Il ne peut y avoir de Paradis que pour des créatures intelligentes, c’est-à-dire capables de vivre en communion avec Dieu, qui est Esprit et Vérité (Jn 4.23 ; 17.3 ; 1 Jn 3.2), sinon comment jouir du bonheur même de Dieu ? Or, en islam, parce qu’Allah est trop grand, l’homme ne peut pas le connaître (Coran 2.255 ; 6.50,59 ; 7.188 ; 10.20 ; 11.31 ; 20.110 ; 27.65 ; 42.4). Et puisque le musulman ne peut pas connaître Dieu, il ne peut pas Le servir, et s’il ne peut pas Le servir, il ne peut pas non plus mériter le paradis. C’est pourquoi son entrée en paradis ne dépend que de l’arbitraire d’Allah (Coran 4.88,143 ; 7.186 ; 13.27 ; 17.97 ; 35.8). Dans le christianisme, au contraire, Dieu Se montre, Se donne à connaître : Qui Me voit, voit le Père, dit Jésus (Jn 14.9). Le connaître, Lui, le seul vrai Dieu, et Celui qu’Il a envoyé, Jésus-Christ, c’est cela la vie éternelle (Jn 17.3 ; cf. 1 Jn 3.2). Et parce que la connaissance, réalité unique en son genre, est assimilation de l’objet connu par le sujet connaissant, lequel naît alors avec ce qu’il connaît (co-naît), la connaissance est au cœur du christianisme (Jn 17.3 ; cf. 5.24 ; 6.40 ; 10.10). Mais en islam il n’y a aucune assimilation (association) entre Allah et le musulman. Au contraire, l’association est considérée comme la pire chose qui soit (Coran 4.48). Comment mieux dire l’antagonisme entre christianisme et islam : l’un donne la vie éternelle par la connaissance de Dieu, et l’autre vient ensuite en interdire l’accès ?