Magdi Allam a été baptisé sous le prénom de Magdi Cristiano par le Pape Benoît XVI au cours de la veillée pascale 2008. Né en Égypte en 1952, arrivé en Italie en 1972, citoyen italien depuis 1986, il est devenu vice-directeur du « Corriere della Sera », l’un des principaux quotidiens italiens, où il s’occupe des affaires du Proche-Orient. Quelques jours avant la réunion du Forum catholico-musulman de novembre 2008, qui s’est tenu au Vatican suite aux réactions au fameux Discours pontifical de Ratisbonne, Magdi Allam a envoyé au Pape la Lettre ouverte suivante, publiée sur son site internet. Dans le texte, les mots soulignés en gras ou en lettres capitales sont de notre fait.

« Je m’adresse directement à Vous, Vicaire du Christ et Chef de l’Église catholique, avec la déférence d’un croyant sincère en Jésus et d’un vaillant témoin et constructeur de la civilisation chrétienne, pour vous exprimer ma très grande préoccupation de la très grave dérive religieuse et éthique répandue au sein de l’Église. C’est au point qu’au sommet de celle-ci certains hauts prélats et de vos proches collaborateurs soutiennent ouvertement et publiquement la légitimité de l’islam comme religion, créditant Mahomet du statut de prophète, tandis qu’à sa base des prêtres et curés transforment leurs églises et paroisses en salles de prière et de meeting pour des intégristes musulmans poursuivant lucidement et sans faillir la stratégie de conquête du territoire et des esprits d’un Occident qui, comme vous l’avez défini, “se hait lui-même”, idéologiquement malade de nihilisme, matérialisme, consumérisme, relativisme, d’islamiquement correct, de bonisme, laïcisme, subjectivisme juridique, automutilation, indifférentisme et multiculturalisme.

LA CONQUÊTE ISLAMIQUE DE L‘EUROPE

Il s’agit d’une guerre de conquête islamique qui a déjà transformé l’Occident chrétien en forteresse de l’extrémisme musulman au point de “produire” des kamikazes musulmans ayant une citoyenneté occidentale. Mais la menace la plus sérieuse n’est pas tant ces effrayants combattants qui prennent les armes que ces sournois coupeurs de langues ayant érigé la dissimulation en précepte de foi islamique et donné naissance à un État islamique au sein de l’État de droit. Cet État islamique est basé sur un vaste réseau de mosquées et d’écoles coraniques où l’on prêche la haine, inculque la foi dans le soi-disant “martyre”, pratique le lavage de cerveau pour transformer les personnes en combattants de la guerre sainte. Des organismes de charité et d’assistance islamiques en échange d’aides matérielles subjuguent et soumettent les esprits ; des banques islamiques contrôlent des secteurs toujours plus vastes de la finance et de l’économie mondiales à l’aune du droit musulman; de véritables tribunaux islamiques en Grande-Bretagne ont déjà réussi à imposer la charia, la mettant au même niveau que le droit civil, tant en ce qui concerne le statut personnel que familial, légitimant polygamie et discriminations.

Ce sont là des faits : on y croit plus ou moins, ils plaisent plus ou moins, mais ce sont des faits, réels, objectifs, indéniables.

UN OCCIDENT EN COLLUSION AVEC LAVANTGARDE DU JIHAD

Cette conquête islamique des esprits et du territoire est rendue possible par l’extrême fragilité de l’Occident : deux faces de la même médaille. Notre Occident apparaît de plus en plus comme un colosse de matérialisme aux pieds d’argile parce que sans âme, en profonde crise de valeurs, trahissant son identité en ne voulant pas reconnaître la vérité historique et objective des racines hébraïco-chrétiennes de sa civilisation. C’est un Occident idéologiquement et concrètement en collusion avec l’avant-garde de l’armée de conquête islamique qui a exhumé le mythe et l’utopie de l’Oumma, la Nation islamique, à l’invocation du Coran, qui légitime la haine, la violence et la mort et, à l’école de Mahomet, ayant donné l’exemple de crimes atroces, comme celui qui le vit personnellement participer au massacre et à la décapitation de plus de 700 Juifs de la tribu de Bani Ouraïzah en 627 aux portes de Médine.

Votre Sainteté, comment ne pas voir que la disponibilité, ou, pire, la collusion avec l’islam, en dépit des apparences contraires, met en danger l’amour réel pour les musulmans, mais encore conduit au reniement de notre Dieu qui s’est fait homme, dans le christianisme, témoignage rendu à la Vérité, à la Vie, à l’Amour, à la Liberté et à la Paix ?

Voilà pourquoi aujourd’hui il est vital, pour le bien commun de l’Église catholique, pour l’intérêt général de la chrétienté et de la civilisation occidentale, que vous vous prononciez de manière claire et contraignante pour l’ensemble des fidèles sur la question de fond à la base de cette dérive religieuse et éthique délétère qui discrédite l’Église, démontant les certitudes, les valeurs et l’identité de l’Occident chrétien, entraînant notre civilisation au suicide : est-il concevable que l’Église légitime l’islam comme religion, allant jusqu’à considérer Mahomet comme un prophète ?

MGR TALUCCI, LE CARDINAL TAURAN ET LE PROPHÈTE” MAHOMET

Votre Sainteté, je me bornerai à vous citer deux récents épisodes dont j’ai été le témoin.

Mercredi dernier, 15 octobre 2008, l’archevêque de Brindisi, Mgr Rocco Talucci, m’a fait l’honneur, avant de m’accueillir au siège de la Curie diocésaine, de participer à la présentation du récit de ma conversion de l’islam au catholicisme, Merci Jésus !, à la Chambre de Commerce de Brindisi. L’archevêque m’a tout de suite semblé un fin diplomate, attentif à toujours évaluer le pour et le contre de chaque situation, en cherchant à contenter tout le monde et à n’irriter personne. [C’est ce que Magdi Allam appelle plus haut le “bonisme”.] Ce n’est pas exactement le type de pasteur de l’Église ou plus simplement de personne que je préfère, même si j’essaie de me mettre à la place d’autrui pour comprendre ses raisons profondes de faire de l’équilibrisme existentiel une pratique quotidienne… laquelle finit par conditionner et même déterminer tous ses choix de vie. Mais ma disponibilité à la compréhension des raisons d’autrui s’est évanouie lorsque, intervenant après ma présentation du livre, Mgr Talucci a qualifié Mahomet de “prophète” et légitimé en substance l’islam comme religion puisque “expression de l’aspiration de l’homme à s’élever vers Dieu”.

Le second épisode concerne le cardinal Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux. En intervenant au meeting de Communion et de Libération à Rimini le 25 août 2008, au cours d’une conférence de presse qui a précédé la rencontre publique, intitulée “les conditions de la paix”, il a répété la thèse qu’il a déjà soutenue par le passé, à savoir que les religions seraient des “facteurs de paix”, mais qu’elles feraient peur à cause de “quelques croyants” ayant “trahi leur foi”, alors qu’en réalité toute foi serait “porteuse d’un message de paix et de fraternité”

La thèse du cardinal Tauran est que les religions sont intrinsèquement bonnes et que l’islam est donc lui aussi bon. Il en résulte que si l’extrémisme et le terrorisme islamiques sont devenus aujourd’hui la principale menace pour la sécurité et la stabilité internationales, on devrait imputer cela à une minorité “mauvaise” ayant interprété de manière tordue le “véritable islam”, tandis que la majorité des musulmans serait “bonne” dans le sens qu’elle serait respectueuse des droits fondamentaux et des valeurs non négociables, base de la civilisation humaine authentique.

L’ISLAMISME EST LE VÉRITABLE ISLAM

La réalité objective, je le dis avec sérénité et animé d’un but constructif, est exactement le contraire de ce qu’imagine le cardinal Tauran. L’extrémisme et le terrorisme islamiques sont le fruit mûr de ceux qui, à partir de la défaite des armées arabes dans la guerre contre Israël du 5 juin 1967, défaite ayant marqué le couchant de l’idéologie laïque socialiste et va-t-en-guerre du panarabisme, ont voulu, en brandissant l’étendard du panislamisme, adhérer de plus en plus aux commandements du Coran, à la pensée et à l’action de Mahomet. La vérité, donc, est que l’extrémisme et le terrorisme islamiques correspondent naturellement au “vrai islam”, lequel est un tout avec le Coran, considéré à son tour comme un tout avec Allah. À la racine du mal il n’y a donc pas une minorité d’hommes “mauvais”, responsables de la dégradation générale, tandis que les religions seraient toutes également “bonnes”.

La vérité, je le dis sur la base de l’objectivité de la réalité manifeste et de la conscience liée à l’expérience directe, c’est qu’il n’existe pas d’islam modéré, contrairement à ce qu’a soutenu le cardinal Tauran, alors que certainement il y a des “musulmans modérés”. Ce sont ces musulmans qui, de même que n’importe quelle autre personne, respectent les droits fondamentaux de l’homme et ces valeurs qui ne sont pas négociables puisqu’elles appartiennent à l’essence de notre humanité : la sacralité de la vie, la dignité de la personne, la liberté de choix.

Pour moi, le christianisme n’est pas une religion “meilleure” que l’islam, ou la religion “complète” du message “accompli” par rapport à un islam considéré comme une religion “incomplète” du message “inaccompli”. Pour moi, le christianisme est l’unique vraie religion, parce que Jésus est le seul vrai Dieu, qui s’est fait homme et a témoigné parmi les hommes, des œuvres de vérité, de bon sens et de bonté du christianisme.

Pour moi l’islam, qui ne reconnaît qu’un Jésus humain et condamne le christianisme comme hérétique et idolâtre à cause de la foi en la divinité de Jésus et en la Très Sainte Trinité, est une fausse religion, inspirée non pas par Dieu mais par le Démon. Pour moi, l’islam, obéissant aux prescriptions coraniques et répétant les gestes de Mahomet, corrompant l’esprit de celui qui s’y soumet et tuant le corps de celui qui s’y refuse, est une religion physiologiquement violente et qui s’est révélée historiquement agressive et conflictuelle, entièrement incompatible avec les valeurs de l’authentique civilisation humaine.

DISTINGUER LA PERSONNE ET LA RELIGION

C’est justement mon expérience de “musulman modéré” poursuivant le rêve d’un “Islam modéré”, qui m’a fait comprendre qu’on peut certainement être “musulman modéré” comme individu, mais qu’il n’existe absolument pas d’“Islam modéré”. Nous devons par conséquent distinguer la dimension de la personne de celle de la religion. Avec les musulmans modérés, en partant du respect des droits fondamentaux de l’homme et du partage des valeurs non négociables de notre humanité, on peut dialoguer et œuvrer pour favoriser la coexistence civile. Mais nous devons nous affranchir de l’erreur diffuse qui imagine, pour pouvoir aimer les musulmans, qu’on doive aimer l’islam, que, pour se référer dignement aux musulmans, on doive attribuer la même dignité à l’islam.

Votre Sainteté Benoît XVI, l’Église, le christianisme et la civilisation occidentale succombent aujourd’hui de la plaie interne du nihilisme et du relativisme de celui qui a perdu son âme, sous la pression de la guerre de conquête, agressive, de l’extrémisme et du terrorisme islamiques, à quoi s’ajoute la dérive d’un monde qui s’est globalisé en s’inspirant de la modernité occidentale mais seulement dans sa dimension matérialiste et consumériste, sans intégrer sa dimension spirituelle.

Dans ce contexte très critique aux perspectives sombres, vous représentez aujourd’hui un phare de Vérité et de Liberté pour tous les chrétiens et pour toutes les personnes de bonne volonté en Occident et dans le monde. Vous êtes une bénédiction du Ciel qui maintient debout l’espoir dans le salut moral et civil de la chrétienté et de l’Occident.

Nous nous en remettons à vous pour nous députer Constructeurs de la civilisation chrétienne et promouvoir le Mouvement de réforme éthique pour une Italie, une Europe, un Occident et un monde de foi et de Raison. Nous nous confions pour cela à votre bénédiction.»

 

Magdi Allam

 

Publiée en italien le 20 octobre 2008

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Pourquoi je quitte l’Église catholique trop faible avec l’islam (Magdi Cristiano Allam) 

Magdi Cristiano Allam, musulman converti au christianisme et baptisé par le Pape Benoît XVI en 2008, a annoncé qu’il quitte l’Église catholique. Voici la traduction de la lettre qu’il a publiée dans le quotidien italien Il Giornale dans laquelle il explique les raisons de sa décision.

Cet homme risque sa vie, à tout moment il peut être tué par un islamiste. On peut toujours espérer que son geste sonne le réveil.

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Je crois en Jésus que j’ai aimé depuis que je suis enfant, je l’ai connu à travers la lecture des Évangiles et ma foi a été vivifiée par ses témoins authentiques – religieux et laïques chrétiens, à travers leurs bonnes œuvres- mais je ne crois plus dans l’Église.

Ma conversion au catholicisme a été consacrée par la main de Benoît XVI lors de la Veillée Pascale le 22 mars 2008, je considère qu’elle a atteint son terme avec la fin de sa papauté. J’ai vécu cinq années passionnantes au cours desquelles j’ai connu les vicissitudes de la vie d’un catholique, j’ai tenté de préserver dans la vérité et dans la liberté ce qui constitue l’essence de mon être, en tant que personne, dépositaire de valeurs non négociables, détentrice d’une identité claire, attachée à une civilisation dont elle est fière, et chargée d’une mission qui donne un sens à la vie.

Mon choix s’avère extrêmement difficile, alors que je regarde dans les yeux, Jésus et mes nombreux amis catholiques qui éprouveront de l’amertume et qui réagiront avec désapprobation. Ce choix a connu une accélération soudaine, ma décision a mûri face à la réalité de deux Papes, qui pour la première fois dans l’Histoire, se rencontrent et s’étreignent; deux dépositaires de l’investiture divine, pour qui le grand électeur qui est l’Esprit Saint s’est manifesté à travers les cardinaux, ces deux successeurs de Pierre et également vicaires du Christ ont fait abstraction de la décision humaine de démissionner.

La Papolâtrie source d’euphorie à l’avènement de François, la mise au rancart accélérée de Benoît XVI a été justement la goutte qui a fait déborder le vase face au tableau d’incertitudes et de doutes au sujet de l’Église que j’avais déjà décrit correctement et avec franchise dans mon « Merci Jésus » en 2008 et dans « Europe Chrétienne Libre » en 2009.

Si Benoît XVI en dénonçant la « dictature » du relativisme m’avait réellement attiré et fasciné, la vérité est que l’Église est physiologiquement relativiste. Son statut est à la fois d’affirmer son Magistère universel et d’assumer le rôle d’un État séculaire, depuis toujours l’Église accueille en son sein une infinité de communautés, congrégations, idéologies dont les intérêts les conduit à affirmer tout et son contraire. Comme l’Église est intrinsèquement globalisante elle se fonde sur la communion des catholiques du monde entier, comme cela a été clairement mis en évidence lors du Conclave. Ceci amène l’Église à assumer des positions idéologiquement contraires à l’idée de Nation, en tant qu’identité et civilisation à préserver, et ce en prêchant en faveur du franchissement des frontières nationales. En conséquence une Église fondamentalement bonasse, place au même niveau, sinon à un niveau supérieur, le bien d’autrui sans égard à son propre bien, et compromettant à la base l’idée de bien commun.

Finalement je prends note que l’Église est naturellement tentée par le mal, entendu comme violation de la morale publique, depuis qu’elle impose des comportements contraires à la nature humaine, comme le célibat sacerdotal, l’abstention des rapports sexuels hors du mariage, l’indissolubilité du mariage, en plus de la tentation de l’argent.

Ce qui m’a le plus éloigné de l’Église, c’est le relativisme religieux et en particulier la légitimation de l’islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Et cette folie caractérisée et suicidaire qui a poussé Jean-Paul II à embrasser le coran le 14 mai 1999, celle qui a poussé Benoît XVI à mettre la main sur le coran et à prier en direction de la Mecque à l’intérieur de la Mosquée Bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006, et qui a incité François à exalter les musulmans qui «adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux.»

Par contre j’ai la conviction, et ce par respect des musulmans, qu’ils sont, à l’égal de tous les gens, titulaires de droits inaliénables à la vie, à la dignité et à la liberté. L’islam est une idéologie intrinsèquement violente, de la même façon qu’elle a été historiquement conflictuelle à l’intérieur et belliqueuse à l’extérieur. Je suis de plus en plus convaincu que l’Europe finira par se soumettre à l’islam, comme cela s’est passé pour l’autre rive de la méditerranée à partir du septième siècle, si elle ne fait pas preuve de lucidité et de courage pour admettre l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation et les droits fondamentaux de la personne, si elle n’interdit pas le coran pour apologie de la haine, de la violence et du meurtre des non-musulmans, si elle ne condamne pas la charia et les prêches qui incitent à des crimes contre l’humanité et à la violation de la sacralité de la vie de tous, si elle n’affirme pas l’égale dignité de l’homme et de la femme ainsi que la liberté religieuse, et finalement si elle ne met pas fin à la propagation des mosquées.

Ils sont opposés à l’universalisme ceux qui appellent à l’ouverture inconditionnelle des frontières nationales sur la base du principe que l’on doit concevoir toute l’humanité comme frères et sœurs, que le monde entier doit être considéré comme une terre unique à la disposition de toute l’humanité. Je suis convaincu par contre que la population autochtone détient légitimement le droit et le devoir de sauvegarder sa propre civilisation et son patrimoine.

Ils sont opposés au bien commun ceux qui incitent l’Église à s’ériger protectrice par excellence des immigrés, y compris (et surtout) les clandestins. Je suis pour l’accueil mais avec des règles dont la première est qu’en Italie il y a lieu de garantir en priorité le bien des Italiens, en appliquant correctement le commandement de Jésus « aime ton prochain comme toi-même.»

Ils ont été pour moi des témoins – ceux qui ont proclamé une Vérité, conforme à leur foi profonde, et présente dans les œuvres qu’ils ont accompli – ils m’ont convaincu de la bonté, de l’attrait, de la beauté et de la force du christianisme en tant que réceptacle naturel de valeurs non négociables, de l’union indissoluble de la vérité et de la liberté, de la foi et de la raison, des valeurs et des règles. Et c’est en ce moment où la présence de témoins authentiques et crédibles se fait de moins en moins sentir, parallèlement à la prise de conscience du contexte catholique de référence, que ma foi dans l’Église a vacillé.

Je fais ce choix, dans la souffrance intérieure, conscient de la désapprobation qu’il engendrera dans la patrie du catholicisme, parce que j’estime contraignant le devoir moral de continuer à être cohérent avec moi-même et avec les autres au nom de la primauté de la vérité et de la liberté. Je ne me suis jamais résigné au mensonge et je n’ai jamais cédé à la peur. Je continuerai à croire en Jésus que j’ai toujours aimé et à m’identifier avec fierté au christianisme comme à cette civilisation qui, plus que toutes les autres, est proche du Dieu qui a choisi de devenir homme et qui plus que toutes les autres est en harmonie avec l’essence de notre humanité commune. Je continuerai en tant que laïc à défendre les valeurs non négociables de la sacralité de la vie, de la place centrale de la famille naturelle, de la dignité de la personne, de la liberté religieuse. Je continuerai à aller de l’avant le dos bien droit et à la tête haute, pour contribuer à la renaissance des valeurs et de l’identité des Italiens. Je le ferai en homme intègre dans la plénitude de mon humanité.

Source : Perché me ne vado da questa Chiesa debole con l’islam, par Magdi Cristiano Allam, 25 mars 2013. Traduit de l’italien par Hélios d’Alexandrie pour Poste de veille