Les protagonistes du dialogue islamo-chrétien sont tombés d’accord sur un point, le contenu et le résultat n’ont aucune espèce d’importance, le dialogue se suffit à lui-même.

Imams et prélats parlent pour parler, ce qui signifie qu’ils se parlent pour ne rien se dire. L’exercice a au moins un avantage, il ne comporte aucun risque de désaccord sérieux, partant le dialogue peut se poursuivre indéfiniment.

L’absolue nécessité d’ouvrir le dialogue avec les autres monothéismes (judaïsme et islam) s’est fait sentir d’une manière aiguë lors du concile œcuménique Vatican II. Il fallait dans un premier temps mettre un terme à des siècles de mésentente et d’hostilité, faire le premier pas, entrer en contact et ouvrir les pourparlers. Parallèlement une démarche identique a été entreprise envers les autres branches du christianisme, soit l’Église orthodoxe, l’Église anglicane et les Églises issues de la réforme. Il était aisé de trouver une base commune avec les différentes Églises du fait que tous les chrétiens partagent la même foi. Il était moins aisé de trouver une base commune avec le judaïsme, néanmoins le socle de l’Ancien Testament s’est révélé une base solide sur laquelle un dialogue fructueux a pu s’établir.

dire que l’islam est « abrahamique » n’est pas moins absurde que de dire qu’il est juif ou chrétien

L’idée d’une base commune avec l’islam est illusoire. Le qualificatif de religion abrahamique qu’on lui attribue est absurde: l’islam ne revendique pas uniquement Abraham, il phagocyte également Moïse et Jésus-Christ; dire que l’islam est « abrahamique » n’est pas moins absurde que de dire qu’il est juif ou chrétien. Mais qu’à cela ne tienne les « hauts fonctionnaires » du Vatican se sont faits accueillants, après tout Jésus n’est-il pas cité vingt fois plus que Mahomet dans le coran? Et on ne parle pas de la Vierge Marie pour qui toute une sourate a été consacrée.

Tout à la joie d’avoir déniché une « base commune » nos braves prélats ont fermé les yeux sur les réalités qui choquent:

Pour avoir dit que Jésus est le fils de Dieu, les chrétiens sont mis au rang des mécréants et méritent par conséquent l’anéantissement

  • Le Jésus du coran est un « musulman pure laine », il n’est certes pas moins musulman que Mahomet en personne. Il nie catégoriquement être Dieu, il n’a pas été crucifié et n’est pas ressuscité d’entre les morts. À la fin des temps il reviendra pour briser la croix (rendre anathème la rédemption) et passer au fil de l’épée tous ceux qui l’associent à Dieu (les chrétiens).
  • Juifs et chrétiens ont falsifié, qui la Thora et qui l’Évangile, leurs livres saints sont corrompus et rendus caduques par le coran, lequel est la parole incréée d’Allah et sa révélation finale à l’humanité.
  • La sourate liminaire du coran, la Fatiha qui sert de prière aux musulmans et que ces derniers récitent une quinzaine de fois par jour, se conclut par un rejet explicite de ceux qui ont encouru la colère d’Allah, les juifs, et de ceux qui ont choisi la perdition, les chrétiens.
  • Entre autres gentillesses, on trouve dans le livre d’Allah des commandements qui interdisent aux musulmans de prendre pour amis les juifs et les chrétiens, sous peine de leur ressembler, car Allah n’aime pas les oppresseurs.
  • Pour avoir dit que Jésus est le fils de Dieu les chrétiens sont mis au rang des mécréants et méritent par conséquent l’anéantissement.
  • Quand il s’agit des gens du livre (juifs et chrétiens) Allah n’est pas à court d’idées charitables: comparés aux musulmans qui constituent le meilleur de l’humanité, les gens du livre qui refusent l’islam sont des pervers. Plus loin il est ordonné de les combattre à mort jusqu’à ce qu’il se soumettent dans l’humiliation et versent une rançon annuelle.

Mais d’autres réalités ne sont pas moins choquantes:

  • La nature violente de l’islam et sa propension à convertir par la force des armes.
  • L’inégalité foncière entre musulmans et gens du livre (juifs et chrétiens), entre les hommes et les femmes, entre les hommes libres et les esclaves.
  • Le fait que les polythéistes, les hindous par exemple, et les animistes n’ont pas le droit de vivre à moins de se convertir à l’islam.
  • La longue histoire de brimades, de persécutions et de massacres des juifs et des chrétiens dans les pays où ils vivaient des siècles avant l’invasion islamique.
  • L’absence de liberté religieuse et de culte pour les non-musulmans et la peine de mort prescrite en cas d’apostasie ou de conversion à une autre religion que l’islam.

Assurément l’ouverture d’esprit des élites ecclésiastiques est sans borne, les voilà qui affirment que « toutes » les religions (entendre par là l’islam) possèdent une part de la vérité divine et qu’elles conduisent par conséquent à Dieu. Il n’en faut pas plus pour inaugurer et poursuivre dans un esprit fraternel le « dialogue ». Mais de quoi va-t-on parler au juste? Certainement pas des sujets qui fâchent, cela pourrait heurter « nos frères musulmans », la charité chrétienne exige qu’on soit délicat et accueillant. Ménageons donc leur susceptibilité, commençons par explorer avec eux tout ce qui « nous unit », plutôt que débattre de ce qui nous sépare. D’un coup de baguette magique tout le lourd passif de l’islam se trouve évaporé, décidément l’amour chrétien fait des « miracles »! Surpris mais ravis les interlocuteurs musulmans se mettent à sourire, que pouvaient-ils souhaiter de mieux?

L’Église catholique a concédé à l’islam tout ce qu’il désirait à commencer par la légitimation de ses crimes historiques et de sa haine de la foi chrétienne

Tout négociateur un tant soit peu chevronné dirait que nos braves ecclésiastiques ont amorcé les pourparlers en faisant le maximum de concessions sans rien recevoir en échange. C’est peut-être de la charité chrétienne, mais en fait de négociation c’est bien pire qu’un marché de dupes. L’Église catholique a concédé à l’islam tout ce qu’il désirait à commencer par la légitimation de ses crimes historiques et de sa haine de la foi chrétienne. Ayant d’emblée cédé sur toute la ligne que peut-elle espérer en guise d’échange? Et à quoi sert désormais la poursuite du « dialogue »?

Les représentants musulmans connaissent très bien les limites qu’ils ne doivent pas dépasser sous peine d’être convaincus d’apostasie. leurs interlocuteurs catholiques sont des mécréants et ils iront de toutes façons en enfer, leur gentillesse et leur empressement à l’égard des musulmans ne leur serviront de rien, mais ils sont utiles et il convient de les exploiter pour faire avancer la cause de l’islam. Que donner en échange ou plutôt comment faire semblant de donner sans rien donner concrètement? Facile, il suffit de dire et de répéter à qui veut l’entendre, que l’islam et le christianisme partagent le même Dieu (Allah), que Jésus est un prophète vénéré par les musulmans, que ces derniers tiennent en haute estime la Vierge Marie, que le coran dit du bien des prêtres et des moines, qu’un verset (abrogé) dit que les juifs et les chrétiens sont agréés par Allah et qu’ils ne connaîtront pas la tristesse, que Mahomet a donné l’ordre à ses combattants de ne pas molester les anachorètes à cause de leur piété, etc. Il suffit également de ne rien dire des versets injurieux, haineux et belliqueux que le coran réserve aux chrétiens, afin de ne pas les effaroucher; ces versets ont les gardera bien au chaud pour les jeunes qui fréquentent les mosquées et les madrasas.

Et voilà qui comble d’aise les « hauts fonctionnaires » du Vatican, les interlocuteurs musulmans leur ont donné des « preuves convaincantes » de leur « ouverture », on va pouvoir enfin tourner la page et partir ensemble du bon pied. Priorité est donnée au « dialogue » permanent et à la coopération, l’islam a élu domicile en Europe, il y est pour rester, autant faire le nécessaire pour qu’il s’y sente à l’aise, l’harmonie et la paix à long terme l’exigent. Consigne est donc donnée à tous les diocèses et à toutes les paroisses, les musulmans doivent être accueillis avec bienveillance et respect, leur foi leur ouvre le chemin au salut, partant il est fortement déconseillé de critiquer leur religion et encore moins de les évangéliser, car ce serait faire du prosélytisme à leur endroit, ce qui est nuisible à la bonne entente. Peu importe qu’eux-mêmes s’adonnent aux attaques vicieuses contre le christianisme et peu importe qu’ils fassent du prosélytisme et convertissent de jeunes européens à l’islam, l’Église se doit d’être compréhensive, charitable et accommodante.

On ira même jusqu’à éconduire les apostats de l’islam qui veulent se faire chrétiens, on leur dira que l’islam répond parfaitement à leur quête du salut

L’harmonie vaut bien quelques entorses au texte évangélique, on balaiera sous le tapis ce verset dérangeant de l’Évangile de Mathieu: « Allez donc faites des disciples de toutes les nations, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, en leur apprenant à observer tout ce je vous ai prescrit. » On ira même jusqu’à éconduire les apostats de l’islam qui veulent se faire chrétiens, on leur dira que l’islam répond parfaitement à leur quête du salut. L’Église catholique s’est donnée une nouvelle orientation, évangéliser est ringard, l’amour chrétien consiste plutôt à accepter et accueillir « l’autre » dans toute sa « spécificité », tenter de le changer équivaut à le « rejeter ». Il ne vient pas à l’idée des « hauts fonctionnaires » du catholicisme qu’offrir l’Évangile est un acte d’amour et de compassion pour les âmes vivant sous la chape de plomb de l’islam. Étant hommes de peu de foi pourquoi chercheraient-ils à la partager avec d’autres?

L’Église catholique, toute à sa priorité de garder de bonnes relations avec l’islam, en vient à trahir sa mission, celle d’offrir au monde la foi en Jésus-Christ. Vu sous cet angle le dialogue islamo-chrétien ne devrait pas avoir pour objet d’entretenir à n’importe quel prix de « bonnes relations » avec l’islam. Il consiste encore moins en des concessions unilatérales dont le seul effet durable est d’accroître l’appétit de l’adversaire. Ce dernier ne ressent que du mépris à l’égard de gens pusillanimes, qui cachent leur peu de foi et leur lâcheté derrière une façade faite de fausse ouverture.

Quels sont les gestes concrets que les leaders religieux musulmans comptent faire pour contrer la fanatisation de leurs coreligionnaires?

Le vrai dialogue islamo-chrétien consiste à discuter franchement et sans détours des nombreux problèmes découlant du fondamentalisme islamique. Quels sont les gestes concrets que les leaders religieux musulmans comptent faire pour contrer la fanatisation de leurs coreligionnaires? Quelle est leur attitude face aux passages problématiques du coran et des hadiths? Sont-ils prêts à déclarer ouvertement que ces passages sont désormais inopérants comme ceux qui légitiment l’esclavage et le viol des captives? S’engagent-ils à interdire la polygamie et les prescriptions de la charia? S’engagent-ils à mettre un terme à leurs revendications incessantes? Que donneront-ils en échange de la liberté religieuse dont jouissent les musulmans en Occident? Que feront-ils de concret pour que la liberté religieuse soit accordée aux non-musulmans dans les pays où l’islam est religion officielle? Bien des questions que les « hauts fonctionnaires de l’Église catholique » s’interdisent de poser pour ne pas « mettre en péril le dialogue »!

Consciemment ou non, l’Église catholique se fait complice de la conquête islamique

Mais ils s’interdisent aussi de les poser pour ne pas démasquer l’hypocrisie de leur interlocuteurs, ce faisant ils deviennent les victimes consentantes de la taqia, soit la dissimulation et le mensonge islamiques, lesquels constituent l’outil le plus efficace du jihad contre l’Occident. C’est ainsi que consciemment ou non l’Église catholique se fait complice de la conquête islamique.

Orgueil, lâcheté, masochisme, obstination dans l’erreur, telle est l’image que projettent les « hauts fonctionnaires » de l’Église, mais également de nombreux chrétiens, plus préoccupés de rectitude politique que de recherche de la vérité. Face à l’hypocrisie islamique l’éthique et l’amour chrétiens ne consistent pas à se laisser berner, mais à démasquer l’adversaire et à l’obliger à jouer selon les règles.

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