Tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas … (Lc 12.1-47)”

Loué soit Jésus-Christ, qui, par Sa mort, a expié nos péchés, et par Sa résurrection, nous a ouvert les portes de la vie éternelle ! Sa grâce soit avec vous !

J’ai déjà eu l’occasion de débattre ou de critiquer les thèses d’Arnaud Dumouch, et je voudrais aujourd’hui mettre un point final à cette entreprise. Arnaud Dumouch cherche à prendre en défaut l’enseignement moral de l’Eglise en présentant des cas exceptionnels, dont les circonstances permettraient d’accomplir avec bonne conscience ce que la loi morale qualifie pourtant d’intrinsèquement mauvais. Il instaure ainsi une opposition entre la doctrine et la conscience individuelle qui devrait, en dernier lieu, décider elle-même du bien et du mal. La « pastorale » s’opposerait aux enseignements du Magistère en sorte que la conscience morale ne serait pas toujours obligée d’obéir à un précepte négatif particulier, comme par exemple « Tu ne commettras pas de meurtre », « Tu ne voleras pas », « Tu ne mentiras pas », « Tu ne commettras pas d’adultère », « Tu ne commettras pas d’acte impur », « Tu ne convoiteras pas le bien d’autrui » (Cf. Veritatis Splendor, n°56). Cependant, Dieu ne demande rien d’impossible, et toutes les difficultés peuvent se résoudre, avec l’aide de Sa grâce – qu’il faut donc demander -, par l’acceptation de la Croix … Mais Arnaud Dumouch trouve cela inhumain, aussi présente-t-il sa solution du moindre mal. Or, comme l’enseigne Paul VI (je cite) : « s’il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d’éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand, il n’est jamais permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu’il en résulte un bien (cf. Rm 3.8), c’est-à-dire de prendre comme objet d’un acte positif de la volonté ce qui est intrinsèquement un désordre, et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l’intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux. (Humanae vitae, n°14) »Cela me semble répondre aux problématiques d’ordre moral présentées par Arnaud Dumouch. Je voudrais toutefois m’attarder sur son enseignement d’ordre doctrinal, dont le fleuron est sa théorie du salut dans la mort. Pour ce faire, je me servirai de la vidéo sur le suicide qu’a tournée avec lui Sébastien, le responsable de la chaîne YouTube « Les médiateurs ».

Clip 1 :

Ce n’est pas une erreur de dire que la mort peut être une tapette à rats, mais ce qu’il faut dire est qu’elle ne l’est que pour ceux qui n’auront pas cherché à vivre dans la grâce de Dieu, tandis que pour ceux qui auront suivi le Christ jusqu’au bout la mort est alors un gain (Ph 1.21). C’est justement pour nous éviter d’être surpris par la mort, qui serait alors une vraie tapette à rats, que le Christ nous exhorte à veiller sans cesse : « Veillez et priez sans cesse (Mt 13.33,35,37), car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure de sa mort. (Lc 21.36) » Cette mise en garde du caractère inattendu de la mort et ce devoir de rester en état de grâce n’auraient aucun sens s’il était encore possible après cette vie, de se sauver, comme l’enseigne Arnaud Dumouch. Pourquoi inviter à la fidélité jusqu’à la mort si le salut se joue dans la mort ? « Seul celui qui tiendra bon jusqu’au bout sera sauvé. (Mc 13.13) » ; « C’est par votre persévérance que vous sauverez vos âmes. (Lc 21.19) » L’insistance de Jésus appelant à la vigilance se retrouve dans nombre de paraboles, comme celle des dix vierges (Mt 25.1-13), qui montre qu’une fois l’heure arrivée, il n’est plus possible de changer son sort, ou celle qui précède, dite du majordome, qui montre que l’on sera jugé sur l’accomplissement de nos devoirs avant la venue du Maître (Mt 24.45-51 ; Lc 9.26), celle dite des talents, qu’il s’agit de faire fructifier en cette vie, avant le retour du Maître (Mt 25.14-30), ou encore la description du Jugement dernier, qui verra chacun jugé – même s’il n’a pas connu Jésus – sur son comportement à l’égard de son prochain … durant cette vie . Et remarquons que tous ces enseignements mentionnent l’envoi des coupables en Enfer, raison pour laquelle Jésus, voulant nous délivrer de ce funeste sort, nous commande de veiller et de prier sans cesse pour demeurer en état de grâce. Comme l’enseigne le Catéchisme : « La personne humaine s’ordonne à la béatitude par ses actes (CEC n°1762) ».

Clip 2 :

Il y a passage et passage. La mort, par définition, c’est la fin de la vie. De même que notre vie a eu un commencement, elle aura une fin. Comme la conception est le commencement de notre vie, la mort en est la fin. Avant le commencement, il n’y avait pas la vie. Après la mort, il n’y a pas la vie. La mort n’est pas une deuxième vie, un sas entre la vie de ce monde et la vie éternelle, mais une fois cette vie finie, avec ses limites et son opacité dues à notre condition matérielle, l’âme, immortelle, se retrouve face à l’éternité. L’Epître aux Hébreux affirme : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (He 9.27) ». Après la mort, le jugement. Pas le temps de la conversion. Et ni Marthe Robin, ni sainte Faustine, pas plus que Benoît XVI, n’ont contredit l’enseignement de l’Eglise qui, en son Catéchisme (n°1021), professe : « La mort met fin à la vie de l’homme comme temps ouvert à l’accueil ou au rejet de la grâce divine manifestée dans le Christ. (Cf. 2 Tm 1, 9-10). » La mort met fin à la vie. Point final.

Clip 3 :

Arnaud Dumouch amalgame la mort avec ce qu’était avant la venue du Christ le séjour des morts, appelé Shéol en hébreu, Hadès en grec, et Infernus en latin. Avant la venue du Christ, les hommes mourraient dans l’ignorance de la Rédemption et de leur destinée éternelle. Mais depuis la descente du Christ, le Samedi saint, en ce lieu des enfers, celui-ci a pris fin, vidé de toutes les âmes qui s’y trouvaient : celles des justes ont accompagné Jésus au Paradis, celles des réprouvés sont entrées dans l’Enfer éternel (au singulier), tandis que par la présence de Son âme en ce lieu, Jésus le sanctifiait pour en faire le Purgatoire. Le Shéol, l’Hadès, les enfers n’existent donc plus, mais à sa place existent désormais le Paradis, l’Enfer et le Purgatoire. Arnaud Dumouch, ressuscitant le shéol, renie donc l’œuvre du Christ.

Clip 4 :

Au n°634 du Catéchisme, l’Eglise enseigne que : « La descente de Jésus aux enfers est l’accomplissement, jusqu’à la plénitude, de l’annonce évangélique du salut. (…) C’est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps [phase condensée dans le temps] mais immensément vaste dans sa signification réelle d’extension de l’œuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux (…) » Arnaud Dumouch fait dire à ce texte que la descente de Jésus, le Samedi Saint, au séjour des morts, continuerait encore aujourd’hui … Or, l’Eglise n’enseigne ici rien d’autre que le fait que Jésus a profité jusqu’au bout de Sa condition humaine, dont la mort faisait partie, pour poursuivre Sa mission de salut jusqu’auprès des défunts. Pour autant, de même que Sa mission terrestre était limitée aux brebis perdues d’Israël (Mt 15.24), Sa mission aux enfers a eu des limites : celles imposées par Sa résurrection ! Pas plus que Jésus ne continue à évangéliser les Juifs au Temple de Jérusalem, ou la Samaritaine au bord du puits de Jacob, Il ne continue Sa mission auprès des défunts ! Le Catéchisme enseigne ici simplement que l’annonce du salut n’a oublié personne ! Pas même ceux qui avaient vécu avant le Christ ! Il n’enseigne pas un séjour illimité de Jésus dans la mort pour y offrir à tous le salut ! La preuve en est que cette action de Jésus y est dite « condensée dans le temps (CEC n°634) »« Condensée dans le temps » Pourquoi « condensée dans le temps » ? Parce qu’elle s’est faite en un temps très court : du vendredi saint au soir à l’aurore du surlendemain. Pas plus longtemps. Donc, celui qui meurt ne rencontre pas Jésus lui prêchant l’Evangile, comme veut le faire croire Arnaud Dumouch, puisque Jésus étant ressuscité, Il n’est plus aux enfers, qui ont eux-mêmes disparu … Le Credo nous fait professer que le Christ est ressuscité des morts … Nier, mine de rien, la réalité de la mort, et celle de la Résurrection du Christ, voilà qui constitue un puissant cocktail hérétique !

Clip 5 : 

Arnaud Dumouch propose sa solution alors qu’il n’y a pas de problème, sinon celui d’accepter l’enseignement bimillénaire de l’Eglise, mis régulièrement à mal par des hérétiques (Ac 20.29-30 ; Rm 16.17-18 ; 2 Co 11.26 ; Ga 1.7 ; 2 P 2.1-2). 

Clip 6 :

Au contraire de ce qu’enseigne Arnaud Dumouch, le moment de la mort n’est pas celui où l’on choisit son destin éternel, mais celui où on le reçoit … aussi vrai que l’arbre tombe du côté où il penche. Le moment de la mort n’est pas un temps de « plénitude de maitrise de nous-même », mais au contraire un temps de trouble et de confusion, où l’esprit est obscurci et affaibli. Ainsi que le fait remarquer saint Alphonse-Marie de Liguori dans son livre « Préparation à la mort » : « le temps de la mort n’est pas le moment favorable pour faire ses comptes en vue de la grande affaire du salut éternel », parce qu’il est un temps de nuit pendant lequel on ne peut plus rien faire. C’est un temps de trouble dans lequel il est moralement impossible de bien se préparer pour comparaître au jugement et obtenir la sentence favorable. Le moment de la mort n’est pas celui où l’on choisit son destin éternel, mais celui où, enseigne l’Eglise en son Catéchisme : « chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification (Purgatoire), soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du Ciel, soit pour se damner immédiatement et pour toujours. (CEC n°1021-1022) » Force est de constater qu’Arnaud Dumouch n’enseigne pas la doctrine catholique. (Cf. https://lecatho.fr/livre/satan-et-la-maniere-dont-il-nous-tente-a-lheure-de-la-mort/)

Clip 7 :

Arnaud Dumouch nie l’enseignement de l’Eglise explicité par saint Jean-Paul II dans sa si belle encyclique Veritatis Splendor : il y a des actes qui sont intrinsèquement mauvais, par eux-mêmes et en eux-mêmes, en raison de leur objet même, indépendamment des intentions de celui qui agit et des circonstances (Veritatis Splendor au n°80). Le suicide fait évidemment partie de ces actes, comme l’a rappelé le Concile Vatican II (Gaudium et Spes, n°27, §3). Et si une intention bonne, ou des circonstances particulières, peuvent atténuer la malice de tels actes, elles ne peuvent pas la supprimer (Veritatis Splendor, n°81). Ce sont des actes « irrémédiablement » mauvais, par eux-mêmes et en eux-mêmes … parce qu’ils ne peuvent pas être ordonnés à Dieu et au bien de la personne. Arnaud Dumouch ment donc en enseignant que Jésus accueille en Son paradis des pécheurs morts coupables d’un acte, comme le suicide, « intrinsèquement mauvais, indépendamment des intentions de celui qui agit et des circonstances ». Pire encore, en le déculpabilisant, il le favorise …

Clip 8 :

Dans le roman d’Arnaud Dumouch, Jésus est l’avocat de la personne à l’heure de son jugement. Mais en vérité, à l’heure de la mort, Jésus n’est pas l’avocat, mais le Juge, ainsi qu’Il l’a annoncé (Mt 25 ; Jn 5.21-29). Et Il ne peut certainement pas dire à un suicidé : « Tu ne savais pas que ce que tu faisais était gravement contraire à Ma volonté, qui était que tu vives », puisque l’interdiction de se suicider (CEC n°2281) fait partie des « principes de la loi morale inscrits dans la conscience de tout homme, que nul ne peut ignorer. (CEC n°1860) » … Et même si au moment de se donner la mort, le suicidé était saoul ou drogué, ce qui diminue sa responsabilité, cela n’efface pas sa faute de s’être drogué ou saoulé, actes qui en eux-mêmes sont des péchés mortels (1 Co 6.10). Or, partir dans l’autre monde avec un seul péché mortel, quel qu’il soit, c’est aller en Enfer (Catéchisme de l’Eglise catholique, n°1855).

Clip 9 :

Un des pièges de l’enseignement d’Arnaud Dumouch est de faire croire que ce qu’il appelle la faiblesse annulerait la malice d’un acte intrinsèquement mauvais, ici celle du suicide. Or, comme l’a enseigné saint Jean-Paul II, « Les préceptes moraux négatifs, ceux qui interdisent certains actes ou comportements concrets comme étant intrinsèquement mauvais, n’admettent aucune exception légitime … [n’admettent aucune exception légitime], ne laissent aucun espace moralement acceptable pour ‘créer’ une quelconque détermination contraire. Une fois reconnue dans les faits la qualification morale d’une action interdite par une règle universelle, le seul acte moralement bon consiste à obéir à la loi morale et à éviter l’action qu’elle interdit. (VS n°67) » C’est pourquoi saint Paul affirmait : « Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni homosexuels, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du Royaume de Dieu. (1 Co 6, 9-10) »
Quant au péché contre l’Esprit-Saint qui ne peut être pardonné, c’est tout simplement le péché de qui ne veut pas être pardonné (CEC n°1864) ! … Mais cela ne veut pas dire, comme l’enseigne Arnaud Dumouch, que c’est le seul péché qui ne sera pas pardonné, car tout péché mortel non absous, de soi, damne. Et Dieu sait si, comme l’enseigne le Catéchisme, « La variété des péchés est grande (CEC n°1852) » ! Saint Paul en énumère encore quelques-uns : « fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles, et choses semblables – et je vous préviens, dit saint Paul, que ceux qui commettent ces fautes-là n’hériteront pas du Royaume de Dieu. (Ga 5, 19-21 ; cf. Rm 1, 28-32 ; 1 Co 6, 9-10 ; Ep 5, 3-5 ; Col 3, 5-8 ; 1 Tm 1, 9-10 ; 2 Tm 3, 2-5). » Aussi le Concile de Trente enseigne-t-il : « Contre les esprits rusés de certains hommes qui, “par de doux discours et des bénédictions, séduisent les cœurs simples” (Rm 16,18), il faut affirmer que la grâce de la justification, qui a été reçue, se perd non seulement par l’infidélité, par laquelle se perd aussi la foi elle- même, mais aussi par n’importe quel péché mortel, bien qu’alors ne se perde pas la foi. On défend ainsi la doctrine de la Loi divine qui exclut du Royaume de Dieu non seulement les infidèles, mais aussi les fidèles fornicateurs, adultères, efféminés, sodomites, voleurs, avares, ivrognes, médisants, rapaces (1Co 6,9-10) et tous les autres qui commettent des péchés mortels dont, avec l’aide de la grâce divine, ils peuvent s’abstenir et à cause desquels ils sont séparés de la grâce du Christ. (Concile de Trente, Décrets sur la justification, DZ 1544) » ; « Si quelqu’un dit qu’il n’y a aucun péché mortel, sauf celui d’infidélité, ou que la grâce une fois reçue ne peut être perdue par aucun autre péché, aussi grave et énorme soit-il, sauf par celui de l’infidélité : qu’il soit anathème. (Concile de Trente, Décrets sur la justification, DZ 1577) »  Il n’y a donc pas que le péché contre le Saint-Esprit qui damne, mais tout péché mortel.

Clip 10 :

Voir Dieu face à face, c’est, selon l’Ecriture, le lot des élus, la récompense suprême (1 Jn 3.2 ; Cf. Jb 19.25-27 ; Jn 5.37 ; 1 Co 13.12 ; He 9.24 ; Ap 22.3…). Or, cette vision étant le but de notre vie, il est impossible, une fois l’éternelle vision béatifique atteinte, de désirer autre chose, et donc de pouvoir pécher. Impossible donc la condition imaginée par Arnaud Dumouch du face à face avec Jésus, sans plus le voile opaque de notre condition présente, qui fait pourtant tout le mérite de l’acte de foi. Comme l’enseigne saint Thomas d’Aquin : « Après cette vie l’homme ne garde plus la faculté de gagner la fin ultime. En effet, l’âme a besoin du corps pour atteindre sa fin, en tant que c’est à travers le corps qu’elle acquiert la perfection dans la science comme dans la vertu. (Contre les Gentils, III, 144, 2) » L’âme ne change donc pas après cette vie. Elle entre seulement dans l’éternité de ce qu’elle est devenue durant sa vie ici-bas. 
Par ailleurs, le fait de souffrir ne suffit pas à rendre humble. Tant d’âmes souffrent, comme le mauvais larron, et ne deviennent pas humbles pour autant. Plusieurs même deviennent aigries, révoltées, sous le poids de la souffrance.

Clip 11 :

Dire que l’on ne peut pas faire autrement, c’est dire que l’homme est obligé de pécher, qu’il n’est pas libre, or cela est encore un mensonge. On est toujours libre de ne pas pécher, quitte pour cela à payer le prix du martyre. Encore un enseignement d’Arnaud Dumouch en contradiction avec la Révélation, qui enseigne, elle, avec saint Paul : « Aucune épreuve ne vous est survenue qui passât la mesure humaine. Dieu est fidèle. Il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais, avec la tentation, Il vous donnera, et la force de la supporter, et le moyen d’en sortir. (1 Co 10.13) » Le concile de Trente a repris cet enseignement : « Une personne justifiée à la force suffisante, avec la grâce de Dieu, pour accomplir les exigences objectives de la loi divine, car tous les commandements de Dieu sont possibles pour les justifiés. La grâce de Dieu, en effet, lorsqu’elle justifie le pécheur, le détourne de tout péché grave. (Sess. 6, Décret sur la justification, ch. 11 ; ch. 13) » Bref, Arnaud Dumouch, non seulement convainc les pécheurs qu’ils ne peuvent que pécher, les conduit donc au désespoir, et en Enfer, au lieu de leur annoncer la bonne nouvelle de la libération donnée dans l’Esprit-Saint, grâce à la victoire de Jésus sur le péché, Satan et la mort, mais encore, il leur donne la vision d’un Dieu absurde et cruel, reprochant aux hommes leurs péchés, alors qu’ils ne pourraient que pécher …

Clip 12 :

Si le suicide n’est pas dénoncé comme étant ce qu’il est, c’est à dire une trappe donnant tout droit sur l’Enfer, alors des personnes psychologiquement et spirituellement fragiles se suicideront facilement. On le voit lorsqu’une idole de la chanson se suicide, nombre de ses fans imitent son acte. Un parent, un ami se suicide, et voilà qu’une ou plusieurs personnes dans son entourage vont à leur tour se suicider. Le suicide est contagieux. C’est pourquoi présenter le suicide comme un voyage assuré vers le Paradis, est criminel. Judas ne s’est pas tant damné pour avoir trahi Jésus que pour s’être suicidé, c’est-à-dire pour avoir désespéré de la Miséricorde divine. Chacun est tenu de recevoir sa vie avec reconnaissance, et de la préserver pour son salut éternel, et pour l’honneur de Dieu, qui en reste le Maître. Comment en effet demander à Dieu la vie éternelle, si l’on méprise et rejette la vie, qui ne dure pourtant qu’un temps ? « Qui est honnête en peu de chose, l’est aussi en beaucoup, et qui est malhonnête en peu de chose est aussi malhonnête en beaucoup (Lc 16.10) », dit Jésus. Le suicide est gravement contraire au juste amour de soi, à l’amour de notre famille, de notre nation, et de l’humanité, envers qui nous avons des devoirs. Le devoir de les aimer. Pour les rendre heureux. Et devenir ainsi soi-même heureux. Tel est le secret de la vie, son sens et sa beauté inestimable. Notre vie n’est pas un jeu, ni une absurdité, mais un cadeau merveilleux et immérité, qu’il s’agit de faire fructifier pour la gloire de notre Créateur et Sauveur. « Nous sommes les intendants et non les propriétaires de la vie que Dieu nous a confiée. (Catéchisme, n°2280) » A nous de la faire fructifier, et cela est toujours possible dans la communion à Jésus ressuscité !

Clip 13 :

Vous voyez ici comment Arnaud Dumouch est capable de rejeter effrontément la parole d’un saint pour la remplacer par la sienne. Le saint Curé d’Ars dit que le suicidé a eu le temps de regretter son acte entre le haut du pont d’où il s’est jeté, et la rivière où il est mort noyé, mais Arnaud Dumouch sait mieux que lui comment les choses se sont passées … Si pour le saint Curé d’Ars, la conversion a eu lieu encore en cette vie, pour Arnaud Dumouch, elle a eu lieu après cette vie, dans ce qu’il appelle le passage de la mort. Arnaud Dumouch n’accepte pas la finitude de la vie humaine ; il ne veut pas qu’il y ait un moment après lequel elle ne soit plus. Alors il imagine que la mort n’est pas vraiment la mort. Et s’il n’est nul besoin d’être le saint Curé d’Ars pour comprendre que jusqu’à la mort il est toujours possible de se convertir, il reste que cela est alors bien difficile, comme le disait tout à l’heure saint Alphonse-Marie de Liguori, et comme l’a révélé Dieu le Père à sainte Catherine de Sienne, disant, au sujet de ceux qui se sont rendus esclaves de Satan : « À ces derniers instants ils n’ont pas besoin d’un jugement étranger, leur conscience est à eux-mêmes leur propre juge, et c’est en désespérés qu’ils se jettent dans l’éternelle damnation. Aux portes de la mort, ils se cramponnent à l’Enfer par la haine, avant même d’y pénétrer. (Dialogues, Téqui, 1976, T.1, p.144s,124s.) » Haine de Dieu, haine de soi, haine de la vie, haine de tout… Et c’est ainsi que s’accomplit la justice immanente : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous ! (1 Co 3.16-17) »

Clip 14 :

Voilà résumée la fable d’Arnaud Dumouch : « la mort est un passage qui dure », assez longtemps pour pouvoir faire son salut en toute liberté. Ce qui rend insignifiante notre vie sur terre, et facile le salut : plus besoin de porter la croix ! Commode, non ?

Clip 15 :

Un bel exemple des dégâts causés par Arnaud Dumouch : Sébastien répète ses thèses, convaincu qu’il s’agit de l’enseignement de l’Eglise… Sébastien ! Si le péché qui damne était seulement celui de qui rejette consciemment Jésus, pourquoi Jésus enverra-t-Il en Enfer ceux qui ne L’auront pas reconnu ni servi en la personne de leur prochain (Mt 25.41-46) ? Et s’il était quasiment impossible ici-bas de se damner, pourquoi Jésus annonce-t-il que « beaucoup sont appelés mais que peu sont élus (Mt 22.14) » ? Pourquoi demande-t-Il de lutter « pour entrer par la porte étroite, car beaucoup chercheront à entrer mais peu y réussiront (Lc 13.24) » ?

« Qui veut faire l’ange, fait la bête » dit le proverbe. C’est ce qui arrive à qui accueille la théorie du salut dans la mort, laquelle valide les hérésies suivantes :

1. Si la destinée éternelle est déterminée uniquement par l’âme dans la mort, alors l’âme, assimilée à un pur esprit, se retrouve dans la condition des anges. Or, l’homme n’est pas un ange… Et il ne sert à rien de masquer l’imposture en disant que le vécu influence quand même le choix de l’âme, car, si c’est le cas, alors le salut ne se joue pas seulement dans la mort, et la théorie d’Arnaud Dumouch tombe à plat, soit le passé n’influence pas vraiment le choix de l’âme, et alors pourquoi parler de dépendance à l’égard du passé ?
2. En faisant croire que le salut se joue dans la mort, la théorie d’Arnaud Dumouch détruit l’unité essentielle de l’être humain, qui est d’être composé d’une âme et d’un corps.
3. Et puisque, selon Arnaud Dumouch, il est nécessaire que l’âme soit déliée de son union au corps pour choisir en toute lucidité, pourquoi veut-il que l’âme voie Jésus en Son corps ? Ou le corps est important, ou il ne l’est pas. Faudrait savoir !
4. Comme je l’ai déjà fait remarquer, la théorie du salut dans la mort dévalorise le sens de la vie terrestre.
5. Elle détruit aussi la liberté humaine, qui ne s’acquiert qu’à travers la ré-pétition d’actes vertueux.
6. La mort, dans l’ordre naturel, est le plus grand mal qui soit, puisqu’après elle plus rien n’est possible. Or, dans la théorie d’Arnaud Dumouch, elle est un bien en soi, et même le seul bien véritable de cette vie puisqu’elle permet de choisir la vie éternelle ! Or, la mort reste en soi le plus grand des maux, même si le Christ l’a vaincue et nous donne de la vaincre par la communion à Sa Passion, Sa mort et Sa résurrection.
7. Si la mort est un temps où les conditions de choix sont optimales pour faire le choix décisif engageant notre éternité, alors la mort est escamotée : Quand la mort a-t-elle vraiment lieu ? En vérité, on est soit mort, soit vivant. Il n’y a pas d’état intermédiaire.
8. Et si après avoir fait son choix, l’âme, estimant qu’elle s’est trompée, souhaite refaire son choix, pourquoi ne le pourrait-elle pas ? Pourquoi cet état intermédiaire ne pourrait-il pas durer indéfiniment ? En sorte que l’âme ne meure finalement jamais …
9. Arnaud Dumouch fait fi de l’Ecriture-Sainte appelant à veiller pour ne pas se laisser surprendre par la mort, dont « nul ne connaît ni le jour ni l’heure (Mt 24.36 ; Mc 13.33,35,37) ». Dans sa théorie, en effet, la mort n’arrive jamais de façon inopinée, inattendue, malheureuse.
10. Peu importe que l’on ait cherché à vivre saintement ou que l’on se soit complu dans le péché, à l’heure de la mort, les pendules sont remises à zéro, et le saint comme le criminel sont logés à la même enseigne ! Quelle justice !
11. Mais qui serait assez fou, à ce moment où il n’y a aucun autre bien à désirer, pour refuser l’éternité de bonheur proposée ?
12. La théorie d’Arnaud Dumouch rejette le dogme du jugement particulier. Ce qui est encore une hérésie.
13. Si seul le péché contre le Saint-Esprit commis dans la mort voue à l’Enfer, alors les péchés mortels ne sont pas graves. Péchez, péchez brave gens, c’est le Diable qui régale !
14. Et si se convertir durant la vie terrestre garantirait de faire le bon choix à l’heure de la mort, alors, pourquoi refaire le choix de la conversion à ce moment-là ?
15. Si dans la mort l’âme se sauve en choisissant en pleine lumière Jésus, alors, il n’y a pas de nécessité d’évangéliser, ni même que Jésus Se soit incarné! L’Evangile qui proclame le contraire est donc faux, et l’Eglise pendant deux mille ans a trompé le monde.

Bref, la théorie d’Arnaud Dumouch détruit le sens véritable de la mort, nie le Jugement, rend inutile la conversion, empêche la rencontre avec Dieu, et conduit donc les âmes en Enfer.

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Si vous voulez approfondir ce sujet si important, je vous propose la lecture de ces ouvrages : La splendeur de la Vérité, de saint Jean-Paul II ; L’option finale dans la mort, de Dom Pius Mary Noonan ; Peut-on espérer un salut éternel ? de Mgr Christophe Kruijen ; Préparation à la mort, de St Alphonse-Marie de Liguori ; et enfin, mon propre ouvrage : Judas est-il en Enfer ?

Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils donneraient leur vie au Christ, maintenant ! Maintenant !

« Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain.
Car Dieu dit : ‘Au temps favorable Je t’ai exaucé. Au jour du salut Je t’ai secouru.
Voici MAINTENANT le temps favorable, voici MAINTENANT le jour du salut.
 (2 Co 6.1-2) »

« Si nous-mêmes, si un ange venu du Ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit maudit ! Nous venons de le dire et nous le répétons : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! (Ga 1.8-9) »

Catéchisme de l’Église Catholique n°1021 : « La mort met fin à la vie de l’homme comme temps ouvert à l’accueil ou au rejet de la grâce divine manifestée dans le Christ (cf. 2 Tm 1, 9-10). Le Nouveau Testament parle du jugement principalement dans la perspective de la rencontre finale avec le Christ dans son second avènement, mais il affirme aussi à plusieurs reprises la rétribution immédiate après la mort de chacun en fonction de ses œuvres et de sa foi. La parabole du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 22) et la parole du Christ en Croix au bon larron (cf. Lc 23, 43), ainsi que d’autres textes du Nouveau Testament (cf. 2 Co 5, 8 ; Ph 1, 23 ; He 9, 27 ; 12, 23) parlent d’une destinée ultime de l’âme (cf. Mt 16, 26) qui peut être différente pour les unes et pour les autres. »

Catéchisme de l’Église Catholique n°1022 : « Chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification (cf. Cc. Lyon : DS 857-858 ; Cc. Florence : DS 1304-1306 ; Cc. Trente : DS 1820), soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel (cf. Benoît XII : DS 1000-1001 ; Jean XXII : DS 990), soit pour se damner immédiatement pour toujours (cf. Benoît XII : DS 1002). » 

« Prenez garde, VEILLEZ et priez; car VOUS NE SAVEZ QUAND CE TEMPS VIENDRA. Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. VEILLEZ DONC, CAR VOUS NE SAVEZ QUAND VIENDRA LE MAÎTRE de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; craignez qu’il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine. Ce que Je vous dis, Je le dis à tous : VEILLEZ ! (Mc 13.33,35,37) »


De “apvs” sur le site GloriaTV :

“Mr Dumouch ne se contente pas de nier effrontément la parole d’un saint comme le saint curé d’Ars – qui disait BIEN, avant d’être jugé menteur par D. que l’homme suicidé avait eu le temps ENTRE LE HAUT DU POND ET L’EAU DU FLEUVE de se repentir amèrement de son geste – ,

il nie aussi l’interprétation sûre et certaine que l’Eglise fait de l’Ancien Testament :

en effet, dans la fameuse traversée du désert des hébreux, qui dura 40 ans, l’Eglise a toujours vu l’image de ce temps d’épreuve qu’est cette vie terrestre, AVEC SES CHOIX RÉPÉTITIFS :
– de se nourrir de ce que Dieu envoie : la manne et les cailles, figurants la nourriture de l’âme que l’homme doit trouver DANS LA PAROLE DE DIEU
– de se laisser conduire par la Lumière divine, alors qu’on ne connaît pas la direction par sois-même pour sortir du désert. Cet acte QUOTIDIEN de confiance aveugle en la volonté de Dieu mène sûrement à la terre promise du salut.
Ce temps de désert succède directement à LA TRAVERSÉE DE LA MER ROUGE, dans laquelle l’Eglise a toujours vu l’image du SACREMENT DE BAPTÊME, dans lequel la liberté d’avec le diable nous est offerte. Ce qui succède au bapteme n’est pas la mort, dans la plupart des cas : mais toute la vie terrestre.

Pourtant, défiant ce que dit l’Eglise, Zorro heureusement est arrivé ( notons que c’est : sans se presser ! ) pour dire : “Non non non non ! L’Eglise se trompait ! La traversée de la Mer Rouge n’est pas l’image du bapteme, mais DE LA MORT CORPORELLE, et la traversée du désert par les hébreux n’est pas celle de cette vie terrestre, MAIS DU SHEOL APRÈS LA MORT !

On tremble à l’idée qui pourrait lui venir, pour contredire l’Eglise qui voit l’image du Christ transpercé d’où jaillit les flots de la grâce, dans l’image du rocher frappé par le bâton de Moise.

On se demande bien :
– ce que viennent faire ces actes répétitifs d’obéissance à Dieu durant la traversée du désert, s’ils devraient être l’image d’un choix UNIQUE ET DÉFINITIF pendant “le sheol” ou “passage de la mort”… Ils ne correspondent à rien !

– ce que signifie cette incongruité de vouloir que le “passage de la mort”, selon D. ultra court , soit figuré dans l’A.T. par un pèlerinage de 40 ans ! Ou bien le Bon Dieu et ses prophètes nous tiennent pour de parfaits imbéciles, ou bien c’est peut-être tout simplement que CES IMAGES NE COLLENT PAS, ET QUE L’EGLISE AVAIT QUAND MÊME RAISON, FINALEMENT…

Quant au fait que le Christ alla prêcher même aux morts du temps du déluge – c’est à dire PRESQUE AUSSI LOIN QUE LA MEMOIRE HUMAINE PUISSE S’EXERCER, MIS À PART LA CREATION D’ADAM ET EVE, c’est pour bien signifier que AUCUN homme du passé ne fut exclue du salut, lorsque le Christ mourut POUR EUX TOUS sur la Croix et alla les visiter dans le sheol, qui pris alors fin pour devenir le purgatoire.

Hors de l’Eglise : pas de salut !

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