Voici ci-dessous les réponses que je me propose de donner au Juge concernant les propos qui me sont reprochés, extraits de cet article  ,  et dont certains sont poursuivis en justice, tant par quatre associations LGBT+, que la Procureur elle-même, qui a estimé l’article mettant si gravement en danger la moralité publique qu’elle a demandé à ce que notre procès bénéficie d’une procédure accélérée ! A l’issue de sa plaidoirie, elle a demandé rien moins que trois mois de prison avec sursis et mille euros d’amende pour M. Guillaume de Thieulloy, qui a publié l’article dans l’excellent Salon Beige, et pour moi-même, qui en suis l’auteur. Notre comparution a eu lieu le 27 septembre 2023, et le Tribunal doit faire connaître son verdict le 21 décembre 2023.

SUR LES FAITS D’INJURE PUBLIQUE A RAISON DU SEXE, DE L’ORIENTATION SEXUELLE OU DE L’IDENTITÉ DE GENRE PAR PAROLE, ÉCRIT, IMAGE OU MOYEN DE COMMUNICATION AU PUBLIC PAR VOIE ÉLECTRONIQUE (N°25692) :

– « Quant à justifier l’homosexualité au motif qu’elle est présente chez les animaux, qu’est-ce faire d’autre que ravaler l’homme au rang de la bête ? Voilà donc la libération à laquelle l’idéologie LGBT convie l’humanité : à se conduire comme des bêtes f (…) l’homosexualité déshumanise, abêtit, rend indigne de la vie éternelle ! »

Personne dans ce texte n’est nommément injurié, le lobby LGBT ne l’est pas davantage, sauf à considérer qu’il est interdit de critiquer les arguments par lesquels il tente de justifier ses pratiques. Auquel cas, on ne serait plus dans un état de droit, mais dans une dictature LGBT. C’est comme si les chrétiens portaient plainte contre les athées à cause des arguments qu’ils peuvent avancer pour contester ceux des chrétiens. Les chrétiens sont suffisamment sereins dans leur foi pour ne pas estimer celle-ci remise en cause par ceux qui la nient, ni devoir instrumentaliser les tribunaux pour imposer par la force publique ce qui relève de la liberté de penser, de conscience et d’expression. Il n’y pas ici d’« injure publique a raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre », mais la dénonciation de l’appel adressé à l’humanité à prendre exemple sur le comportement des bêtes. Que s’il y a donc injure, elle s’adresse non au lobby LGBT, mais à l’humanité, et par le lobby LGBT ! Ce n’est pas moi qui ai proposé le prétendu comportement homosexuel animal comme modèle de sexualité humaine ! Que si maintenant le lobby LGBT a honte de son argument, qu’il s’en accuse et se corrige, mais qu’il ne me reproche pas de lui avoir salutairement montré la monstruosité de son propos !

– « Si les homosexuels n’ont pas le choix de n’être pas homosexuels parce que c’est inscrit dans leur nature, pourquoi les pédo-criminels, les incestueux, et tous les autres pervers ne pourraient-ils pas en dire autant ? En niant cette caractéristique essentielle de l’humanité qu’est la liberté, la justification de l’homosexualité réduit l’humanité au rang des bêtes, d’animaux sans raison, esclaves de la nécessité.

Je ne vois pas ce qu’il y aurait d’injurieux pour qui que ce soit à affirmer que la liberté est la condition de la responsabilité et donc de la dignité humaine. Ce sont bien plutôt mes accusateurs qui non seulement s’injurient eux-mêmes, mais encore tout être humain, en me reprochant de rappeler ce qui distingue l’être humain dans le règne animal. Reconnaître notre condition d’être libre permet de refuser la soumission au déterminisme supprimant la responsabilité de nos actes. Sans quoi, en effet, pourquoi un malfaiteur ne pourrait-il pas se cacher derrière son prétendu déterminisme pour justifier ses méfaits ? Tous les juges et avocats seraient alors au chômage !

– « C’est leur présence auprès des enfants qui serait plutôt à craindre, si l’on en croit les statistiques qui montrent la pré valence de très loin supérieure de pédo-criminels chez les homosexuels »

Là encore, je n’invente rien, mais je présente la réalité telle qu’elle est. La pédo-criminalité est un fait, objet d’études. Le mot ne qualifie pas une personne en particulier, il n’est donc pas une injure. Et je fais précéder de la formule de prudence « si l’on en croit » la mention des statistiques. Car c’est un fait que de nombreuses statistiques officielles montrent une prévalence de pédo-criminels parmi les homosexuels. Pour ne prendre qu’une statistique récente obtenue par la CIASE, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église : Il est apparu que dans l’Église, 80% des victimes ont été des garçons, alors que dans la société, 75% des victimes de pédo-criminels sont des filles … Les chiffres parlent d’eux-mêmes … Et avant cette étude dix-neuf études distinctes sur le rapport entre agressions hétérosexuelles et agressions homosexuelles, d’enfants, par des enseignants, et celui entre victimes de sexe féminin et victimes de sexe masculin, ont montré que les enseignants homosexuels sont de 90 à 100 fois plus susceptibles d’avoir des relations sexuelles avec leurs élèves que les enseignants dits “hétérosexuels”.
Ce sont là des faits. L’objet de la justice porte sur des faits, témoins de la vérité, ennemie des illusions, mensonges, calomnies et diffamations. C’est lorsque nos jugements ne s’appuient pas sur des faits, mais sur des fantasmes, sur l’imagination ou les idéologies, que l’horreur devient possible.

– « Nombre d’anciens homosexuels avouent avoir été manipulés par le lobby LGBT, en sorte qu’ils ont pris pour naturel ce qui n’était chez eux qu’un comportement déviant encouragé. »

Là encore, ce ne sont pas mes propos, mais ceux d’anciens homosexuels expliquant comment ils sont devenus homosexuels par suite de contacts avec des homosexuels les ayant trompés de diverses manières pour leur faire croire que les pratiques homosexuelles étaient choses normales. Ce sont leurs témoignages. Pourquoi leurs témoignages devraient-ils être comptés pour rien et celui de leurs manipulateurs pris pour argent comptant ?

– « Mais bien sûr, et c’est parce qu’il y a partout des gens qui s’adonnent au mal que nous avons besoin d’eux… On se demande bien pourquoi les victimes viennent encore se plaindre !»

Cet argument répond à celui de Max Bird pour qui l’existence des homosexuels à elle seule prouverait la nécessité de l’homosexualité, parce que la nature étant supposée parfaite, tout y aurait sa raison d’être. Or, cette vision athée nie la réalité du péché originel, seul dogme capable d’expliquer la réalité du mal dans le monde, de le nommer pour tel et donc de pouvoir lui faire face, au lieu d’oser monstrueusement l’assimiler à un bien !

– « Et s’il est bon de venir en aide aux personnes ayant des tendances homosexuelles afin qu’elles se libèrent de leurs défiances psychologiques ».

Pourquoi devrait-on préférer ignorer le témoignage d’anciens homosexuels, tels Joseph Sciambra, qui reprochent aux prêtres, notamment, de ne pas les avoir aidés en leur ayant prétendu que Dieu les avait faits homosexuels ? Comment, en tant que prêtre, ne serais-je pas directement interpellé par le témoignage d’un Joseph Sciambra ?

SUR LES FAITS DE PROVOCATION PUBLIQUE A LA HAINE OU A LA VIOLENCE, A L’EGARD D’UNE PERSONNE OU D’UN GROUPE DE PERSONNES A RAISON DE LEUR ORIENTATION SEXUELLE (N°25754)

Rien dans ce que j’ai écrit ne peut être interprété comme une provocation à la haine ou à la violence à l’égard de qui que ce soit, à moins d’être de mauvaise foi. Chacun sait que l’Eglise, dont je suis prêtre, à la suite de Jésus-Christ, invite à aimer ses ennemis et à faire du bien à ceux qui nous haïssent … ce que j’ai à cœur de faire partout et toujours.

– « S’il faut toutefois distinguer vie privée et vie publique, en sorte que chacun fait ce qu’il veut chez soi, c’est cependant un devoir de la société — c’est-à-dire de chacun de nous — d’empêcher notre prochain de se faire du mal et d’entraîner autrui dans cette voie. C’est pourquoi lorsque l’homosexualité revendique une reconnaissance sociale, la société doit s’en défendre. »

Outre que dire d’une conduite qu’elle ne doit pas faire l’objet d’une « reconnaissance sociale » n’est pas la même chose que dire d’une personne qu’elle devrait être haïe ni justifier la violence envers elle, la provocation publique à la haine n’est pas constituée puisque ce texte fait appel à l’action de la société, et que la société, souveraine en son domaine, est maîtresse de sa législation, en sorte que l’on ne peut pas l’invoquer contre elle-même pour une action encore souhaitée de sa part. De plus, on voit bien dans cette phrase que je distingue vie privée et vie publique, et que je valide le principe de la liberté personnelle dans le cadre de la vie privée. On ne peut donc prétendre que ce que je dis incite à la haine ou à la violence à l’égard des homosexuels.

Quant à dire que la société doit s’opposer à la légalisation de l’homosexualité, ce n’est pas davantage appeler à la haine ou à la violence, car la légalisation de l’homosexualité a été catastrophique pour la dignité humaine et les bonnes mœurs que doit défendre la société. Il suffit pour s’en convaincre de remarquer comment le prétendu mariage pour tous a ouvert aux couples homosexuels le droit à l’adoption au nom de l’égalité des couples, et, de fil en aiguille, pour cause d’infertilité congénitale, à la procréation médicalement assistée, puis à la gestation par autrui, toutes ces pratiques réduisant l’être humain à une marchandise … Comment serait-il condamnable de dénoncer pareille déshumanisation ?

Ce changement de paradigme niant l’existence de relations naturellement infertiles a conduit à redéfinir l’infertilité pour en faire un handicap, de sorte que les régimes d’assurance maladie prennent désormais en charge le coût pharaonique de la fécondation in vitro au bénéfice des personnes homosexuelles ou célibataires, alors même que les frais de soins pour de vraies maladies ne sont pas remboursés … Pour être cohérents, les partisans de ces prétendus droits devraient aussi refuser que les aveugles soient privés du droit de conduire … Et s’ils ne le font pas, ils donnent la preuve de leur injustice ! Injustice qui est à la base de la revendication homosexuelle comme le montre le fait que personne n’ayant décidé d’exister, ni de naître à telle date et en tel lieu, personne ne choisit son sexe, lequel fait partie du don de notre être. Et parce qu’être homme ou femme est aussi beau l’un que l’autre, il n’y a pas de raison de préférer l’un à l’autre. Aussi, celui qui rejette le don reçu pour vouloir celui qu’il n’a pas reçu et auquel il n’a pas droit, se montre-t-il monstrueusement injuste.

Cette injustice se manifeste encore dans le remboursement de la FIV qui ruine non seulement les caisses de la Sécurité Sociale, mais introduit dans la société l’idée qu’un enfant peut être fabriqué comme n’importe quel autre produit, qu’une femme n’est qu’une machine comme une autre, en l’occurrence servant à fabriquer des bébés, objets d’un contrat, privant ces enfants de leur père ou de leur mère, ou des deux. La légalisation de l’homosexualité est une expression de l’anti-création, de la dé-création, quand bien même l’homosexualité se donne-t-elle une fausse fécondité au prix de la marchandisation de la vie humaine. Cette déshumanisation pénètre les esprits jusqu’à donner aux enfants dès l’âge de sept ans, aux USA ou en Angleterre par exemple, le droit de recevoir des traitements hormonaux et à subir des mutilations physiques en vue d’une transition de genre. Et si les parents s’y opposent leur enfant peut être placé en famille d’accueil … Qui ne voit que si un enfant est suffisamment mature à sept ans pour choisir de se mutiler si gravement, au nom de quoi devrait-on lui refuser le droit d’avoir des relations sexuelles avec des adultes ? Voilà une des monstruosités où conduit logiquement la reconnaissance par la société de la négation de la différence sexuelle promue par le lobby LGBT. Et il serait condamnable de le dénoncer ? Faut-il ensuite s’étonner que le document « Standard pour l’éducation sexuelle en Europe » publié par l’OMS, pour les écoles primaires et maternelles, enjoigne d’enseigner aux enfants dès l’âge de trois ans la masturbation, à avoir dès l’âge de neuf ans leur première relation sexuelle, y compris homosexuelles, et à dénoncer bien sûr l’homophobie ? Cette idéologie monstrueuse avance grâce au cheval de Troie de la victimisation. La conception des enfants n’est plus vue comme une bénédiction du mariage, et l’être humain comme l’image de Dieu. C’est une catastrophe morale sans précédent cachée sous le masque de l’amour et de l’égalité. Et l’on me reproche d’appeler la société à s’en défendre ?

La défense juridique du droits des homosexuels invoquant les accusations de harcèlement, de sexisme, de discrimination, d’homophobie, c’est-à-dire de haine, piétine le bien commun en niant l’idée de modèle naturel, de la finalité naturelle de la sexualité qui est la procréation, et le bien même des enfants … Les critères objectifs de vérité sont ignorés et la hiérarchie des biens pervertie. La logique victimaire fait disparaître la notion de bien commun et rétablit de ce fait le droit du plus fort. L’exacerbation du moi étant devenue la valeur maîtresse de la vie en société, le statut de victime déresponsabilise en rejetant sur autrui la cause de ses problèmes. Il est bien difficile de cultiver la vertu quand on est préoccupé de son petit moi et ses droits …

– « L’enseignement de ces témoignages est confirmé par des psychiatres, tel le Dr Thierry-Ferjeux Michaud-Nerard, qui affirme : « On ne naît pas homosexuel, on le devient ! Les enfants homosexuels- n’existent pas avant l’irruption des pervers à l’école socialiste ! ». Il est indéniable que la justification de l’homosexualité n’est pas innocente, et c’est pourquoi la société ne doit pas l’accepter. Des drogués aussi se suicident. Des amoureux déçus se suicident. Que faut-il faire ? Supprimer l’accès aux drogues, raisonner les immatures, et punir ceux qui pervertissent les bonnes mœurs ! Je félicite à ce titre des pays comme la Russie qui interdit la propagande homosexuelle auprès des mineurs, et le Brésil qui vient de s’engager contre la promotion de la théorie du genre dans les instances internationales. »

Ce propos répond à l’argument selon lequel la non-reconnaissance sociale de l’homosexualité serait la cause de la prévalence de tentatives de suicides chez les jeunes gens se déclarant homosexuels. Or, c’est un fait qu’avant la promotion de l’homosexualité à l’école, on ne voyait pas de jeunes gens se suicider pour cause d’homosexualité non assumée … Il est facile de comprendre que l’homosexualité peut être utilisée comme revendication identitaire à l’adolescence, et ainsi se répandre à l’instar d’autres modes et comportements. La grande instabilité des relations homosexuelles par la multiplication des partenaires de courte durée et les nombreuses ruptures sentimentales qui s’en suivent, sont cause du suicide de ces jeunes gens. C’est pourquoi ces tentatives de suicides doivent être mises au compte non de la société, mais du lobby LGBT lui-même, qui conduit ces jeunes au suicide en les coupant de leur vraie identité ! Le lobby LGBT montre ici-aussi sa foncière injustice en accusant la société des crimes dont il est lui-même responsable … Là encore, pourquoi les rapports des psychiatres, tels ceux du Dr Thierry Ferjeux Michaud-Nérard, devraient-ils être ignorés ?
Quant aux lois interdisant la « propagande » homosexuelle et la chirurgie de transitions sexuelles, comment ne pas dénoncer avec la psychiatre russe la plus spécialisée en la matière, Olga Bukhanovskaya, les médecins et chirurgiens qui ne craignent pas, pour nourrir leur cupidité, de mutiler des enfants dont certains aujourd’hui se retournent contre l’Etat qui a permis qu’ils soient déformés et handicapés à vie ?

– « Oser dire qu’un enfant doit s’identifier à un étranger et non à son père ou sa mère, montre le caractère inhumain de l’adoption homosexuelle. Parce qu’on ne peut devenir que ce que l’on est déjà. Faire croire à l’enfant qu’il peut choisir de s’identifier à n’importe quel sexe, c’est l’abandonner au désespoir de pouvoir n’être personne, et le conduire à ne pouvoir se fier à personne… Voilà une autre raison qui condamne l’expression publique de l’homosexualité : elle nuit à la construction de l’identité des enfants. »

Il me semble que ce propos n’a pas besoin de commentaire pour plaider en sa faveur tant il découle de l’évidence : sur quelle base un enfant devrait-il choisir de s’identifier au sexe d’un inconnu ? Que signifie pour un enfant le fait de vivre avec ses parents ? Ceux-ci peuvent-ils avoir le même statut à ses yeux que celui d’un étranger ? Si c’était le cas, à quoi bon avoir encore des parents ?

– « Le recours aux moyens spirituels, de loin les plus efficaces, est évidemment indispensable, comme l’offrande publique et privée d’actes de réparation, et les prières d’intercession pour la conversion des pêcheurs ».

Là non plus, il ne semble pas qu’il y ait lieu de plus d’explications pour montrer l’inanité des accusations portées contre moi.
Aussi voudrais-je, Monsieur le Juge, que vous considériez que des associations devant justifier les subventions publiques qui les font vivre, ont tout intérêt à montrer leur utilité par leurs actions de victimisation pour émouvoir l’opinion publique, quitte à engorger les tribunaux, comme si le code civil et les Droits de l’homme pouvaient constituer une thérapie pour les troubles de la personnalité, faisant perdre temps et argent à des personnes, morales ou civiles, qu’elles haïssent du fait qu’elles dénoncent les mensonges et perversions de leurs pseudo-justifications. Je ne me reconnais pas dans la nomenclature du lobby LGBT qui entend cataloguer les êtres humains en fonction de la seule sexualité, substituant à la complémentarité homme/ femme, la division hétérosexuel/homosexuel. Je suis un homme. Dieu n’a pas fait des hétérosexuels et des homosexuels, mais des hommes et des femmes, et rien d’autre. Un être humain ne se définit pas en fonction de sa seule activité sexuelle, qui n’est qu’une expression du don de soi auquel est appelé l’être humain, raison pour laquelle l’homme est défini par rapport à la femme, et la femme par rapport à l’homme, en sorte que l’homosexualité apparaît comme une abberation. La différence sexuelle est fondatrice de l’humanité, ontologiquement et biologiquement. La science le montre à l’évidence puisque chaque cellule de notre corps est, soit féminine, soit masculine, et ce dès la première cellule ! Je dénonce donc comme une violence faite à mon humanité, et partant à l’humanité en soi, cette réduction de mon être à la fonction sexuelle par laquelle les militants LGBT croient pouvoir cependant eux-mêmes se définir. Cette absolutisation du sexe relève de l’obsession, et donc de la maladie psychique.

Le professeur émérite et agrégé de droit de l’Université Panthéon-Assas (Paris II), M. Jean-Louis Harouel, dans son livre « Les Droits de l’homme contre le peuple (DDB, 2016, p.81) a pu écrire au sujet de la reconnaissance des droits homosexuels : « C’est en se trouvant transformée en droit que la morale « renouvelée » des droits de l’homme « a revêtu les signes d’une religion d’État, y compris un certain penchant à l’intolérance. » ajoutant : « Au nom de la religion d’État des droits de l’homme, ces groupes ont arraché au législateur et au juge des foules d’avantages incroyablement ruineux pour la société ainsi que d’immenses privilèges dans le domaine du droit. Au nom de la parfaite égalité, ce sont des privilégiés. Ils ont leur régime juridique protecteur particulier, leur privilège. Ce sont des catégories à l’égard desquelles la liberté d’expression est supprimée. Il est prohibé d’exprimer à leur égard des critiques, même si elles sont fondées. Ces catégories sont placées au-dessus de la société. Elles sont sacrées. Le nouveau droit pénal qui interdit que ces catégories puissent faire l’objet d’un libre débat est un droit pénal religieux. C’est le droit pénal de la religion séculière des droits de l’homme. Il est au service de certaines minorités et de certaines religions, à l’égard desquelles tout propos critique est dénoncé par un mot se terminant par « phobie ». Le christianisme n’en fait pas partie. Tout cela est en train de détruire purement et simplement la liberté d’expression, la liberté de pensée, et plus généralement les libertés publiques. (p.90) »

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Enfin, pour que vous sachiez que ce que j’ai écrit dans cet article ne relève pas de ma propre opinion sur le sujet, mais outre les faits scientifiques établis et les justes conclusions d’une saine raison que j’ai rapportés, voici quelques extraits significatifs de l’enseignement de l’Eglise au sujet de l’homosexualité que je suis chargé d’enseigner à qui veut bien m’écouter :

Au n°2357 du chapitre intitulé « La vocation à la chasteté » du Catéchisme de l’Eglise Catholique, nous lisons :

« L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que “les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés” (CDF, décl. Persona humana, 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

Et au n°2359 : « Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne. »

L’enseignement de l’Eglise ne contient aucune haine à l’égard de quiconque. L’Eglise est bien connue pour avoir toujours enseigné à distinguer le pécheur et le péché. Elle condamne le péché et cherche à sauver le pécheur en l’invitant à cesser de pécher pour mener désormais une vie sainte. Les homosexuels ne sont pas exclus de la prédication de l’Eglise. Je n’ai jamais cherché à faire autre chose que ce que l’Eglise enseigne ici. Je ne suis pas le premier que certains ne veuillent pas écouter et cherchent à faire taire par de fausses accusations.

Dans la Déclaration Personna Humana de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, nous lisons : « La personne humaine, aux yeux de la recherche scientifique contemporaine, est si profondément affectée par la sexualité que celle-ci doit être tenue pour l’un des facteurs qui donnent à la vie de chacun les traits principaux qui la distinguent. C’est du sexe, en effet, que la personne humaine reçoit les caractères qui, sur le plan biologique, psychologique et spirituel, la font homme ou femme, conditionnant par-là grandement son acheminement vers la maturité et son insertion dans la société. (n°1) »

« Il ne peut donc y avoir de vraie promotion de la dignité de l’homme que dans le respect de l’ordre essentiel de sa nature. Certes, dans l’histoire de la civilisation, bien des conditions concrètes et des besoins de la vie humaine ont changé et changeront encore ; mais toute évolution des mœurs et tout genre de vie doivent être maintenus dans les limites qu’imposent les principes immuables fondés sur les éléments constitutifs et les relations essentielles de toute personne humaine, éléments et relations qui transcendent les contingences historiques. (…) en matière morale, l’homme ne peut porter des jugements de valeur selon son arbitraire personnel. Au fond de sa conscience il découvre une loi qu’il ne se donne pas à lui-même et à laquelle il doit obéir… Il porte une loi que Dieu a inscrite en son cœur ; sa dignité est de la suivre, et c’est sur elle qu’il sera jugé. (n°3) ».

« … la Révélation divine et la sagesse philosophique, en faisant ressortir des exigences authentiques de l’humanité, manifestent nécessairement, par là même, l’existence de lois immuables inscrites dans les éléments constitutifs de la nature humaine et qui se révèlent identiques en tous les êtres doués de raison. De plus, le Christ a institué son Eglise comme « colonne et support de la vérité » (1 Tm 3, 15). Avec l’assistance de l’Esprit-Saint, elle conserve sans cesse et transmet sans erreur les vérités de l’ordre moral, et elle interprète authentiquement non seulement la loi positive révélée, mais aussi les principes de l’ordre moral qui dérivent de la nature humaine et qui concernent le plein développement et la sanctification de l’homme. De fait, l’Eglise tout au long de son histoire a constamment tenu un certain nombre de préceptes de la loi naturelle comme ayant une valeur absolue et immuable, et a vu dans leur transgression une contradiction à la doctrine et à l’esprit de l’Evangile. (n°4) »

« Parce que l’éthique sexuelle concerne certaines valeurs fondamentales de la vie humaine et de la vie chrétienne, c’est à elle également que s’applique cette doctrine générale. Il existe en ce domaine des principes et des normes que, sans hésiter, l’Eglise a toujours transmis dans son enseignement, si opposés qu’aient pu leur être les opinions et les mœurs du monde. Ces principes et ces normes ne doivent nullement leur origine à un certain type de culture, mais bien à la connaissance de la loi divine et de la nature humaine. Ils ne peuvent donc être considérés comme périmés ni mis en doute sous le prétexte d’une situation culturelle nouvelle. 

(…) la bonté morale des actes propres à la vie conjugale, ordonnés selon la véritable dignité humaine, ne dépend pas uniquement de la sincérité de l’intention et de l’appréciation des motifs, mais doit se déterminer selon des critères objectifs, tirés de la nature de la personne et de ses actes, et qui respectent le sens intégral d’un don réciproque et d’une procréation humaine dans le contexte d’un amour vrai. (…) Ce même principe, que l’Eglise tient de la révélation divine et de son interprétation authentique de la loi naturelle, fonde sa doctrine traditionnelle, selon laquelle l’usage de la fonction sexuelle n’a son vrai sens et sa rectitude morale que dans le mariage légitime. (n°5) »

« Homosexualité, n°8 : « De nos jours, à l’encontre de l’enseignement constant du Magistère et du sens moral du peuple chrétien, quelques-uns en sont venus, en se fondant sur des observations d’ordre psychologique, à juger avec indulgence, voire même à excuser complètement, les relations homosexuelles chez certains sujets.
Ils font une distinction — et, semble-t-il, avec raison — entre les homosexuels dont la tendance provenant d’une éducation faussée, d’un manque d’évolution sexuelle normale, d’une habitude prise, de mauvais exemples ou d’autres causes analogues est transitoire ou du moins non incurable, et les homosexuels qui sont définitivement tels par une sorte d’instinct inné ou de constitution pathologique jugée incurable. Or, quant à cette seconde catégorie de sujets, certains concluent que leur tendance est à tel point naturelle qu’elle doit être considérée comme justifiant, pour eux, des relations homosexuelles dans une sincère communion de vie et d’amour analogue au mariage en tant qu’ils se sentent incapables de supporter une vie solitaire.
Certes, dans l’action pastorale, ces homosexuels doivent être accueillis avec compréhension et soutenus dans l’espoir de surmonter leurs difficultés personnelles et leur inadaptation sociale. Leur culpabilité sera jugée avec prudence. Mais nulle méthode pastorale ne peut être employée qui, parce que ces actes seraient estimés conformes à la condition de ces personnes, leur accorderait une justification morale. Selon l’ordre moral objectif, les relations homosexuelles sont des actes dépourvus de leur règle essentielle et indispensable. Elles sont condamnées dans la Sainte Ecriture comme de graves dépravations et présentées même comme la triste conséquence d’un refus de Dieu. Ce jugement de l’Ecriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il atteste que les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et qu’ils ne peuvent en aucun cas recevoir quelque approbation. (n°8) »

« L’homme pèche mortellement, non seulement quand son action procède du mépris direct de l’amour de Dieu et du prochain, mais encore lorsqu’il fait consciemment et librement, pour quelque motif que ce soit, un choix dont l’objet est gravement désordonné. (…) Or, selon la doctrine de l’Eglise, et comme le reconnaît aussi la raison droite, l’ordre moral de la sexualité comporte pour la vie humaine des valeurs si hautes que toute violation directe de cet ordre est objectivement grave. (n°10) »

« Devoirs des évêques, des prêtres, des parents et des médias, n°13 : « Il appartient aux Evêques et aux prêtres d’enseigner la doctrine morale concernant la sexualité, quelles que soient les difficultés que l’accomplissement de cette tâche rencontre dans les idées et les mœurs aujourd’hui répandues. Cette doctrine traditionnelle sera approfondie, exprimée de façon propre à éclairer les consciences face aux situations nouvellement créées, enrichie avec discernement de ce qui peut être dit de vrai et d’utile sur le sens et la valeur de la sexualité humaine. Mais les principes et les normes de vie morale réaffirmés dans la présente Déclaration doivent être fidèlement tenus et enseignés. Il s’agira notamment de faire comprendre que l’Eglise les tient non pas comme des « tabous » invétérés, ni en vertu de quelque préjugé manichéen, ainsi qu’on le prétend souvent, mais parce qu’elle sait avec certitude qu’ils correspondent à l’ordre divin de la création et à l’esprit du Christ, et donc aussi à la dignité humaine. »

C’est donc dans l’exercice de mon devoir de citoyen que j’ai rappelé ces vérités d’ordre moral, mais aussi en celui de ma mission de prêtre catholique à qui incombe d’appeler à la pénitence pour sauver les âmes de l’Enfer où conduit en particulier le péché d’homosexualité. Il y a des vérités immuables concernant l’être humain, comme il y a des vérités immuables dans les sciences. Les rappeler ne fait pas de moi quelqu’un d’attaché à une vision dépassée de l’humanité et de la société … Mon attitude ne relève aucunement de la haine des pécheurs, mais bien au contraire de l’amour pour ceux-ci, quand bien même la perversion de leur sexualité idolâtrée fausse-t-elle leur jugement jusqu’à leur faire voir en moi un ennemi, alors que je suis leur meilleur ami ! Leur jugement est si faussé, dis-je, qu’il a fait oublier aux associations qui se sont portées parties civiles contre moi, qu’elles ont déjà été déboutées le 9 janvier 2018 par la Cour de cassation qui a estimé que le propos de Christine Boutin selon lequel « L’homosexualité est une abomination », « s’il est outrageant, ne contient néanmoins pas, même sous une forme implicite, d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelles. »

Abbé Guy Pagès