Pour asseoir sa légitimité et fonder sa raison d’être, l’islam prétend venir remplacer le christianisme comme le christianisme aurait remplacé le judaïsme. Mais en quoi le christianisme aurait-il besoin d’être remplacé ? En quoi serait-il temporaire, transitoire, imparfait ?

Le christianisme n’est pas autre chose que l’accomplissement parfait et donc définitif de la révélation donnée à Abraham et approfondie par les Prophètes. Il est la révélation de l’Amour de Dieu en Jésus, le Messie, mort pour expier nos péchés et ressuscité pour nous ouvrir les portes de la vie éternelle. Cette bonne nouvelle est portés à la connaissance et au bénéfice de tous les peuples de la terre par l’Eglise. Le christianisme est l’accomplissement du judaïsme en ce que non seulement, par Jésus, la promesse faite à Abraham a été accomplie, mais en ce que par l’Eglise, le salut est communiqué au monde entier. Dès lors, on ne voit pas ce que l’islam pourrait venir remplacer ou apporter de meilleur.

En fait, l’islam est-il autre chose que la reprise de cette orgueilleuse mentalité légaliste qui faisait et fait du judaïsme la tentative d’obtenir le Royaume de cieux par ses propres forces, avec la reprise du caractère universel propre au message chrétien ? Est-ce que l’islam peut se comprendre autrement qu’en opposition, en refus de la Révélation judéo-chrétienne, en sorte qu’il est un véritable antichrist (1 Jn 2.22) ? C’est si vrai que la chahada, la profession de foi musulmane est une négation, un refus : “Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mohamed est son prophète”. Ce qui signifie “Non au Dieu Trinité, il n’y a pas de Dieu chrétien, il n’y pas d’autre dieu qu’Allah”, mais qui est Allah ? Cela n’est pas dit. Allah demeure inconnu, ce qui est important, c’est de dire : Non au Dieu chrétien ! Et la chahada se poursuit en disant : “Et Mahomet est son prophète” (véritable acte d’associationnisme!), c’est à dire : “Non à Jésus-Christ, Fils de Dieu sauveur des hommes !”

Dans la profession de foi chrétienne, nous explicitons la connaissance de Celui en qui nous croyons. Nous ne nous contentons pas de dire “Non !”.