Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.

2.Pierre: 2,1

THEOLOGIE CATHOLIQUE OU HERETIQUE ?

Dans les deux premières parties de ce dossier, nous avons abordé la question des qualifications de Monsieur Arnaud Dumouch, question particulièrement opportune et surtout pertinente – si l’on considère la crédibilité que nous sommes supposés accorder à la qualité et surtout la validité de ses enseignements – ayant par ailleurs soulevé inopinément celle de son honnêteté.

En effet et jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes toujours pas en mesure de croire que Monsieur Dumouch ne soit pas autre chose qu’un simple étudiant en théologie de 1er cycle (Master 1 = BAC+4), n’ayant qu’une “formation bien partielle ” comme le suppose le Doyen de Strasbourg dans sa réponse mail,  et en tout état de cause, insuffisante pour enseigner la théologie. Une insuffisance manifestement illustrée dans les graves erreurs enseignées dans plusieurs de ses vidéos.

Dans la 1ère partie de ce dossier, nous abordions cette question des compétences d’Arnaud Dumouch et mettions son cheminement de pensée théologique à l’épreuve de la Doctrine Sacrée  et du Catéchisme de l’Eglise Catholique.

Très vite, il est apparu que Monsieur Dumouch, loin de reconsidérer humblement les erreurs qu’il enseigne dans les vidéos en question, a lourdement persisté dans l’erreur et ce, avec une stupéfiante obstination, comme il l’a fait par ailleurs, pour la question de ses diplômes.

Cf. forum de la vidéo de l’abbé G. Pagès : http://www.gloria.tv/?media=187938&postings&page=7

Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore manere

(Saint Augustin) : Commettre des erreurs est le propre de l’humain, mais il est diabolique de persister dans l’erreur par orgueil

Nous reprendrons, dans cette troisième partie du dossier consacré à Monsieur Dumouch, les enseignements relatifs aux trois de ses vidéos ayant fait l’objet d’une correction publique de Monsieur l’abbé Guy Pagès, à savoir :

Vidéos d’Arnaud Dumouch

Réponse de l’abbé Guy Pagès

ATTENTION  : suite à la publication du présent dossier, il semble que Monsieur Dumouch ait jugé opportun de modifier les titres des vidéos sus-mentionnées. De même que la page du site web où il déclarait je cite “avoir un DAE” a visiblement fait l’objet d’une suppression (voir ICI), les dites leçons ont elles aussi fait l’objet d’une modification. Il ne s’agit donc pas d’une erreur de notre part, des captures d’écran attestant des titres originaux des vidéos.

Pour des raisons inconnues, les vidéos suivantes ont donc été modifiées comme suit : (sous réserve d’une nouvelle modification)

  • Mariage 13a — L’Église et la contraception
    devient
    Mariage 16 — L’Eglise et la contraception (théologie catholique), par Arnaud Dumouch
  • Mariage12 l’Eglise et le divorce
    devient
    Mariage 15 — L’Eglise et le divorce (théologie catholique), par Arnaud Dumouch
  • Mariage15 — La fécondation in vitro (Théologie catholique).
    devient
    Mariage 19 — La fécondation in vitro, par Arnaud Dumouch

Enseignement I

SUR LA CONTRACEPTION : Que dit le Magistère sur la question de la contraception ?

http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/encyclicals/documents/hf_p-vi_enc_25071968_humanae-vitae_fr.html

CEC n°2370 ; Pie XI, Casti Connubii, DS 3717 ; Humanum Vitae n°14 :

2370 La continence périodique, les méthodes de régulation des naissances fondées sur l’auto-observation et le recours aux périodes infécondes (cf. HV 16) sont conformes aux critères objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique.

En revanche, est intrinsèquement mauvaise ” toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation ” (HV 14) :

Au langage qui exprime naturellement la donation réciproque et totale des époux, la contraception oppose un langage objectivement contradictoire selon lequel il ne s’agit plus de se donner totalement l’un à l’autre. Il en découle non seulement le refus positif de l’ouverture à la vie, mais aussi une falsification de la vérité interne de l’amour conjugal, appelé à être un don de la personne tout entière. Cette différence anthropologique et morale entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques implique deux conceptions de la personne et de la sexualité humaine irréductibles l’une à l’autre (FC 32).

Sur ce point donc, Monsieur Dumouch contredit gravement la Doctrine catholique qu’il dit enseigner, en prétendant que,je cite :  « certaines finalités permettent des solutions qui sont des moindres maux » (min 28.00  de sa vidéo)

Hors, il est incontestablement établi que ce n’est absolument pas l’avis du Magistère. 

Les circonstances ou les intentions ne pourront jamais transformer un acte intrinsèquement mauvais de par son objet en un acte ’subjectivement’ honnête ou défendable comme choix.

(Veritatis Splendor, n°81)

Dans sa vidéo corrigeant l’erreur de Monsieur Dumouch, l’abbé Pagès rappelle  que la contraception est, je cite : « intrinsèquement mauvaise », c’est-à-dire en elle-même, indépendamment des circonstances et des intentions (CEC n°2370 ; Pie XI, Casti Connubii, DS 3717 ; Humanum Vitae n°14).

Il est donc contraire à la doctrine catholique d’affirmer qu’elle ne serait pas un péché, sous prétexte d’un quelconque “moindre mal” et que ce péché doit être d’une part, évité par les fidèles concernés et d’autre part, confessé comme doit l’être tout péché.

Par ailleurs, la doctrine de “moindre mal” évoquée par Arnaud Dumouch, ne peut s’appliquer pour la question de la contraception, comme l’affirmera Paul VI 

On ne peut invoquer comme raisons valables, pour justifier des actes conjugaux rendus intentionnellement inféconds, le moindre mal.

(Humanae vitae, 14)

Ainsi, il apparaît clairement que Monsieur Dumouch enseigne une hérésie, comme démontré ci-dessus et en considération du Code de Droit Canonique.

Can. 751 – On appelle hérésie la négation obstinée, après la réception du baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité; apostasie, le rejet total de la foi chrétienne; schisme, le refus de soumission au Pontife Suprême ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis.

Hérésie qu’il tente de justifier par le moyen de la doctrine du “moindre mal”, appuyant sa théorie sur un exemple totalement étranger à la question de la contraception et relatif lui, à la légitime défense ! (voir 28.01 de sa vidéo)

Pour Arnaud Dumouch, la contraception n’est donc je cite : “pas un péché du tout” (min 28.40), néanmoins, il précise que dans de tels cas (comme pour ce qui concerne la prochaine vidéo sur la spiritualité des divorcés remariés), l’Eglise invite les fidèles à ne pas communier, ce qui traduit bien un état de péché grave chez les personnes concernées, pour enchaîner sans transition ou presque sur une spiritualité de l’humilité dite “spiritualité du Publicain”, état d’humilité justifiant, pour Monsieur Dumouch, le pécheur quand bien même ce dernier continuerait-il de pécher ! Cet enseignement est proprement hérétique.

Monsieur Dumouch dans cette vidéo, mêle donc le vrai au faux, la Doctrine Sacrée à ses propres visions philosophiques, invitant ainsi implicitement ou explicitement les fidèles à pécher et donc à s’interdire la voie du salut ! En effet, comment confesser un péché, si l’on n’a pas même conscience qu’il en est un ?

Afin de permettre au lecteur de se faire sa propre opinion sur la question développée ci-dessus, il sera opportun de visiter et lire les commentaires des internautes sur les forums des deux vidéos, soit :