N.B. : Les chiffres placés entre parenthèses (…) désignent une citation coranique, dont le premier chiffre, suivi d’un point, indique le numéro de la sourate, et le suivant, celui du verset (ex. 62.14). Lorsque le premier chiffre est précédé d’une abréviation lexicale, la citation est tirée de la Bible (ex. Jn 3.12), et lorsqu’il est précédé d’un seule lettre majuscule, il indique un article d’un des vingt six chapitres de cette série “Réponses aux musulmans” (ex. L 11).

 

— 1 Mahomet, à qui le Coran est censé avoir été révélé, n’en a curieusement rien écrit ; Allah se contentant de se fier à la bonne volonté et à la mémoire des compagnons dudit prophète. Aussi, selon les traditions musulmanes, les émissaires du troisième calife, Othman, durent-ils partir en tous lieux rassembler les dits mémorisés de Mahomet, collectes d’où allaient sortir le Coran et les hadiths. Les traditions musulmanes expliquent qu’il y a eu quatre mises au point successives du Coran1 , dont L’existence est attestée pour la première fois soixante-dix ans après la mort de Mahomet. La première a été la mémorisation des messages par certains disciples. La seconde a été leur mise par écrit, sur des tessons de terre cuite, des parchemins, des omoplates de chameau … La troisième, leur rassemblement (Boukhari n°4701). Et la quatrième, leur mise en ordre. Les traditions musulmanes diffèrent toutefois au sujet du calife ayant ordonné la collection des éléments épars de la révélation mahométane… tant il est difficile de réécrire l’histoire. Mais on comprend que la nécessité de légitimer l’entreprise de conquête s’accroissait au fur et à mesure qu’augmentaient le nombre et la diversité des territoires conquis, et que la multiplication des versions (3.7 ; 6.93 ; 15.91) alimentait les divisions. Il est possible que celui qui entreprit la première rédaction du Coran ait été le troisième calife, Othman (644-656). Selon sa biographie, il ordonna que fussent brûlés tous les Corans autres que le sien, et que fussent mis à mort leurs propriétaires (Boukhari 6.61,510 ; 4702). Ce qui ne l’empêcha pas d’être lui-même assassiné au motif d’avoir… falsifié le Coran. Comment les redites, incohérences et contradictions, typiques du Coran, pourraient-elles mieux s’expliquer que par un travail de réécriture ? Toutefois, Othman eut beau déclarer au sujet de son Coran : « Ce texte est le Coran tel qu’il est déposé devant l’autel d’Allah au Ciel et psalmodié à longueur d’éternité par les anges »2 , utilisés pendant des siècles, en Syrie, en Irak, et ailleurs, par certaines tribus y voyant la sauvegarde de leur relative autonomie. Et aujourd’hui encore, nous trouvons le Coran publié par l’Arabie saoudite et l’Égypte qui contient 6236 versets, avec cette précision : « Ce Coran d’Othman suit la lecture de Hafs » ; celui publié au Maroc, toujours d’Othman, bien sûr, qui suit la lecture de Wasch, avec 6214 versets ; celui du Soudan qui suit la lecture d’Al-Douri, avec 6204 versets … Quelques exemples des différences textuelles : en 2.81, dans le texte de Hafs, nous lisons : « Vous faites », et dans celui de Wasch : « Ils font » ; en 3.161 : « le fraudeur », dans le texte de Hafs, devient « la victime de l’escroc », dans celui de Wasch … Les sources rapportent qu’une nouvelle campagne de destruction des manuscrits non conformes fut menée sous le règne du cinquième calife, ‘Abd el-Malik (685-705), et qu’en 665 furent détruits par le gouverneur de Médine les feuillets collectés par Zayd ben Thâbit pour Abû Bakr (6.91 ; 98.2 ; C. Robinson, ‘Abd al-Malik, Oxford, One World, 2005, p.100-104). De quoi d’autre ces destructions témoignent-elles, sinon de la volonté d’effacer et de réécrire l’histoire des origines de l’islam ? Sinon, comment expliquer la présence de versets abrogeant et de versets abrogés dans la parole immuable d’Allah (2.106 ; 16.101) ? De fait, il ne subsiste aujourd’hui aucun document antérieur au IXe siècle. Il faut dire que les premiers textes, écrits dans une scripta defectiva, permettaient une grande variété de lectures, et que ce n’est pas avant la fin du IXe siècle que le texte fut enrichi de voyelles et d’une ponctuation. Le texte reste néanmoins encore aujourd’hui difficilement interprétable. Ce n’est finalement qu’au Xe siècle que fut imposé un seul système consonantique limitant les interprétations possibles à … sept.3 Mais certains continuèrent à valider dix lectures, et d’autres quatorze. Les chiites, par exemple, affirment que le Coran transmis par Fatima était différent de celui d’Othman : « Abu Bassir rapporte qu’il a demandé à l’imam Dja‘far : ‘Ô Abu ‘Abdallah, qu’est-ce que le Coran de Fatima ?’ Il me répondit : ‘C’est un Coran trois fois plus grand que le vôtre. Et par Allah, il ne contient pas une seule lettre de votre Coran ».4 Les chiites soutiennent à l’unanimité que des sourates ont été délibérément amputées par les compagnons de Mahomet, et que d’autres devraient être ajoutées. À la différence donc de la Révélation chrétienne, entièrement possédée par les Apôtres au départ de Jésus (Jn 15.15 ; 1 Tm 6.20 ; 2 Tm 1.12,14 ; 1 Jn 1.3,2.20-21 ; Ap 22.18-19), pourquoi personne ne possédait-il la révélation coranique après la mort de Mahomet ?

— 2 Les textes d’où a été tiré celui du Coran servaient d’aide-mémoires (6.91 ; 98.2) à l’endoctrinement des Arabes par les nazaréens visant la reconquête de la Terre Promise (voir Z 12,13). La pluralité des versions du Coran relève pour une part du fait que l’écriture arabe, comme toutes les écritures sémitiques, était à l’origine démunie de voyelles, et même de points diacritiques (servant à distinguer les consonnes dont la graphie était identique), d’où la possibilité d’obtenir un grand nombre de lectures et d’interprétations d’un même mot (Voir L 3). Par exemple, les lettres b, t, th, n, y avaient la même graphie, en sorte que le mot balad, qui a donné ‘bled’, s’écrit b-l-d, mais peut se lire y-l-d, ‘yéled ’, et signifie alors ‘enfant’. Le sens des mots change en fonction de la valeur donnée aux lettres. C’est pourquoi, plutôt que d’être lu, le Coran devait être su. Sa lecture impliquait d’avoir déjà une connaissance et une interprétation du texte. Aujourd’hui encore subsistent différentes lectures usuelles du Coran, telles celle de Asim en Égypte ou de Nâfi en Afrique. Quand le sens d’un mot change radicalement parce qu’une même lettre peut représenter plusieurs consonnes et indifféremment être affectée de plusieurs voyelles, et qu’il est d’autre part impossible de remonter plus haut que le IXe siècle pour trouver des commentateurs garantissant l’interprétation du Coran, comment ne pas douter de sa perfection (11.1) ?

— 3 D’anciennes versions du Coran nous sont parvenues, tel le codex de Samarcande (daté de 654), conservé au musée Topkapi d’Istanbul, ou le codex de Londres (daté de 772), conservé au British Muséum. Ces textes contiennent tous, entre eux et avec les différents codices connus, des variations textuelles et graphiques importantes (environ 750 pour les deux cités), un ordre et même un nombre de sourates différent, comme dans les Corans découverts en 1972 à la Grande Mosquée de Sana‘a (Yémen), datés des deux premières décennies du VIIIe s, où manquent les sourates 27 à 36 (Leila Qadr, Les trois visages du Coran, p.38). C’est ainsi qu’après avoir étudié les manuscrits de Sana’a, Gerd-Rüdiger Puin pouvait écrire : « Mon idée est que le Coran est une sorte de cocktail de textes qui n’étaient déjà pas entièrement compris à l’époque même de Mahomet. Beaucoup d’entre eux peuvent même être plus vieux, d’une centaine d’années, que l’islam lui-même. Même dans les traditions islamiques, il existe une énorme quantité d’informations contradictoires, y compris un important substrat chrétien ; on peut, si l’on veut, en tirer toute une histoire alternative de l’islam. Le Coran lui-même proclame qu’il est moubîn, c’est-à-dire clair, mais si on le regarde de près, on remarque qu’une phrase sur cinq, ou à peu près, n’a tout simplement pas de sens. Beaucoup de musulmans vous diront le contraire, bien sûr, mais c’est un fait qu’un cinquième du texte coranique est absolument incompréhensible. C’est ce qui est à l’origine de la gêne traditionnelle concernant la traduction. Si le Coran n’est pas compréhensible, si même en arabe on ne peut pas le comprendre, alors il n’est traduisible dans aucune langue. Voilà pourquoi les musulmans ont peur. Puisque le Coran répète à plusieurs reprises qu’il est clair alors qu’il ne l’est pas, il y a là une contradiction évidente et très grave. » 5 Les conjectures proposées n’ayant jamais fait l’unanimité, « le livre au sujet duquel il n’y a point de doute (2.2) » est la source d’une cacophonie d’interprétations. (Comment traduire par exemple 38.30-40) ? Ce n’est qu’en 1923 que l’Institut de recherches islamiques Al-Azhar du Caire a réalisé la version actuelle du Coran, mais il ne l’a pas réalisée à partir du Coran d’Othman, dont il n’existe aucun exemplaire, mais à partir de textes remontant pour le plus ancien au Xe siècle, date en dessous de laquelle les versions ne comportent pas de voyelles brèves. Comment un livre simple (44.2) et universel (6.90) peut-il être intraduisible ?

— 4 Le terme même de Coran et la majeure partie du vocabulaire de la langue arabe viennent du syro-araméen, la langue de la culture alors dominante dans toute l’Asie occidentale, tandis que l’alphabet arabe a été élaboré dans les monastères chrétiens de cette région allant de la Syrie au Néguev en passant par le nord de l’Irak (siège épiscopal dès 410) … bien loin donc de l’Arabie et de La Mecque. C’est ainsi que l’écriture des plus anciens manuscrits coraniques ne correspond pas à celle des inscriptions gravées dans les régions de La Mecque ou de Médine. Il faudra attendre le VIIIe siècle pour que l’araméen s’arabise et qu’apparaisse le Coran en arabe. Allah a beau dire que le Coran est écrit en arabe parfait, il contient cependant entre cent sept et deux cent soixante-quinze mots et suffixes grammaticaux qui ne sont pas arabes, des versets sont répétés, des interpolations sont bien visibles (Cf. Allah a parlé à Moïse de vive voix en 4.164), et les conjonctions de coordination manquent très souvent, aussi bien pour décrire l’enchaînement des événements que celui des raisonnements. Le tout produit cette logorrhée incompréhensible caractéristique du Coran (voir L 2-4). Selon le professeur de droit arabe et musulman, Sami Aldeeb, le Coran contient au moins mille sept cents erreurs stylistiques, et environ deux mille inexactitudes linguistiques, dont trois cents erreurs grammaticales, comme celles-ci : en 4.162 le mot employé pour « ceux qui élèvent la prière » est à l’accusatif alors qu’il devrait être au nominatif ; en 49.9 le verbe combattre est à la forme plurielle, alors qu’il devrait être à la forme duale (Cf. 2.62,124 ; 5.69 ; 20.63. Cf. Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman, Éd. L’Âge d’homme, 1999, p.139 s.). En 26.16 il faudrait écrire : « Nous sommes les envoyés », et non pas : « Nous sommes l’envoyé » ; en 5.69 le terme was sábi’îna n’est pas décliné correctement, comme il l’est en 2.62 et 22.17… Le Coran grouille aussi d’erreurs historiques, par exemple, en 19.7 Allah affirme que personne avant Jean le Baptiste n’avait porté le prénom de Jean (Cf. 1 M 2.1 ; 16.1 ; 2 M 11.17), et en 16.43 que seuls des hommes ont été prophètes (Cf. Jg 4.4 ; 2 R 22.14 ; Ac 21.9 ; 1 Co 11.5). Dans la présentation de sa traduction du Coran, le professeur Sami Aldeeb remarque : « Selon les auteurs musulmans classiques, le Coran d’aujourd’hui ne représente même pas un tiers de l’original. Une grande partie s’est volatilisée. Il reste des versets tronqués […] environ 20% des mots et expressions du Coran ne sont pas compréhensibles pour 99% des universitaires arabes musulmans ». Bref, comment dire que le Coran est un texte clair (11.13) ?

— 5 Pour les musulmans, le Coran n’est pas d’origine humaine, mais il a été dicté tel qu’il est au Ciel en arabe, à un homme illettré (7.157-158) en plein désert. Outre qu’Allah demande à Mahomet de lire (16.98 ; 17.14,45 ; 96.1,3), et d’écrire (29.48). Les plagiats et emprunts à des traditions étrangères accompagnent si bien la fabrication du Coran qu’Allah ne peut les ignorer : « Les incrédules disent : Ce livre n’est qu’un mensonge qu’il a forgé ; d’autres aussi l’ont aidé à le faire (25.5,6) ». Si la Bible est inspirée par Dieu (2 Tm 3.16) et écrite par des hommes, le Coran se prétendant d’origine uniquement divine est interdit d’emprunt à des traditions humaines, et cependant :

a) Les influences du judaïsme se révèlent à travers le vocabulaire et les vues doctrinales telles que : l’unicité de Dieu, la Révélation écrite, la Création… Nombre de lois de l’islam (morales, cérémonielles, alimentaires…) sont empruntées à la religion juive et au Talmud, par exemple : 29.7/Jebhamot 6 ; 5.6/Berachoth 46 ; 2.33/Talmud Kethuboth 40.1 ; etc. La division de l’Enfer en sept parties et sept portes (15.44) existait déjà dans Zohar II.150, et son inspiration se retrouve dans certains textes hindous et zoroastriens ; 27.17-44 est tiré du Deuxième Targoum d’Esther ; 87.19 du Testament d’Abraham ; 5.30-31 du Targoum de Jonathan ben Ouzzia et du Targoum de Jérusalem ; 21.51-71 et 29.16-17,37.97-98 du Midrash Rabba. La légende de Salomon conversant avec une fourmi et avec une huppe (27.17+) est reprise à Flavius Josephe (Antiquités juives, VIII, 2.5,45-47). Le Coran est divisé en 114 sourates conformément à une méthode de comptage rabbinique. Nombre de mots ne sont pas arabes, mais viennent de l’hébreu ou de l’araméen, ainsi ayat (verset), sourate (ligne, série). Pourquoi l’expression AllahOumma (Ô Dieu !) est-elle le seul vocatif arabe se terminant par m ? Parce qu’elle vient de l’hébreu Elohim. Nombre de mots du Coran n’existent pas en arabe, tel Génehinom, ou Ta’out qui signifie l’erreur, substantif désignant parfois les fausses divinités, et qui a donné la translittération coranique incompréhensible Tâghoût (2.256,257 ; 4.51,60,76 ; 5.60). Tous les mots finissant par out dans le Coran sont d’origine hébraïque, tel tabout de l’hébreu teva, boîte, arche. Les versets rapportant la transformation en singes des habitants d’un village n’ayant pas respecté le sabbat (2.65 ; 7.163-166), viennent évidemment de légendes juives …

b) Les influences des hérésies chrétiennes largement répandues en Arabie à l’époque de Mahomet sont manifestes. Environ 25% du texte coranique est le recopiage littéral de livres apocryphes tels que l’Évangile du pseudo Matthieu, l’Évangile de Jacques le Mineur (3.35-37), l’Évangile de Thomas (5.110+), l’Histoire de la Nativité de Marie et de la petite enfance du Sauveur (19), le Livre des Jubilés, lequel contient l’histoire de Satan le lapidé (3.36) et les remontrances d’Abraham à son père (19.41+) … La négation de la crucifixion de Jésus, remplacé au dernier moment par un sosie crucifié à sa place (4.157), était déjà le credo de plusieurs sectes, dont celle de Basilide, prétendant que Simon de Cyrène avait été crucifié à la place du Christ.

c) Le texte de la sourate 18.60-81 se retrouve dans l’Épopée de Gilgamesh (≃1200 avant J.-C.) et dans la Romance d’Alexandre (≃100 avant J.-C.). La légende des Sept Dormants d’Éphèse, apparue vers la fin du Ve siècle et vite répandue dans tout le Moyen-Orient et jusqu’en Europe6 , est reprise telle quelle par le Coran (18.9-25). Couper la main du voleur (5.38) est la reprise du n°253 du Code d’Hammourabi. La sourate 105 fait référence à l’expédition en 570 du Négus d’Éthiopie venu au Yémen venger la profanation d’une cathédrale chrétienne, expédition transformée pour les besoins de la cause islamique en défaite. Le fameux mur de fer de la légende d’Alexandre le grand (18.92-97) figure dans le Pseudo-Callisthène…

d) Le Coran prend des fables arabes pour argent comptant : ainsi de celle de la chamelle devenue un prophète (7.73-77,85 ; 91.14 ; 54.29), celle des douze sources (2.60), etc. Les éléments relatifs au pèlerinage, la croyance dans l’existence des djinns, viennent du paganisme. L’expression « sceau des prophètes » désignait déjà Manî (216-277), le fondateur du manichéisme.

Ces différentes influences, déjà repérables par la diversité de leurs styles, suffisent à montrer que le Coran n’est pas tombé du Ciel, mais est tributaire d’écrits païens. L’utilisation de ces différentes sources s’harmonise-t-elle avec le fait que les non-musulmans seraient des pervers (2.99) ?

— 6 Afin de réduire les ambiguïtés de lecture d’un texte composé en arabe ― parce qu’écrit pour des Arabes ―, mais dans une langue n’ayant pas encore de forme écrite, Christoph Luxemberg eut l’idée de recourir à la langue araméenne-syriaque (que parlait le Christ), beaucoup plus développée syntaxiquement et largement utilisée au Moyen-Orient (2 R 18.26), notamment par les chrétiens dont elle conservait les textes sacrés. C’est ainsi qu’il réussit à résoudre des problèmes de sens jusque-là insolubles. Par exemple, à la sourate 19, Myriam est consolée de la conception problématique de son enfant par celui-ci qui lui dit, aussitôt né : « Ne t’attriste pas ! Ton Seigneur a mis un ruisseau au-dessous de toi ». Cette phrase n’a aucun sens, mais si l’on sait que n’est donné qu’ici au mot sariya le sens de ruisseau, inconnu en dehors du Coran, et que l’expression au-dessous de toi prononcée en syriaque signifie accouchement, la phrase devient : « Ton Seigneur t’a donné un accouchement légitime ». La phrase s’accorde alors avec la conception possiblement suspecte de Jésus. De même, la balance des marchands n’a rien à faire dans le récit de la création des cieux et de la terre (55.7-9), mais le mot signifiant firmament en syriaque trouve bien sa place entre les eaux d’en haut et celles d’en bas (Gn 1.6-9) ! Et que dire de la sourate 108 : « Nous t’avons donné l’abondance. Prie donc ton Seigneur et immole. Celui qui te hait est le mutilé. » !7 Les exégètes musulmans ne manquent pas d’imagination, et de prétendre ici que l’abondance est le nom d’un fleuve du Paradis … Mais en remplaçant le sens des mots arabes par celui des mots de même graphie en syro-araméen, cela donne : « Nous t’avons donné la (vertu de) constance. Prie donc ton Seigneur et persévère (dans la prière) ! Ton adversaire (Satan) est alors le vaincu. » Cela devient autrement compréhensible ! La thèse de Christophe Luxemberg, pour qui le Coran est à l’origine un lectionnaire chrétien syro-araméen8 , traduit en arabe dans une intention missionnaire, fait de cette sourate une adaptation de 1 P 5.8 : « Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui dévorer. Résistez-lui, fermes dans la foi. » Ce verset est toujours prié par l’Église, au début de la nuit, à l’Office de Complies. De même, au sujet des houris, les fameuses vierges aux grands yeux noirs du paradis d’Allah (52.20), Luxemberg a montré que si la racine hour en arabe signifie blanc, et en perse, langue indo-européenne, prostituée (en allemand hure, en anglais whore), en araméen cette racine signifie raisin, ce qui explique que les raisins puissent alors être rouges comme le rubis et le corail, plutôt que les jeunes filles (55.58). Puisque hour a reçu le sens de jeune fille à la peau blanche, et que les grains de raisins sont gonflés, pourquoi les seins des houris ne le seraient-ils pas aussi (78.33) ? À la suite des Rékabites, à qui leur ancêtre Yonadab avait interdit de boire du vin (2 R 10.15 ; 1 Ch 2.55 ; Jr 35.1-11), signe de joie, tant que le Temple de Jérusalem ne serait pas reconstruit, les nazaréens s’interdisaient l’usage du vin et de tout dérivé du fruit de la vigne, y compris lors de leurs célébrations liturgiques, au cours desquelles ils remplaçaient le vin par de l’eau. Ainsi se préparaient-ils à fêter dignement le retour du “Messie-Jésus” lorsque le vin coulerait à flots, selon l’interprétation toute matérielle qu’ils faisaient de Ses paroles : « Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où Je le boirai avec vous, nouveau, dans le Royaume de Mon Père. (Mt 26,29) » Ils appliquaient la règle biblique concernant ceux qui font un vœu à Dieu, les nazirs, de « ne boire ni vin, ni boissons alcoolisées, ni aucun jus (misserâh) du raisin (Nb 6.1-3) ». L’interdiction des jeux de hasard, à côté de celle du vin, en 2.219, provient de l’ignorance du sens du mot maysir signifiant précisément dans la Bible jus de raisin. Pour les musulmans, la nuit du destin (Laylat al-Qadr), que célèbre toute entière la sourate 97, est celle qui vit descendre le Coran. En cette nuit le sort de toute chose se règle pour l’an qui vient. C’est la nuit bénie entre toutes, où il s’agit de présenter à Allah toutes ses suppliques. Voici la sourate : « Nous l’avons certes, fait descendre [le Coran] pendant la nuit d’Al-Qadr. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ? La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube. (97.1-5) » Christoph Luxemberg a jeté une lumière inédite sur cette sourate en la comparant à un hymne de la liturgie syriaque célébrant la nuit de Noël, que voici : « Oui, Nous L’avons fait descendre [l’Enfant-Jésus] en cette nuit de la Nativité. Sais-tu ce qu’est la nuit de Noël ? Les vigiles de Noël sont plus bénéfiques que mille vigiles ! Les anges guidés par l’Esprit la célèbrent par toutes sortes d’hymnes ! Cette nuit est Paix jusqu’à l’aurore ! »9 Ces quelques exemples montrent comment les premiers rédacteurs du Coran pensaient en syriaque, pétris de références chrétiennes. Les travaux de Luxemberg mettent en évidence que les références culturelles du Coran étaient chrétiennes, syro-araméennes, et qu’en raison de l’hégémonie arabe, elles ont fini par ne plus être comprises, de sorte que les scribes omeyyades, puis abbassides, ne connaissant plus le sens des mots étrangers, ni donc la polysémie de certains termes, ont collé sur ceux-ci des significations arabes étrangères à leur sens premier. À leur insu, le renversement de l’alliance initiale judéo-arabe laissait ainsi sa trace dans la rédaction du Coran.10 Jusqu’à quand les musulmans refuseront-ils l’examen historico-critique de leurs textes ?

— 7 Voici un bel exemple de non fiabilité du texte coranique engendrée par la difficulté à placer les bonnes voyelles : « Les Romains [c’est-à-dire en fait les Byzantins] ont été vaincus tout près de la Terre [Sainte]. Et après avoir été vaincus, ils vaincront dans quelques années. À Allah revient l’affaire, auparavant comme après. Ce jour-là, les croyants exulteront du secours d’Allah. (30.2-4) » N’est-ce pas étonnant qu’Allah invite les musulmans à se réjouir de la prochaine défaite que vont leur infliger les Romains ? L’absurdité de ce verset disparaît si l’on change la vocalisation de deux mots importants de même racine : ont été vaincus et vaincront. Les voyelles déterminant la forme passive ou active des mots (voir K 1, L 1), il suffit de remplacer un actif par un passif et inversement pour que le texte devienne : Les Romains ont vaincu dans la terre la plus proche. Et après avoir vaincu, ils seront vaincus dans quelques années. Le texte devient parfaitement cohérent et rappelle l’événement alors récent et désastreux en 629 de la défaite à Mou’ta stoppant l’entrée en Terre Sainte des hordes d’Allah. Ce passage avait certainement été écrit à l’origine pour relever le courage des vaincus en leur promettant une victoire ultérieure. Ce qui fut effectivement le cas avec la prise de Jérusalem en 638. S’il n’y a « pas de changement à la parole d’Allah (48.23) », les musulmans doivent-ils se réjouir de l’échec prochain de l’islam ?

— 8 La plupart des sourates commencent par une série de trois lettres, dont les musulmans ignorent le sens. Pour certains chercheurs elles seraient les abréviations d’invocations en hébreu des judéo-nazaréens ; pour d’autres ― les lettres syriaques ayant une valeur numérique (centaines, dizaines, unités) ―, elles auraient servi à classifier les textes coraniques, mais les sourates seraient alors en désordre … Comment Allah peut-il dire que son Coran est clair (12.1) ?

— 9 La formule Au nom d’Allah, du Clément, du Miséricordieux commençant les sourates, ainsi que le nom de celles-ci, ne figurent pas dans les premiers recueils coraniques (Blachère, Le Coran, PUF, 1980, p.212). De toute évidence, avant ceux-ci n’existaient que des feuillets (6.91 ; 80.13 ; 98.2) dont la compilation a constitué une bid’ah, une innovation. D’ailleurs, le déséquilibre de longueur des sourates, les introductions qu’elles contiennent en leur milieu (6.92 ; 56.75), le fait que les premiers califes n’ont pas été intéressés par leur assemblage, et que celui-ci n’a jamais eu de titre arrêté, témoignent que la notion de « Coran éternel » n’est qu’un mythe visant à sacraliser un texte incohérent. Pourquoi les premiers califes ont-ils fait passer la récolte des révélations coraniques après d’autres préoccupations, s’ils étaient aussi bien guidés que les musulmans les imaginent ?

— 10 Si l’organisation d’un texte a du sens, comment croire que le Coran a été révélé seulement à Mahomet (27.6 ; voir M 4), puisque sa division en versets et sourates (ayant des noms aussi poétiques que La vache ou La corde) est due, selon la tradition, au troisième calife ? Quel est le principe qui a présidé à l’organisation de versets révélés indépendamment les uns des autres durant vingt-trois ans ? Le célèbre savant égyptien Soûyoûti (1445-1505), qui assura avoir vu soixante-dix fois Mahomet à l’état de veille, assura aussi que l’organisation du Coran avait été donnée par Mahomet, mais que l’Archange Gabriel avait parfois aussi indiqué aux scribes à quel endroit placer tel ou tel verset, et enfin qu’Omar avait décidé lui-même par exemple de l’emplacement des deux derniers versets de la sourate 9, lesquels étaient auparavant au nombre de trois, dont il aurait fait une sourate entière (Mondher Sfar, Le Coran est-il authentique ? PDF, 2010, p.40). Le choix d’organiser les sourates selon la chronologie de leur révélation n’a jamais pu être retenu faute d’accord entre les différents commentateurs, de même que ceux-ci n’ont pu jamais partager la même explication de l’absence de trame narrative logique du Coran. Bref, si la mémoire des secrétaires de Mahomet était si fiable qu’Allah put leur confier sa révélation, pourquoi ses dictées ont-elles donné lieu à tant de variantes que le troisième calife dut toutes les brûler pour n’en garder qu’une partie ? Et comment Otman a-t-il pu composer « le Livre (6.155) » « en une langue arabe bien claire (16.103 ; 26.195) » puisque cette langue n’a commencé à être écrite qu’à partir du règne d’Abd al-Malik (685-705) ?

— 11 Comment se fait-il que les compagnons de Mahomet, qui ont pieusement gardé ses épées et ses babouches, n’aient pas conservé Le Livre qu’il a reçu du Ciel (6.114,155 ; 16.89 ; 97.1), et que personne n’ait jamais su où il se trouvait ?11 

— 12 Les fameux Versets sataniques (53.19-23) révèlent pour leur part le travail de réécriture dont le Coran a été l’objet : « Avez-vous considéré al-Lat, al-Uzza, et l’autre, Manat, la troisième ? Ce sont des déesses sublimes dont l’intercession est à implorer ! »12 Les derniers rédacteurs du Coran ne comprenant plus le style sarcastique originel d’une prédication stigmatisant des pratiques encore païennes (cf. 1 R 18.27 ; Mt 13.14 ; Jn 2.19 ; Ap 22.11), inventèrent une raison justifiant l’invocation par le zélé prédicateur monothéiste de ces trois déesses : Satan lui avait suggéré de rallier les Koraïchites par l’invocation de leurs idoles. Aussi Allah s’empressa-t-il de révéler qu’être leurré par Satan était le sort de tout prophète (22.52). Mais l’astuce posa plus de problèmes qu’elle n’en résolvait, car si Mahomet avait été trompé une fois, l’avait-il été davantage, voire toujours ? De plus, selon la loi de Moïse, un prophète inspiré par le Démon doit être tué (Dt 18.20). Il fallut alors tenter de rassurer : « Votre compagnon ne s’est pas égaré, et n’a pas été induit en erreur ! (53.1-2) » Mais si Mahomet a été épargné, Salman Rushdie, qui ne s’est pourtant pas présenté comme prophète, mais a souligné la contradiction que représente le fait d’être envoyé par Dieu et inspiré par Satan, a bien, lui, été condamné à mort … Si Mahomet est un homme comme un autre (41.6), pourquoi Allah ne lui a-t-il pas infligé le châtiment annoncé : « Et s’il avait forgé quelque parole qu’il nous ait attribuée, Nous l’aurions saisi de la main droite et lui aurions tranché l’aorte ! (69.44-46) » ?

— 13 L’identification du Coran, dans son actuelle expression phonétique et graphique, au Livre céleste tel qu’il est gardé auprès d’Allah (3.7 ; 26.192 ; 43.4 ; 69.43,51 ; 85.21-22), exclut, pour le musulman, toute question sur l’historicité du Coran. À l’inverse de la Bible qui est riche de détails historiques souvent confirmés par l’archéologie, le Coran n’offre aucune culture historique, au point, par exemple, que ni Jérusalem, ou Israël, n’y sont mentionnés. Le Coran n’a pas d’histoire, il est seulement parole intemporelle d’Allah. C’est pourquoi la recherche historique sur les origines et la formation du texte coranique ne saurait avoir de sens pour le musulman, qui la considère comme impie. En témoigne le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed El-Tayyeb : « La lecture historique ne peut s’accorder avec l’esprit du Coran qui est un texte divin, absolu, valable pour tous les temps et tous les lieux. C’est ce qu’on appelle le miracle inimitable du Coran. (Le Temps, Genève, 22.01.2011) » Dès lors, qui mieux qu’un illettré (7.157-158) doit être le modèle des croyants (7.158 ; 33.21) ?13 

— 14 Que le plus ancien corpus juridique musulman, le Fiqh Akbar 1, rédigé à la fin du VIIIe siècle, ne cite jamais le Coran, et que la jurisprudence musulmane ignore le Coran jusqu’au IXe siècle, ne remet-il pas en cause le discours musulman sur les origines de l’islam ?

— 15 M. Jean-Jacques Walter, docteur de l’Université et Ingénieur de l’École des Mines, a démontré, par l’application de la théorie des codes14 au Coran, que celui-ci est une œuvre écrite sur plus de deux siècles par au moins trente auteurs différents. Ce qui explique très bien le caractère décousu et incohérent du Coran. Si la science prouve le caractère composite de la rédaction du Coran, comment croire qu’Allah en soit le seul auteur ?

— 16 Allah abroge certains versets (2.106 ; 13.39 ; 16.101) de sa parole parfaite et immuable (10.64 ; 33.62 ; 35.43 ; 48.23) : « Que nous abrogions ou effacions un verset, nous en apportons un pareil ou meilleur. (2.106 ; 16.101) » Est-il Dieu celui qui peut se tromper et doit se corriger ?15 

— 17 S’il peut être abrogé (2.106; 16.101), le Coran est-il immuable et éternel (10.64 ; 33.62 ; 35.43 ; 48.23 ; 85.22) ?

— 18 Quels versets sont abrogés (2.106 ; 13.39 ; 16.101) ? Allah ne le dit pas … et le Coran ne le dit pas non plus, puisqu’il n’est pas un récit chronologique. Par les versets abrogés, Allah parle-t-il pour ne rien dire ?

— 19 Les versets abrogeant seraient ceux appelant à la violence, parce qu’ils correspondraient à la seconde partie de la carrière de Mahomet, où lui et ses hommes, étant devenus suffisamment nombreux, s’imposaient par leur férocité, tandis que les versets abrogés correspondraient à l’époque antérieure, où leur gang était obligé de composer. Mais outre qu’Allah n’aime pas voir les musulmans conjecturer (6.116,148 ; 53.23), parler ainsi, n’est-ce pas confesser que le Coran est relatif non à Dieu mais à Mahomet ?

— 20 Puisqu’Allah a déjà abrogé certains versets (2.106 ; 13.39 ; 16.101), peut-il en abroger d’autres ? S’il ne le peut parce que Mahomet n’est plus là, faut-il alors reconnaître que la parole éternelle d’Allah dépend de Mahomet, et que l’islam est donc lui-même coupable du seul péché impardonnable : l’associationnisme (4.48) ?

— 21 Si la Torah et l’Évangile sont véridiques (5.43-44) parce qu’ils viennent de Dieu (2.97 ; 3.3), et que nul ne peut changer les paroles de Dieu (18.27), où est la nécessité du Coran ?

— 22 La croyance en la dictée du Coran qui serait la reproduction parfaite de la parole d’Allah, sinon sa parole même, rend Allah incapable de parler à la fois de manière absolue, éternelle (85.22), et de manière relative, temporelle. Ainsi, Allah continue-t-il à donner des conseils à Mahomet au sujet de sa chamelle (11.64), ou de la jalousie de ses femmes (33.51). Mais puisqu’ils sont tous morts aujourd’hui — et depuis longtemps —, pourquoi Allah continue-t-il à s’en inquiéter ?

— 23 L’islam est déclaré irréformable puisque bâti sur le Coran. Or, le Coran n’est pas immuable puisque « Allah efface ou confirme ce qu’Il veut de l’Écriture éternelle qui est auprès de lui (13.39) ». Et s’il est vrai qu’il ne veut aucune gêne dans sa religion (5.6), pourquoi ne supprimerait-il pas les versets qui appellent à la haine et au meurtre ?

— 24 Parce que le Coran est écrit en arabe (12.2 ; 26.195 ; 41.44), il serait nécessaire de connaître cette langue pour comprendre le Coran et l’islam. Or, s’il est nécessaire de connaître l’arabe pour connaître l’islam, cela implique qu’Allah ne sache ou ne puisse pas parler une autre langue que l’arabe, ou que le pouvant, il ait fait le choix arbitraire et discriminant de n’être compris que des arabophones. Dans les deux cas, incompétence ou racisme, peut-il être l’unique et vrai Dieu de tous les hommes ?

— 25 Comment l’arabe peut-il être la langue de Dieu et de sa religion faite pour tout le monde (3.19,85 ; 30.30 ; 48.28), puisque tout le monde ne parle pas arabe, ni n’est capable de l’apprendre ? S’il est nécessaire de parler arabe pour être musulman et aller au Ciel où l’on ne parle que l’arabe, comment peut-il y avoir des musulmans non-arabophones ?

― 26 Pour S’incarner, Dieu a attendu que les langues araméenne, grecque et latine soient parfaitement formées, de sorte que le Verbe de Dieu puisse S’exprimer et être compris parfaitement. Pour l’arabe parlé par Mahomet, il en va tout autrement : non seulement il n’a laissé aucune trace écrite, et personne ne le parle plus, mais des dernières sourates du Coran, constituées pour moitié de hapax (mots n’ayant qu’une seule occurrence), personne aujourd’hui n’en connait le sens ! Est-ce pour cette raison que tout musulman est tenu de confesser le caractère sublime du texte coranique ?

— 27 Si le Coran est écrit en un arabe parfait (12.2 ; 26.192,195,196 ; 41.44), pourquoi s’y trouve-t-il des mots araméens ou persans ? Tenant l’arabe comme langue parfaite parce qu’étant celle d’Allah, les musulmans ne se disqualifient-ils pas scientifiquement en un discours autoréférentiel ?

— 28 La prétendue nécessité d’apprendre la langue arabe pour comprendre le Coran, et donc l’islam, vise un triple but : invalider la critique de l’islam de la part de tout non-arabophone ; détourner temps et énergie vers cet apprentissage superflu (le bon sens comprend très bien ce qu’est l’islam) ; et islamiser, car les peuples arabisés devenant progressivement étrangers à leur propre culture finissent par prendre celle de l’islam, identifié à l’arabité. Mais n’est-ce pas parce qu’il est incompréhensible que le Coran est aussi intraduisible ?

— 29 Si Jésus est la Parole de Dieu (3.45 ; 4.171 ; 19.34), et si la langue de la Parole de Dieu est l’arabe (12.2 ; 20.113 ; 26.195 ; 42.7), pourquoi Jésus n’était-Il pas arabe et ne parlait-Il pas arabe ?

— 30 Si l’arabe est la langue de la Parole de Dieu (39.28), pourquoi Allah s’est-il exprimé dans la Bible (26.192-196) en hébreu, en araméen et en grec (3.3 ; 16.44) ?

— 31 Les recherches de Christoph Luxenberg, notamment, ont montré que la langue originelle du Coran est le syriaque araméen, et non l’arabe, et que son texte originel a été modifié par l’ajout de voyelles, points diacritiques et même de tafsirs (commentaires). Tenant l’arabe comme langue parfaite parce qu’étant celle d’Allah, les musulmans ne se disqualifient-ils pas scientifiquement en un discours autoréférentiel ?

— 32 Si le Coran est un livre incréé (13.39 ; 43.1-4 ; 85.21-22), alors il est Dieu, car Dieu seul est incréé. Or Dieu n’est pas arabe (catégorie humaine) et l’arabe n’est pas une langue incréée (l’histoire le montre). Donc le Coran incréé n’est pas écrit en arabe, et si un livre est écrit en arabe, il n’est pas incréé. Comment donc le Coran serait-il incréé ?

— 33 Chaque être vivant a son langage : les hommes ne parlent pas le langage des poissons, ni les poissons ne parlent le langage des oiseaux, et Dieu seul parle le langage de Dieu. Et puisqu’à la différence des chrétiens, les musulmans n’ont pas reçu l’Esprit de Dieu, et n’ont donc point d’autre ressource que leur intelligence humaine, comment pourraient-ils comprendre la Parole de Dieu ? S’ils prétendent la comprendre, cela signifie que les musulmans sont Dieu, car Dieu seul parle le langage de Dieu. Et s’ils refusent de dire qu’ils sont Dieu, alors ils doivent reconnaître qu’ils ne peuvent pas comprendre le Coran. Et s’ils ne peuvent pas comprendre le Coran, pourquoi Allah le leur a-t-il envoyé ?

― 34 L’islam refuse l’Incarnation de Dieu le Fils au motif que, finalement, Dieu ne pourrait Se manifester… en dehors de Lui-même. Mais alors, qu’est-ce que le Coran ?

― 35 Il y a nécessairement une correspondance entre la nature de la Parole de Dieu et ce qui peut être ici-bas son mode d’existence. Parmi tous les êtres, lequel apparaît le plus apte à L’accueillir pour Lui permettre de Se donner totalement aux hommes ? Sous quelle forme, sinon humaine, peut-elle le plus parfaitement Se présenter aux hommes pour leur dire Dieu ? Un message doit s’adapter à son destinataire. Or, Dieu ne S’adresse pas à des livres, mais à des hommes, raison pour laquelle, après avoir parlé par des hommes, les prophètes, Son Verbe S’est finalement incarné. Pourquoi refuser que la Parole de Dieu Se soit faite homme pour préférer qu’elle se soit faite livre sur les omoplates d’un chameau ?

— 36 « Chaque prophète ne s’exprimait que dans la langue du peuple auquel il s’adressait. (14.4) » Parce que cela aurait eu un sens de s’adresser à lui en une langue qui lui soit inconnue ? Ce verset révélerait-il la tentative de justifier la prédication arabe d’un texte araméen ?

— 37 « Allah a fait descendre vers vous le livre (6.114) » ; « Ceci est un livre béni que nous avons fait descendre. Suivez-le donc et craignez Allah ! (6.155 ; 22.16) » Quel est ce livre, sinon la Bible, puisque le Coran n’existait pas encore, ne finissant d’être révélé qu’au terme de la vie de Mahomet (17.106) ?

— 38 Comme son nom l’indique, le Coran est à l’origine un lectionnaire, une récitation , et n’était donc pas synonyme de Révélation. Il n’était qu’« un rappel » de celle-ci : « Ainsi, Nous te contons certains récits des temps passés et c’est bien un rappel de Notre part que Nous t’apportons. (20.99 ; 11.120 ; 21.10,50,51 ; 29.51, 36.69) » Un rappel de la Bible que les judéo-nazaréens méditaient et traduisirent de l’araméen (2 M 15.36 ; Dn 2.4) en arabe. Si Allah peut réciter lui-aussi le Coran (75.18), n’est-ce pas parce que le Coran précède Allah ? (Voir Z 18)

— 39 Si le Coran existait avant la création du monde (43.4 ; 85.21-22), comment peut-il être « un rappel (6.90 ; 12.104 ; 81.27) » ? Un rappel de quoi puisque rien n’existait alors ? Peut-on rappeler ce qui n’existait pas … sans inventer un mensonge ?

— 40 Allah dit que le Coran n’est que « l’explication du Livre qui existait avant lui (10.37 ; 46.12) ». Qu’est-ce qui est le plus important, le livre, ou son explication ? Et à quoi sert l’explication sans le livre ?

— 41 Il est clair que Mahomet se référait à la Bible et non au Coran puisqu’il dit : « Apportez donc un livre d’Allah qui soit meilleur guide que ces deux-là, et je le suivrai. (28.49) » Que peut bien désigner l’expression « ces deux-là », sinon l’Ancien et le Nouveau Testament ? Et si aucun livre d’Allah n’est meilleur que « ces deux-là », comment le Coran le serait-il ? À lui seul, ce verset ne condamne-t-il pas l’islam, qui n’a qu’un seul livre ?

— 42 Les Écritures hébraïques font intégralement partie du canon des Écritures chrétiennes, participent d’une même Révélation, sont une même Parole de Dieu. Les premières annoncent la venue du Sauveur que les secondes proclament, tandis que celles-ci éclairent le sens de celles-là. Si donc la Torah et l’Évangile sont véridiques (5.43-44) parce qu’ils viennent de Dieu (2.97 ; 3.3), et que nul ne peut changer les paroles de Dieu (18.27), où est la nécessité du Coran ?

— 43 Beaucoup de musulmans le sont par pur mimétisme, en raison de la violence psychologique et physique que l’oumma exerce sur eux afin de sauvegarder son mythe fondateur. Outre le meurtre des apostats (Voir U24), l‘imposture se sert du nombre pour s’imposer : il serait impossible que tant de gens croient au Coran s’il n’était pas vrai. Comme si la vérité était fonction du nombre (Que mille disent que 2+2=5 ne rend pas cette affirmation plus vraie que si un seul dit : 2+2=4). Si la vérité ne se décrète pas à la majorité, les musulmans ne sont-ils pas appelés à chercher personnellement la vérité ?

— 44 Qui parle ici, Allah ou Mahomet : « Il m’a été commandé d’être du nombre des musulmans. (27.91) » ; « Ceci est la parole d’un noble messager. (81.19) » ; « Je suis le premier des soumis. (6.163) » ; « Seigneur ! Ne fais pas dévier nos cœurs, après nous avoir mis dans le droit chemin ! (3.8) » ; « Fuyez auprès d’Allah, je suis pour vous et de sa part un avertisseur explicite. (51.50) » ; « C’est toi que nous adorons et c’est toi dont nous demandons l’aide. Dirige-nous vers le chemin droit. (1.5-6) » Puisque Dieu ne peut ni S’adorer, ni adorer quelqu’un d’autre, pas plus qu’implorer du secours, ces propos ne peuvent être les siens (Cf. aussi 6.104,114 ; 11.2 ; 16.63 ; 17.1 ; 19.68 ; 27.91-92 ; 42.10 ; 51.23 ; 70.40 ; 75.1 ; 84.16-18 ; 90.1 ; 91.1-7). Certains ont alors dû faire remarquer qu’il suffisait d’ajouter l’injonction « Dis ! » au début de ces versets pour présenter Allah comme leur auteur donnant l’ordre de les prononcer. Ce qui donne par exemple : « Dis : J’ai reçu l’ordre d’adorer le seigneur de cette cité (27.91) » ; « Dis : “Il m’a été révélé qu’un nombre de djinns écoutèrent (72.1) » … Le procédé a dû être jugé astucieux puisque le verbe dire à l’impératif est répété pas moins de 340 fois … Cette rédaction ne témoigne-t-elle pas de la transformation du texte originel en Parole d’Allah ?

— 45 Si le Coran est la parole d’Allah donnée aux hommes (6.19), pourquoi Allah s’y adresse-t-il à lui-même la parole (9.30), ou y chante-t-il sa propre gloire (1.1-7 ; 59.22-24) ?

— 46 Pour faire accroire au caractère miraculeux du Coran, Allah affirme que Mahomet était analphabète (29.48 ; cf. 7.157,158 ; 62.2) en sorte qu’il n’aurait pas pu le composer. Or, il lui demande de lire (16.98 ; 17.14,45 ; 96.1,3), et d’écrire (29.48).16 Alors, Mahomet était-il analphabète ou non ?

— 47 Et que penser du fait que Mahomet, recevant les si sacrés versets au long des vingt-trois ans de sa carrière de prophète, n’ait pas été capable d’apprendre enfin à écrire pour en noter l’exacte dictée ?

— 48 Comment dire qu’Allah a adressé la révélation du Coran à Mahomet (2.97,285 ; 3.3,7 ; 53.4) alors que, par exemple, tout au long de la sourate 55 il s’adresse à deux personnes ?

— 49 Si l’islam est la seule vraie religion (3.19,85), et qu’Abraham était un vrai musulman (2.131,135 ; 3.67,95 ; 4.125 ; 16.120 ; 22.78 ; 53.37) sans obéir à Mahomet, qui n’était pas né, obéir à Mahomet n’est donc pas nécessaire pour être un vrai musulman. Pourquoi dès lors Allah commande-t-il d’obéir à Mahomet (3.32,132 ; 4.59,65 ; 5.92 ; 8.1,20,46 ; 24.52,54,56,63 ; 33.66,71 ; 47.33 ;49.14 ; 58.13 ; 64.12) ? Et comment lui obéir (Voir C 8) puisqu’il n’est plus de ce monde (si tant est qu’il le fut) ? Dira-t-on qu’aujourd’hui obéir à Mahomet, c’est obéir au Coran ? Mais Abraham n’avait pas non plus le Coran … Si donc Abraham était « un vrai musulman » sans obéir ni à Mahomet ni au Coran, pourquoi les musulmans devraient-ils aujourd’hui agir différemment ?

— 50 Allah traite d’incrédules, condamnés à l’Enfer (98.6), ceux qui se sont divisés APRÈS la venue du « signe évident » qu’est le Coran (98.3). Or, puisque les chrétiens étaient déjà divisés (ariens, macédoniens, nestoriens, pélagiens…) avant la venue du « signe évident », la condamnation coranique ne les concerne donc pas. Dès lors, qui sont « les incrédules condamnés à l’Enfer » sinon les musulmans qui se sont divisés dès la naissance de l’islam (chiites, sunnites, kharidjites …) ?

— 51 « Nous t’avons donné sept versets que l’on récite, et aussi le très grand Coran. (15.87) » Allah distingue ici le Coran et la première sourate, la Fatiha, formée de sept versets. Si le Coran et la Fatiha sont distincts, alors, de deux choses l’une : soit Allah n’a pas révélé que le Coran (55.2 ; 85.31), soit le Coran, qui contient la Fatiha, est falsifié. Quelle option choisir ?

— 52 Pour rendre compte des obscurités du Coran, certains avancent que l’arabe du Coran étant la langue d’Allah, il est normal que les hommes ne puissent pas le comprendre, tandis que d’autres affirment que le Coran a été dicté dans un dialecte mecquois aujourd’hui perdu. Allah parlerait-il pour n’être pas compris ? Ne savait-il pas que la langue du Coran mecquois se perdrait ? Celle du Coran céleste (85.21-22), s’est-elle perdue aussi ? Étant perdue, qu’est-ce alors que le Coran aujourd’hui, et l’islam ?

— 53 Puisque le Coran n’est l’œuvre que d’un sage (41.42), pourquoi croire qu’il le serait de l’unique Sage ?

— 54 Quel intérêt y avait-il à ce qu’Allah apprenne à Mahomet des versets pour les lui faire ensuite oublier (2.106 ; 87.6-7 ; Muslim 1050,2286 ; Boukhari 5005) ? Et si Mahomet a oublié des versets, comment le Coran peut-il être complet (41.41-42) ?

— 55 Si le Coran est “un livre évident (43.1-2 ; 34.3 ; 43.2 ; 44.2)”, “à l’égard duquel il n’y a point de doute (10.37)”, “sans équivoque (39.28)”, parce qu’il contient “des versets clairs (cf. 2.221 ; 16.35)”, “d’une clarté limpide (cf. 24.54 ; 36.12), “lumineuse (cf. 24.46 ; 27.1 ; 35.25 ; 37.117)”, comment s’y trouve-t-il des versets équivoques, sources de confusion et de dissension (3.7) ?

— 56 Si « le Coran est une œuvre facile à comprendre (54.17) », pourquoi Allah est-il seul à pouvoir le comprendre (« Nul ne connaît l’interprétation du Coran, à part Allah. (3.7) ») ?

a) Si Allah est seul à comprendre ce qu’il dit, pourquoi le dit-il ?
b) Si Allah est seul à comprendre le Coran, pourquoi et comment citer le Coran ?
c) Si Allah est seul à comprendre le Coran, les docteurs de l’islam sont-ils autre chose que des imposteurs, et Allah une idole qu’ils font parler ?

« Nul ne connaît l’interprétation du Coran, à part Allah. (3.7) »

— 57 Si « le Coran est une œuvre facile à comprendre (54.17) », « un livre évident (43.1-2) » où « tout est consigné (22.70) », pourquoi y a-t-il plusieurs écoles juridiques en islam ?

— 58 Si « tout est consigné » dans le Coran, pourquoi le Roi d’Arabie saoudite, Fahd ibn Abdel Aziz al Saoud, publie-t-il le Coran (traduit par M. Hamidallah) avec moult notes et explications ?

Les miracles du Coran

— 59 À l’instar de la propagande communiste qui présentait ses mensonges comme étant des vérités scientifiques, la propagande islamique (da’wa) présente de prétendues vérités scientifiques du Coran comme autant de preuves de l’origine divine, au motif qu’étant inconnus à l’époque de sa rédaction, leur auteur ne pouvait qu’être Dieu, vérités qu’elle nomme « miracles du Coran ». Au rang de ceux-ci on trouve17 :

a) La conception de l’être humain à partir du sperme seul, réduisant le rôle de la femme à celui de réceptacle (23.12-14) : « Il a créé l’homme d’une goutte de sperme. (16.4) » Manifestement, Allah ignorait l’existence de l’ovule, certes cachée à la science de l’époque. Mais d’où venait cette goutte de sperme qui lui a été nécessaire pour créer … le premier homme ?

b) Puisqu’Allah identifie le sperme et l’homme (75.37), est-ce étonnant qu’il ne sache plus s’il a créé l’homme à partir d’eau (21.30), d’argile (15.26), d’un caillot de sang (96.2), ou de sperme (75.37) ? Et le sperme, est-il vraiment produit entre l’épine dorsale et les côtes (86.6-7) ?

c) Toujours dans le domaine de l’embryogenèse coranique, la chair apparaît après les os (23.14). Cette erreur avait déjà été enseignée par le célèbre médecin grec Gallien (129-216). Pourquoi Allah a-t-il cru intelligent de la reprendre ?

d) Autre vérité scientifique et miracle du Coran : le lait est un mélange de sang et d’excrément (16.66) …

e) Le Coran révélerait l’existence des empreintes digitales en 75.3-4. Or, rien dans ce verset n’en suggère ne serait-ce que l’allusion. Mais si la mention des empreintes digitales est pour les musulmans une preuve de l’origine divine du Coran, que déduisent-ils de ce verset du Livre de Job écrit vingt et un siècle avant le Coran : « Il met un sceau sur la main de tous les hommes, afin que tous se reconnaissent comme ses créatures (Job 37.7) » ?

f) Allah a fait les étoiles pour lapider les démons (67.5). Fallait y penser ! Malheureusement, cela n’a pas l’air de bien fonctionner…

g) Allah imagine que les fleuves se jetant dans la mer ne se mélangent pas à elle : « Et c’est Lui qui donne libre cours aux deux mers : l’une douce, rafraîchissante, l’autre salée, amère. Et Il assigne entre les deux une barrière et un barrage infranchissable. (25.53) » Il ignore sans doute que si les eaux mettent un certain temps à se mélanger, elles finissent par y arriver, sans quoi l’eau des fleuves refluant, la terre entière aurait depuis longtemps été submergée ! Il n’y a donc pas de barrière infranchissable ! Mais c’est vrai qu’à Bassora (Iraq), les eaux douces du Tigre, de couleur rougeâtre, se déversent dans l’eau salée de l’Océan Indien, de couleur verdâtre, en sorte qu’à marée haute, elles se côtoient sans se mélanger. Que ce spectacle, déjà relaté par l’antique littérature babylonienne, soit grandiose et féérique est une chose, est-il pour autant un miracle ?

h) En attendant le jour où elle sera réunie au soleil (75.9), selon la tradition musulmane, la lune a été coupée en deux (54.1), par Mahomet. Qui peut le nier ?

i) Rien en tout cas ne peut cacher qu’Allah s’exprime avec la culture et l’ignorance d’un Bédouin du VIIe siècle, croyant, comme nos ancêtres les Gaulois, que le ciel est un toit (21.32), qui peut nous tomber sur la tête (22.65), que la terre est plate (2.22 ; 13.3 ; 15.19 ; 27.61 ; 50.7 ; 51.48 ; 71.19 ; 78.6 ; 79.30 ; 84.3 ; 88.20 ; 91.6). En une vision géocentrique, le soleil d’Allah a son orbite comme la lune (36.40), en sorte qu’il court vers son gite (36.38), qui est une source boueuse (18.86) … La lune n’est pas son satellite, mais le soleil l’est de la lune (35.13), laquelle n’est pas un astre mort, mais une lumière (71.16). La lecture musulmane du Coran dicté par Allah, ne peut être que littérale, raison pour laquelle le Cheikh ‘Abd El-Azis El-Baz, suprême autorité religieuse saoudienne, ne peut que très logiquement lancer cette fatwa : « La terre est plate, et celui qui déclare qu’elle est sphérique mérite d’être châtié. »18

j) Allah a créé les montagnes afin d’empêcher la terre de trembler (16.15). Or, non seulement la terre tremble, mais elle tremble surtout dans les régions montagneuses…

k) Allah est vraiment fort : il a réussi à dominer même les bateaux sur l’eau (14.32) !

l) « Allah a créé tous les animaux : ceux qui rampent sur le ventre, et ceux qui se déplacent sur deux ou quatre pattes. (24.45) » Mais qui alors a créé les oiseaux, les poissons, et les bestioles à six, huit, dix et même sept cent cinquante-deux pattes ?

m) Si les oiseaux tiennent en l’air, ce n’est pas à cause de leur anatomie particulière, mais parce qu’Allah les empêche de tomber (16.79).

n) « Nulle bête, nul oiseau, qui ne vivent comme vous en communauté. (6.38) » Or, nombre d’animaux et d’oiseaux vivent solitaires…

o) Les versets 11, 12 et 176 de la sourate 4 sont censés fournir le système divin de répartition de l’héritage. Or, l’époux et la sœur d’une défunte reçoivent chacun la moitié de l’héritage tandis que la mère en reçoit le tiers. Si la défunte laisse deux sœurs, alors les deux reçoivent chacune le tiers, comme la mère, tandis que l’époux reçoit la moitié. Comme dans plusieurs autres calculs du Coran, la somme des parts dépasse le total. Si Allah n’est pas capable de compter juste, est-il vraiment Dieu ?

p) « Allah ouvre à l’islam le cœur de celui qu’il veut diriger, mais celui qu’il veut égarer, il lui comprime la poitrine et lui coupe le souffle, comme à qui tenterait d’escalader le ciel. (6.125) » Ce verset serait un miracle du Coran puisqu’il annoncerait les effets des vols spatiaux (sic). Comme si au IIIe siècle av. J.-C. n’avait pas déjà été formulée la loi physique de « la poussée d’Archimède » …

q) Quant aux occurrences de certains mots du Coran exploités pour faire accroire à une symbolique et à une logique mathématique du texte, non seulement les nombres présentés sont, pour la plupart, erronés, mais d’autres auteurs savent encore mieux les manier (Georges Perec, Jorge Luis Borges …). Rien en tout cas ne peut cacher qu’Allah s’exprime avec la culture et l’ignorance d’un Bédouin du VIIe siècle, croyant, comme nos ancêtres les Gaulois, que le ciel peut nous tomber sur la tête (22.65) …
Dieu et notre salut sont-ils des réalités scientifiques ? Foi et science sont des ordres de connaissances spécifiques. Un miracle est un phénomène hors d’atteinte de la science, en sorte que l’expression miracle scientifique est une aberration. De même qu’il serait ridicule de vouloir prouver une thèse scientifique par un serment appelant Dieu à témoin, il est ridicule de vouloir prouver un dogme de foi à l’aide d’une formule mathématique. En voulant conférer au Coran l’autorité d’une vérité scientifique, les musulmans montrent qu’ils ignorent et ce qu’est la science et ce qu’est la Foi … et que les démons sont capables de révéler de pseudo-vérités ! De plus, pourquoi les musulmans ont-ils dû attendre mille quatre cents ans pour découvrir les vérités scientifiques qu’il contiendrait, si le Coran est une œuvre facile à comprendre (54.17) ? En effet, les vérités scientifiques qu’ils prétendent trouver dans le Coran leur seraient totalement inconnues si la science des mécréants ne les avait pas d’abord découvertes … en sorte qu’ils doivent leur croyance à la science des mécréants, que l’islam leur commande pourtant de haïr (60.4) ! Comment échapperont ils au châtiment d’Allah leur commandant de n’avoir aucun allié en dehors de lui (7.3) ?

— 60 Un miracle n’est pas ce qu’imaginent les musulmans : quelque chose de prodigieux ou d’imposant, car cela, pour extraordinaire que ce soit, relève encore de l’ordre naturel. Un miracle est ce qui, en dérogeant aux lois naturelles, révèle l’ordre surnaturel, et la miséricorde de Dieu qui suspend ainsi le cours de Sa Justice, dont les lois naturelles sont l’expression. Qui ne voit la différence entre les miracles islamiques et ceux de l’Église, lesquels ne sont justement pas d’ordre scientifique (Cf. le linceul de Turin ; le miracle de Lanciano ; la vie de saint Pio de Pietrelcina, et des autres saints …) ?

— 61 « Sa venue à lui, l’Impie, aura été marquée, par l’influence de Satan, de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers, comme de toutes les tromperies du mal, à l’adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n’avoir pas accueilli l’amour de la vérité qui leur aurait valu d’être sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une influence qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité et pris parti pour le mal. (2 Th 2.9-12) » Est-ce que les fameux miracles du Coran ne participent pas des tromperies annoncées par cette prophétie ?

— 62 Si le Coran est la Parole de Dieu et si Dieu est Un, le Coran est-il Dieu ?

a) Si le Coran est Dieu, alors Allah n’est pas seul à être Dieu, et le dogme de l’islam affirmant qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah (21.25) est faux.
b) Si le Coran n’est pas Dieu, alors il est imparfait, car seul Dieu est parfait, et s’il est imparfait, il est donc perfectible, et s’il est perfectible, il est donc critiquable…

L’islam peut-il sortir indemne de ce dilemme ?

— 63 Le Coran et l’islam sont censés n’avoir point d’autre raison d’être que celle de rappeler l’unicité divine (3.58 ; 6.90 ; 7.2 ; 11.114 ; 12.104). Et pour justifier cette prétendue nécessité, Allah accuse les chrétiens de polythéisme (5.73). Cette calomnie cache une intention : éliminer l’Église (2.191,193,217 ; 8.39 ; 9.31 ; 31.13 ; 72.2), et légitimer une autre autorité, représentée d’abord par Mahomet (8.1,20,27,46,72-75 ; 48.8-10), puis par qui s’en réclamera (voir C 12,13). À cette fin plusieurs procédés sont utilisés, dont les suivants :

I. Le premier procédé est celui de l’amalgame, technique qui consiste à présenter ensemble deux affirmations, dont l’une est vraie, pour laisser croire que l’autre l’est aussi. Par exemple : « Et malheur aux associateurs qui n’acquittent pas la zakat et ne croient pas en l’au-delà ! (41.6-7) » Le malheur est ici pour qui refuse d’être racketté. Le fait de croire ou pas en l’au-delà n’est mentionné que pour assimiler le racket à un devoir religieux. De même, le Coran présente l’existence du monde pour prouver celle d’Allah, qu’il assimile ainsi au Créateur (14.19). Or, les chrétiens, et d’autres, n’ont pas attendu l’islam pour comprendre que Dieu existe (Rm 1.19-20), et ce n’est pas pour autant qu’ils le confondent avec Allah. « Allah est puissant ! Allah est sage ! Allah entend tout ! Allah sait tout ! Allah sait mieux ! (Cf. 2.137 ; 6.124 ; 8.17) » Certes, Dieu entend et sait tout. Et alors ? En quoi le fait que Dieu entende et sache tout justifierait de commettre des actes que la morale universelle réprouve ? Telle une formule magique, l’autorité d’Allah sert à garantir ce qui lui est attribué. Comme s’il suffisait d’invoquer Dieu pour faire de Lui le locuteur de ce qui est dit. Par exemple, en 4.34, nous lisons : « Celles dont vous craignez la désaffection, faites-leur la leçon, liez-les dans leur chambre et frappez-les. Si elles vous obéissent, ne les maltraitez plus. Allah est très élevé et grand ! » Dieu est très élevé et grand, c’est entendu, mais quel rapport y a-t-il avec la légitimation de la jalousie et de la barbarie ? L’islam utilise ainsi l’autorité d’Allah pour imposer toutes sortes d’actes abominables à des consciences sommées de se tranquilliser au motif que les voies d’Allah sont inconnaissables, et que le plus sage est en conséquence d’obéir sous peine d’irriter sa colère… ou celle de ses zélés serviteurs.

II. Le deuxième procédé est celui de la répétition, méthode qui a le pouvoir de rendre une chose d’autant plus vraie qu’elle est plus souvent répétée. Ce procédé capable de transformer l’absurde en raisonnable est très prisé pour les lavages de cerveau. Comme dit le proverbe : Calomniez ! Calomniez ! Il en restera toujours quelque chose ! À la différence de la prière chrétienne, la prière musulmane n’est pas un dialogue d’amour avec Dieu ― tant s’en faut ! ― mais la répétition de textes destinée à conditionner l’esprit : cinq fois par jour le musulman répète cinq fois qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah ― négation de la Sainte Trinité ―, et que Mahomet est son envoyé ― négation de Jésus-Christ, seul Sauveur. De plus, toute prière musulmane doit commencer par la récitation de la première sourate (Boukhari, 723), la Fatiha, qui inocule la haine des chrétiens et des Juifs.19 Qui peut ne pas être conditionné par ce qu’il répète à longueur de journées ?

III. Le troisième procédé est l’exploitation de la misère humaine, flattant les bas instincts par la promesse de récompenses charnelles, et justifiant l’orgueil, source de tous les péchés, par l’appartenance à la meilleure communauté (3.110). Dès lors, pourquoi ne pas tuer et mourir en héros pour aller au paradis d’Allah y recevoir la jouissance de ce qui ici-bas est interdit (2.154 ; 3.169 ; 9.111) ? Quelle aubaine de pouvoir glorieusement cesser une vie si misérable ! L’idéologie criminelle parée des ors de la religion soulage du poids d’une vie absurde. Pourquoi la société occidentale, qui élève sa jeunesse dans le nihilisme, s’étonne-t-elle de l’expansion de l’islam ?

IV. Le quatrième procédé est la culpabilisation de tout questionnement, assimilé à une contestation de l’islam, et donc de l’autorité d’Allah. « Ô vous qui avez cru ! Ne posez pas de questions sur certains sujets, cela pourrait vous causer du tort (5.101) » ; « C’est lui [Allah] qui a fait descendre le livre sur toi [Mahomet]. Il s’y trouve des signes décisifs qui sont la Mère du Livre et d’autres, équivoques. Ceux qui ont au cœur une déviance, suivent ce qui est équivoque, recherchent la subversion en recherchant son interprétation. Or, nul ne sait son interprétation, à part Allah. Ceux qui sont fermes dans la connaissance disent : ‘Nous y avons cru. Tout est de la part de notre Seigneur !’ Mais seuls les dotés d’intelligence se le rappellent. (3.7) » La perversion coranique va jusqu’à déclarer « intelligent » celui qui renie son désir de connaître ! Car s’interroger au sujet de la révélation d’Allah, c’est laisser entendre qu’Allah ne se serait pas bien exprimé, et serait donc imparfait. Blasphème contre Allah et son « livre au sujet duquel il n’y a point de doute (2.1) ». En islam, ce n’est pas la raison qui justifie la foi, mais le Coran rend possible l’usage de la raison. Il la dicte. Ainsi, la philosophie n’est admise que dans la mesure où elle ne remet pas en cause la charia, mais sert à la légitimer. Celui qui interroge est d’entrée de jeu désigné comme ayant au cœur une déviance. Aussi, pour se garder de ce péché, durement châtié (3.4-7,66 ; 4.140 ; 5.57 ; 22.67 ; 39.56 ; 42.16 ; 45.9), l’attitude du vrai musulman est de se soumettre aveuglément, comme à l’évidence même (19.73 ; 22.72 ; 34.43 ; 45.25 ; 46.7). Nasr Abou Zayd fut condamné en 1996 par la Cour de cassation du Caire pour apostasie en raison de son étude scientifique du Coran, et sa femme déclarée divorcée de l’impie qu’il était devenu. Puisque le Coran est un livre évident (43.1-2), pourquoi la raison devrait-elle chercher par elle-même la vérité (6.35 ; 17.85 ; 23.63 ; 46.23) ?

V. Le cinquième procédé est donc la menace. Le Coran se résume en un appel à se soumettre à Allah et à son messager sous peine d’être compté au nombre des maudits : « Lorsqu’on lui dit : ‘Crains Allah !’, l’orgueil criminel s’empare de lui. L’Enfer lui suffira ! (2.206) » ; « Dis à ceux qui ont mécru : ‘Vous serez vaincus et rassemblés en Enfer !’ (3.12) » ; « Est-ce que celui qui poursuit l’agrément d’Allah est comme celui qui encourt le courroux d’Allah ? L’Enfer sera son abri. Quelle détestable destination ! (3.162 ; 9.28 ; 18.57 ; 25.44) » La rhétorique de la terreur révèle-t-elle autre chose que l’impuissance de son auteur ? Celui qui se permet de remettre en question le Coran, Allah le déclare méchant et coupable (10.18) et promet de se venger de lui (22.22), par de terribles châtiments (45.7-11 ; 24.11-16 ; 32.20). « On coupera des vêtements de feu [et] on déversera sur leurs têtes de l’eau bouillante, qui fera fondre ce qui est dans leurs ventres et leurs peaux. Il y aura pour eux des maillets de fer. Chaque fois qu’ils voudront en sortir à cause de la détresse, on les y ramènera : “Goûtez le châtiment du feu brûlant ! (22.19-22) » ; « Quiconque désobéit à Allah et à son envoyé aura le feu de l’enfer. (72.23 ; Cf. 9.27,73 ; 2.206,119 ; 3.12,162 ; 18.57 ; 25.44) »La malédiction d’Allah étant sur les mécréants (2.89), ses serviteurs ne les condamneraient-ils pas ?20 

Ainsi, par ces procédés, le Coran et l’esprit du musulman sont remarquablement bétonnés contre toute interrogation. Comment s’étonner dès lors de la stagnation intellectuelle en pays musulman ? Le Coran et la société musulmane étant revêtus de l’autorité d’Allah, toute question à leur sujet est assimilée à une insulte, un blasphème. Si l’islam était sûr d’être la révélation de la Vérité, craindrait-il sa mise à l’épreuve (Jn 3.20) ?

— 64 La place réservée au Coran dans la vie musulmane, publique et privée, lui donne une souveraineté et une pertinence qui ne se discutent pas. Chacun de ses mots étant une présence divine, celui qui les utilise en reçoit prestige et autorité, pour prononcer les formules magiques accompagnant les niaiseries de la superstition populaire, comme l’interprétation de toute réalité. Une part du succès de l’islam, hors la violence qui hébète les lâches et les méchants, n’est-elle pas due aux répétitions du Coran, provoquant mirages et obsessions (voir F 8) ?

— 65 Les musulmans veulent croire qu’il convient à la Parole de Dieu d’être un livre plutôt qu’une personne. Mais alors pourquoi recourent-ils à des personnes pour comprendre le livre ?

— 66 Alors que la Bible nous révèle le Mystère même de Dieu et celui de notre salut (Rm 16.25 ; 1 Co 2.1 ; Ep 3.3-12 ; 6.19 ; Col 2.2 ; 4.3), et que Jésus a refusé le pouvoir temporel (Lc 12.14 ; Jn 6.15), le Coran a un but beaucoup plus modeste, celui d’arbitrer les disputes : « [Allah] a donné un livre contenant la vérité, pour prononcer entre les hommes sur l’objet de leurs disputes. (2.209 ; cf. 2.213) » Comment mieux dire qu’il est un instrument de pouvoir ?

— 67 Pour justifier qu’Allah prescrive des actes condamnés par la morale aussi bien chrétienne que naturelle, les musulmans reprennent l’affirmation que le Dieu de l’Ancien Testament est le même que celui du Nouveau Testament, qui a prescrit génocides (Nb 21.3 ; Dt 2.34 ; 3.6 ; 20.17) et lapidations (Lv 19.20 ; 20.10). Pour ce faire, il leur faut ignorer, ou nier 1) la réalité du péché originel ; 2) la condition de créature impliquant celle du temps en lequel tout ne se fait que progressivement ; 3) le fait que les quelques versets cités de l’Ancien Testament ne concernaient que les personnes d’un lieu et d’un temps limités, et non tous les “mécréants” jusqu’à la fin du monde, comme c’est le cas dans le Coran ; 4) l’Œuvre du Christ. Le rejet du dogme du péché originel empêche les musulmans de comprendre qu’avant de révéler aux hommes Sa miséricorde et Son salut, Dieu devait d’abord leur confirmer Son existence, Son unicité, leur révéler Sa sainteté, leur enseigner Sa fidélité, ce qu’est l’Homme, la nécessité de sa relation à Dieu, ce qu’est le péché et sa gravité conduisant à la mort, et donc la réalité de la Justice divine (Voir Z 3,8). En prétendant lire l’Ancien Testament comme ils lisent le Coran, les musulmans font un contre-sens absolu : la Bible n’est pas un livre de prescriptions, mais un livre d’histoire. L’histoire de Dieu venu rencontrer des hommes pécheurs, pour en faire Son peuple, un peuple saint, ardent à faire le bien (Tt 2.11-14 ; Rm 1.7). L’histoire du Peuple élu est donc une histoire réelle, faite de violences, de guerres, d’erreurs, d’hypothèses spirituelles, mais aussi d’actes de foi. Grâce à cette foi, ces hommes ont vu Dieu agir et souvent les sauver : le « Dieu des armées (1 Sm 17.47 ; Is 13.4 ; 14.23) » être le « Dieu de miséricorde, lent à la colère et plein d’amour (Ex 34.6 ; Nb 14.18 ; Dt 4.7,37 ; 7.8 ; Neh 9.17 ; Ps 103.8 ; Ps 145.8 ; Ps 86.15 ; Jon 4.2 ; Jl 2.13 ; Nahum 1.3) ». Ses miracles de compassion (1 R 17 ; 2 R 4) révèlent Son identité avec Jésus-Christ, venu accomplir cette auto-révélation de Dieu (Mt 5.17). C’est donc à travers Jésus-Christ commandant l’amour des ennemis (Mt 5.44) et priant Lui-même sur la Croix pour ses bourreaux, que l’histoire prend son sens. Qui peut n’être pas frappé de la différence entre l’Évangile et le Coran ?

— 68 À la différence du Coran, qui se veut intemporel, la Bible s’inscrit dans la temporalité, car Dieu ne peut Se révéler qu’en proportion de ce qu’Il peut être entendu, le contenu prenant nécessairement la forme du contenant. Afin d’être compris des hommes, Dieu a nécessairement utilisé des paroles d’hommes, qui disent donc autre chose que ce que disent des paroles d’hommes. Pour entendre cette parole, adressée en même temps à chacun et à toute l’Église (1 Co 2.7-15 ; 12.3), il est nécessaire de comprendre ce qu’a voulu exprimer l’écrivain sacré conditionné par son époque, sa culture, et les genres littéraires qu’il a utilisés, et que Dieu a donc faits Siens. Ainsi, tel auteur peut utiliser un nombre pour sa valeur arithmétique exacte, et tel autre pour sa signification symbolique. Que la Bible soit inspirée signifie que la Parole de Dieu est reçue et transmise à travers la culture, la mentalité, les limites, et les imperfections de celui qui la reçoit. C’est au point que, dans l’Ancienne Alliance, Dieu Se moquait de la compréhension qu’avaient les Israélites de Sa volonté : « Et même, Je leur donnai des ordonnances qui n’étaient pas bonnes et des lois par lesquelles ils ne pouvaient vivre ! (Ez 20.25) »21 Et Jésus, pourtant parfaitement soumis à la Loi en tant qu’homme (Mt 17.27 ; 22.19 ; 23.3), mais parce qu’Il en était l’Auteur (Mc 2.23-28 / Mt 9.6), ne la reconnaissait plus en celle des Juifs (Mt 19.7-8 ; 23.13+), aussi la désignait-Il comme étant leur loi (Jn 8.1-11,17 ; 10.34 ; 15.25 ; 23.23 ; Voir U 16). L’Ancienne Alliance n’était donc pas parfaite, et postulait de ce fait la venue du Messie qui l’accomplirait parfaitement (Dt 18.15,18-19 ; Is 11.1-9 ; 42.1-9 ; 49.1-7 ; 50.1-9 ; 52.13-54.7 ; Mt 5.17-48 ; Jn 1.21,25), aussi, vouloir aujourd’hui s’y tenir, comme le font juifs et musulmans après la venue du Christ, est injustifiable. S’appuyer sur l’unicité de Dieu pour nier la différence de l’Ancien et du Nouveau Testament et valider les abominations du Coran au nom de celles, supposées, de l’Ancien Testament, c’est agir en Antichrist. C’est nier la guérison et l’élévation de la conscience morale opérée par la venue du Christ (Mt 5.17+ ; 19.8), dont l’humanité parfaite a permis à Dieu de S’exprimer parfaitement. L’Ancienne Alliance a ainsi été rendue caduque (Mt 21.43 ; He 7.18 ; 8.7 ; 10.9 ; 2 Co 3.10). Qui d’autre que Jésus, la Parole de Dieu (3.45 ; 4.171), peut nous faire connaître Dieu (Mt 11.27) ?

— 69 À la différence du Coran, la Bible est à la fois un recueil de livres écrits par des auteurs humains ET un recueil dont Dieu est l’Auteur. C’est Lui, Dieu, qui, tout en laissant aux rédacteurs de la Bible le plein usage de leurs facultés, leur a inspiré de mettre par écrit, en vue de notre salut, tout ce qui était conforme à Son désir et cela seulement. Est ainsi prise en compte et sauvegardée la différence entre la transcendance absolue de la Parole de Dieu ET la relativité des paroles humaines en lesquelles Elle s’exprime. Seul l’Esprit de Dieu permet d’unir transcendance ET relativité, comme seul Il permet de reconnaître en Jésus Dieu ET l’Homme (1 Co 12.3). C’est pourquoi les chrétiens ont toujours confessé que, sans l’assistance de l’Esprit-Saint, personne ne peut comprendre le sens des paroles de la Bible : « Sachez avant tout qu’aucune prophétie de l’Écriture ne vient d’une interprétation personnelle, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été donnée, mais c’est poussés par l’Esprit-Saint que les saints hommes de Dieu ont parlé (2 P 1.20-21) » ; « C’est à nous que Dieu les a révélées par Son Esprit ; car l’Esprit pénètre tout, même les profondeurs de Dieu. Car qui d’entre les hommes connaît ce qui se passe dans l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par Sa grâce. Et nous en parlons, non avec des paroles qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu’enseigne l’Esprit, en exprimant les choses spirituelles par un langage spirituel. Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître, parce que c’est par l’Esprit qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout et il n’est lui-même jugé par personne. Car “qui a connu la pensée du Seigneur, pour pouvoir l’instruire” ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ (1 Co 2.10-16. Cf. aussi : Rm 5.5 ; 8.5-9,16,26 ; 1 Co 2.10-16 ; He 6.4 ; 10.15 ; 1 Jn 5.6 ; 2.20 ; Ap 22.17) ». Les chrétiens ont donc quelque chose de plus que les autres hommes : l’Esprit de Dieu ! Comment ne seraient-ils pas à la fois pleinement humbles et infiniment glorieux (Jn 17.22-24 ; 1 Jn 5.13,15,19,20) ?

— 70 Lorsque les musulmans font grief aux chrétiens de ne pas se conduire comme Jésus le faisait, en mangeant du cochon ou en ne priant pas prosternés (Mt 26.39), ils confondent la réalité et son expression, laquelle, pour être diverse, ne peut être celle d’animaux bien dressés et d’hypocrites. Aimer son prochain comme Jésus nous a aimés est autrement plus exigeant que de manger halal. Les chrétiens n’obéissent pas à la Loi comme des esclaves qui ne savent pas ce qu’ils font, mais comme des fils qui connaissent la volonté de leur père, parce qu’ils ont le même Esprit que lui. La loi ne peut jamais prendre en compte tous les cas particuliers, mais l’Esprit-Saint sait ce que Dieu veut en chaque situation. C’est ainsi que lorsque saint Joseph vit Marie enceinte, il n’appliqua pas la loi qui commandait de lapider la fornicatrice (Lv 20.10 ; Jn 8.5) … Heureusement que saint Joseph était à l’écoute de l’Esprit-Saint et non de la seule lettre de la Loi ! « La lettre tue, mais l’Esprit vivifie. (2 Co 3.6) » Aucun texte ne peut enfermer l’enseignement du Christ (Jn 21.25). Si donc Jésus n’a rien écrit, sinon deux fois dans la poussière du sol (Jn 8.6-8), Il a par contre interprété la Parole de Dieu avec autorité (Mc 1.22,27 ; 11.28), et donné Son Esprit pour que l’Église continue Son œuvre d’interprétation (Mt 16.18-19 ; Lc 10.16). Puisque la Parole de Dieu ne s’est pas incarnée en un livre, mais dans une personne vivante : Jésus-Christ (Jn 1.1), les chrétiens n’ont pas à l’égard de la Bible le même rapport que les musulmans ont à l’égard du Coran. La vie du Christ et l’affirmation de sa divinité sont exposées dans le Nouveau Testament, mais celui-ci dit bien que ce n’est pas dans un livre que la parole de Dieu est pleinement exprimée (Jn 21.25). La Bible est le livre qui renvoie à un au-delà de lui-même où peut-être véritablement écoutée la parole de Dieu. Elle nie qu’un livre, un discours, puisse être vraiment la forme de la Parole de Dieu. Elle n’en est qu’un témoin. Impossible donc de ranger le christianisme parmi les religions du livre, comme l’islam le fait, pour tenter d’en tirer une parenté et une commune dignité avec lui. « Vous sondez les Écriture s, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, or, elles Me rendent témoignage. Et vous ne voulez pas venir à Moi pour avoir la vie ! (…) Celui qui est de Dieu entend la Parole de Dieu. Si vous n’entendez pas, c’est parce que vous n’êtes pas de Dieu. Si Je dis la vérité, pourquoi ne Me croyez-vous pas ? (Jn 5.39-40 ; 8.47-46) »

— 71 Alors que le Christ Se donne à ceux qui L’aiment, leur offrant de partager Sa nature divine (Jn 17.21-26 ; 2 P 1.4), Lui qui a partagé notre nature humaine (Quelque chose est-il impossible à Dieu ?), vivre et mourir pour un livre, peut-il combler la soif de bonheur infini du cœur humain ?

— 72 Tandis que Jésus présente l’Église (Mt 5.14) et Se présente Lui-même comme La lumière du monde (Jn 8.12), Soleil levant qui vient nous visiter (cf. Lc 1.78), l’islam se présente comme le croissant de lune, l’astre de la nuit, un astre mort. Et en effet, le message de l’islam se caractérise par la mort, aussi vrai que sur les 6235 versets du Coran :

• 129 versets enjoignent aux musulmans le djihad, ce genre inédit de guerre perpétuelle et universelle contre le monde entier (2.154,190,191,192,193,216,217,244 ; 3.13,122,123,125, 127,139,140,141,142,152,153,154,157,158,168,169,170,171,200 ; 4. 71,74,75,76,77,84,94,95,96, 100,104,14 ; 5.5,33,35,85 ; 8.1,7,8,9,10,12,13,15,16,17,18,19,39,43,45,46,47,48,57,59,60, 62,65,66,67,69 ; 9.2,4,5,9,10,12,13,14,15,16,18,19,20,22,25,26,29,36,38,39,41,42, 43,44,46,47,49,50,52,73,81,86,91,92,93,95,96,111,210,121,123,124 ; 22.58,78 ; 33.9,10,11,14,15,16,20,22,26,27,60,62 ; 47.4,7,31,35 ; 48.11,16,17,20,21,24,25 ; 61.4,12,13 ; 66.9) ;22 

• 396 versets belliqueux et esclavagistes, appellent à la haine et au meurtre des chrétiens, des Juifs, des apostats et des infidèles (2.2,6-10-14,16-19,39,65,71-76,79,81,86-91,98,105,109,120,161,162,171,178,246,257 ; 3.10,12,21,22,28,32,56,61,68,71,75,77,78,80,82,85,87,88,90,91,94,99,105,106,111,112,116,118,127,128,151,156,176,177,178,187,196,197 ; 4.25,38,46,47,52,55,56,60,61,78,89,97,121,137-140,142,144,145,150,151,155,156,160,161,167-169 ;
5.10,12-17,18,27,33,36,38,41,43,45,49,54,57,59-61,63,68,71-73,75,78-81,86 ; 6.21,27-31,33,35,45,49,50,70,93,112,130,138-140 ; 7.4,37-41,44,45-47,50,71,84,92,96-99,101,102,136,162-166,177,182,183,186,202 ; 8.14,22,30,35-37,41,51,54-56,58,68,69,73 ; 9.1,17,23,28,30-32,34,35,37,48,53,56,63,67,68,74,77,79,80,85,87,90,97,98,101,109,113,125 ; 10.8,17,27,69 ; 11.18,20,24,67,68,106,107,113 ; 13.25,42 ; 14.14,16,22,29,30,49,50 ; 15.12,43,66,79,89 ; 16.45,46,69,86,88,94,105,106 ; 17.18, 97 ; 18.4,5,53,57 ; 22.1,17,19,21,22,25 ; 24.6,7,11,58 ; 26.120,224-226 ; 33.4,5,50,55,57,61,64,65 ; 36.63,64-67 ; 37.57,58,63,66-68 ; 38.56-61 ; 39.16,71,72 ; 40.5,70-72 ; 41.19-21,24,25,27,28 ; 42.21,22,50 ; 43.41,42,74-77 ; 44.45-47 ; 47.1,8,12,23,32,34 ; 48.4,13,15,22,25,26 ; 51.10,13,14 ; 55. 41,43,55 ; 56.93,94 ; 58.20 ; 59.2-4,7,12,14-16 ; 63.1-3 ; 67.6,7,11,27,28 ; 69.30-32,36,37 ; 72.15,23 ; 76.4 ; 83.16 ; 87.10-13 ; 88.1-7 ; 88.6).

• 41 versets misogynes, vont jusqu’à associer la femme au mal et au diable (2.221,222,223,228,230,231 ; 4.3,7,11,15,24,33,34,74 ; 7.7 ; 12.28,31,32 ; 15.60 ; 24.2,4,8,9,26,31 ; 27.57 ; 33.30,50-52,59 ; 65.1,4 ; 66.1,5,6 ; 111.4,5).

• 1100 versets sont de violentes diatribes assorties d’injures, de souhaits de malheurs, de haine, et de malédictions contre la catégorie indéfinie et innombrable des mécréants (kâfiroun), autrement dit contre tous ceux qui refusent de se soumettre à l’islam ;

• 1500 versets visent nommément avec une singulière violence les païens et autres idolâtres, les Bédouins y étant particulièrement malmenés et insultés, traités de sourds, d’aveugles, ignares, stupides et comparés à des bestiaux ou à de méprisables singes…

Au total ce sont quelque 3150 versets, soit une bonne moitié du Coran, qui vouent à l’exécration les non-musulmans.23 Tous ces versets expriment la funeste intention de les anéantir ou de les soumettre. Comment se fait-il que les farouches défenseurs des principes inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme24 ne s’intéressent pas davantage au Coran ? De cette moitié du Coran où tous les énoncés sont un déni des morales aussi bien laïque que religieuse de l’Occident, on peut extraire au moins 400 versets qui, au regard du Code pénal français, sont de très graves délits de provocation à crimes et délits contre les personnes, dont la sanction est prévue par la loi du 29 juillet 1881 sur la presse et la communication, qui interdit d’impression, de diffusion et d’enseignement de tels versets.25 Idem au regard du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques : Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par la Loi (Article 20). Comment sanctionner la lâcheté et la compromission des responsables politiques face à l’islam ?

— 73 Les versets tolérants du Coran26

Parfois l’auteur du Coran semble s’essayer à dire quelque chose d’aimable, ou du moins de tolérant, mais une incise, ou un double sens, vient irrémédiablement fausser ce que certains s’ingénient néanmoins à présenter comme miséricordieux, alors même que les « versets tolérants » sont réputés abrogés (2.106 ; 16.101) par le verset du sabre (9.5), et que la promesse de haine des non-musulmans faite par Abraham, modèle des musulmans (2.124,135 ; Voir U 2), est éternelle (60.4). Mais nonobstant cela, l’examen de ces versets « tolérants » révèle un tout autre sens que celui que la taqiya leur prête. Ainsi :

Le verset 256 de la sourate 2 : « Nulle contrainte dans la religion ! » est souvent présenté comme preuve du respect de l’islam pour les personnes appartenant à d’autres religions. Or, ce verset ne dit pas : « Nulle contrainte vis-à-vis des membres des autres religions », mais « dans la religion », au singulier, c’est-à-dire « en islam ». Or, pour un musulman, il n’y a de religion que l’islam (3.85 ; 9.29 ; 24.2 ; 110.2), c’est dire que ce verset ne parle pas des membres d’autres religions ! D’ailleurs les légistes musulmans ont toujours tiré de ce verset « le droit des non-musulmans à embrasser librement l’islam »27 , et le devoir en conséquence de faciliter au maximum leur conversion. Du reste, comment celle-ci pourrait-elle manquer d’attrait puisque « Allah n’a imposé aucune gêne dans La religion (22.78) » ?

— 74 « Allah n’a imposé aucune gêne dans la religion. (22.78) » S’il n’y a pas de gêne en islam, pourquoi devrait-il y en avoir au dehors, et ne pas contraindre autrui à embrasser l’islam où il n’y a pas de contrainte ? Et de fait, ce verset n’a jamais été compris comme reconnaissant aux non-musulmans le droit de convertir autrui, non plus qu’aux musulmans celui de quitter l’islam. « Si quelqu’un quitte l’islam, tuez-le ! (Boukhari 9.84.57) ». Allah demande en effet la mise à mort de l’apostat (4.89 ; 8.11-17 ; 16.106). La tolérance de ce célèbre verset a-t-elle donc quelque chose à voir avec celle que les idiots utiles se plaisent à imaginer ?

— 75 « Certes, parmi les gens des Écritures, il en est qui croient en Allah, qui tiennent pour véridique ce qui vous a été révélé ainsi que ce qui leur a été révélé et qui, entièrement soumis à Allah, ne troquent jamais ses enseignements contre un vil profit. Ceux-là trouveront leur juste récompense auprès de leur Seigneur, toujours prompt dans ses comptes. (3.199) » Ce verset donnerait la preuve de la reconnaissance par l’islam de la légitimité de la foi chrétienne et du salut qu’elle confère. Or, que sont des chrétiens reconnaissant l’origine divine du Coran (qui tiennent pour véridique ce qui vous a été révélé), sinon des apostats devenus musulmans ?28 

— 76 « Ceux qui parmi (…) les chrétiens, croient en Allah (…) pas de crainte pour eux : ils ne seront point affligés. (5.69) » Or, les chrétiens ne peuvent croire en Allah, qui abhorre la foi chrétienne (9.28,30), qui n’est ni la Sainte Trinité, ni Jésus. Un musulman a beau prétendre être un bon chrétien (Ga 1.-8-9), aucun chrétien ne connaît le dieu de Mahomet (Jn 10.5). Dès lors, où est la tolérance de ce verset ?

— 77 « À vous votre religion, à moi la mienne. (109.6) » ; « Croie qui veut, et soit infidèle qui veut ! (18.29) » De même que le djihad, en cas de faiblesse, demande une trêve, ces versets n’accréditent pas la liberté de conscience, mais prennent acte de l’impuissance de l’islam face à la liberté intérieure ou à une situation qu’il ne peut maîtriser. La liberté de conscience coranique n’apparaît-elle pas plutôt ici : « Je vais jeter l’effroi dans le cœur des mécréants. Égorgez-les et torturez-leur les doigts, puisqu’ils ont désobéi à Allah et à Son messager ! (8.12-14) » ?

— 78 « Allah ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre foi. (60.8) » Allah ne permet pas d’être bon et équitable envers les non-musulmans, mais envers ceux qui ne résistent pas à leur islamisation … De plus, être bon et équitable envers eux est présenté comme une dérogation, ce qui signifie que la règle est de ne pas être bon et équitable envers les non-musulmans. N’est-ce pas ce que dit encore et expressément cet autre verset : « Mahomet est l’envoyé d’Allah ; ses compagnons sont bienveillants entre eux, mais cruels envers les infidèles. (48.29) » ?

— 79 « C’est pourquoi nous avons prescrit aux fils d’Israël que quiconque tuerait une personne qui n’a pas elle-même tué ni répandu la corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les humains. (5.32) » Ce verset, souvent cité pour faire accroire à l’humanité du Coran, reprend un enseignement talmudique sur l’interdiction du meurtre entre Juifs (« Celui qui tue une âme d’Israël, c’est comme s’il avait tué tout un monde. »)29 Comme son modèle talmudique ne reconnaissant pas l’universalité du genre humain, ce verset exclut « tous ceux qui répandent la corruption sur la terre ». Or, qui répand la corruption sur la terre, sinon celui qui refuse l’islam (2.191,217 ; 4.89 ; 5.33,37 ; 9.3-6,14,29,36 ; 60.4) ?

— 80 Le verset 82 de la sourate 5 pourrait laisser penser que les chrétiens jouissent de quelque considération aux yeux d’Allah : « Tu trouveras que ceux qui aiment le plus les croyants sont ceux qui disent : “Nous sommes nazaréens. Cela parce qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines et qu’ils ne s’enflent pas d’orgueil. » Mais la suite du texte explique cette estime pour les dits chrétiens : « Lorsqu’ils écoutent ce qui est descendu vers l’Envoyé, tu vois leurs yeux verser des larmes de reconnaissance pour la vérité. Ils disent : “Notre Seigneur ! Nous croyons ! Inscris-nous donc avec les témoins.” (5.83) » Que sont en effet des chrétiens se convertissant à l’islam, sinon des musulmans ?

— 81 « Nous avons établi pour chaque nation des rites sacrés qu’elle suit. (22.66) » Allah ne veut que l’islam (2.193 ; 9.33), mais établit plusieurs religions (7.168 ; 22.66) … à moins qu’il ne tente de récupérer une situation qu’il ne maîtrise pas ? La suite du verset laisse voir en effet l’esprit amène qui l’inspire : « Qu’ils ne discutent pas avec toi l’ordre reçu ! » Est-il pensable qu’un même Dieu institue différentes religions ?

— 82 « Nous avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation. (5.45) » Ce verset semblerait inviter à la miséricorde, mais la suite en dissuade aussitôt, car « ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre sont des injustes ». Qu’a fait descendre Allah ? La loi du talion. Qui sont les injustes qui ne s’y soumettent pas ? Les chrétiens (Cf. Mt 5.20-48). « Quiconque vous offense, offensez-le, à offense égale ! (2.194) » ; « C’est dans le talion que vous aurez le salut, ô vous doués d’intelligence, ainsi vous serez pieux ! (2.179) » Si le salut se trouve dans le talion, qui voudra être miséricordieux ?

— 83 « Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle les gens dans le sentier d’Allah. Dispute avec eux de la meilleure manière. (16.125) » Les civilités mises au service de l’endoctrinement, sont-elles vraiment de bonnes manières ? On dira que les chrétiens en font autant. Non. Une chose est d’accueillir gratuitement, puis, d’évangéliser, et autre chose d’accueillir pour islamiser. Mais de quelles bonnes manières peut-il être question avec les musulmans puisque « ceux qui discutent au sujet du Coran sans en avoir reçu la permission sont exécrés par Allah et ses serviteurs (40.35 ; 4.140 ; 6.68 ; 29.46) » ?

— 84 « Est-ce toi qui contrains les humains pour qu’ils soient croyants ? (10.99) » Pourquoi la reconnaissance de l’inviolabilité de la conscience devrait-elle empêcher le châtiment de sa mécréance ? Allah ne commande-t-il pas : « Combattez-les à mort jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition [c’est-à-dire d’opposition à l’islamisation] et que le culte soit rendu uniquement à Allah ! (8.39) » ?

— 85 « Rappelle ! Tu n’es qu’un rappeleur ! Et non un dominateur. (88.21-22) » Ce que doit rappeler Mahomet est le pacte primordial, par lequel tout homme s’est engagé ‒ avant sa création ! ‒ à être musulman (voir I 5), ce qui, psychologiquement, sinon légalement, place de facto sous l’autorité du « rappeleur ». Ainsi, Mahomet n’a pas besoin de dominer quiconque puisque le pacte l’a déjà fait pour lui (4.155 ; 7.172). Mais « celui qui tourne le dos et ne croit pas (88.23) », mérite-t-il le pacifisme du « rappeleur » ?

— 86 « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse [le mal] par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (41.34) » Ce verset évoque le cas où le musulman a de l’animosité contre quelqu’un, ce qui est un péché au regard de la morale évangélique (Mt 5.44), non le cas où quelqu’un en aurait contre lui, et qu’il lui faudrait quand même aimer… Dès lors, en quoi ce verset se signalerait-il, sinon par sa niaiserie assurant que « la bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles », et sa monstruosité affirmant de même nature le mal et ce qui lui serait meilleur ?

— 87 « À chacun de vous nous avons fait une législation et une conduite. Si Allah l’avait souhaité, il aurait fait de vous une seule nation. Mais [il veut] vous tester en ce qu’il vous a donné. Devancez-vous donc dans les bienfaisances. (5.48) » Ce verset révélerait la volonté d’Allah de promouvoir la diversité religieuse et l’émulation mutuelle dans la pratique des bonnes actions. Or, que sont les bienfaisances musulmanes à l’égard des non-musulmans, sinon celles qui les soumettent à la charia, en sorte « que si les mécréants s’y refusent, sache qu’Allah veut les affliger (5.49) » ? Et si Allah veut les affliger, ne le voudrez-vous pas ?

— 88 Nous pourrions donner encore quelques autres prétendus versets tolérants du Coran (5.32,48 ; 10.99-100 ; 18.29), mais outre que selon la croyance commune ils ont tous été abrogés par « le verset du sabre » (9.5), leur analyse logique conduit à reconnaître qu’ils expriment exactement le contraire de ce que les idiots utiles, gargarisés à la vertu de tolérance, leur font dire.30 À l’inverse, l’enseignement de l’Évangile sur le respect dû à autrui est sans ambiguïté : « Sans rendre à personne le mal pour le mal, ayant à cœur ce qui est bien devant tous les hommes, en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de vous, sans vous faire justice à vous-mêmes, mes bien-aimés, laissez agir la Colère [de Dieu] ; car il est écrit : C’est Moi qui ferai justice, Moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Bien plutôt, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; ce faisant, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien. (Rm 12.17-21) » Comment un musulman aimerait-il les non-musulmans qu’Allah lui présente comme ses ennemis : « Ô croyants, ne prenez de confidents qu’entre vous, car les mécréants ne manqueraient pas de vous ruiner, désireux qu’ils sont de vous nuire. La haine est apparue dans leur bouche, mais ce que cachent leurs poitrines est bien pire ! (3.118) » ; « Ô Croyants ! Ne prenez pas pour amis les Juifs et les chrétiens, ils sont amis. Et celui d’entre vous qui les prend pour amis devient l’un des leurs. Allah ne guide pas injustes ! (5.51) » ?

La preuve du Coran

— 89 Telle une pyramide sur sa pointe, tout l’Islam repose sur l’affirmation de la nature divine du Coran, que prouverait son inimitabilité (7.203 ; 10.38 ; 11.13-14 ; 19.73 ; 22.72), de façon si évidente qu’Allah lance souvent le défi de tenter d’en produire un texte semblable (2.23-24 ; 11.13-14 ; 10.38 ; 17.88 ; 52.34). Et de l’impossibilité escomptée de relever la gageure, chacun devrait en déduire LÀ PREUVE de la divinité du Coran (4.174 ; 12.108 ; 44.19 ; 98.1,4), et donc de l’islam. Or, ce défi est facilement relevé. Ainsi :

a) En un discours autoréférentiel, le Coran dit qu’Allah dit que le Coran vient d’Allah. La preuve est à l’intérieur d’un cercle vicieux, où, tel le serpent qui se mord la queue, il n’y a qu’un seul témoin : le Coran. Mais la justice interdit de porter un jugement à moins du témoignage concordant de deux témoins. Cela suffit déjà à discréditer le Coran.

b) Allah ne donne pas les moyens de relever son défi :

i. Le juge n’est pas désigné. Et il ne peut l’être, car, d’une part, l’islam récusera tout juge mécréant, et d’autre part, le juge ne pouvant être à la fois juge et partie, il ne saurait être musulman …
ii. Les critères permettant de juger de l’imitabilité ou non du Coran ne sont pas donnés. Cela ne servirait donc à rien de présenter un texte en le prétendant équivalent au Coran, puisque rien ne permettrait d’en juger. De plus, quel rapport y a-t-il entre la littérature et la vérité religieuse ? Un génie littéraire est-il nécessairement un envoyé de Dieu, et un analphabète ne peut-il l’être ?
iii. À supposer que le Coran soit un chef d’œuvre littéraire, quel sens cela a-t-il de le comparer avec un autre chef d’œuvre ? Un chef d’œuvre est en soi unique, ouvrage d’un auteur singulier à la sensibilité, à la culture, et aux dons naturels propres, en sorte que deux génies ne se ressemblent pas, et qu’on ne saurait établir de hiérarchie entre leurs œuvres sans recourir à l’arbitraire. Les mormons, les hindous, les taoïstes, etc. pourraient tout aussi bien présenter le style de leur livre sacré comme inimitable. Qui d’autre qu’eux en serait convaincu ?

Et donc, qu’est-ce qu’un défi qui n’a ni juge, ni règle, ni sens, sinon un bluff ?

c) La beauté (réelle ou supposée) du Coran ne change rien au fait que par ce pari, Allah se compare aux écrivains humains, et en cela renie la différence ontologique de Sa parole … Si Allah ne se présente lui-même que comme un écrivain meilleur que les écrivains humains, comment peut-il condamner l’associationisme, ou affirmer qu’il est unique et incomparable ?

d) « Apportez donc un Livre venant d’Allah qui soit meilleur que ces deux-là, et je le suivrai. (28.49) » Allah reconnaissant la supériorité incomparable de l’Ancien et du Nouveau Testament, disqualifie lui-même la supposée excellence inégalable du Coran …

e) Le Coran est un texte incohérent, incompréhensible, qui n’a objectivement pas de valeur littéraire, mais ce n’est pas là un argument pour qui veut croire le contraire.

f) Le texte coranique établit que la plainte pour turpitude (fornication, adultère, viol) n’est reçue que moyennant le témoignage de quatre témoins (Voir T 14) : « Celles de vos femmes qui pratiquent la turpitude, faites témoigner à leur encontre quatre parmi vous. (4.15) » Mais quelle femme violée pourra présenter quatre témoins de son viol ? Et quatre hommes ne peuvent-ils s’entendre pour innocenter leur crime ? Or, trois lettres suffisent à pulvériser la monstrueuse justice et prétendue supériorité de ce verset coranique : A-D-N. En effet, un test d’A-D-N, n’est-il pas infiniment plus crédible que la prescription coranique ?

g) « Si le Coran ne provenait pas d’Allah, n’y trouveraient-ils pas beaucoup de contradictions ? (4.82) » Ce verset ne dit pas combien de versets contradictoires seraient nécessaires pour attester l’origine non-divine du Coran. Or, Dieu étant un, Il ne peut Se contredire, ni peu ni beaucoup, donc un seul verset contradictoire suffirait à prouver l’origine non-divine du Coran. Ce verset y pourvoit !

h) Serait-ce parce que les scribes abbassides n’en pouvaient plus de corriger un texte fait de rajouts divers, dont ils maîtrisaient mal la langue, qu’Allah leur inspira le principe de l’abrogation (2.106 ; 16.101) de sa parole éternelle (10.63-64) ? Car enfin, Allah, a-t-il créé le monde en deux jours (41.9), en six (7.54 ; 10.3 ; 11.7 ; 25.59), en huit (41.9-12), ou bien instantanément (2.117) ? A-t-il créé la terre puis le ciel (2.29), ou bien l’inverse (79.27-30) ? Le ciel et la terre étaient-ils d’abord une masse compacte qu’Allah a séparée (21.30), ou bien deux masses séparées qu’il a réunies (41.11) ? L’homme a-t-il été créé à partir d’un caillot de sang (96.1-2), d’eau (21.30 ; 24.45 ; 25.54), de terre (11.61), d’argile (15.26), de poussière (3.59 ; 30.20 ; 35.11), de sperme (16.4), ou bien de rien (19.67) ? Allah a-t-il créé hommes et djinns pour l’adorer (51.56) ou pour l’enfer (7.179) ? Qui a besoin de l’autre, l’homme (35.15) ou Allah (51.56 ; 67.2) ? Allah est-il le seul protecteur (2.107 ; 9.116 ; 10.62 ; 29.22 ; 32.4), ou bien les anges (13.11 ; 41.31 ; 82.10), le messager, et les croyants le sont-ils aussi (4.75 ; 5.55 ; 9.71) ? Toutes les créatures se prosternent-elles devant Allah (16.48-49 ; 30.26), ou bien non (7.11) ? Le mal vient-il de nous (4.79), de Satan (38.41), ou bien d’Allah (4.78 ; 17.61) ? Iblis (Satan) est-il un djinn (18.50) ou un ange (2.34) ? Caïn est-il au nombre des perdants (5.27,30), ou non (5.31) ? Allah a-t-il sauvé le fils de Noé (21.78 ; 37.77), ou non (11.42-43) ? Quelle est la seule réponse que firent les habitants de Sodome à Lot, celle de 7.82 ou celle de 29.29 ? La femme de Lot a-t-elle été sauvée (26.170-171), ou non (7.83) ? Les ennemis de Noé ont-ils été engloutis par le Déluge (11.38), ou non (54.9-11) ? Comment le Coran peut-il dire à la fois qu’Abraham n’a jamais été parmi les associateurs (2.135), et qu’il l’a été (6.76-78) ? De l’entourage de Pharaon, seuls des Hébreux crurent-ils en Moïse (10.83), ou bien aussi des Égyptiens (7.120-122 ; 20.70 ; 26.46-48) ? Pharaon a-t-il été sauvé (10.92), ou non (17.103 ; 28.40 ; 43.55) ? Aaron a-t-il péché avec les Hébreux renégats (7.151 ; 9.92 ; 20.87,92-94), ou non (20.94) ? Jésus, devait-Il mourir (4.157-158), ou non (19.33) ? Allah a-t-il donné le Coran à Mahomet par l’Esprit-Saint (16.102), ou par l’archange Gabriel (2.97) ? Le Coran confirme-t-il l’Évangile (2.97) ou le remplace-t-il (16.101) ? Faut-il prendre Mahomet pour modèle, oui (33.21) ou non (7.3) ? Qui a été le premier musulman : Mahomet (6.14), Abraham (2.131 ; 3.67), un groupe d’Égyptiens (26.51), Moïse (7.143), ou Adam (2.37) ? Mahomet a-t-il vu Allah (53.1-18 ; 81.15-29), ou bien non (6.102-103 ; 42.51) ? Allah a-t-il détruit le peuple de Aad en un jour (54.19), en huit (69.7), ou davantage (41.16) ? A-t-il rejeté Jonas sur la plage (37.145), ou pas (68.49) ? Un seul ange apparut-il à la Vierge Marie (19.17), ou plusieurs (3.45) ? Jésus est-Il au Ciel (3.45 ; 4.158), ou en Enfer (21.98) ? Si Allah a envoyé des messagers à chaque peuple (10.47), et si Abraham et Ismaël sont venus construire la Kaaba (2.125-129), en sorte qu’il y a eu des avertisseurs en Arabie avant la venue de Mahomet (35.24) ― y compris des missionnaires chrétiens ! ―, comment le Coran peut-il dire que les Arabes n’ont jamais reçu d’avertisseurs avant Mahomet (28.46 ; 34.44 ; 36.6) ? Allah n’envoie-t-il que des hommes comme messagers (12.109), ou bien aussi des anges (22.75), et si oui, les anges mangent-ils et font-ils leurs courses au marché (25.20) ? Le Coran demeurant immuable sur la table gardée du ciel (85.22), a-t-il été révélé à Mahomet tout au long des vingt-trois ans de sa carrière de prophète (17.106), ou bien est-il descendu durant un mois (2.185), ou bien en une seule nuit (2.97 ; 44.3 ; 97.1) ? Mahomet était-il analphabète (7.157,158), ou non (16.98 ; 17.14,45 ; 96.1,3) ? Allah est-il vraiment le seul à connaître l’interprétation du Coran (3.7), ou bien Mahomet connaît-il lui aussi le secret du mystère divin (72.26-27) ? Comment est-il licite d’épouser la femme de ses fils adoptifs (33.37) s’il est interdit d’adopter des enfants (33.4-5) ? La fornication des femmes est-elle punie par la flagellation (24.2), ou par la réclusion à perpétuité (4.15) ? Le mariage avec des non-musulmanes est-il interdit (2.221), ou autorisé (5.5) ? L’usage du vin est-il interdit (5.90-91), ou non (4.43) ? Est-il un cadeau de Dieu (47.15), ou du diable (5.90) ? Faut-il montrer de l’affection à ses parents mécréants (17.23-24 ; 31.14-15 ; 29.8), ou pas (9.23 ; 58.22) ? Comment Allah peut-il ne pas vouloir que tous les hommes croient (10.99), et s’en étonner (84.20) ? Un jour pour Allah vaut-il pour nous mille ans (22.47), ou bien cinquante mille ans (70.4) ? Allah considère-t-il certains messagers plus élevés que d’autres (2.253), ou bien non (2.285) ? Au jour du Jugement dernier, Allah témoignera t-il seul contre l’humanité (5.109), ou bien non (2.143) ? Acceptera t-il alors l’intercession pour autrui (20.109 ; 34.23 ; 43.86 ; 53.26), ou bien non (2.122-123,254 ; 6.51 ; 82.18-19) ? Peut-on se charger des péchés d’autrui (16.25), ou pas (17.13-25) ? Allah récompense-t-il les bonnes actions des mécréants (99.7), ou pas (9.17) ? Au jour du Jugement, y aura-t-il beaucoup (56.40) ou peu de sauvés (56.14) ? Y aura-t-il alors trois groupes distincts de personnes (56.7), ou bien seulement deux (90.18-19 ; 99.6-8) ? Le repentir aux portes de la mort est-il agréé (10.90-92), ou pas (4.18) ? Ceux qui font de bonnes œuvres seront-ils récompensés (2.62 ; 99.7), ou pas (9.17-30) ? Les chrétiens seront-ils sauvés (2.62 ; 3.55 ; 5.69), ou non (3.85 ; 5.72) ? Les croyants s’interrogeront ils alors mutuellement (37.27 ; 52.25), ou non (23.10) ? Finalement, Allah pardonne-t-il tous les péchés (39.53), y compris l’idolâtrie (2.51 ; 4.153 ; 25.70), ou pas (4.48,116) ? Allah, pardonne-t-il la calomnie des femmes chastes (24.5), ou ne la pardonne-t-il pas (24.23) ? Qui accueille les âmes à leur trépas, Allah (39.42), ou bien l’Ange de la mort (32.11) ? Les damnés, recevront-ils leur acte d’accusation dans leur dos (84.10), ou bien dans leur main gauche (69.25) ? N’auront-ils pour nourriture que des épines (88.6), du pus (69.36), ou bien les fruits de l’arbre de Zakkoun et une mixture d’eau bouillante (37.66) ? Les djihadistes iront-ils au Paradis (4.74 ; 9.111), ou en Enfer avec tous les autres musulmans (19.71) ? L’enfer est-il éternel (2.167 ; 5.37 ; 33.64-65), ou non (11.106-108 ; 19.71-72) ? Bref, le Coran est-il vraiment un livre sans équivoque (39.28), ou bien manifestement non (3.7) ? Et puisque celui qui trouvera des contradictions dans le Coran aura la preuve de sa fausseté (4.82), combien de musulmans, venant de lire ces lignes, auront le courage de quitter l’islam ?31

i) Le Coran a été de moult fois traduit, et nombre de ses traductions ont été certifiées conformes au texte original par les plus hautes autorités islamiques, en sorte que le Coran a été imité, et reconnu imitable …

j) Jésus-Christ, la Parole de Dieu (3.45 ; 4.171 ; 19.34) a déjà relevé le défi d’Allah. En effet, sous quelle forme la Parole de Dieu doit-elle choisir de S’exprimer en ce monde : celle d’un texte réputé seulement plus parfait que tout autre, ou celle d’une personne vivante, capable de relation ?

k) Le Coran contient d’autres paroles que celle d’Allah, telles celles de Mahomet (28.49 ; 69.40 ; 81.19), celles des anges (19.64 ; 37.164), celles des djinns (72.1-18), celles d’un rédacteur (9.30) … Puisque d’autres paroles que celle d’Allah lui sont équivalentes pour former avec elle un même Coran, la parole même d’Allah, celle-ci n’est donc pas inimitable. Allah est donc convaincu de mensonge par sa propre parole ! L’islam n’est pas d’origine divine. Un musulman honnête ne peut donc ici que renoncer au Coran au nom même du Coran.

  1. Coran, mot syriaque et non arabe, parfois mentionné dans le texte lui-même, se traduit par lectionnaire et désignait sans aucun doute le recueil de textes utilisés par les nazaréens venus endoctriner les Bédouins. []
  2. On pourrait encore citer les Corans d’Abdoullah Bin Amre Ibn Al-Ass, d’Abdoullah Ibn Abbas, d’Abdoullah Ibn Al Zoubir, d’Abe Baker Al Sedeek, d’Abe Mousa Al Asharee, de Abu Zaied, d’Akrama, d’Al Asoad Ibn Yazid, d’Al Hajaj Ibn Yousef Al Thakafy, d’Anes Bin Malek, d’Ata’ Abe Rabeh, d’Hafsa, de Moaaz Bin Gabel, de Moujahid, de Muhammad Bin Abe Mousa, d’Obaid Bin Omeir Al-Laithy, d’Othman Ibn Affan, de Qualown /Abou Mousa Ibn Mina, de Saëd Bin Gabber, de Salem Maola Abe Hozaifa, de Souleiman Ibn Mahran, de Talha, de Waresh, de Zaied Ibn Thabet, etc. Selon Boukhari (6.61,521) : « Le Prophète a dit : “ Apprenez le Coran d’un des quatre meilleurs récitateurs : Abdullah ibn Masoud, Salim, Mu‘adh ou Ubaï ibn Ka‘b.’’ », propos parodiant l’autorité des quatre Évangélistes. []
  3. Abou Ammaar Yasir Qadhi, Al-Hidaayah Publishing & Distribution, 1999, Introduction to the Sciences of the Quran, chapter 11 : The Quira’aat ot the Qu’raan, p.184 – 207; https://archive.org/details/IntroductionToSciencesOfTheQuran. Voir note 126. []
  4. Abu Ja‘far Muhammad b. Ya‘qub b. Ishaq al-Kulaini al-Razi, Al-Kafi, Vol 1, p.457. Cf. aussi : « À cette époque, avec l’établissement de l’orthodoxie sunnite sous le califat abbasside dont un des dogmes majeurs a été le caractère divin et éternel du Coran officiel, il devenait extrêmement périlleux de mettre en doute l’intégrité de celui-ci. Seule une minorité parmi les chiites continua à soutenir discrètement la thèse de la falsification, et ce jusqu’à notre époque. (…) Dans une phase qui serait la plus ancienne, l’obscurité du texte coranique est dite due à sa falsification. Différentes suppressions et ajouts, œuvre des ennemis de Muhammad, et de ‘Ali, ont complètement altéré la Révélation et entamé sa clarté initiale. (Mohammad ‘Ali ‘Amir-Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant, Paris, éd. CNRS, 2011, p.212) » []
  5. Atlantic Monthly, Janvier 1999, http://www.theatlantic.com/past/issues/99jan/koran.htm; Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/6WDDi1YEb []
  6. C’est ainsi qu’il existe en Bretagne, à Plouaret, une antique église dédiée aux Sept dormants d’Éphèse, devenue en 1954, à l’initiative de L. Massignon, lieu d’un pèlerinage islamo-chrétien. Comme si la sourate 18, qui rapporte cette légende, n’était pas ouvertement antichrétienne… []
  7. Ou, selon la traduction de Régis Blachère : Celui qui te hait se trouve être le déshérité. []
  8. Les chrétiens d’Orient nomment leur lectionnaire en syro-araméen : qor’ôno ou qer’yana. []
  9. Luxemberg Chr., Weihnachten im Koran. Dans Streit um den Koran, Die Luxemberg Debatte : Standpunkte und Hintergründe, Berlin, 2004, p. 35-41. []
  10. Pour réfuter les conclusions de Luxemberg, il ne suffit pas d’affirmer que l’absence d’inscriptions syriaques anciennes entre La Mecque et Médine serait la preuve que le Coran n’a pas été écrit d’abord en syriaque, car, sans oublier que Robert Kerr a prouvé que le Coran a été écrit en Arabie Pétrée (Syrie) et que Christian-Jules Robin, archéologue du CNRS, a établi que toute l’Arabie était chrétienne à l’époque de Mahomet, on ne trouve pas non plus d’inscription en arabe au sud de Madain Saleh (qui se situe à 400 km au nord de Médine et 800 km de La Mecque) … []
  11. Pour E.-M. Gallez, l’existence à Istanbul de quelques centaines de textes coraniques remontant aussi tôt que 675-690 est de la propagande : le plus vieux manuscrit connu date du IXe siècle. L’étude des reproductions de Corans a révélé l’absence de certains versets, et des additions ultérieures, notamment dans ces quatre plus anciens manuscrits : Paris ar. 328a ; British Or. 2165 ; Samarkand ; Sanaa. []
  12. On trouve trace de ces divinités en Arabie, à Pétra (Jordanie), à Hatra (Irak). Voir A 22 []
  13. « Pour ce qui est de la religion mahométane, tout le monde sait qu’elle n’est autre chose qu’un mélange grotesque de judaïsme et d’hérésies, dont le propagateur fut un homme vil, impudique et voleur, je veux dire Mahomet, qui, avec le concours d’une infâme canaille de sa trempe, séduisit les peuples pour leur faire embrasser une foi et une loi mieux faites pour les bêtes que pour les hommes. Mahomet faisait sonner bien haut que sa religion lui avait été révélée de Dieu, comme il l’écrit lui-même dans son Coran ; mais il suffit de lire ce Coran pour connaître que tout ce qu’il renferme est un tissu de fables, d’inepties et d’impiétés. (Saint Alphonse de Liguori (1696-1787), Docteur de l’Église catholique, Les Vérités de la Foi, Partie III, Chap. XI, cité dans Saint Alphonse et l’Islam, Saint-Rémi, p.18) » []
  14. La théorie des codes utilise ici la fréquence des lettres, des groupes de lettres, ainsi que leurs corrélations. Les théorèmes ont rendu possibles les ordinateurs, Internet, la compression des images, la réception de centaines de chaînes de TV, et bien d’autres prouesses techniques. Une branche de cette théorie, l’ADT (Analyse des Données Textuelles), s’applique aux textes écrits. Elle identifie une signature mathématique caractérisant chaque auteur. Il existe deux branches de l’ADT : l’une, fondée sur les mots, donne accès au sens, l’autre, fondée sur les lettres, donne accès au style. La mise en œuvre par ordinateurs d’algorithmes fondés sur des développements mathématiques a permis ainsi d’identifier du Coran une pluralité d’auteurs, aux styles différents. Cf. Walter (Jean-Jacques), Les machines totalitaires, Éditions Denoël, 1982, et : Le Coran révélé par la Théorie des Codes, Éditions de Paris, 2014. []
  15. Contre l’objection visant à justifier Allah d’abroger ses versets par la comparaison du Nouveau Testament remplaçant l’Ancien, il faut rappeler ce qu’est l’Ancien Testament et ce qu’est le Nouveau. Le premier annonce la venue du Messie, et le second proclame l’accomplissement de cette promesse en Jésus (Mt 5.17). C’est dire qu’il n’y a pas contradiction, mais passage de la fleur au fruit, de l’imparfait au parfait, tandis qu’avec le Coran il y a contradiction à l’intérieur de l’unité du même. La comparaison ne vaut donc pas. []
  16. À quoi on peut encore ajouter quelques hadiths : « Le Prophète écrivit le contrat de mariage avec Aïcha alors qu’elle avait six ans et consomma son mariage avec elle alors qu’elle avait neuf ans. (Boukhari 7,62,8) » ; « Ibn Abbas a dit : Jeudi où la maladie de l’Apôtre d’Allah s’est aggravée, il a dit : ‘Cherchez-moi de quoi écrire, que je puisse écrire quelque chose pour vous, après quoi vous ne vous égarerez jamais’. (Boukhari 4,52,288) » []
  17. La propagande musulmane est capable d’affirmer l’existence de pseudo Centres de recherche scientifique prouvant la vérité du Coran sous l’autorité du CNRS, lequel a dû s’en défendre : http://www.anti-religion.net/tromperies_Islam.htm; Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/6WDDrgLz2. Il en va de même pour l’existence d’Allah : lorsqu’une forme naturelle rappelle la graphie du mot arabe « Allah », aussitôt elle y voit une preuve que l’islam est vrai…  []
  18. International Herald Tribune, 13/2/95, p.1. Tandis qu’en Arabie saoudite, défendre les théories de Kepler, Copernic ou Galilée est passible de mort, l’iconographie des premiers âges de l’Église montrant le Christ Pantocrator tenant le globe terrestre en ses mains ridiculise à elle seule ceux qui prétendent que l’Église enseignait que la terre était plate. Quant à la condamnation de Galilée par l’Église catholique, rappelons qu’elle concernait l’opposition qu’il mettait entre foi et science. Le cardinal Bellarmin aurait admis la thèse de Galilée s’il l’avait démontrée, ce qu’il ne fit jamais. Galilée ne fut ni torturé ni emprisonné, mais interrogé et relégué. Il conserva ses pensions versées par son ami le Pape Urbain VIII, et résida dans sa villa de Toscane où il mourut en 1642 de sa belle mort (Cf. Jean-Paul II, Galileo Galilei, 350 ans d’histoire, 1633-1983, Desclée, 1983). Copernic n’avait rien démontré lorsqu’en 1609 Kepler décrivit les orbites elliptiques des planètes autour du soleil par le principe de gravitation universelle, principe qu’énoncerait précisément Isaac Newton en 1687. L’héliocentrisme, déjà évoqué par Aristarque de Samos (310-230), et la rotation de la terre sur elle-même, furent des thèses admises en premier par les jésuites des observatoires astronomiques de Rome et de Bavière, qui les enseignaient alors que Galilée professait encore le géocentrisme à Padoue, puis à Pise. Les écoles juives et musulmanes ont continué d’enseigner le géocentrisme jusqu’au XVIIIe siècle (Cf. Bernard Plouvier, L’affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle ? Dualpha, 2010). « L’affaire Galilée » est une machine de guerre montée au XVIIIe siècle contre l’Église catholique. []
  19. À la fin de la prière du vendredi, en certaines occasion, l’imam récite cette prière :« O Allah ! Accorde-nous la victoire sur les Juifs, tes ennemis et ceux de notre religion ! (Amen)
    O Allah ! Fais périr les mécréants, les polythéistes et les ennemis de l’islam ! (Amen)
    O Allah ! Éparpille leur nation ! (Amen)
    O Allah ! Disperse leurs troupes ! (Amen)
    O Allah ! Détruis leurs édifices ! (Amen)
    O Allah ! Fais périr leur récolte ! (Amen)
    O Allah ! Rends orphelins leurs enfants ! (Amen)
    O Allah ! Rends veuves leurs épouses ! (Amen)
    O Allah ! Fais tomber leurs biens et leurs fortunes comme butin entre les mains des musulmans ! (Amen) ! » []
  20. Le 3 juin 1992, un conseil d’oulémas de l’Université al-Azhar accuse Faraj Fouda de blasphème pour avoir dénoncé l’utilisation du discours religieux à des fins politiques et l’humiliation légale des coptes. Cinq jours plus tard il était assassiné. []
  21. C’est ainsi que le peuple élu et ses chefs crurent plaire à Dieu en immolant leurs enfants (Jg 11.30-40 ; 1 R 16.34 ; 2 R 16.3 ; 17.17 ; Jr 7.31 ; 32.35), alors même qu’Israël savait déjà que le Dieu d’Abraham ne voulait pas de sacrifice humain (Gn 22.12J ; Jg 11.14+ ; Mi 6.7), et n’avait que faire de sacrifices quotidiens au Temple (Jr 7.22) … Ces exemples montrent comment la Volonté de Dieu peut être connue et déformée par la mentalité de celui qui croit. []
  22. Je rappelle que les Croisades, à la différence du djihad, étaient des actes de légitime défense (voir Z 38-43). []
  23. Voir 59, II. « L’un des buts majeurs de l’islam est d’engendrer vis-à-vis des mécréants la haine, et le rejet que l’on a pour les excréments. (Yoginder Sikand, in Innes Bowen, Medina in Birmingham, Najaf in Trent, C Hurst & Co, 2014, p.47) » N’est-ce pas qu’Allah n’a rien omis dans le Livre (6.38) ? []
  24. Mais comment dire que les Droits de l’homme sont universels puisqu’ils autorisent le meurtre d’un être humain lors de sa gestation, et ce jusqu’à un terme légal qui varie selon les majorités parlementaires ? Cet exemple montre à lui seul que le système politique occidental fondé sur la religion des droits de l’homme est une criminelle supercherie. []
  25. Laurent Lagartempe, Origines de l’Islam, Éditions de Paris, 2009, p.274. On peut ajouter : « Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement. (Loi n°2012-954 du 6 août 2012 – art. 4) » []
  26. A proprement parler, on ne tolère que le mal que l’on ne peut pas supprimer, mais on ne tolère pas une personne, à qui l’on doit le respect. Voir le mot Taqiya dans le lexique. []
  27. Dominique Urvoy, Les libres penseurs dans l’Islam classique, Champs-Flammarion, 2003, p.24-25.  []
  28. Si « l’économie chrétienne, du fait qu’elle est l’Alliance nouvelle et définitive, ne passera jamais [en sorte qu’] il n’y a plus à attendre de nouvelle révélation officielle avant l’apparition en Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ (Concile Vatican II, Dei Verbum, n°4) », comment un chrétien , et un prêtre ! peut-il affirmer que « Dieu […] sanctifie par la voie de l’islam (Christian de Chergé, L’Invincible espérance, Paris, Bayard/Centurion, 1997, p.187) » ? []
  29. Talmud de Babylone, Traité Sanhédrin, IV, 37a, Verdier, 1982, p. 1024. Le Dr. A. Cohen, rabbin de la synagogue de Birmingham, cite ce précepte : L’homme fut d’abord créé individu unique pour que l’on sût que supprimer une seule existence est pour l’Écriture comme détruire le monde entier, et sauver une seule existence comme sauver le monde entier. Et A. Cohen rajoute en note de bas de page : Tel est le texte primitif. Une interpolation tardive substitue à « une seule existence » « une seule âme d’Israël ». Ceci ruine le prétendu caractère universaliste de cet enseignement (Doctrine de l’homme, Éditions Payot Rivage, 2002, p.159) … []
  30. Le Recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, n’a pas rougi, ni la prestigieuse maison d’édition Dalloz non plus, de publier Le Coran tolérant (2007), dont les dimensions s’apparentent à celles… d’un timbre-poste !  []
  31. N’est-ce pas pour manquer de ce courage que, selon le ministre de la santé marocain, Houcine El Ouardi, 48,9% des Marocains souffrent de troubles psychiques (TelQuel, 28.01.2015) ? []