N.B. : Les chiffres placés entre parenthèses (…) désignent une citation coranique, dont le premier chiffre, suivi d’un point, indique le numéro de la sourate, et le suivant, celui du verset (ex. 62.14). Lorsque le premier chiffre est précédé d’une abréviation lexicale, la citation est tirée de la Bible (ex. Jn 3.12), et lorsqu’il est précédé d’un seule lettre majuscule, il indique un article d’un des vingt six chapitres de cette série “Réponses aux musulmans” (ex. L 11).

— 1 La Sounna est la Tradition à laquelle se réfèrent les musulmans, composée de différents textes, notamment les hadiths. Les hadiths rapportent des paroles et faits attribués à Mahomet, le modèle des musulmans (33.21 ; 7.158). Les hadiths sont classés selon leur degré d’authenticité : certain (Sahîh ; À cette première catégorie appartiennent les hadiths de Boukhari et de Muslim), probable (Hasan) ou peu sûr (Dha’îf). Les hadiths ont force de loi selon leur degré d’authenticité qui dépend du degré de fiabilité du râwî, le rapporteur du hadith, et de toute la chaîne des rapporteurs dont il fait partie, l’isnad. Mais déterminer la fiabilité d’un râwî n’est pas chose aisée, car un même râwî peut être qualifié de transmetteur fiable par tels muhaddiths et de faussaire par d’autres. C’est qu’en effet il a toujours été tentant de s’autoriser d’une isnad pour avancer un hadith fort opportun. Le nombre des seuls faux hadiths a été estimé à plus d’un million six cent mille. Très officiellement, les faux hadiths n’ont commencé à être produits qu’à partir de 661, une date étrangement précise… pour un filon si fécond qu’il en produit encore (Cf. Houchang Nahavandi, Le grand mensonge, dossier noir de l’intégrisme islamique, Paris, 1984) ! Ces considérations n’empêchent pas le Centre d’Études et de Recherches sur l’islam de Saint Denis (93200), par exemple, de professer doctement : « Aucune autre documentation historique sur des événements du passé existant n’a été si méthodiquement rédigée que le hadith. (Voir note 112) » Et parce que c’est le propre de l’imposteur d’accuser autrui d’imposture : « Le grand érudit feu Shibli, qui fut aussi un historien de grande réputation, disait que presque chaque peuple, pour le besoin de son histoire, avait eu à consigner ses traditions orales par écrit très souvent des siècles après les événements rapportés. Ce qu’ils faisaient d’ordinaire, c’était de noter tout bavardage insignifiant sans se soucier de la vérité ou de la source de ces histoires. Ensuite, les historiens procédaient au tri et au choix des événements probables en éliminant ceux qu’ils jugeaient inauthentiques. Voilà comment l’histoire de chaque peuple a été écrite. Les anciennes annales des peuples européens n’échappent pas à cette règle. (Ibid…) » Mais l’islam, lui, grâce aux hadiths, y échapperait ?

— 2 Si l’expérience montre qu’il est difficile de répéter fidèlement un propos, est-il raisonnable de croire un récit identique à celui des origines au terme d’une chaîne de rapporteurs longue de plusieurs siècles ? Les premiers grands recueils de hadiths apparaissent 200 à 300 ans après les faits qu’ils prétendent rapporter, et plus ils sont tardifs, plus ils sont précis, et meilleurs sont réputés leurs isnads, nonobstant les anachronismes, tels ceux mentionnant des personnes ou des conflits survenus après la mort de Mahomet… La science dite ‘Ilm al Rijal collectionne les biographies (Asma Our Rijal) de plus de cent mille râwî. Cette science est nécessaire au mouhaddith pour évaluer l’authenticité des hadiths, qui peuvent se contredire, être totalement absurdes, scandaleux, et dont le nombre dépasse l’imagination. À titre d’exemple, un centre d’enseignement islamique affirme, sans sourciller, qu’Ahmed Ibn Hanbal (780-855) était capable de débiter 75.000 hadiths par cœur.1 C’est déjà plus raisonnable que le million d’hadiths que la Tradition lui attribue d’avoir mémorisés. À part un musulman, qui peut vouloir croire cela ?

— 3 À contrario des chrétiens qui ne recourent pas en chaque occasion particulière à un règlement pour connaître la Volonté divine, parce qu’ils vivent sous la conduite de l’Esprit-Saint, qui produit en eux à la fois le vouloir et le faire (Ph 2.13), par une loi de liberté (Jc 2.12), les musulmans, à cause du grand nombre de hadiths, souvent contradictoires, réputés plus ou moins authentiques, d’une chronologie incertaine, dépendent entièrement de la science de leurs savants pour imiter leur prophète (méritant de ce fait la condamnation des associateurs (9.31)) : Est-il interdit de manger de la main gauche, de boire assis (Mahomet a bu debout ; Muslim n°2024 ; 2025 ; Boukhari n°5293), de posséder un chien, de regarder la météo (Allah seul connaît l’avenir), de faire de la musique, de dessiner, de faire des photos, des bonhommes de neige, de regarder la télévision (Allah seul est créateur), de souscrire une assurance (le pari est interdit ; 5.3,90,91), de manger un apostat mort sans le faire cuire (Al-Azhar, Section Université, Bibliothèques et Aide pour Enseignants du 3ème cycle, p.256), et pour les femmes : de chanter en public, de s’épiler, d’aller tête nue, de toucher bananes, concombres et selles de vélo…Les hadiths servent-ils à autre chose qu’à combler le vide de la révélation coranique, réputée pourtant parfaite ?

— 4 Contrairement à ce qu’enseigne la mythologie musulmane, accueillie pour vérité historique par un Occident qui se targue pourtant d’esprit scientifique, la rédaction du Coran ou des hadiths ne doit rien à la tradition orale, mais bien tout aux scribes d’Othman (voir L 1-4), comme en témoignent différents hadiths du Discours d’adieu de Mahomet, ou les hadiths qoudsi, censés contenir d’authentiques versets révélés à Mahomet, mais ne figurant pourtant pas, ni les uns ni les autres, dans le Coran. À l’inverse, certains hadiths sont passés dans le Coran : par exemple celui concernant la part de butin réservée à Mahomet (8.41 ; 59.6), ou celui relatif à son droit d’épouser sa belle-fille (33.37-38). Les traditions islamiques attestent que ces versets ont d’abord été violemment contestés par les compagnons du dit prophète. Aussi ne fallut-il rien de moins que l’intervention de l’archange Gabriel pour confirmer que ces propos étaient bien des versets d’Allah… si utiles pour légitimer le comportement des califes. Des hadiths, tels ceux rapportés par Omar, témoignent de cette interpénétration du Coran et des hadiths : « Je me suis trouvé d’accord avec mon Seigneur en trois circonstances : Je dis à l’envoyé d’Allah : ‘Et si nous choisissions la station d’Abraham (l’emplacement actuel de La Mecque) comme lieu de prière ?’ Alors le verset descendit : ‘Prenez la station d’Abraham comme lieu de prière !’ (2.125 ; Souyoûtî, Itqân, livre 1, chapitre 10) » ; « Je dis une autre fois : ‘Ô Apôtre d’Allah, des hommes et des hommes impies entrent chez tes femmes. Si tu leur ordonnais de se voiler ?’ Alors, le verset du voile est descendu… Omar était extrêmement désireux que les versets d’Al Hijab (observance du voile par les femmes musulmanes) soient révélés. Accédant à ses désirs, Allah révéla les versets d’Al Hijab. (Boukhari 1.148 ; Coran 33.59) » ; « Lorsque les femmes de l’envoyé d’Allah se montrèrent jalouses les unes des autres à son sujet, je leur dis : ‘Il peut arriver que, s’il vous répudie, son Seigneur lui donne, pour vous remplacer, des épouses meilleures que vous’. Et le verset descendit tel quel’. [66.5]. El Bara, pareillement, se vantait : Nous sommes la cause de la révélation de ce verset : « La piété ne consiste pas à pénétrer dans vos maisons par derrière. La piété consiste à craindre Allah. Entrez donc dans vos maisons par leurs portes habituelles. (2.189) » Car un Ansar étant rentré chez lui par la porte, on lui en fit grief et c’est ainsi que fut révélé ce verset. (Boukhari 11.189) » L’islamologue Marie-Thérèse Urvoy reconnaît : « Le mot qur’ân apparaît comme une sorte de nom générique pour désigner tout ce que l’on a entendu du Prophète. […] En ce sens originel, le Coran est un ensemble de hadiths sélectionnés pour une récitation publique et qui est destiné à représenter le Livre de Dieu. La constitution du Coran semble avoir consisté pour une grande part en cette composition sélective. D’où la formule qui se trouve presque identique dans le Coran (39.23) et dans le plus célèbre recueil de traditions, celui de Boukhari : ‘le Livre de Dieu est le plus bel hadith’. (in Mahammad Ali Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, 2008, p.379) » ; « ‘Abd-Allah ibn Masoûda a dit : “Nous participions aux expéditions avec le Prophète et comme nous n’étions pas accompagnés de nos femmes, nous lui demandâmes s’il ne fallait pas nous châtrer. Mais le Prophète nous interdit de le faire ; puis il nous autorisa le mariage temporaire en contrepartie d’une pièce d’étoffe à titre de mahr ». Puis ‘Abd-Allah récita ce verset : “Ô Croyants, ne déclarez pas illicites les bonnes choses qu’Allah vous a rendues licites. Et ne transgressez pas ! Allah n’aime pas les transgresseurs. (Muslim I.152) » Outre qu’il n’y a pas de danger que les libidineux veuillent transgresser de tels préceptes, si des versets du Coran ont été révélés à Omar (2.125,189 ; 33.59 ; 66.5) et à ‘Abd-Allah (5.87), comment dire que le Coran a été révélé seulement à Mahomet ?

― 5 La composition du Coran a constitué un terrain propice à la production de textes revendiquant tous une autorité divine, à l’instar des textes apocryphes de notre Bible, fleurissant à toutes les époques.2 De même que les écrits apocryphes prétendent confirmer ou compléter la Bible, la Sounna présente les hadiths pour confirmer le Coran. Mais la production anarchique de hadiths fut d’une telle fécondité que le scribe Boukhari (810-870), qui s’était mis en devoir de rassembler tous les textes relatifs aux origines de l’islam, se vit contraint d’en réduire le nombre de plus de six cent mille à sept mille sept cent vingt-cinq… Pourquoi ne pas réduire encore ce nombre ?

— 6 Le lien originel entre le Coran et les hadiths est tel que la Tradition musulmane reconnaît dans les hadiths des versets du Coran, absents de son texte actuel.3 Par exemple, le Coran prescrit la flagellation pour la fornication (24.2), mais la charia prescrit ordinairement la lapidation, ceci parce qu’un hadith, aujourd’hui disparu, ordonne la lapidation des adultères.4 « Omar Ben al-Khattab était un jour sur le minbar et a prononcé un long discours dans lequel il dit : ‘Allah envoya Mahomet avec la vérité ; il lui révéla le Livre et parmi les versets qui lui furent révélés, il y avait le verset relatif à la lapidation. Nous l’avons lu, compris et retenu. Le Messager d’Allah a lapidé et nous avons lapidé après lui. Je crains que si le temps passe, certains n’en viennent à dire : ‘Par Allah, nous ne trouvons pas le verset sur la lapidation dans le livre d’Allah’. Ils vont alors s’égarer en délaissant une obligation révélée par Allah. (Boukhari 6830 ; Muslim 4394) »5 Mais où donc est passé ce prétendu verset ?6 Deux hypothèses se présentent :

a) Soit Allah a bien envoyé ce verset relatif à la lapidation, ainsi que l’a enseigné le deuxième calife Omar, et nous avons alors la preuve qu’il manque au moins un verset dans le Coran censé être identique à celui du Ciel (3.7 ; 13.39 ; 26.192 ; 43.4 ; 69.43,51 ; 85.21-22), et dans ce cas Allah est pris en flagrant délit de mensonge pour avoir dit : « C’est nous qui avons fait descendre le rappel et nous le garderons. (15.9 ; 39.62) »
b) Soit le verset relatif à la lapidation n’a jamais existé, et c’est alors le témoignage d’Omar et toute la prétendue chaîne des transmetteurs qui perd sa crédibilité, et la croyance en celle-ci.

L’islam peut-il sortir indemne de ce dilemme ?

— 7 Allah se trompe si bien que non seulement il doit se corriger (2.106 ; 16.101), que les hadiths doivent compléter « l’exposé détaillé de toutes choses (12.111) », mais que les musulmans doivent eux-mêmes encore le corriger. Ainsi, par exemple, ils ont dû porter à cinq le nombre de prières quotidiennes qu’Allah avait établi à trois (17.78-79), ou modifier les prescriptions coraniques relatives aux ablutions… Ainsi, alors qu’Allah prescrit : « Ô vous qui croyez, quand vous observez les ‘prières de contact’, vous devez laver vos visages, vos bras jusqu’aux coudes, essuyer vos têtes et laver vos pieds jusqu’aux chevilles (5.6) », les hadiths ajoutent : « Quand tu fais tes ablutions [pour la prière], rince-toi la bouche. Si l’un de vous est en train de faire ses ablutions, qu’il renifle. Si vous vous habillez, ou que vous faites vos ablutions, commencez par la droite. Si quelqu’un d’entre vous pense avoir péter pendant la prière, qu’il ne quitte pas la mosquée avant d’entendre un bruit ou de sentir une odeur. Celui qui touche son pénis ne doit pas prier sans refaire ses ablutions. Quand le serviteur d’Allah fait ses ablutions, il rince sa bouche, alors les péchés sortent de la bouche, il inspire et expire l’eau et les péchés sortent de son nez. » (( http://sajidine.com/fiq/purete-rituelle/ablutions.html; Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/6WDE8qQw7 )) … Alors que, conformément à ce que demande le Talmud (Bérakhot 31 A), Allah commande de prier ni trop fort, ni trop bas, mais « d’un ton modéré (17.110 ; 7.205) », les musulmans préfèrent observer un total silence durant leurs prières. Et lorsqu’ils prient à haute voix, ils invoquent d’autres noms que celui d’Allah, ce que le Coran interdit formellement (72.18). Etc. Les musulmans ne savent-ils pas qu’Allah maudit ceux qui ont recours à d’autres enseignements que le Coran (45.6-8) ?

— 8 Allah n’a « rien négligé dans le Livre (6.38) », qui est « explicite (5.15 ; 12.1 ; 15.1 ; 44.2) », « l’exposé détaillé de toute chose (7.145 ; 12.111 ; 16.89) », où « tout est consigné (22.70 ; 50.4 ; 78.29) », « évident (4.174 ; 6.57) », « d’une lecture claire (36.69) », « sans ambiguïté (18.1) ». Que vont donc chercher de plus les musulmans dans les hadiths ?7 En ayant recours à d’autres textes que le Coran (tafsirs, sira, fiqh, etc.), les musulmans ne montrent-ils pas qu’ils ne croient pas ce qu’ Allah dit de son Coran ?

— 9 Puisqu’Allah a donné à Mahomet la mission de ne transmettre que le Coran (5.99 ; 13.40 ; 42.48), pourquoi les musulmans recourent-ils aux hadiths ?

— 10 Quel est le musulman capable de soutenir que le Coran est « l’exposé détaillé de toute chose (12.111 ; 16.89) » ?

— 11 Al-Boukhari, Muslim, Abou Dawoud, al-Nasa’i, al-Tirmidhi, Ibn Majah, ni aucun autre des auteurs des hadiths authentiques (sahih) n’est arabe. Comment expliquer qu’aucun des descendants arabes des compagnons de Mahomet n’est recueilli un de ses hadiths ?

— 12 Mais il est bien trop évident, en dépit des inimaginables arguties inventées par ses défenseurs, que le Coran ne traite pas de tous les sujets ni ne contient une explication de toute chose. Aussi les hadiths sont-ils là pour indiquer aux musulmans ce qu’ils ne sauraient certainement trouver par eux-mêmes. Ainsi, à titre d’exemple : « Le Prophète a dit : Aussi longtemps que quelqu’un attend pour la prière, il est considéré comme priant réellement, à moins qu’il quitte la salle de prière ou qu’il lâche un pet. (Boukhari 54.452) » ; « L’Apôtre d’Allah a dit : “Tout bâillement est de Satan». (Boukhari, 4.509) » ; « Selon Maïmouna, une souris était tombée dans la graisse et mourut. On interrogea le Prophète à ce sujet et il répondit : ‘Ôtez la souris et la graisse tout autour et mangez le reste.’ (Hadith d’Al Qayarawani, Risala malikite 16.296) » ; « Abou Horaïra relate que le Prophète a dit : ‘Toute partie du vêtement qui dépasse les chevilles ira en enfer.’ (Boukhari 77.4) » ; « Abdullah ibn Umar a dit : Je suis allé sur le toit de ma sœur Hafsa et j’ai vu le messager d’Allah se soulager face à la Syrie, orienté de dos à la Qibla. (Muslim 2.510) » ; « On a dit à Salman : Votre Prophète vous a tout appris, même en ce qui concerne les excréments. Il répondit : Oui. Il nous a interdit de faire face à la Qibla au moment de déféquer ou d’uriner et de nous nettoyer avec la main droite, avec moins de trois pierres ou avec du crottin ou un os. (Dawoud 1.7) » ; « L’apôtre d’Allah a dit : Il y a de la souillure sexuelle sous chaque poil donc lavez les poils et nettoyez la peau. (Dawoud 1.248) » ; « L’ange Gabriel dit à Mahomet : C’est le chien dans ta maison qui m’a empêché d’entrer parce que nous (les anges) n’entrons pas dans une maison où il y a un chien ou une image. (Muslim 24.5246) » ; « Le Prophète a dit : ‘Et quand vous entendez le braiment des ânes, cherchez refuge auprès d’Allah et hors de Satan parce que leur braiment indique qu’ils ont vu Satan.’ (Boukhari 54.522) » ; « Le messager d’Allah a dit : Quand arrivera le jour de la résurrection, Allah fournira à chaque musulman un juif ou un chrétien et dira : “c’est ton remplaçant dans le feu de l’Enfer.’’ (Muslim 37.6665) » ; « Selon Aïcha, le Prophète ne gardait aucune chose dans sa maison comportant des croix sans l’éliminer. (Boukhari 44.48) » ; « Le Prophète leur ordonna de boire l’urine de leurs chameaux, jusqu’au recouvrement de leur santé. (Boukhari 7.590 ; Muslim 1671) » ; etc. Cette profonde science, apanage indiscutable de la communauté musulmane, lui permettant d’ordonner le bien et d’interdire le mal (3.110 ; 2.143), ne cesse pas de susciter des savants, tels l’Ayatollah Khomeiny, qui a su combler d’insupportables lacunes du Coran en enseignant : « Si on commet un acte de sodomie avec le bœuf, le mouton ou le chameau, leur urine et leurs excréments deviennent impurs et leur lait n’est plus consommable. »8 ; « L’homme qui a éjaculé par suite d’un coït avec une femme autre que la sienne et qui éjacule à nouveau en faisant le coït avec sa femme légitime, n’a pas le droit de faire ses prières s’il est en sueur ; mais s’il fait d’abord le coït avec sa femme légitime et ensuite avec une femme illégitime, il peut faire ses prières même s’il est en sueur. » ; et pour finir, voici ses six principes pour boire dignement de l’eau : « 1) l’aspirer et non pas la boire par gorgées 2) boire debout 3) invoquer le nom d’Allah avant de commencer à boire et après 4) boire en trois temps 5) boire de son plein gré 6) se remémorer le martyre de Hazrat Aba Abdollah et de sa famille et maudire leurs assassins, après avoir bu. » (( Ibid. Ce qui, évidemment, est fort utile à tout un chacun pour vivre en paix avec son prochain. )) … Comment les musulmans ne seraient-ils pas heureux de disposer, par les hadiths, de tels trésors d’intelligence ?

— 13 « Dieu est vérité, et ceux-­là L’invoquent qui Lui rendent leur culte ‘en esprit et vérité’ (Jn 4.24), et non pas en agissant comme des animaux sans raison. Un culte mêlé de fausseté ne peut sauver. (Cf. Saint Thomas d’Aquin, II-II, Q93, a.1 ; Voir R1) » Aussi saint Paul commandait-il à certains « de cesser d’enseigner des doctrines étrangères et de s’attacher à des généalogies sans fin [genre isnads]. Pour avoir dévié de cette ligne, disait-il, certains se sont fourvoyés en un creux verbiage ; ils ont la prétention d’être des docteurs de la Loi, alors qu’ils ne savent ni ce qu’ils disent, ni de quoi ils se font les champions. (1 Tm 1.3-7) » Comment ces mots ne concerneraient-ils pas les musulmans ? N’est-ce pas qu’Allah leur commande de se référer non aux hadiths, mais à la Bible (4.136) ?

― 14 Parce qu’Allah est plus grand (Allahou akbar) et qu’il l’a créé misérable (90.4), le musulman ne peut vivre en communion avec lui, avoir part à la gloire des enfants de Dieu (Rm 8.21). Aussi, comme c’est le cas dans le judaïsme, le musulman cherche à combler le néant de l’islam par des rituels aussi nombreux que pointilleux. De cette dramatique illusion de vie religieuse, Jésus nous a délivrés en nous faisant vivre sous Sa loi de liberté (Jc 2.12 ; 2 Co 3.17 ; Jn 3.8). En Lui nous aimons Dieu de l’Amour dont Il S’aime Lui-même, et nous aimons notre prochain (Mt 22.34-40 ; Ps 51.18-19) de l’Amour dont Dieu nous aime (Jn 6.57 ; Ga 5.18,25). Peut-il y avoir un plus parfait accomplissement de la Loi et des Prophètes (Mt 22.40) ?

  1. Centre d’Études et de Recherches sur l’Islam, 93200 Saint-Denis, www.cersi.net. Selon l’Introduction à l’étude du hadith, publiée par le CERSI, chaque narrateur pouvait répéter, mot par mot, des dizaines de milliers de traditions (http://www.fleurIslam.net/media/doc/hadiths/txt_hishadith.html ; Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/6WDDzJu7J). Le mythe du Coran a la vie dure, même si depuis longtemps le célèbre savant musulman Ibn Moujaïd (860-936), dans l’Introduction à son Livre des Sept Lectures, a détruit le mythe de la parfaite mémoire des récitateurs du Coran… []
  2. Aujourd’hui, on pourrait citer : le Livre des Mormons, donné par l’Ange Moroni à Joseph Smith en 1823 ; le Message donné par les Extra-terrestres à Raël en 1974 ; la Révélation d’Arès à Michel Potay, en 1977 ; etc. []
  3. Ubayy, l’un des meilleurs récitateurs du Coran, selon l’avis de Mahomet, affirmait que son Coran ne correspondait à aucun de ceux des autres récitateurs (Boukhari, 6. 61.527), et Muslim a certifié que des sourates avaient été oubliées dans le Coran d’Othman (n°2286) … []
  4. Dans le hadith de Sounan ibn Majah (n°1944), Aïcha dit qu’à la mort de Mahomet il y eut un tel désarroi dans la pièce où ils se trouvaient que personne ne vit entrer le mouton qui mangea sous le lit les parchemins où étaient écrits les versets relatifs à la lapidation des femmes adultères et à l’allaitement des adultes… Cf. l’article 102 du Code pénal iranien : « La lapidation jusqu’à ce que mort s’ensuive est le châtiment pour les adultères. L’homme et la femme adultères sont enterrés dans un trou rempli de sable, le premier jusqu’à la taille, la seconde jusqu’au-dessus des seins et ils sont lapidés. » []
  5.  « Deux personnes coupables de rapports illégaux sont amenées à Mahomet, qui ordonne de les lapider à mort. (Boukhari 6.60.79) » ; « L’adultère est l’un des trois justes motifs de tuer une personne. (Boukhari 83.37) » Selon la charia, les pierres ne doivent être ni trop grandes ni trop petites, pour permettre la souffrance avant la mort. []
  6. Certes, vous trouverez toujours des « savants » musulmans qui, pour sortir de cette impasse, feront une pirouette du genre : « Le verset a seulement été abrogé dans la récitation du Coran mais pas dans son enseignement. » Mais aucun ne vous dira pourquoi ce verset devait être « abrogé dans la récitation et pas dans l’enseignement » … []
  7. En nombre de mots, alors que la Sunna représente 60% du volume des textes de références, et les hadiths 26%, le Coran n’en constitue que 14%.  []
  8. Principes politiques, philosophiques, sociaux et religieux de l’Ayatollah Khomeiny, Textes choisis et traduits du persan par Jean-Marie Xavière, éditions Libres-Hallier, 1979, p.164, n°61,23. []