Ce bas relief, incrusté dans un mur de l’abbaye d’Aiguebelle (Drome), est une parfaite illustration de l’apostasie d’une importante partie de l’Eglise… et en conséquence de l’islamisation avancée de l’Europe.
En effet, ce bas relief montre que judaïsme, christianisme et islam appartiennent au même ensemble, à la même histoire, selon une suite logique, chronologique, théologique, qui nous fait passer du judaïsme au christianisme et de celui-ci à l’islam. Ceci n’est rien d’autre que la proclamation de la croyance musulmane… En effet, pour elle, non seulement l’islam entretiendrait le même rapport avec le christianisme que celui-ci entretient avec la religion hébraïque, mais encore, dernier venu des trois, il serait l’achèvement et la perfection de la Révélation divine ! Or, si la religion hébraïque attendait le Messie, qu’ont reconnu les chrétiens en Jésus de Nazareth, le christianisme n’attendait personne lorsque l’islam est arrivé… L’islam n’a aucun rapport avec la Révélation divine. Qui peut venir après le Christ, sinon l’Antichrist (Mt 24.4,11,24) ? La Révélation divine a été parfaitement et définitivement accomplie en Jésus-Christ, en sorte qu’est maudit celui qui vient APRES le Christ délivrer un autre message (Ga 1.8-9). L’économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, elle ne passera jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus Christ (cf. 1 Tm 6, 14 ; Tt 2, 13). (Dei Verbum n°4 ; CEC n°66)”… Mais si est maudit celui qui annonce un autre message que celui du Christ, celui qui l’affiche et le proclame jusqu’à l’inscrire dans la pierre, peut-il ne pas l’être aussi ?

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On dira peut-être que dans ce bas relief, la croix perce le cadre, montrant par là que ce dont elle est le symbole a accès à un au-delà auquel les deux autres figures n’ont pas accès. Certes, encore que l’on voit le cadre si bien enserrer le haut de la croix que celle-ci fait plutôt alors partie du cadre qu’elle n’ouvre à un ailleurs, mais surtout, la spécificité du christianisme est niée du seul fait que la présence de l’islam est acceptée à ses côtés “Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Béliar ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ? (2 Co 6.15-16)”. 

Il faut dire que l’abbaye d’Aiguebelle a de qui tenir à l’école du père Christian de Chergé, qui y fit son noviciat, et qui enseignait que “Dieu […] sanctifie par la voie de l’islam (L’Invincible espérance. Paris, Bayard/Centurion, 1997, p.187)”… L’abbaye lui a élevé, ainsi qu’à ses compagnons de Tibhirine, un mémorial.

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Extraits de “Interroger l’islam, 1501 questions à poser aux musulmans” :

N — 1 Pour ravir au christianisme l’universalité qui découle de son statut d’unique et vraie religion, l’islam se devait de nier la divinité de Jésus en Le réduisant-il à n’être qu’un prophète de plus pour Israël (Coran 43.59), et, pour justifier cette affirmation, oubliant l’annonce que Jésus a faite du rassemblement de non-juifs s’unissant aux juifs en Son unique Église (Jn 10.16), les musulmans citent Jésus disant qu’Il n’a « été envoyé qu’aux brebis perdues de la Maison d’Israël (Mt 15.24) ».[1] Or, en disant cela, Jésus ne faisait que rendre compte des limites inhérentes à toute condition humaine, y compris pour celle du Prophète annoncé par Moïse (Dt 18.15), dont la mission serait précisément de faire entrer l’ensemble des nations dans le Royaume de Dieu : « C’est trop peu que tu sois pour Moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants d’Israël. Je fais de toi la lumière des nations pour que Mon salut atteigne aux extrémités de la terre. (Is 49.6) » ; « Je placerai sur Lui mon Esprit et Il annoncera le Droit aux nations […] en Son nom les nations mettront leur espérance. (Is 42.1-4 ; Ps 116 ; Mt 12.14-21) ». Jésus réalise la prophétie : « Mais Moi, Je viendrai rassembler toutes les nations et toutes les langues [Catholique signifie : universel, et telle est Son Église], et elles viendront voir Ma gloire. Je mettrai chez elles un signe [celui du Crucifié] et J’enverrai de leurs survivants vers les nations vers les îles éloignées qui n’ont pas entendues parler de Moi, et qui n’ont pas vue Ma gloire [les missionnaires qui ont évangélisé le monde]. (Is 66.18+) ». Il annonce à ses compatriotes incrédules : « Je vous le dis : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux, tandis que vous serez jetés dans les ténèbres extérieures. (Mt 8.11+ ; Cf. 4.13-16 ; 22.8-9 ; 28.19) ». Jésus a Lui-même affirmé qu’Il était plus qu’un prophète (Jonas, envoyé aux païens), et qu’un roi (Salomon, si sage) réunis (Lc 11.29-32)… Dès lors, dire qu’Il n’est qu’un prophète est Le contredire ouvertement. Après sa résurrection Jésus donne rendez-vous à ses disciples non pas en Judée, mais en Galilée (Mc 16.7), « carrefour des nations (Is 8.23) ». A-t-Il dit qu’Il était « La Lumière du monde (Jn 8.12) » ou seulement d’Israël ? C’est pourquoi saint Jean peut écrire que Jésus est venu « non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. (Jn 11.52) », et saint Paul : « Ce Mystère n’avait pas été communiqué aux hommes des temps passés comme il vient d’être révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes, dans l’Esprit : les païens sont admis au même héritage, membres du même Corps, bénéficiaires de la même Promesse, dans le Christ Jésus, par le moyen de l’Évangile. (Ep 3.5,6 ; Rm 15.8-12) ». Quel besoin y aurait-il d’un prophète après la venue du Sauveur du monde ?

— 2 Si Jésus n’avait été envoyé qu’aux Juifs (Coran 43.59 ; 61.6), pourquoi Allah dirait-il qu’Il a été envoyé « pour tous les hommes (Coran 19.21) », et même, avec Sa mère « pour tous les univers (Coran 21.91) » ?

— 3 Si Jésus n’a été envoyé qu’aux Juifs (Coran 43.59), comment sa mission pourrait-elle avoir été d’annoncer la venue d’un prophète arabe (Coran 61.6) chargé de donner une révélation en arabe pour les Arabes (Coran 41.3,44) ?

— 4 Si Jésus n’est qu’un prophète comme un autre (Coran 5.75), pourquoi sa Mère est-elle préférée à toutes les femmes ? Et si Marie est préférée à toutes les femmes, est-ce sans raison, ou bien parce qu’elle est la Mère du Sauveur ?

— 5 Si Jésus n’est qu’un prophète envoyé à Israël et non le Messie envoyé au monde entier, pourquoi prétendre que ce serait Mahomet qui aurait été, lui, envoyé au monde entier, puisque même le Coran professe le contraire : « Tu n’es qu’un avertisseur et à chaque peuple un dirigeant [est donné]. (Coran 13.7) » ; « Ceci est un livre que nous avons envoyé d’en haut, un livre béni, corroborant les Écritures antérieures, afin que tu avertisses la mère des cités [La Mecque ou Jérusalem ?] et ses alentours (Coran 6.92 ; cf. 10.47 ; 32.3 ; 41.3-4,44 ; 62.2). » ?

— 6 Comment le Coran peut-il dire que Jésus n’est qu’un prophète (Coran 5.46), alors qu’il affirme qu’Il reviendra du Ciel pour le Jugement Dernier (Coran 4.159) ? A quoi pourra bien alors servir un prophète ? A prêcher la conversion à l’islam (encore !), répondent les musulmans. Mais Mahomet n’est-il pas le dernier des prophètes (Coran 33.40) ?

— 7 Comment les musulmans peuvent-ils dire que Jésus est un Prophète (Coran 2.136 ; 5.75), puisqu’Allah dit qu’« aucun Prophète n’a pu faire de prisonniers sans avoir procédé à des massacres sur la terre. (Coran 8.67) » ? A part probablement des historiens musulmans, qui a jamais dit que Jésus avait fait des prisonniers et des massacres ?

— 8 Si la mission de Jésus n’avait été que de confirmer (Coran 61.6) et pratiquer la Torah (Coran 19.31-32 ; 42.13 ; 43.59), pourquoi a-t-Il alors tant déplu aux Juifs, eux-mêmes si attachés à la pratique de la Torah, qu’ils aient voulu Le tuer (Coran 4.155-158), et qu’Il fasse « encore l’objet de tant de querelles (Coran 19.34) » ? Serait-ce que l’islam falsifie la véritable mission du Messie ?

[1] Certains se plaisent encore à dénoncer en ce passage l’attitude « raciste » de Jésus utilisant l’appellation juive de « chien » à l’égard des païens. Or, non seulement celle-ci était traditionnelle, et Jésus l’adoucit en parlant de “petits chiens”, mais encore, Il l’utilise pour tester la foi de cette femme, et voir si elle allait, comme ces lecteurs, s’en offusquer, au point de renoncer à Lui demander la délivrance de sa fille, ou si elle serait capable de reconnaître en Lui le Sauveur envoyé aux juifs ET aux païens, le Sauveur universel, ce qu’elle fit et qui lui vaut cette louange de Jésus : « Ô femme, grande est ta foi ! » (Mt 15.28).