Comment est-il possible d’affirmer qu’islam signifie paix, et vanter le dijhad ; affirmer honnête la monogamie, mais aussi la polygamie (Coran 4.3 ; 33.49-52,59) ; réprouver le divorce, mais louer son institution (Coran 2.231,232,237 ; 65.1) ; proclamer : « en religion, point de contrainte ! (Coran 2.256) », mais persécuter les non-musulmans (Coran 5.33) ; maudire les menteurs (Coran 51.10), mais légitimer le mensonge ; haïr l’idolâtrie, mais ne pas souffrir la critique de Mahomet, ou tourner sept fois autour de la Kaaba, ou faire du Coran un talisman ; penser que manger du cochon est un péché (Coran 2.273), mais que tuer un Juif ou un chrétien ne l’est pas (Coran 2.191 ; 9.30) ; croire qu’il faille châtier ou tuer ceux qui forniquent ou boivent du vin – car le vin est une abomination inventée par Satan (Coran 5.92) -, mais désirer aller au paradis y forniquer et y boire du vin (Coran 47.15) ; etc. Allah ne veut-il pas rendre les musulmans schizophrènes (Cf. Anne-Marie Delcambre, La schizophrénie de l’Islam, DDB, 2006) : « Informe mes serviteurs que c’est moi le Pardonneur, le Très Miséricordieux, et que mon châtiment est certes douloureux ! (Coran 15.49-50) » ?

« Allah n’a imposé aucune gêne dans la religion. (Coran 22.78) » S’il n’y a pas de gêne en islam, pourquoi devrait-il y en avoir au dehors, et ne pas contraindre autrui à embrasser l’islam où il n’y a pas de contrainte ? Et de fait, ce verset n’a jamais été compris comme reconnaissant aux non-musulmans le droit de convertir autrui, non plus qu’aux musulmans celui de quitter l’islam. « Si quelqu’un quitte l’islam, tuez-le ! (Boukhari 9.84.57) ». Allah demande en effet la mise à mort de l’apostat (Coran 4.89 ; 8.11-17 ; 16.106). La tolérance de ce célèbre verset a-t-elle donc quelque chose à voir avec celle que les idiots utiles se plaisent à imaginer ?

Extraits de Abbé Guy Pagès, Interroger l’islam, DDM, 2019.

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