• Alors que les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le Royaume de Dieu, Jésus leur répondit : « Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. [Rien à voir donc avec la grande bataille imaginée par François Breynaert] On ne dira point : Il est ici ! ou : Il est là ! Car voici, le Royaume de Dieu est au milieu de vous. [Le Royaume de Dieu est déjà là du fait de la présence de Jésus, qui ne nous a jamais quitté ! (Mt 28.18) Ne pas Le reconnaître, c’est ne pas être chrétien … ] Et Il dit aux disciples : Des jours viendront où vous désirerez voir l’un des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez point. [Il s’agit de la vie éternelle à laquelle soupirent tous les amants de Dieu (Ph 1.20-21).] On vous dira : Il est ici, il est là. N’y allez pas ! N’y courez pas ! Car, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en Son jour. [Jésus n’annonce pas plusieurs venues que nous devrions attendre après Son départ de ce monde, mais un seul, celui pour le Jugement dernier, comme nous le professons dans le Credo.] Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté par cette génération. (Lc 17.20-25)”
  • « Le Royaume de Dieu est déjà présent sur terre dans le mystère ; il connaîtra son achèvement lors de l’avènement du Seigneur.(Constitution pastorale Gaudium et Spes n°38) » ;
  • « Le Christ a instauré le Règne de Dieu sur terre, [parce qu’Il] a manifesté Son Père et S’est manifesté Lui-même par ses gestes et ses paroles et [qu’] Il a parachevé Son œuvre par Sa mort, Sa résurrection et Sa glorieuse ascension ainsi que par l’envoi de l’Esprit-Saint. (Constitution dogmatique Dei Verbum n°17) »
  • « Le Christ est sans cesse à l’œuvre dans le monde pour conduire les hommes à l’Eglise et se les unir plus étroitement par elle, les nourrissant de Son propre corps et de Son propre sang, pour les faire participer à Sa vie glorieuse. (Constitution pastorale Gaudium et Spes n°50) »
  • «  … le Royaume de Dieu sur la terre, c’est la véritable Église de Jésus Christ (…) que le Royaume de Jésus Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes. (Léon XIII, Humanum Genus) »
  • « En la fête du Christ-Roi, la prière du bon larron traduit le paradoxe chrétien : la foi en la personne et en la mission du Christ est exprimée par un malfaiteur crucifié ; celui-ci se tourne avec confiance vers Jésus lui-même condamné, qui expire dans une apparente impuissance. Les chefs religieux et les soldats se moquent. Un autre condamné blasphème. Le titre de « Roi des Juifs » est donné au Nazaréen par dérision. De même qu’au désert il y avait eu trois tentations, sur le Golgotha le défi est lancé trois fois : Sauve-toi toi-même ! Si tu es le Messie, si tu es le roi des Juifs. Seul le bon larron porte sur Jésus le regard de la foi et l’invoque avec l’audace de l’espérance. Il a reconnu le Messie. Il espère le Règne de vie que viendra inaugurer le Fils. Il donne sa foi à celui en qui Dieu a voulu tout réconcilier, en faisant la paix par le sang de sa croix. Voilà un modèle pour toute confession de foi chrétienne. Voilà le sens de cette solennité : dans le mystère salvifique de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu fait homme est fondé le Règne nouveau. Et Jésus répond au bon larron : Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » L’attente est comblée. L’alliance et la communion sont offertes, aujourd’hui, avec le Christ. (Jean-Paul II, Homélie, 25 novembre 1989) »
  • « L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) [Donc, pas de règne glorieux du Christ sur terre !] (…) Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement DERNIER (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe [Donc, pas de règne glorieux du Christ précédant le Jugement dernier !]. (CEC n°677) »
  • Je vous conjure donc devant Dieu, et devant Jésus-Christ [qui est donc présent à Paul (Mt 28.20)] , qui jugera les vivants et les morts dans son avènement glorieux [pas d’autre retour glorieux que pour le Jugement dernier], et dans l’établissement de son règne [Pas de règne du Christ attendu avant le Jugement dernier. C’est après que Jésus remettra Son royaume, alors éternel, au Père]. (2 Tm 4.1)” 
  •  Tous les Credo, depuis celui des Apôtres, expriment l’attente de Jésus venant « juger les vivants et les morts ». Aucune mention, JAMAIS, de la venue d’un règne temporel du Christ entre Sa résurrection et le Jugement dernier ! JAMAIS ! 
  •  « … même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (CEC n°676) »

Est-ce que l’on peut croire que les saints, dont la Bienheureuse Vierge Marie, vont quitter le Ciel pour venir vivre une nouvelle vie sur terre ? Cela n’a pas de sens : « Car, au signal donné, à la voix de l’archange, au son de la trompette divine, le Seigneur Lui-même descendra du Ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Puis nous, qui vivons, qui sommes restés, nous serons emportés avec eux sur les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons POUR TOUJOURS avec le Seigneur. (1 Th 4.16-17) »

Bref, avec le 11ème concile de Tolède (675), nous confessons ce que l’Église partout et toujours et par tous a cru : « Siégeant à la droite du Père, Jésus est attendu pour la fin des siècles comme juge de tous les vivants et de tous les morts. De là Il viendra avec tous les saints pour juger et rendre à chacun le salaire qui lui est personnellement dû, selon ce que chacun aura accompli quand il était en son corps, soit en bien, soit en mal (2 Co 5.10). Nous croyons que la sainte Église catholique, rachetée au prix de son sang, régnera avec Lui pour toujours. Rassemblés au sein de cette Église, nous croyons et professons un seul baptême en rémission de tous les péchés. Dans cette foi, nous croyons sincèrement à la résurrection des morts et nous attendons les joies du siècle à venir. Il ne nous reste qu’à demander ceci dans notre prière : lorsque, après l’exécution et la fin du jugement, le Fils aura remis son Royaume à Dieu son Père (1Co 15,24), qu’il nous y fasse participer, afin que, par cette foi qui nous unit à lui, nous régnions avec lui sans fin. Tel est l’exposé de la foi que nous professons. Par elle, les doctrines de tous les hérétiques sont anéanties ; par elle, les cœurs des fidèles sont purifiés ; par elle, on arrive glorieusement à Dieu … (DH 540-541 : Le sort de l’homme après la mort) »

En conclusion :

Je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, et par Son apparition et par Son règne : prêche la Parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, censure, exhorte, avec une entière patience et le souci d’instruire. Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au gré de leurs désirs, ils détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. (2 Tm 4.1-4)” 

Qui peut venir après le Christ, sinon l’Antichrist ?