Que devient l’âme après la mort ? Cette question, l’humanité se la pose à chaque génération. Chaque homme, chaque femme s’est déjà un jour posé la question de savoir ce qu’il advient… après la mort, ce que deviennent, ce que sont devenus ses proches et ses amis défunts. Le Ciel ou l’enfer ? Depuis des siècles, des milliers d’ouvrages ont été écrits sur ce thème. Les saints qui ont jalonné l’histoire de l’Eglise catholique ont raconté ce qu’ils avaient vécu et le nombre des témoignages recueilli est considérable. Sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse d’Avila, saint Augustin, saint Bernard et bien d’autres ont eu des visions du purgatoire, ou des échanges avec des âmes défuntes.

Le Purgatoire, un lieu intermédiaire pour les âmes entre Ciel et enfer.

Depuis toujours, la doctrine chrétienne enseigne qu’après la mort, l’âme qui est sans péché monte au Paradis. Si elle détient en elle quelque péché véniel, elle va au purgatoire pour y rester quelque temps, plus mois, plusieurs années, plusieurs décennies ou bien plus encore. Mais si l’âme est en état de péché mortel, « obstinée dans sa révolte contre Dieu », elle va directement en enfer. Et dans ce lieu, aucune rémission n’est possible. Car l’enfer est éternel

Un musée du purgatoire à Rome

La « ville éternelle » possède un musée des âmes du purgatoire, le « Museo delle anime del purgatorio » situé dans une petite Eglise la Chiesa Sacra del cuore del suffragio, au bord du Tibre. Le musée rassemble un ensemble de documents attestant de l’existence du purgatoire : morceaux de tissus, billets italiens, livres et empreintes de mains sur des panneaux de bois. On y trouve également les traits d’un visage laissé sur un morceau du retable de l’ancien autel à l’intérieur de l’église. Plus généralement, ce musée témoigne d’échanges, de communications ayant eu lieu entre des prêtres, des religieuses et des âmes défuntes au XIXe siècle notamment

En France, Notre Dame de Montligeon, un sanctuaire mondial

 A la fin du XIXe, un prêtre, l’abbé Buguet découvrit sa vocation : prier, faire pénitence, faire dire des Messes pour venir en aide aux âmes placées dans le purgatoire. Il parcourut le monde en quête de dons et fit construire une imposante basilique. Cette dernière, situé à Montligeon dans le département de l’Orne, est devenue un haut lieu de dévotion des fidèles pour les âmes ayant quitté la terre

Reportage en France et en Italie Armel Joubert des Ouches

———————————————————————————————-

Suite à la diffusion du documentaire « Les âmes du purgatoire entre ciel et enfer » diffusé sur Réinformation TV, l’Abbé Jacques Vautherin, recteur du sanctuaire de Notre Dame de Montligeon, précise dans un communiqué qu’il ne « pouvait cautionner la vidéo ».
Ce à quoi M. Armel Joubert des Ouches, Journaliste cameraman indépendant, Ancien correspondant TF1, entend répondre ainsi : 
______________________________
Résumé de la lettre envoyée au Recteur du sanctuaire Notre dame de Montligeon 22 juillet 2016
A aucun moment, l’abbé Jacques Vautherin n’a demandé à visionner le documentaire avant sa diffusion.
Dans son communiqué, il parle de « valeurs théologiques très différentes dans ce reportage ».
Jusqu’à preuve du contraire, il n’existe qu’une seule théologie dans la Sainte Eglise.
Cependant, la confusion doctrinale existant depuis quelques décennies peut lui laisser ce crédit.
Ce documentaire fait référence à saint Pie X, pape canonisé par l’Eglise Catholique.
Dans son communiqué, le recteur du sanctuaire de Montligeon évoque ce qu’il appelle « de supposées apparitions d’âmes ». Le recteur du sanctuaire ne semble pas prêter crédit à ce musée du purgatoire.
Position surprenante, ce musée établi à Rome, ayant été crée à l’initiative de saint Pie X.
Comment expliquer que le Recteur du sanctuaire ne « cautionne » pas ce documentaire qui fait référence à saint Pie X, sachant que la basilique de Notre dame de Montligeon renferme dans ses mûrs … la calotte de ce pape ?
Si la référence de ce pape canonisé pose un réel soucis au sanctuaire, quel est donc l’intérêt d’en conserver une « relique » ?
Le documentaire évoque « un nombre considérable de témoignages ». Ces témoignages auxquels il est fait allusion ne sont autres que des références empruntées à sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, sainte Thérèse d’Avila, saint Augustin.
La plupart des plus grands saints de l’Eglise parlent d’un feu purificateur physique.
Le documentaire aurait pu évoquer une référence dans l’Eglise : le saint Curé d’Ars parle des « supplices des âmes du purgatoire … plongées dans les flammes… ».
Dans son communiqué, le sanctuaire ne fait aucunement référence à des propos, pourtant clairs tenus tout au long du documentaire. Et notamment :
à 15 minutes 09 :
« Le purgatoire ? C’est aussi la preuve de l’indicible miséricorde de Dieu ». « Indicible » est le terme utilisé…/…
Ces propos du documentaire viennent démentir l’affirmation selon laquelle « on est frappé, selon le recteur du sanctuaire, par l’absence de mentions de l’amour et de la miséricorde de Dieu ».
L’amour n’exclu pas le repentir et la purification du pêcheur.
Plus loin, le documentaire parle de « devoir de charité » de prier pour les âmes défuntes.
Ce passage du commentaire, n’est pas plus évoqué.
Enfin, les propos de l’Abbé Guy Pagès (propos auxquels, malheureusement, là encore il n’est pas fait référence) insistent sur « la souffrance par amour des âmes du purgatoire ».
« Elles sont heureuses de souffrir… », dit encore l’Abbé Pagès.
On ne peut que regretter que seuls les passages qui ne convenaient pas au sanctuaire aient été retenus.
Par ailleurs, le sanctuaire de Notre Dame de Montligeon est particulièrement mis en valeur.
Don Jacques Vautherin devrait à minima prendre en considération les visions des enfants de Fatima au Portugal – vision de l’enfer – ainsi que les nombreux messages reçus car on ne peut parler du purgatoire sans parler de l’enfer. Or, Fatima n’a jamais été remis en cause par aucun pape depuis 1917…
Ces enfants disent avoir été « épouvantés » par la vision de l’enfer. Don Jacques Vautherin prévoit-il de remettre en cause le témoignage de ces enfants parce qu’ils sont « effrayants » ?
Sur les réseaux sociaux et notamment Facebook, le documentaire recueille actuellement beaucoup d’échos positifs et très encourageants. Des internautes disent clairement ne pas comprendre la raison pour laquelle de plus en plus de prêtres n’osent plus parler de l’enfer et du purgatoire, s’étonnant par ailleurs de la remise en cause continuelle du passé de l’Eglise, de son discours et de sa Doctrine.
Y aurait il un lien avec les chiffres du nombre de pratiquants ? On ne peut pas ne pas y voir de relation. Il est nécessaire de rappeler ici que la France ne compte plus que moins de 4% de catholiques pratiquants contre 47 % dans les années soixante dix…
Réinformation TV a eu le mérite d’avoir fait produire un documentaire courageux, à l’heure où, dans l’Eglise Catholique, il n’est pas « politiquement correct » de parler de l’enfer et du purgatoire, au prétexte qu’il ne faut pas choquer.

Armel Joubert des Ouches

__________________

Ci-dessous la présentation par le père Montarien d’un texte de sainte Thérèse Couderc relatif au Purgatoire…