La justification de la charia repose sur la préférence donnée à la loi de Dieu sur celle des hommes. Or, ces deux lois ne doivent pas être séparées, aussi vrai que dans la réalité on ne va à l’homme que par l’homme, raison pour laquelle Dieu a envoyé les Prophètes et S’est finalement incarné. Quoi qu’il fasse donc, l’Islam ne peut pas échapper à l’exercice de la liberté humaine, ne serait-ce que parce que ceux qui font appliquer la charia sont des hommes. Des hommes faisant croire qu’Allah règne d’autant mieux qu’on leur obéit. Mais, qui peut juger des intérêts présents d’Allah ? Sous couvert de leur science du Coran ? que pourtant nul ne peut interpréter (Coran 3.7), et de l’autorité de tout un fatras de textes à l’authenticité plus que suspecte, les imams font-ils autre chose que se servir de la charia pour servir leurs intérêts, sinon leurs vices, et asservir ? Où voit-on en effet des imams, cheikhs, riches ou puissants musulmans à la main coupée pour vol (Coran 5.33,38), ou lapidés pour adultère ? Qui ne voit que la charia ne fait que servir les intérêts de ceux qui l’imposent ?
Quant à démontrer le caractère non divin de la charia, il suffit de citer entre mille exemples, Coran 4.15, demandant quatre témoins d’un viol pour en désigner le coupable ? comme si un violeur allait attendre quatre témoins pour commettre son crime ! De plus, en cette affaire, le Coran, et donc la charia, sont aujourd’hui scientifiquement disqualifiés par le recours à l’ADN… Si donc la loi d’Allah est disqualifiée sur ne serait-ce qu’un seul point, preuve est donnée qu’elle n’est pas divine.
Pourquoi la charia ? Pourquoi tout musulman a-t-il le devoir d’œuvrer à imposer la charia à la terre entière (Coran 2.193 ; 60.4) ? Pour qu’Allah règne ? Mais si Allah ne règne pas, est-il Dieu ? S’il ne peut régner sans l’obéissance des musulmans, est-il autre chose qu’une idole servant à les manipuler ? Si Dieu n’impose pas Lui-même l’obéissance à Sa volonté, est-ce parce qu’il en est incapable, ou bien parce qu’Il nous veut libres ? Et si Dieu nous a créés libres et nous veut tels, ceux qui soumettent autrui à la charia, font-ils autre chose que l’œuvre du Démon ?
Tiraillées entre l’obéissance à Allah et les exigences de leur raison, les musulmans peuvent-ils ne pas souffrir de schizophrénie ? Comment en effet prétendre vouloir la paix et haïr tous les non-musulmans (Coran 60.4) ; persécuter les non-musulmans (Coran 9.29) et proclamer « en religion, point de contrainte » (Coran 2. 256) ; aimer une femme et accepter la polygamie (Coran 4.3; 33.49-52, 59) ; aimer sa femme et désirer copuler avec des dizaines d’autres pendant l’éternité (Coran 2.25; 56.22,36-38; 78.33) ; blâmer le divorce et l’instituer (Coran 2.230-231) ; prétendre haïr l’idolâtrie et tourner sept fois autour d’une pierre noire, ou utiliser le Coran comme talisman (Coran 113.4) ; déclarer que le vin est « une abomination » (Coran 5.90) et désirer qu’il coule à flot au paradis (Coran 47.15) ; croire qu’Allah n’a voulu donner que le Coran (Coran 5.99 ; 13.40 ; 17.46 ; 42.48) et se référer aux hadiths ; reconnaître que la science a détrôné le Coran (Coran 4.15) et continuer à le tenir pour divin ; obéir à la loi d’Allah et à celle des hommes ? S’il faut que les musulmans n’obéissent qu’à la loi d’Allah, faut-il alors qu’ils n’obéissent plus au Code de la route ? Je suis sûr qu’un « savant » musulman, en cherchant bien, peut trouver dans le Coran un nouveau miracle : celui du Code de la route ! Allah n’a-t-il pas dit que le Coran traite de tous les sujets (Coran 6.38 ; 7.145 ; 12.111 ; 16.89 ; 22.70) ? Et si c’est Allah qui l’a dit, n’est-ce pas que c’est vrai ?!
En enseignant « Rendez à César ce qui est à César, ET à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12.17), Jésus rappelle que le pouvoir temporel n’est pas Dieu, que César est lui-même une créature, soumis donc lui-aussi au Jugement de Dieu, et inversement que Dieu ne peut pas être identifié avec un pouvoir temporel. Fantastique révolution ! En distinguant le pouvoir humain et le pouvoir divin, Jésus entend non pas les séparer, mais ouvrir l’espace réunissant Dieu et César, en lequel les hommes puissent exercer leur liberté, de façon responsable, dans une vie sociale dont l’harmonie repose sur l’équilibre des devoirs rendus à l’un ET à l’autre. Jésus renvoie ainsi dos à dos les laïcistes qui dénient à Dieu le droit de régner dans la vie des hommes, et les musulmans qui pour exalter la souveraineté de leur dieu méprisent celle des hommes.
En vérité, toute la Loi se résume dans le double commandement de l’amour de Dieu ET du prochain (Mt 22.34-40). Et parce que le Messie, unissant en son unique personne divine les natures divine et humaine, a parfaitement accompli la Loi (Mt 5.17), Il a pu aussi commander : « Aimez-vous les uns les autres COMME Je vous ai aimés. » (Jn 15.12). Si donc chacun s’employait à aimer comme Jésus, qui ne serait déjà heureux sur terre ? Quel problème pourrait subsister ? Alors, pourquoi la charia, sinon pour donner l’illusion d’une vie d’obéissance à Dieu, et garder ainsi les âmes éloignées du Salut donné seulement par le Messie en Son Eglise ?
Qui peut venir en effet après le Christ sinon l’Anti-Christ (Mc 13.5-6, 21-23 ; Ga 1.8-9 ; 1 Jn 2.22-24 ; 4.2-4) ?
Si les musulmans savaient qu’ils vont en Enfer, ils demanderaient le baptême et lui resteraient fidèles jusqu’à la mort…

 

Or, à la vérité, le texte ne mentionne pas plus l’adultère que le viol, puisqu’il parle “d’action infâme”, de « turpitude », expressions pouvant désigner toutes sortes d’actes, et que la charia utilise pour traiter aussi bien des cas d’adultère que de viol. Une épouse violée sera facilement accusée d’adultère, c’est à dire sera déclarée consentante… et devra donc taire le crime qu’elle a subi si elle ne veut pas encourir le châtiment prévu pour les adultères… à moins que l’on présente pour elle quatre témoins attestant qu’il s’agit d’un viol ! Hena Begum, 14 ans, a été violée dans le district de Shariatpur, au centre du Bangladesh, la nuit du 30 janvier 2010, par son cousin Mahbub, âgé de quarante ans. Alertés par les cris de la victime, la femme de Mahbub et son frère s’en sont pris à l’adolescente et l’ont battue, jusqu’à ce que des membres de la famille d’Hena viennent à son secours. Le violeur à été condamné à verser une amende et à recevoir 200 coups de fouet en public, peine réduite ensuite à 100 coups, tandis que la victime a été condamnée à subir 100 coups de fouet en public pour « participation au crime ». Elle en est morte au soixantième coup, le lundi 1er février.

On pourrait citer malheureusement d’autre cas, comme celui de Amina Al Filali, jeune marocaine âgée de seize ans, obligée, d’épouser son violeur qui la battait, a préféré se donner la mort en ingurgitant de la mort aux rats le 9 mars 2012… ou celui de ce jeune couple de fiancés dont la jeune femme le 26 septembre dernier, a été violée par deux policiers tunisiens, et suite à la plainte qu’ils ont déposée, a été convoqué par un juge d’instruction tunisien pour une confrontation où la jeune femme a été « entendue en tant qu’accusée du délit d’atteinte à la pudeur ». La procédure inspirée de la charia transforme la victime en accusée, pour la terroriser et l’obliger à renoncer à ses droits.