Abbé Guy PAGÈS

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SE le Cardinal Marc OUELLET,

Préfet de la Congrégation pour les Évêques,

SCV-00120 CITÉ DU VATICAN

Éminence,

Je vous prie d’enregistrer la plainte que, selon le Droit de l’Église (Can. 221 § 1), je formule devant votre suprême autorité à l’encontre de l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, demandant à ce qu’il soit puni d’une juste peine – à défaut que lui soit passée autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d’être jeté à la mer (Mt 18.6), pour les propos qu’il tient, et ici rapportés:

«Nous devons chercher au sein de l’Église une reconnaissance formelle de la relationnalité (sic) qui est également présente chez de nombreux couples bi- et homosexuels. Tout comme il existe dans la société une diversité de cadres juridiques pour les couples, il devrait également y avoir une diversité de formes de reconnaissance au sein de l’Église» (Journal flamand De Morgen, 27.12.14)

Propos en contradiction avec l’enseignement de l’Église auquel Mgr Bonny a promis, le jour de ses différentes ordinations dans le sacrement de l’ordre, de rester fidèle et d’enseigner fidèlement:

«S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves, la Tradition a toujours déclaré que “les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés”. Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas» (Catéchisme de l’Église Catholique, N°2357);

«… la saine réaction contre les injustices commises envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune manière conduire à affirmer que la condition homosexuelle n’est pas désordonnée». (Lettre aux évêques de l’église catholique sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles)…

Propos qui tombent sous le coup du canon 1369 :

«Qui, dans un spectacle ou une assemblée publique, ou dans un écrit répandu dans le public, ou en utilisant d’autres moyens de communication sociale, profère un blasphème ou blesse gravement les bonnes mœurs, ou bien dit des injures ou excite à la haine ou au mépris contre la religion ou l’Église, sera puni d’une juste peine

Le scandale est en passe de devenir immense et les réactions sont prêtes à éclater dans toute l’Église, dans la mesure où l’on parle de plus en plus de la nomination possible par le Pape de Mgr Bonny à l’archevêché de Malines-Bruxelles.

Je vous prie d’agréer, Éminence, l’expression de ma tristesse devant l’inertie des Autorités de l’Église depuis des décennies à enlever «le mauvais» du milieu de l’Église (1 Co 5), raison majeure de la corruption de celle-ci,

Abbé Guy Pagès