OSCE, Human Dimension Implementation Meeting, mardi 23 septembre 2014, a.m. :

Intervention sur la liberté d’expression, des médias, de l’information, incluant la protection des journalistes et le rôle de la société civile dans la protection des droits humains.

Mon intervention entend dénoncer la condamnation de l’islamophobie comme entrave à la liberté d’expression. Nous nous souvenons de Salman Ruschdie traité d’islamophobe et pour cette raison condamné à mort par une fatwa iranienne, d’Asia Bibi condamnée à mort par la justice pakistanaise pour avoir osé comparer Jésus et Mahomet… Dans quel pays musulman la liberté d’expression est-elle respectée ? En France même, cet été, la justice a condamné Christine Tasin pour avoir exprimé son opinion au sujet de l’islam. Le délit d’islamophobie impose de confesser l’islam hors de toute critique possible, mais pour qui d`autre que pour un musulman l`islam est-il hors de toute critique possible ? Sommes-nous tous devenus musulmans ? La liberté d’expression implique de pouvoir dire ce qui ne plaît pas nécessairement à autrui, et même à être provoquant, y compris à l’égard des musulmans, qui ne sont pas une race supérieure, comme Allah le leur fait croire (Coran 3.110).

Et si la limite à la liberté d’expression est l’appel à la violence, nous nous trouvons devant ce funeste paradoxe : le délit d’islamophobie pénalise la liberté d’expression, mais défend l’expression de l’islam dont la moitié des versets du Coran sont précisément des appels à la haine et à la violence à l’encontre de tous ceux qui ne sont pas musulmans, tel ce verset : « Rien d’autre : le paiement de ceux qui refusent Allah et son messager c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que leur soient coupées la main et la jambe opposée, qu’ils soient expulsés de la terre ! » (Coran 5.33). N’est-ce pas pour obéir au Coran que les journalistes Steven Sotloff, James Foley et David Haines, parmi bien d`autres personnes ont été décapités ? Le délit d’islamophobie sera-t-il un jour puni chez nous de la même peine ? Je rappelle que mon compatriote M. Robert Redeker vit toujours caché avec sa famille pour avoir publié en 2006 une critique de l’islam…

Pourquoi les nobles défenseurs de la liberté d’expression condamnent-ils l’islamophobie et ne condamnent-ils pas la diffusion du Coran dont tant de versets expriment la noire intention de combattre à mort les non-musulmans pour les humilier ou les anéantir ? L’Occident laïc aurait-il donc finalement décidé de se soumettre à Allah, qui commande : « Combattez les mécréants jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’occasion d’être autre chose que musulman ! » (Coran 2.193) ? Dans ce cas, notre réunion sur la liberté d’expression, est-elle autre chose qu’une sinistre farce ? Mais comment l’Europe, ayant renié ses racines chrétiennes, pourrait-elle connaître un autre destin ? « Qui n’est pas avec Moi est contre Moi. » disait Jésus (Mt 12.30)… Les responsables politiques ne devraient donc pas se laisser impressionner lorsque l’islam crie au blasphème pour avoir été critiqué, mais ils devraient défendre d’autant plus fort la liberté d’expression qu’elle est menacée, et en conséquence prendre toutes les mesures nécessaires pour neutraliser à tout jamais la promotion du délit d’islamophobie.