Le n°220 du Code pénal marocain punit, aujourd’hui, le fait d’ébranler la foi d’un musulman de six mois à trois ans de prison et d’une amende de 500 dirhams. L’Algérie le sanctionne de cinq ans de prison et d’une amende de 500 000 à 1 000 000 dinars (depuis mars 2006). En Égypte, une femme et ses sept enfants ont été condamnés chacun début 2013 à quinze ans de prison pour s’être convertis au christianisme (15 ans !). En Arabie saoudite, il est interdit de posséder une Bible, un chapelet ou une image pieuse, et le simple fait de prier chrétiennement, même en famille, peut valoir la peine de mort aux immigrés philippins. Tout travailleur immigré ne pratiquant pas le ramadan est expulsé d’Arabie saoudite. En septembre 2013, le grand mufti d’Arabie saoudite a demandé à ce que soient extirpées du sol saoudien les fondations des antiques églises et monastères chrétiens que l’on y découvre régulièrement. Pourquoi le Centre International Roi Abdullah Bin Abdul Aziz pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID) inauguré en 2012 à Vienne par le Roi d’Arabie saoudite, n’a-t-il pas vu le jour en Arabie saoudite ? Le Saint-Siège s’est-il vraiment illustré en participant à cette œuvre magistrale de takyia ?