Parce qu’Allah restera à jamais inconnaissable (Coran 2.255 ; 6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 20.110 ; 27.65 ; 72.26), le musulman doit renoncer à l’usage de sa raison devant la révélation coranique. Le Dieu chrétien, au contraire, bien que restant toujours au-delà de tout, a néanmoins daigné Se révéler jusqu’à Se rendre visible en Jésus. Aussi, l’homme peut-il, à sa mesure, et avec l’aide de l’Esprit-Saint, réellement participer à la connaissance que Dieu a de Lui-même (Jn 14.7). Le mystère est pour le chrétien non pas quelque chose d’impénétrable, mais quelque chose d’infiniment pénétrable. Alors que le musulman reste hors du Mystère, le chrétien y pénètre, et ne cessera jamais, émerveillé, de le découvrir (Jn 14.6 ; Mt 11.27). Pourquoi le fait que Dieu soit grand, comme le soulignent les musulmans, ou plutôt qu’Il soit ce qu’Il est, devrait-il L’empêcher de Se donner à connaître ? Y a-t-il quelque chose d’impossible à Dieu (Lc 1.37) ?