Contrairement à ce qu’affirme Allah, le Coran ne traite pas de tous les sujets, ni ne contient une explication de toute chose (6.38 ; 7.145 ; 12.111 ; 16.89 ; 22.70), la preuve en est que les musulmans ont eu besoin d’écrire des centaines de milliers de règles et d’enseignements, les hadîths, dont les meilleurs ne font que copier la sagesse des peuples envahis, sans parler de la Sira, de la Sunna ou Fiqh. À titre d’exemples, quelques hadîths : « Le Prophète a dit : Aussi longtemps que quelqu’un attend pour la prière, il est considéré comme priant réellement, à moins qu’il quitte la salle de prière ou qu’il lâche un pet. » (Récit d’Abu Huraira, Bukhari LIV 452). « Quand le soir fut venu, l’Archange Gabriel vint voir ‘le Prophète’ qui lui dit : Tu m’avais promis de venir hier soir. L’Archange Gabriel répondit : Oui mais nous n’entrons pas dans une maison où il y a un chien ou une image. Le lendemain matin, Mahomet ordonna qu’on tue les chiens, y compris ceux qui gardent les vergers. » (Récit de Maimuna, Muslim XXIV 5248). « L’Apôtre d’Allah a dit : « Tout bâillement est de Satan. », d’après Abu Huraira, Bukhari, 4.509)… Mais de nos jours, cette profonde science du permis et du défendu, apanage indiscutable de l’islam censé « recommander le Bien et interdire le Mal » (3.110 ; 2.143) continue à se développer. Ainsi l’Ayatollah Khomeyni a-t-il comblé d’insupportables lacunes, il enseigne en effet que : « Si on commet un acte de sodomie avec le bœuf, le mouton ou le chameau, leur urine et leurs excréments deviennent impurs, et leur lait n’est plus consommable. », les six principes à observer pour boire de l’eau : « 1) l’aspirer et non pas la boire par gorgées ; 2) boire debout ; 3) invoquer le nom de Dieu avant de commencer à boire et après ; 4) boire en trois temps ; 5) boire de son plein gré ; 6) se remémorer le martyre de Hazrat Aba Abdollah et de sa famille, et maudire leurs assassins, après avoir bu. », que « l’un des bonheurs de l’homme consiste à ce que sa fille n’ait pas ses premières règles dans la maison paternelle, mais dans celle de son mari. » ou encore que : « L’homme qui a éjaculé par suite d’un coït avec une femme autre que la sienne, et qui éjacule à nouveau en faisant le coït avec sa femme légitime, n’a pas le droit de faire ses prières s’il est en sueur ; mais s’il fait d’abord le coït avec sa femme légitime et ensuite avec une femme illégitime, il peut faire ses prières même s’il est en sueur. » (in “Textes choisis et traduits du persan par Jean-Marie Xavière. Principes politiques, philosophiques, sociaux et religieux de l’Ayatollah Khomeiny, Éditions Libres-Hallier, 1979, 164 p., n°61,23). Comme le musulman ne vit pas dans la communion avec le Dieu vivant, il a besoin, comme le judaïsme, d’une foule de préceptes toujours plus méticuleux pour se donner l’illusion de mener une vie religieuse (Mt 22.34-40 ; Ps 51.18-19).
L’étymologie nous donne la définition du mot re-ligion: la religion c’est ce qui re-lie l’homme à Dieu. Or, puisque l’islam se contente d’affirmer l’absolue transcendance de Dieu en refusant tout intermédiaire entre Dieu et l’homme, à la différence du christianisme pour qui Dieu et l’homme ne font qu’un en Jésus et par Jésus (Jn 10.30-33), l’islam montre qu’il n’est donc pas une re-ligion… Et de fait, l’islam ne relie pas l’homme à Dieu, mais l’enferme dans l’autosuffisance et l’autojustification. Le musulman se sauve tout seul, par ses propres actes. Dieu lui doit le paradis s’il n’a pas mangé de cochon ou s’il a tué un non-musulman ! C’est la Loi ! Ce sont les termes du contrat (4.74,101 ; 8.75 ; 47.4-7…) ! Ce n’est pas l’amour qui règle les rapports d’Allah et des musulmans, mais le règlement ! Le musulman ne vit pas d’une vie surnaturelle, divine, sous la conduite de l’Esprit-Saint et la communion
au Christ (Jn 15.4), non plus d’ailleurs que d’une vie vraiment humaine, puisqu’elle n’a pas d’autre idéal que la soumission à des préceptes extérieurs, attitude à la portée d’un animal bien dressé, mais il passe sa vie dans la peur d’un Dieu inconnaissable et irrationnel, tout-puissant et cruel, qu’il s’agit d’amadouer par la soumission la plus servile qui soit, jusqu’à se transformer en assassin s’il le faut.
Comment ne pas entendre ici la malédiction de Jésus : (Mt 23.13+ ; Mc 7.6-7 ; Is 29.13).
Le passage suivant, tiré de l’épître aux Colossiens fait ressortir à merveille la différence du rapport à la Loi apporté le Christ, et dont la nouveauté se vérifie aussi bien vis-à-vis du judaïsme que de l’islam qui est son clone et son miroir : « Que nul ne s’avise de vous critiquer sur des questions de nourriture et de boisson, ou en matière de fêtes ou de sabbats. Tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité, c’est le corps du Christ. Que personne n’aille vous en frustrer, en se complaisant dans d’humbles pratiques (…) ! Du moment que vous êtes morts avec le Christ aux éléments du monde, pourquoi vous plier à des ordonnances comme si vous étiez de ce monde ? « Ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas », tout cela pour des choses vouées à périr par leur usage même ! Voilà bien les prescriptions et doctrines des hommes ! Ces sortes de règles peuvent faire figure de sagesse par leur affectation de religiosité et d’humilité qui ne ménage pas le corps ; en fait elles n’ont aucune valeur contre l’insolence de la chair. Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez donc les choses d’en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu. Songez aux choses d’en haut, non à celles de la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu » (Col 2.16-3.11 ; Ga 3.1-5 ; 5.1-12).
La Loi de Dieu, certes, est sainte, mais elle ne peut être accomplie parfaitement par l’homme, qui né corrompu. La transgression d’un seul article de la Loi nous condamne comme pécheur… La Loi a été donnée par Dieu pour que l’homme se reconnaisse pécheur, et désire recevoir le plus grand de tous les dons, celui de la Miséricorde. Malheur à l’homme religieux qui va se justifier devant le seul Juste (Lc 18.10+) ! En comparaison, un chrétien sait qu’il n’accomplira jamais parfaitement la Loi du Christ, tant il est vrai que celui qui viendrait à dire qu’il aime assez n’aimerait plus… Mais alors que l’islam place l’homme sous l’observance de la loi (révélant en cela son origine judaïque), le christianisme place l’homme dans la joie de ceux qui se savent déjà sauvés, par pure miséricorde obtenue grâce au sacrifice de Jésus, en sorte que le chrétien parle et agit se sachant jugé par une loi de liberté (Jc 2:12) !