Pour Roy Brown, porte-parole au Conseil des droits de l’Homme à Genève pour l’Union internationale humaniste et éthique, les États qui sont véritablement préoccupés par les droits de l’homme doivent immédiatement se retirer du Conseil. L’Union internationale a annoncé la mort du Conseil des droits de l’Homme et de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (ici). 

La croyance religieuse n’est pas génétique, mais culturelle. Aucun enfant ne naît avec des croyances religieuses. Nier le droit de changer de religion ou de quitter sa religion, c’est nier l’un des rares droits qui est absolu en droit international : le droit à la liberté de pensée et de conscience. Condamner une personne pour avoir appris à penser par elle-même contredit la notion même de droits humains.

Personne ne peut changer de force ce qui réside dans le for intérieur des gens, et les États ne devraient pas chercher à le faire. Punir une personne pour ses croyances, c’est exiger l’hypocrisie. Aucune norme acceptable au plan international ne peut être basée sur les croyances d’une unique religion. Même en tant que telle, la justification religieuse de la punition de l’apostasie est fallacieuse car elle nie les croyances mêmes que beaucoup de ces États prétendent défendre. 

La liberté de religion et de croyance a le statut d’un droit humain qui préexiste et existe indépendamment de toute reconnaissance par l’État.

L’apostasie n’est pas un crime, c’est un droit humain. Nier le droit de toute personne à changer ses croyances n’est pas seulement un déni de la liberté de pensée et de la logique, c’est une action purement politique, dont l’objectif est clairement d’imposer la conformité sociale.

Nous demandons instamment à tous les États de prendre des mesures immédiates pour dépénaliser l’apostasie au nom de la liberté de pensée et de la liberté de croyance. Ne pas le faire constitue un aveu de la faiblesse des croyances que ces Etats cherchent à défendre.