur l’importance de ces quatre JE SUIS, voir l’audience de Jean-Paul II du 26 août 1987. Il y a un lien symbolique très fort entre le serpent et la lune. Le serpent, animal à sang froid (froid comme la lune), a des mues rappelant les néoménies de l’astre des nuits au parcours sinusoïdal, et qui dévore parfois l’astre du jour lors des éclipses solaires. Aussi Notre Dame a-t-elle les pieds sur la lune (à Guadalupe, Mexique, 1531) et sur le serpent (comme à la rue du Bac, 1830). A La Salette (1846), elle annonça que l’Église allait être éclipsée (cf. Jean-Marie Mathieu, Les Bergers du Soleil, Outre-Part, 1998, p.188, Fig.43)…