La vie des musulmans est hantée par les démons et des djinns. Ces derniers sont apparentés aux elfes, aux fées, aux génies, mais peuvent être aussi malfaisants que les premiers, prenant l’aspect d’hommes ou d’animaux. Dans cet univers pseudo-spirituel, les djinns font office de divinités secondaires, secourables ou méchantes, affectées aussi bien aux accouchements qu’à la navigation, ou à n’importe quoi d’autre. Ils existent vraiment puisque mentionnés dans le Coran (Coran 6.100 ; 11.119 ; 37.158 ; 46.29 ; 55.15 ; 72.1-17 ; 113.1-4) ! Ils peuvent être musulmans (Coran 51.56), ou non, mâles ou femelles, procréer entre eux, ou s’unir aux humains, ce qui donne lieu à des traités rédigés par des imams. Si, par exemple, une femme se refuse à son mari, certainement est-ce dû à un djinn qui a pris son esprit. Le remède consiste à faire jeter des étoiles filantes depuis le ciel pour détruire cette vermine (Coran 67.5). Certaines espèces de djinns sont particulièrement redoutables, celles des ifrits (Coran 27.39) et des mârids (Coran 37.7), mais plus encore celle des ghwal (ogres), mâles ou femelles, parce que les uns avalent les voyageurs, et les autres vous transforment en chien ou en serpent, vous mettant ensuite, qui plus est, au service de sorcières (Coran 113.4). Il faut alors lancer des incantations, porter des amulettes (telle la main de Fatma destinée à éloigner le mauvais œil), des talismans contenant des versets coraniques, et à la moindre occasion se purifier, passer une pierre ou les mains sur son corps, accomplir des rituels pour se prémunir de ceux qui nouent l’aiguillette ou soufflent sur les nœuds (Coran 113.4), en lançant notamment en l’air de l’eau, et du sel. Bref, la vie quotidienne est un enfer, et la terrifiante, stricte et tatillonne religion d’Allah, qui n’est ni Père ni Sauveur, conduit les musulmans à chercher secours dans les ténèbres de l’occultisme, à vivre dans un univers magique, ensorcelé, soumis en fait au règne de Satan. Est-ce un hasard si prospèrent en terres musulmanes marabouts et sorciers, et si les islamistes souffrent couramment de TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ?

Extrait de “Interroger l’islam