On ne peut pas étudier sérieusement le coran de façon complète sans tôt ou tard tomber sur ces fameux versets sataniques. Pour en parler, je me référerai au commentaire du Coran fait par Al Tabari, ce grand penseur musulman mort en 923 à Bagdad. Et voici ce qu’il dit : “Puisque le prophète de l’Islam s’était aperçu du fait que la tribu des Koraïchites était réticente à son égard et puisque cela lui fût pénible à supporter, il souhaitât que quelque chose lui vint de la part de Dieu pour les rapprocher de lui. Au moment ou il eût cette idée, Dieu lui révélât ces versets : Sourate 53 : “Par l’étoile lorsqu’elle disparaît, votre compagnon n’est pas un égaré, il n’est pas dans l’erreur.” On voit que ce n’est pas Allah qui parle ici, que le Coran n’est pas la parole d’Allah, car Dieu ne peut pas jurer, il ne peut pas invoquer une autorité supérieure à la sienne ! C’est donc Mohamed qui invoque l’autorité de “l’étoile qui disparaît”, et non pas celle de Dieu (!) pour faire son serment, et assurer ainsi que ce qu’il va dire est vrai !
“Par l’étoile lorsqu’elle disparaît, votre compagnon n’est pas un égaré, il n’est pas dans l’erreur.” On voit dans ce verset que Mahomet fait une concession à l’esprit idolâtrique de ceux à qui il va s’adresser… et ce n’est pas la seule fois, dans le Coran, que Mohamed fait des serments en se référant et invoquant l’autorité de quelque chose qui n’est pas Dieu…. AU verset 19 et 20 Al Tabari nous dit que Mohamed à voulu reconnaître le caractère éminent des idoles de la tribu Koraïchite qui s’appelaient : Allat, Alhousat et Malat, et reconnaître leur intercession… Et, de fait, les fameux versets sataniques, viennent un peu plus loin au versets 19 et 20… Alors évidement ça a posé problème à Mohamed plus tard, on lui a fait remarquer que le monothéisme était incompatible avec la reconnaissance d’autres divinités. Et c’est alors Allah qui va venir un peu plus tard le tirer d’affaire en révélant le verset suivant que l’on trouve à la sourate 22, 53 : “Nous n’avons envoyé avant toi ni prophète, ni apôtre sans que le démon intervienne dans ses désirs. Mais Dieu abroge ce que lance le démon.”
Allah reconnaît donc bien ici qu’il y a eu des versets d’origine démoniaque… Évidemment, cela ne peut que troubler la conscience de qui entend cela ! Et cela l’a si bien troublée et continue à le faire que le Gardien de la Révolution islamique Iranienne a cru devoir lancer une fatwa contre Salman Rushdi qui se posait des questions telle celle-ci au sujet de ces fameux versets sataniques : si Mahomet a été capable une fois de confondre la voix d’Allah et celle de Satan, qu’est-ce qui empêche qu’il le soit toujours ? Mais en lançant une fatwa appelant à l’assassinat de Salman Rushdi, le Gardien de la Révolution Islamique pouvait-il d’avantage montrer son impuissance
à répondre à cette question ?