Allah sait peut-être ce que signifie être puissant, mais il ne sait pas ce que signifie être faible. Il ne sait pas que l’amour rend vulnérable. Comment prétendre aimer, et même respecter, ce que l’on veut dominer ? Comment ne pas partager la souffrance de l’aimé ? Mais pour Allah, aimer (Coran 11.90 ; 19.96 ; 85.14) ne signifie pas se donner, mais dominer (Coran 38.65 ; 39.4 ; 40.16). Aussi le musulman ne peut-il admettre que des relations dominant/dominé. Parce que l’amour ne peut se développer qu’entre égaux ― raison pour laquelle Dieu S’est incarné, Se rendant semblable à nous en tout à l’exception du péché (He 4.15) ―, et que l’islam imitant l’orgueil de Satan (Coran 2.34) rejette l’abaissement de Dieu, il rejette aussi l’amour. Aussi, pour tenter d’attribuer à l’islam l’amour annoncé par le christianisme (Jn 17.21), certains musulmans avancent ce verset coranique : Nous avons créé l’humain, nous savons ce que son âme lui susurre et nous sommes plus proches de lui que sa veine jugulaire (Coran 50.16). Comme si dans l’univers mental musulman, ce qui peut être proche de la veine jugulaire pouvait être autre chose que… la lame d’un couteau ! La proximité n’est pas l’amour… La proximité d’un tortionnaire le rend-il aimable ?