Loué soit Jésus-Christ !  Sa paix soit avec vous !

Plusieurs posent la question de savoir si le baptême n’est pas non seulement nécessaire au salut mais indispensable. Est-il vraiment indispensable d’être baptisé pour être sauvé ? La réponse est oui ! Et voici pourquoi :
Jésus-Christ le dit : ” En vérité, en vérité, je te le dis : À moins de renaître d’en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu  ! (Jn 3.3)
Deux versets plus loin, Jésus dit la même chose. ” En vérité, en vérité, je te le dis: À moins de naître de l’eau et de l’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu !” C’est donc clair : Il faut recevoir le Baptême pour être sauvé.
Et l’on comprend bien pourquoi : de même qu’avant d’avoir été conçu, nous n’existions pas, et qu’il a donc fallu un moment où nous recevions la vie humaine pour exister, de même, il faut qu’il y ait un moment où nous recevions la vie éternelle pour l’avoir, car nous ne l’avons pas par nous-mêmes. S’il n’y a pas un moment où nous recevons la vie éternelle… la vie du Christ, qu’Il nous a donnée au prix de Sa mort, nous ne l’aurons jamais ! Parce que nous ne sommes pas Dieu !

Dans l’histoire de l’Église, la question s’est posée au sujet de certains catéchumènes martyrisés à cause de leur attachement au Christ avant d’avoir été baptisés : Vont-ils pouvoir être sauvés, alors qu’ils n’ont pas reçu le baptême d’eau ? L’Église réunie, avec l’assistance de l’Esprit-Saint, après avoir prié et médité, a dit ceci : ‘Puisque ces catéchumènes avaient demandé le baptême, et qu’ils sont restés fidèles jusqu’à la mort, on doit reconnaître qu’ils ne pouvaient faire mieux, et qu’ils ont été baptisés dans leur sang. Ainsi, l’Église a maintenu l’affirmation de l’absolue nécessité du Baptême, et reconnu une diversité de modes d’application. Le baptême d’eau, qui est la voie normale, ordinaire, de recevoir la vie divine, et pour certains, le baptême de sang.

La question s’est ensuite posée pour ceux qui meurent avant d’avoir reçu le baptême qu’ils avaient demandé. L’Église, assistée par l’Esprit-Saint, considérant que Dieu veut le salut  de tous les hommes, a estimé que ceux-là ont reçu la grâce du baptême de par le désir qu’ils avaient de le recevoir. Elle a ainsi reconnu une deuxième forme de réception du baptême le baptême de désir explicite.

Puis se posa la question au sujet de ceux qui sont morts sans avoir jamais entendu l’Evangile ni parlé de la nécessité d’être baptisé pour être sauvé. La vie éternelle va t-elle leur être refusée ? L’Église, assistée par l’Esprit-Saint, sachant que Dieu veut le salut  de tous les hommes, a considéré que si quelqu’un vit dans l’obéissance à sa conscience, celle-ci étant la voix de Dieu dans le cœur des hommes pour les inviter à s’écarter du Mal et à faire le Bien, et meurt dans cette disposition par laquelle il montre avoir voulu faire la Volonté de Dieu, il meurt alors avec le désir implicite du baptême, qui lui vaut aux yeux de Dieu la grâce même du baptême, car, voulant faire
la Volonté de Dieu, s’il avait su que telle était la Volonté de Dieu qu’il fût baptisé, il aurait demandé à l’être. Il a donc été baptisé dans son désir de faire la Volonté de Dieu. L’Église a donc continué à affirmer l’absolue nécessité du baptême et reconnu une troisième mode de réception : le baptême de désir implicite.

Si donc tout homme peut être sauvé, quelque soit sa situation, personne ne le sera sauvé en refusant d’être baptisé !

” Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. Celui qui refusera de croire sera condamné. (Mc 16.16)”

RAPPEL : « Célébrés dignement dans la foi, les sacrements confèrent la grâce qu’ils signifient. » (cf. Cc. Trente : DS 1605 et 1606). Ils sont efficaces parce qu’en eux le Christ lui-même est à l’œuvre : c’est Lui qui baptise, c’est Lui qui agit dans ses sacrements afin de communiquer la grâce que le sacrement signifie”. (CEC 1127)

  1. LA NÉCESSITÉ DU BAPTÊME :

« Le Seigneur lui-même affirme que le Baptême est nécessaire pour le salut (Jn 3.5). Aussi a-t-Il commandé à ses disciples d’annoncer l’Évangile et de baptiser toutes les nations (Mt 28.20). Le Baptême est nécessaire au salut pour ceux auxquels l’Évangile a été annoncé et qui ont eu la possibilité de demander ce sacrement. L’Église ne connaît pas d’autre moyen que le baptême pour assurer l’entrée dans la béatitude éternelle ; c’est pourquoi elle se garde de négliger la mission qu’elle a reçue du Seigneur de faire « renaître de l’eau et de l’Esprit » tous ceux qui peuvent être baptisés. Dieu a lié le salut au sacrement du Baptême, mais il n’est pas lui-même lié à ses sacrements. » (CEC n°1257)

Depuis toujours, l’Église garde la ferme conviction que ceux qui subissent la mort en raison de la foi, sans avoir reçu le Baptême, sont baptisés par leur mort pour et avec le Christ. Ce Baptême du sang, comme le désir du Baptême, porte les fruits du Baptême, sans être sacrement. (CEC n°1258) Pour les catéchumènes qui meurent avant leur Baptême, leur désir explicite de le recevoir uni à la repentance de leurs péchés et à la charité, leur assure le salut qu’ils n’ont pas pu recevoir par le sacrement. (CEC n°1259)

« Puisque le Christ est mort pour tous, et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé(s) au mystère pascal » (GS 22). Tout homme qui, ignorant l’Évangile du Christ et son Église, cherche la vérité et fait la volonté de Dieu selon qu’il la connaît, peut être sauvé. On peut supposer que de telles personnes auraient désiré explicitement le Baptême si elles en avaient connu la nécessité. (CEC n°1260)

« L’Église affirme donc que pour les croyants les sacrements de la Nouvelle Alliance sont nécessaires au salut » (CEC n°1129). Si donc Dieu a lié le salut au sacrement du baptême, cela ne veut pas dire qu’Il soit Lui-même lié à ses sacrements. (CEC 1257)

  1. LA GRACE DU BAPTÊME

Le Dieu trinitaire vient gratuitement Se donner à l’homme. La promesse devient don et le signe sacramentel est la caution de ce don. La priorité dans ce sacrement appartient à l’acte de Dieu ; l’acte du croyant ne sera qu’une réponse. Le baptême est un acte du Christ, sacrement de Dieu qui agit dans la puissance de son Esprit. « Le Baptême remet le péché originel, tous les péchés personnels et les peines dues au péché. Il fait participer à la vie divine trinitaire par la grâce sanctifiante, par la grâce de la justification qui incorpore au Christ et à son Église. Il donne part au sacerdoce du Christ et il constitue le fondement de la communion avec tous les chrétiens. Il dispense les vertus théologales et les dons de l’Esprit Saint. Le baptisé appartient pour toujours au Christ : il est marqué du sceau indélébile du Christ. » (Compendium 263).

  • La grâce propre de ce sacrement est donc le pardon des péchés : « Je crois en un seul baptême pour la rémission des péchés ». Le baptême est le premier sacrement de la réconciliation.
  • Le baptême est le sacrement de notre divinisation: « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle. Car si c’est un même être avec le Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable […] considérez que vous êtes morts au péché et vivants à Dieu dans le Christ Jésus ». (Rm 6.4-11).
  • Le baptême fait de nous des membres du Corps du Christ : « aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous avons été baptisés pour ne former qu’un seul corps» (1Co 12)
  • Le baptême est l’empreinte de Dieu, le sceau du Christ (Jn 6.25) et de l’Esprit Saint (2 Co 1.22), une marque spirituelle ineffaçable et irréversible. Le baptême « donne la grâce sanctifiante par les vertus théologales, les dons de l’Esprit Saint et permet de croître dans le bien par les vertus morales » (CEC 1266).
  1. LA REPONSE ET L’ENGAGEMENT DU CROYANT

A l’engagement de Dieu et du Christ, au don de l’Esprit le baptisé répond par l’engagement de sa propre foi : d’une part la foi est un préalable à la réception du baptême et d’autre part le baptême donne la foi : « Que demandez-vous à l’Église de Dieu ? La foi. ». Le baptême est le sacrement du don de la foi : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » (Mc 16.16). Il est la célébration ecclésiale de la justification par la foi : « Comment sommes-nous chrétiens ? Par la foi, tout le monde le dira. Mais de quelle manière sommes nous sauvés ? Parce que nous sommes re-nés d’en haut, évidemment par la grâce du baptême. Si le baptême est pour moi principe de vie et si le premier des jours est celui de la régénération, il est clair que la parole la plus précieuse sera aussi celle-là qui fut prononcée quand j’ai reçu la grâce de l’adoption filiale… Pour moi je demande dans ma prière de partir avec cette profession chez le Seigneur. » (St Basile de Césarée) En même temps qu’il proclame sa foi, le baptisé accepte de témoigner publiquement, la mission de sanctifier le monde par la parole et l’action.