Je rappelle ce qu’est le Principe de subsidiarité, ici mis en avant par Benoît XVI. Ce principe s’appuie sur le fait que Dieu n’a pas voulu retenir pour lui seul l’exercice de tous les pouvoirs, mais a remis à chaque créature les fonctions qu’elle est capable d’exercer, selon les capacités de sa nature propre. Si le comportement de Dieu – qui témoigne de si grands égards pour la liberté humaine, doit inspirer la sagesse de ceux qui gouvernent, alors « une société d’ordre supérieur ne doit pas intervenir dans la vie interne d’une société d’ordre inférieur en lui enlevant ses compétences, mais doit plutôt la soutenir en cas de nécessité et l’aider à coordonner son action avec celle des autres éléments qui composent la société, en vue du bien commun » (CEC 1883). La ” socialisation ” exprime la tendance naturelle à s’associer en vue d’atteindre des objectifs que l’on ne peut atteindre seul, mais elle présente des dangers, dont l’abus de pouvoir, menaçant liberté et initiative personnelles, tellement craint, et à juste titre, par les antimondialistes. Par exemple, dans l’enseignement, l’Etat doit tout faire pour que les parents puissent exercer leurs droits de premiers éducateurs de leurs enfants, et ne pas leur substituer ce droit qui ne lui appartient pas. La conséquence générale du principe de subsidiarité est donc que « ce que les particuliers peuvent faire par eux-mêmes, par leurs propres moyens, ne doit pas leur être enlevé et transféré à la communauté. » Le principe de subsidiarité s’oppose donc à toutes les formes de collectivisme, en traçant les limites de l’intervention de l’Etat, en harmonisant les rapports entre les individus et les sociétés, et tend à instaurer un véritable ordre international appelé par l’universalité et la sociabilité de la nature humaine. (CEC 1878-1885).