La confession de la seule unicité de Dieu a logiquement conduit l’islam à déclarer qu’il n’y a pas de principe en dehors d’Allah, ni donc de distinction possible entre la cause première (la Volonté de Dieu) et les causes secondes (les volontés créées et les effets de toutes sortes de causes). De là vient pour l’islam l’impossibilité de reconnaître aux hommes autonomie et liberté. “Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. Ils n’ont pas le choix (Coran 28.68 ; 4.88 ; 13.33 ; 35.8)”. L’engrenage totalitaire propre à toute société se voulant musulmane vient de cette conception totalitaire de Dieu. Seule la référence au Dieu qui est à la fois le même et différent, un et trine, est capable de fonder la vie sociale dans le respect à la fois de la liberté humaine (Jr 18.7-10 ; Jc 2.12 ; 1 P 2.16) et de l’harmonie des légitimes différences. Pourrait-il y avoir un meilleur fondement à l’unité et donc à la paix et à la prospérité d’une société que l’amour de la Sainte Trinité ?