Il n’y a pas d’islam modéré parce qu’il n’y a qu’un Allah, qui ne change pas, qu’un Coran, qui est sa parole immuable et parfaite, et qu’un Mahomet, qui est mort et qui ne peut donc pas non plus changer. D’ailleurs, “islam modéré” signifie qu’en lui-même l’islam est mauvais et que pour cette raison il doit être édulcoré, tempéré, modifié… 

Erdogan qui n’a rien d’autre à désirer que de rétablir la gloire passée de l’abominable Empire ottoman montre bien, dans la vidéo ci-dessous, qu’il n’y a pas d’islam modéré… il souhaite à une fillette de mourir en “martyr” de l’islam !

En Turquie, la morale islamique défie la raison
Sous la tutelle du gouvernement Erdogan, la Diyanet, direction des affaires religieuses, veut façonner « une génération pieuse ». Quitte à affirmer que la Terre est plate.

Sous la houlette du président turc Erdogan, le voile a fait son retour à l’université. Ici, en 2016, avec des étudiants. 
« L’épilation est-elle un péché ? », « Je me suis fait une teinture des cheveux, mon jeûne est-il valable ? », « Puis-je mâcher un chewing-gum pendant le ramadan ? », « Les rapports sexuels sont-ils autorisés pendant le mois sacré ? » Voici le genre de questions qui arrivent sur le standard d’« Allô Fatwa », une ligne verte disponible 24 heures sur 24 en Turquie, que Diyanet met à la disposition du public.
Créée en 1924 afin de contrôler la religion musulmane, la direction des affaires religieuses est devenue, au fil des ans, un véritable instrument d’ingénierie sociale aux mains du gouvernement islamo-conservateur, déterminé à façonner « une génération pieuse ».

Grâce à Diyanet, les couples peuvent désormais divorcer d’un simple claquement de doigts. Un appel téléphonique, un fax, une lettre, un e-mail ou même un simple SMS suffisent à défaire les liens du mariage, selon la décision prise en décembre 2017 par la direction des affaires religieuses.

Mais, la plupart du temps, l’institution, devenue le référent numéro un en termes de moralité islamique, ne brille pas par son progressisme. Le 3 février, Diyanet a rappelé sur son site qu’il faut utiliser la main droite et uniquement la main droite pour manger. Seuls « les démons mangent et boivent de la main gauche », rappelle le « ministère de la vertu islamique ».
Kadir, un artisan du quartier de Sisli, à Istanbul, qui fréquente assidûment la mosquée, n’a pas aimé cette dernière fatwa. « J’ai même songé un instant à porter plainte contre Diyanet ! Ma fille est gauchère, est-ce à dire qu’elle est un démon ? » Certes, Diyanet tolère l’usage de la main gauche pour ceux qui ne peuvent faire autrement mais, selon Kadir, « une telle stigmatisation des gauchers est contre-productive et rétrograde ».

Ce n’est pas la première fois que les avis émis par Diyanet suscitent l’indignation de l’opinion publique. A l’automne, le site officiel de l’institution avait publié un « dictionnaire des concepts religieux », dans lequel il était énoncé que les petites filles pouvaient être mariées dès l’âge de 9 ans. Face à la colère qui s’était répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux ainsi que dans les milieux kémalistes et laïcs, Diyanet a été forcé de retirer les passages contestés de son site, tout en jurant n’avoir jamais voulu dire cela.

Recep Tayyip Erdogan ne s’en est sans doute guère ému. Avec son numéro vert, sa page Facebook, sa chaîne de télévision, son budget colossal (l’équivalent de près de 2 milliards de dollars, soit 1,6 milliard d’euros) et ses 140 000 fonctionnaires, Diyanet est incontestablement la réussite idéologique la plus accomplie du président turc, au pouvoir depuis 2003.

Ces dernières années, son gouvernement a autorisé le port du voile islamique dans les universités, dans la fonction publique, au sein de l’armée et aussi dans le secondaire, dès la classe de sixième. Des cours d’initiation à l’islam sunnite sont désormais obligatoires à l’école publique ; depuis peu, des locaux réservés à la prière ont été systématiquement ouverts au sein des universités ; et, bien que la Turquie soit dotée de nombreuses mosquées (85 000), Diyanet a l’intention d’en construire de nouvelles au sein de quatre-vingts établissements universitaires du pays. De quoi faire rayonner une certaine vision du savoir et des sciences ?

« La Terre est plate », constatait récemment Tolgay Demir, le chef des jeunes stambouliotes au sein du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) dans un article publié sur le site du parti. Selon lui, ceux qui pensent que la Terre est ronde « se sont fait mener en bateau » par la « franc-maçonnerie » et par les « photos truquées » de la NASA.

La palme de l’absurde revient sans conteste à l’universitaire Yavuz Örnek, qui s’est illustré en affirmant en direct, le 5 janvier, sur la chaîne turque TRT 1 que Noé avait pu joindre son fils au moyen d’un téléphone portable juste avant le Déluge.

« Noé et son fils se trouvaient à plusieurs kilomètres l’un de l’autre. Le Coran dit que Noé a parlé avec son fils. Mais comment ont-ils pu communiquer ? Par quel miracle ? Nous pensons qu’ils ont utilisé un téléphone portable. » Une théorie que M. Örnek, qui prétend « parler au nom de la science », a tout le loisir d’enseigner aux étudiants de la faculté des sciences de la mer de l’université d’Istanbul, où il donne des cours. 

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