Jamais deux sans trois, dit-on ! Eh bien, oui, c’est la troisième fois que je prends la parole pour dénoncer un enseignement du père Zanotti-Sorkine, aujourd’hui relatif à l’homosexualité, laquelle est maintenant largement présentée comme normale, et même valorisée par la société matérialiste, toujours plus perverse et totalitaire, à mesure qu’elle détruit l’héritage chrétien. Malheureusement, cette perversion s’insinue jusque dans l’Eglise elle-même. On ne compte plus les initiatives sous pavois catholique visant à normaliser l’homosexualité.

« Nous ne devons jamais ranger dans des catégories distinctes les humains » ? Tiens donc ! Mais c’est pourtant ce que vous venez de faire en vous interrogeant sur la place des « homosexuels » dans l’Eglise… Eh oui, on ne peut pas penser sans distinguer, discriminer, juger ! Ne pas vouloir le faire ne peut que poser de sérieux problèmes, car, cela revient à nier les différences, entre, par exemple, professeurs et élèves, coupables et innocents, personnes majeures et personnes mineures… On voit bien, évidemment, à qui cette pseudo charité ne peut que profiter. L’égalitarisme républicain, détruisant la justice au profit de l’uniformité, et le New Age, identifiant les différences comme causes des conflits, œuvrent de concert à la destruction des différences, et donc à la promotion du mouvement LGBT. Or, les différences, à commencer par celle, fondatrice, entre le Créateur et la créature, permettent la relation, le don, et donc l’amour… le vrai ! Supprimer les différences est nécessaire pour installer le chaos, où tout se vaut, le bien comme le mal, et permettre ainsi à Satan de régner.

Chacun est unique, certes, mais personne n’est affranchi pour autant de la loi commune. Personne ne peut se trouver en méprisant sa relation à autrui, laquelle est réglée par la loi, ou volonté du Créateur, et Maître de la vie. Or, Dieu a condamné les actes homosexuels.

Pourquoi dire « Deux zommos » ? Parce que Dieu a fait un homme et une femme, et pas deux zommos … et que donc deux zommos constituent quelque chose de profondément choquant. Pareille question manifeste la perte du sens commun, un des châtiments mérités par ceux qui se livrent à l’homosexualité, et par ceux qui les soutiennent (Rm 1.17-32) … Si l’on ne dit pas « Oh ! deux hétéros ! » en voyant un garçon et une fille qui se tiennent par la main, c’est tout simplement parce que nous ne sommes pas pervertis au point de croire que l’humanité est composée d’homos et d’hétéros, comme le mouvement LGBT veut le faire croire. L’humanité est composée d’hommes et de femmes. C’est tout. Et c’est très bien ainsi. Il s’agit donc pour chacun et chacune d’être l’homme ou la femme que Dieu a voulu qu’il ou elle soit.

Est-ce que saint Paul doit donc rougir aujourd’hui d’avoir évincé certaines personnes en raison de leurs particularités, puisqu’il a commandé d’évincer « tout frère qui mène une vie désordonnée et ne se conforme pas à la Tradition (2 Th 3.6)», ou encore de « n’avoir pas de rapport avec celui qui, tout en portant le nom de frère, serait débauché, cupide, idolâtre, insulteur, ivrogne ou avare, et même, avec un tel homme, de ne point prendre de repas (1 Co 5.11)» ? Saint Jean doit-il se repentir d’avoir ordonné de ne pas accueillir chez soi, ni même saluer, celui qui a la particularité de refuser l’Evangile (2 Jn 1.9-11) ? S’il faut arrêter d’appeler un chat, un chat, et un homo, un homo, comment va-t-on faire pour nommer le péché et appeler le pécheur à le rejeter ?

Si la condamnation de l’homosexualité est antihumaine et antichrétienne, alors, la Bible et la Tradition de l’Eglise sont antihumaines et antichrétiennes … Car, du premier livre de la Bible (Gn 19, 1-29 ; Lv 18.22) jusqu’au dernier (Ap 22.15), les actes homosexuels sont jugés contre-nature et gravement peccamineux. Saint Paul délire-t-il en avertissant que les homosexuels n’hériteront pas du Royaume des Cieux (Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6.9-10 ; 1 Tm 1, 10) ?

Jésus a non seulement montré du doigt les religieux hypocrites, mais tous les pécheurs qui se sont sentis visés par ses appels à quitter leurs péchés (Lc 4.23). Il n’a repoussé personne, mais Il a mis des conditions pour venir à Lui … La première étant celle de rompre avec le péché. Et c’est ainsi qu’Il repousse tous ceux qui préfèrent leur péché. Jésus est venu pour que les aveugles voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles (Jn 9.39-41 ; Mt 13.13). Si les chrétiens doivent être « la bonne odeur du Christ parmi ceux qui se sauvent et parmi ceux qui se perdent (2 Co 2.15)», cela peut-il se faire sans que les uns et les autres témoignent de leur choix ? Pourquoi Jésus a-t-Il été haï si personne ne s’est senti montré du doigt (Lc 12.51) ?
Si les plus belles amours sont les plus secrètes, il ne faut pas confondre pour autant leur secret avec les ténèbres des amours maudites … Aussi saint Paul commande-t-il : « Ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres, dénoncez-les plutôt ! (Ep 5.11) ». Car « ce qui est caché doit être manifesté et rien ne demeure secret que pour venir au grand jour (Mc 4.22) ». « Tel est le jugement : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, car leurs œuvres sont mauvaises (Jn 3.19) »

Il est évidemment dramatique de se suicider, mais la mort n’est-elle pas le salaire du péché (Rm 6.23) ? Est-ce que les tourments de leur conscience ne sont pas destinés à avertir les pécheurs des souffrances qui les attendent en Enfer s’ils ne se convertissent pas (Mt 8.12 ; 13.42,50 ; 22.13 ; 24.51 ; 25.30), s’ils continuent à refuser de « crucifier leur chair avec ses passions et ses convoitises pour appartenir à Jésus-Christ (Ga 5.24) » ?

Je trouve particulièrement pervers de culpabiliser ceux qui dénoncent l’homosexualité en faisant croire que ce faisant ils se rendraient coupables des malheurs des homosexuels. Ce discours culpabilisateur est une ruse du démon de l’impureté, repris par le mouvement LGBT, pour empêcher que leur soit prêché l’appel à la pénitence. Je trouve infiniment triste qu’un prêtre le reprenne à son compte. Est-ce que Jésus aurait dû Se culpabiliser de ce que Judas, fuyant Ses appels à la conversion, se soit pendu ? Est-ce que Jésus aurait dû Se culpabiliser de ce que sans Sa venue et Sa parole les hommes « n’auraient pas de péché (Jn 15.22) », et n’auraient donc pas besoin de se convertir, ni d’être torturés en leur conscience s’ils ne le font pas ? Et si les hommes n’ont désormais plus « d’excuse à leur péché (Jn 15.24) », ce qui trouble leur vie d’insouciance et les porte à haïr le Christ en ses disciples (Ac 9.4-5), nous ne nous culpabiliserons pas non plus de leur montrer la voie du salut, que « beaucoup cherchent et que peu trouvent (Lc13.24) ».

Je relève trois points en ce passage :

1) Si nous devons estimer les êtres, parce que Dieu les aime, nous devons haïr leurs péchés, qui les sépare de Dieu, et les rend, en conséquence, monstrueux ! Car le péché rend haïssable, raison pour laquelle le Christ enverra les pécheurs dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges (Mt 25.41). Il ne s’agit pas de juger les personnes, cela Dieu le fera, mais d’enlever le mauvais du milieu de nous ! (1 Co 5.13).

2) J’estime gravement coupable, surtout pour un prêtre, de valider la théorie de l’orientation sexuelle, faisant croire qu’il serait loisible de choisir une orientation sexuelle distincte du genre inscrit de façon manifeste en notre corps. On ne choisit pas plus son genre que l’on choisit d’exister, d’être de telle race, né en tel lieu, à telle date … Notre être, tel que nous l’avons reçu, doit être un motif continuel de reconnaissance et de louange à Dieu, qui, dans Son infinie bonté, nous en a fait cadeau. La paix se trouve dans l’unité de l’être, non dans son éclatement. Refuser le don de notre être sexué pour en préférer un autre, alors que nous n’avons aucune raison de préférer l’un à l’autre, car l’un et l’autre sont pareillement gratuits, immérités et merveilleux, est un acte de révolte contre le Créateur, un monstrueux blasphème qui ne peut que conduire en Enfer.

3) Enfin, je trouve particulièrement pervers de parler au Nom du Christ pour condamner l’appel à la conversion des homosexuels, alors que Lui-même a annoncé leur sévère condamnation (Mt 11.24). Et tout aussi manipulateur de traiter d’immatures spirituels ceux qui l’imitent, mais cela ne les étonnera pas, sinon de la part d’un prêtre, tant il est vrai que le disciple n’est pas au-dessus de son maître (Mt 10.24-25).

A supposer qu’il s’agisse d’une tendance héritée du péché originel, et non l’accueil complaisant d’une suggestion démoniaque, la tendance homosexuelle qui ne reposerait pas sur un choix délibéré ne serait certes pas un péché, mais le fait de s’y laisser aller et de ne pas la mortifier en est bien un, ainsi que l’enseigne le Catéchisme de l’Eglise Catholique : « les actes homosexuels sont des dépravations graves (…), intrinsèquement désordonnés (…) contraires à la loi naturelle. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas (CEC n°2357) ». Les mauvaises tendances ne sont pas des péchés, mais des épreuves, causes de mérites si nous leur résistons, mais de chute si nous leur cédons.

Tout homme est bienvenu dans la famille du Christ, qui est l’Eglise, c’est vrai, mais à condition qu’il y entre par la porte, qui est étroite (Mt 7.13-14), étroite parce qu’il faut, pour y passer, abandonner tout ce qui est indigne de Dieu, et donc, pour les homosexuels, leur homosexualité. Je trouve bien triste, cher Père, que vous ne disiez pas cela, et laissiez entendre que l’homosexualité serait une particularité comme une autre. D’anciens homosexuels, tel Joseph Sciambra, déplorent aujourd’hui douloureusement le fait que des prêtres se soient eux-aussi fichés de leur orientation sexuelle, et les aient ainsi entretenus dans l’illusion qu’elle était chose naturelle, les détournant ainsi de leur salut… L’Eglise considère si peu l’homosexualité comme une innocente particularité, qu’elle interdit l’accès au sacrement de l’Ordre non seulement aux homosexuels, mais encore à « ceux qui soutiennent ce qu’on appelle la culture gay » ― ce que je déplore que vous fassiez.

La vidéo originale du père Zanotti-Sorkine