DIEU MISÉRICORDIEUX ET ANNÉE DE LA MISÉRICORDE

 Quelques notes relatives au texte de la courte conférence :

La croyance au Coran incréé (Coran 3.7 ; 13.39 ; 43.4 ; 56.78) situe le musulman avant le temps lui-même et donc hors du temps. L’islam se présente comme l’acte divin de la Création elle-même. Le Coran ne connaît pas les compléments de temps et de lieu. Cette conception de soi, égocentrique, est bien exprimée par l’utilisation du calendrier lunaire, qui mesure le temps à partir de l’astre tournant autour de soi plutôt qu’à partir de l’astre autour duquel la terre tourne. Le calendrier lunaire ayant des mois de vingt-neuf ou trente jours, et donc onze jours de moins que l’année solaire, ne permet pas de respecter les saisons. Le mois de mars, par exemple, se situe tantôt en été et tantôt en hiver, en sorte que le temps étant déconnecté du cosmos, le calcul des dates est aléatoire. Ne pouvant fournir des repères fixes, le temps musulman est assimilé au temps immédiat et totalisant de l’éternité d’Allah, un temps où seule compte l’écrasante omnipotence divine, sans lien avec la vie terrestre. Les musulmans vivent ainsi en état d’apesanteur permanente, empêchés de comprendre ce qu’est l’Histoire, la pédagogie divine, la progression de la Révélation, et donc ce qu’est le temps de grâce, l’année de la Miséricorde annoncée par le Seigneur (Lc 4.19).

L’absence de valeur donnée au temps dans l’islam ne peut qu’empêcher les musulmans de comprendre pourquoi Dieu a attendu « si longtemps », depuis la Création du monde, pour envoyer le Messie. Cependant, qui ne comprend qu’il aurait été impossible, par exemple, de demander aux hommes de l’âge préhistorique d’aimer leurs ennemis, eux qui vivaient comme les bêtes sauvages et n’avaient pas même reçu le principe de la Loi, de la Justice, comme ce sera plus tard le cas avec la Loi du talion ? Ce long délai s’explique donc par le temps nécessaire à la lente émergence à partir du chaos où était tombée l’humanité après le péché originel, d’un peuple capable d’accueillir le Messie, le Sauveur du monde. Pour accueillir le mystère de l’Incarnation, il fallait que ce peuple connût déjà suffisamment Dieu et Sa volonté, la nature de l’homme et sa vocation, qu’il fût exempt de tout culte rendu au Démon et eût atteint suffisamment de perfection morale et spirituelle par la pratique de la Torah. Il était indispensable que ce peuple priât pour demander la grâce du salut promis (tant il est vrai que Dieu veut nous voir désirer et demander les dons qu’Il veut nous faire) et que naquît l’Immaculée-Conception, la Vierge de laquelle Il pourrait dignement recevoir notre nature humaine. Si nous sommes dans le temps et non dans l’éternité du Coran, n’est-il pas nécessaire de reconnaître que tout ici-bas ne peut se faire que progressivement, et à une vitesse que mesure seulement la Patience (du verbe pâtir) de Dieu ?

Le mot Miséricorde désigne ce mouvement du cœur qui se penche sur la misère d’autrui pour l’en soulager. C’est pourquoi elle caractérise spécifiquement la Révélation chrétienne pour laquelle Dieu S’est penché sur la misère de l’humanité jusqu’à venir S’incarner pour porter la croix et nous délivrer du poids de nos péchés. La Miséricorde caractérise donc spécifiquement la Révélation chrétienneAussi, en rejetant la Révélation chrétienne, le temps de grâce donnée par le Seigneur afin que nous nous convertissions et échappions aux rigueurs de Sa justice, l’islam se révèle comme l’ANTI-MISÉRICORDE par excellence, comme il est l’ANTICHRIST (Pas associationnisme = pas d’union des natures divine et humaine en Jésus) !  “Je suis venu chercher et sauver ce qui était perdu. (Lc 19.10)” Nous sommes tous perdus ! Nous allons tous en Enfer ! Si nous ne nous convertissons pas, si nous ne saisissons pas la main tendue de Jésus, nous allons en Enfer ! Jésus est venu nous délivrer de la Colère qui vient (1 Th 1.10) ! Tel est le sens de cette année de la Miséricorde que nous célébrons : prendre conscience que nous vivons dans ce temps de grâce que Jésus a ouvert pour que nous puissions échapper aux arrêts de Sa justice.

1 (Attention à ne pas confondre islam et musulman ! Tout ce qu’il peut y avoir de bon dans un musulman ne vient jamais de l’islam, mais de sa (et notre) nature humaine, créée bonne, et des appels secrets de l’Esprit à toute conscience humaine.)

2 Dieu Un/Trinité – différence. En refusant la Révélation chrétienne, et donc celle de la nature trinitaire de Dieu, l’islam est incapable de rendre compte de l’existence du monde qui n’est ni Dieu ni rien. Seule l’acceptation du Dieu Un ET Trine permet d’accepter le principe de la différence, fondement de la relation et de l’amour. L’islam imagine Dieu monopolisant par son unicité la totalité de l’être, en sorte que l’autre est impensable, et n’a donc pas de place, et pas davantage la miséricorde qui est un acte totalement gratuit de don de soi à autrui. 

3 Allah ne saurait jamais prendre part à notre misère puisqu’il est non seulement trop grand pour jamais pouvoir s’abaisser jusqu’à nous mais encore parce qu’il est cause unique de tout, y compris des effets produits par les causes secondes (dont les volontés créées), y compris donc le mal (Coran 39.62)» et les péchés : « Vous ne voulez que ce qu’Allah veut que vous vouliez. (Coran 81.29) ». C’est lui qui égare les gens (14.4), qu’il a créé « …pour l’Enfer (Coran 7.179) »

4 Comment les musulmans pourraient-ils être miséricordieux, c’est-à-dire désireux de supprimer les souffrances d’autrui,puisque ce faisant ils s’opposeraient à la volonté d’Allah qui veut le mal, la souffrance et la damnation d’autrui ?

5 Si Allah fait le mal (Coran 2 ; 15.39 ; 38.82 ; 91.7), de deux choses l’une : ou bien Allah se renie lui-même en tant qu’il est Un, ou bien il n’y a pas de différence entre le bien et le mal. Dans le premier cas il n’y a pas plus de miséricorde en islam que ce qu’il y a d’islam, puisque la profession de l’unicité divine est le tout de l’islam (Coran 112 ; Jc 2.19), et dans l’autre cas, s’il n’y a pas de différence entre le bien et le mal (Péché ? vin, fornication ?), alors il n’y a pas non plus de miséricorde possible…

6 « Mektoub ! » « C’est écrit ! »« Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. [Les hommes] n’ont pas le choix (Coran 28.68).» ; « …Allah vous a créés, vous et ce que vous faites. » (Coran 37.96 ; 6.149). Si les hommes ne sont pas libres, alors ils ne peuvent pas non plus pécher, et donc la miséricorde en islam est sans objet

7 Allah a non seulement inventé le mal, le péché et tout ce qui va avec, mais il a encore créé l’homme « misérable» (Coran 90.4). Comment croire qu’Allah aime l’homme et puisse être miséricordieux envers lui puisque tout-puissant qu’il est, il a créé l’homme mi-sé-ra-ble ? Et quel sincère repentir de ses fautes l’homme pourrait-il présenter à la Miséricorde puisque étant misérable, il ne peut pas ne pas les commettre ?

8 Justice ici-bas ! / miséricorde / Jugement. « Mahomet est l’envoyé d’Allah; ses compagnons sont bienveillants entre eux, mais terribles envers les infidèles. » (Coran 29 ; 9.128). En islam, la miséricorde n’a rien d’universel… et montre en cela qu’elle n’est pas divine. Son antonyme, qui est la cruauté, est si consubstantielle à la révélation d’Allah que les « croyants » reçoivent la mission de la manifester : « Ô vous qui croyez ! Combattez [à mort] les incroyants qui sont près de vous ! Qu’ils vous trouvent durs à leur égard ! (Coran 9.124) » Avec de tels préceptes, comment se sentir en sécurité à proximité de pieux musulmans ? Mais cette cruauté ne cible pas seulement les non-musulmans (Coran 3.139), mais aussi les femmes, qui doivent être battues au gré du mari (Coran 2.228 ; 4.34), et les esclaves (Coran 4.3,24,25,36,92 ; 16.75,76 ; 30.28)… L’institution de l’esclavage est si bien voulue par Allah qu’il en interdit explicitement l’abolition (Coran 16.71). DAECH et Boko Haram voulant appliquer scrupuleusement la loi d’Allah ont rétabli au grand jour cette abomination qui n’a jamais cessé d’être pratiquée, plus ou moins ouvertement, en pays musulmans.

9 La perversion de l’islam conduit les musulmans à imaginer que lapider une femme adultère est un acte de miséricorde, car cela l’aidera à mériter dans l’autre vie le pardon d’Allah, ou que couper la main du voleur l’aidera à prendre conscience de son péché, etc.

10 L’islam rejette la révélation de l’Amour miséricordieux et sauveur de Dieu, du Salut gratuit donné au pécheur repentant, pour s’en tenir, comme le judaïsme à la folie de l’auto-justification par la pratique de la Loi de Moïse. Pas besoin de Sauveur, obéissance au règlement, à la charia, …par ses propres mérites.

a) La justification par l’obéissance à la Loi établit Dieu en obligé de l’homme à qui Dieu devrait donner sa récompense, alors que tout est gratuit dans la relation qui nous unit à Dieu, y compris la capacité de mériter ;

b) Rejet du dogme du péché originel aveugle sur la condition réelle de l’humanité face au mal et la convenance du don divin de la miséricorde…

c) La loi, faite pour la vie, donne la mort par le châtiment ;

d) L’obéissance à la Loi de Moïse séparant les juifs du reste des hommes, et aujourd’hui les musulmans, contredit l’universalité du Salut, et mène au mépris d’autrui, à la haine (Coran 60.4);

e) La recherche du Salut par la pratique de la Loi conduit à idolâtrer la Loi. Le statut du Coran ne le montre que trop.

f) La logique des comptes est une angoissante vis sans fin, car il est impossible de rattraper le temps perdu, d’évaluer le montant de sa dette (Coran 31), et de vivre finalement dans l’assurance d’être pardonné

Bref, comment ceux qui mettent leur confiance dans l’obéissance à la Loi pourraient-ils se réjouir d’être aimés inconditionnellement, pour eux-mêmes, et non pour leurs œuvres, et comment pourront-ils payer le prix de la vie éternelle ?

Quel état psychologique et quels rapports humains génère nécessairement un vain effort de justification au regard d’un dieu irrationnel et cruel ?

La chose la plus difficile à pratiquer pour un musulman qui se convertit est de pardonner.

En conclusion : C’est un acte de vraie et pure miséricorde que d’annoncer la Vérité de l’islam aux musulmans pour les délivrer du fardeau qui les oppresse et les damne.