Voici un extrait de la critique que l’abbé Pagès a faite de l’entretien de Idriss Aberkane sur la chaîne Youtube Thinkerview et que l’on peut retrouver ici.

Mais qu’est-ce que vous nous racontez ? 7 niveaux de lectures ? Et pourquoi pas 36 ? Plus c’est creux, et plus il faut faire de l’esbrouffe pour s’illusionner et tromper le nigaud. Pourquoi cherchez-vous à nous – et certainement aussi à vous – faire croire que vous comprenez quelque chose au Coran ? Personne ne peut rien comprendre à ce texte qui n’a ni queue ni tête, passant sans cesse du coq à l’âne, tant il est fait de bric et de broc. Même Allah reconnaît qu’il est le seul à pouvoir le comprendre (Coran 3.7)… Dès lors, pourquoi s’intéresser au Coran ? Et si Allah est seul à comprendre ce qu’il dit, pourquoi le dit-il ?

Quel sens cela a-t-il de parler de contexte pour un livre incréé ? Ou bien le Coran est incréé, et alors il est hors de tout contexte, ou bien le Coran est un livre humain et dépendant alors du contexte de sa rédaction. Il faut choisir, mais vous ne pouvez pas continuer à jouer sur les deux tableaux. La référence au contexte marche pour la Bible, qui est écrite par des hommes, mais pas pour le Coran, qui est tombé du Ciel où il est resté à l’identique sur la table gardée d’Allah (Coran 85.22). Vous devriez savoir cela ! Cessez donc de vous illusionner, et de vous faire le serviteur de cette imposture ! Pour un scientifique, ce n’est pas sérieux !

Fantastique ! Vous pouvez faire dire ce que vous voulez au Coran, tout et son contraire ! Les mots n’ont donc pas de sens, ni les règles de grammaire, de style ou d’orthographe. Voilà bien exprimé, avec tout l’aplomb qu’il faut, l’enseignement du néant, la tromperie magique ! « Vous serez comme des dieux ! » Il vous suffit de le dire pour que ce soit vrai ! Mais où est l’infini respect dû à Dieu si l’on peut se substituer à Lui pour Lui faire dire ce que l’on veut ? Et pourquoi parle-t-il s’il n’y a pas moyen d’accéder à ce qu’Il a effectivement dit ? De deux choses l’une, ou Dieu ne parle pas dans le Coran, ou l’associationnisme n’est plus un péché pour l’islam ! Si le texte n’a pas d’autre sens que celui que vous lui donnez, alors, il est facile de comprendre pourquoi l’islam et sa spiritualité du vide plaisent à la culture et à l’art contemporains pour lesquels c’est le sujet regardant qui fait l’œuvre. Marcel Duchamp vous présente un bidet, et vous vous extasiez devant la Joconde ! Je vous vends des cacahuètes, et vous m’achetez des diamants. Avouez que c’est pratique ! Chacun est enfermé dans sa bulle et rien n’existe en dehors, si ce n’est des miroirs aux alouettes. Comment un tel discours pourrait-il ne pas convenir à ceux qui, à l’instar de Satan, rejettent Dieu pour se préférer eux-mêmes ? J’entends la voix de saint Pierre dénoncer « ces hommes souillés et flétris qui mettent leur volupté à vous tromper, alléchant les âmes mal affermies (…) Avec des discours gonflés de vide (…) ils promettent la liberté, alors qu’ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption (…) Fontaines sans eau, nuages poussés par le vent (…) animaux sans raison (…) blasphémant ce qu’ils ignorent (…), êtres maudits, l’obscurité des ténèbres leur est réservée ! (2 P 2.1-22) »