00 : 00 : Présentation
02 : 50 : Pourquoi être devenue soufie ?
11 : 40 : Pourquoi avoir quitté le soufisme ?
15 : 17 : Pourquoi être devenue catholique ?
18 : 05 : Saint Padre Pio, ou l’événement déterminant de la conversion
22 : 07 : Problèmes particuliers en islam
26 : 26 : Résumé de la différence entre christianisme et islam
31 : 30 : Un moyen de Jésus pour Se révéler
34 : 01 : Comment l’ex-imam Souleyman est devenu Mario-Joseph
35 : 02 : Condition pour recevoir le salut
36 : 56 : Que retient Jeanne de son expérience soufie
40 : 04 : Amalgame aussi banal que funeste
40 : 30 : Malheur du contre-témoignage des chrétiens
42 : 59 : Signe de la fin du monde
44 : 39 : Merveilleux cadeau donné par Jeanne à l’Abbé Pagès

Sur le soufisme, voir cette autre vidéo : Le soufisme, fausse mystique.

Soufisme : Mouvement spirituel et ascétique de l’islam né au contact de la mystique et du monachisme chrétiens au VIIIe siècle en Irak. Sa doctrine est à la fois exotérique, celle de tous les musulmans, et ésotérique, reçue seulement par ses initiés, dans une relation de maître à disciple censée remonter à Mahomet. Elle se résume en neuf points :

1) Allah seul existe. Il est dans tout, tout est en lui et tout est lui-même.
2) Tous les êtres en sont donc une émanation.
3) Les soufis ne sont pas assujettis à la loi extérieure. Tous les dogmes sont des allégories.
4) Les religions sont indifférentes, mais la religion musulmane est la plus avantageuse pour arriver à la réalité.
5) Il n’y a pas de différence entre le bien et le mal.
6) C’est Allah qui détermine la volonté de l’homme, lequel n’est donc pas libre.
7) L’âme préexiste au corps et y est enfermée comme dans une prison.
8) La mort est le vœu des soufis, puisqu’elle permet de rentrer dans le sein de la divinité.
9) C’est par la réincarnation que les âmes sont purifiées.

Les soufis souhaitent s’unir à Dieu, ce dont auraient le pouvoir la position accroupie, la rotation sur place ou les hurlements inhumains des derviches tourneurs. Attitudes qui n’ont rien à voir avec la spiritualisation du corps et la prière chrétiennes, mais en sont une contrefaçon diabolique.

Certains mettent en avant le soufisme pour faire accroire que l’islam serait une religion honorablement spirituelle. Mais ils oublient que :

a) Mahomet est l’antithèse d’une vie spirituelle (Cf. Coran 8.1 ; 33.37,50).
b) Le soufisme n’est pas l’islam pacifique que l’on imagine : sa pratique s’est toujours accordée à la prescription coranique de soumission et d’humiliation des non-musulmans (Cf. Marie-Thérèse Urvoy, Essai de critique littéraire dans le nouveau monde arabo-islamique, Cerf, 2011, p.171).
c) Le soufisme, fasciné par le monachisme chrétien, a toujours été un phénomène marginalisé sinon réprimé : on ne saurait en effet dépendre d’une autre autorité que celle du Calife, fût-ce pour chercher Dieu. Le célèbre mystique Al-Hallaj l’a appris à ses dépens.

N’est-ce pas que : « ne sont pas égaux les croyants qui restent assis [i.e. à ne rien faire], et ceux qui combattent […] pour Allah (Coran 4.95) » ?

Ceux qui veulent voir dans le soufisme un islam tolérant, feraient bien de méditer les propos suivants de Ibn ‘Arabi, le grand maître du soufisme, qui se plaignait à son ami Kaykâ‘us I, prince de Konya en Anatolie (1211-1220), de ce que l’oppression des chrétiens soumis à son autorité se relâchait … Pour remédier à ce scandale, il lui rappela les Capitulations (ou le Pacte) d’Omar, édictées en 717 (Texte attribué à Omar ibn Al-Jattab (mort en 644), The Princeton Encyclopedia of Islamic Political Thought, Gerhard Böwering, 2013, p.342) : « Les chrétiens ne bâtiront pas de nouvelle église, ni de couvents ni de cellules ni d’ermitages dans leurs villes ou dans les territoires avoisinants. Ils ne les renouvelleront pas, mais les laisseront tomber en ruine ; ils n’empêcheront pas les musulmans d’utiliser leurs églises, de telle façon que les musulmans puissent y séjourner pendant trois nuits, nourris par les chrétiens. Les chrétiens ne donneront pas l’hospitalité à des espions et ne cacheront aucun genre de conspiration contre les musulmans ; ils n’enseigneront pas le Coran à leurs fils ; ils ne manifesteront pas leur associationnisme (shirk) ; ils n’empêcheront pas leurs proches d’embrasser l’islam. Ils montreront du respect aux musulmans, se levant de leurs sièges quand ceux-ci voudront s’y asseoir ; ils ne se feront semblables aux musulmans en rien de ce qui concerne le vêtement, le chapeau, le turban, les sandales et la coiffure ; ils ne prendront ni noms ni titres musulmans. Les chrétiens ne chevaucheront pas sur la selle, ne porteront pas d’épée à la ceinture ni ne posséderont d’autre genre d’armes ; ils n’utiliseront pas les lettres arabes dans leurs sceaux et ne vendront pas de boissons alcoolisées ; ils couperont leur chevelure sur le front et garderont partout leur façon de s’habiller, portant une ceinture autour de la taille. Les chrétiens n’exhiberont ni leurs croix ni leurs livres dans les rues parcourues par les musulmans ; ils n’enterreront pas leurs morts à côté des morts musulmans, ils ne feront sonner leurs cloches que très doucement, ils n’élèveront pas la voix en lisant dans leurs églises proches des musulmans. Les chrétiens ne feront pas de processions, ils n’élèveront pas la voix lors des funérailles ni n’allumeront de bougies. S’ils transgressent l’une quelconque de ces capitulations (shourout) qui leur sont imposées, les chrétiens n’auront plus de droit de protection (dhimma) et dans ce cas-là il sera licite aux musulmans de les traiter comme des gens rebelles et séditieux ». Sait-on que ces Capitulations demeurent une référence majeure pour les gouvernements des pays musulmans, et que beaucoup de mouvements islamistes contemporains en promeuvent l’application stricte ?