Qui n’est pas avec Moi est contre Moi“, dit Jésus dans l’Évangile de Matthieu, chapitre 12, verset 30. Depuis la venue du Christ et son oeuvre de Rédemption, la Création se divise en deux. Il faut appartenir ou à l’Eglise, ou au monde.

– Le monde est la création se refusant à entrer dans l’ordre de la Rédemption, pour se rechercher elle même et se complaire en elle même.

– L’Eglise est la création, morte à elle-même et ressuscitée dans le Christ, pour ne vivre plus que par Lui et en Lui être entièrement tourné vers Dieu, transfiguré dans la Gloire du Christ ressuscité.

Le chef de l’Eglise, c’est le Christ, le chef du monde, c’est Satan. Nous lisons dans l’Évangile de St Luc, chapitre 4, verset 6 ou l’Évangile de St Jean, chapitre 12, verset 31 ou bien chapitre 16, v 11. Il faut appartenir ou à l’Eglise ou au monde en raison du péché et de la Rédemption, il n’y a pas de troisième voix possible. Ce combat entre l’Eglise et le monde s’accomplit au dedans de nous, tant que nous ne sommes pas des saints, c’est à dire, tant que ne sont pas achevées, les grandes purification intérieures de la sensibilité et de l’esprit. Car tout ce qui en nous, demeure pécheur n’appartient pas à l’Eglise mais au monde. L’Eglise est sainte et immaculée, il n’y a pas ombre de péché en elle, car elle n’est pas autre chose que la vie du Christ ressuscité communiquée aux hommes.

Les saints sont ceux en qui tout appartient à l’Eglise et plus rien au monde pécheur. Aussi lorsque l’Eglise nous les présente en les canonisant, elle signifie par là que nous devons juger de ce qu’elle est, sur eux, car c’est en eux qu’elle est pleinement réalisée.

Ce combat entre l’Eglise et le monde se poursuit en nous, jusqu’à la fin, il n’est pas possible qu’il y ait une réconciliation entre l’Eglise et le monde. Ils sont inconciliables et ne pourront jamais s’accorder et si nous vivons de la Vie du Christ, alors nous sommes nécessairement en conflit avec le monde et le monde ne peut pas nous haïr et nous persécuter, comme nous le lisons dans l’Évangile de St Jean: 15-18,20, ou en 1 Jean:2,15

A cause de ce combat contre le monde, plusieurs chrétiens se sont laissés aller à vouloir s’accorder avec le monde à travers ses hérésies comme le libéralisme, le modernisme, le progressisme et toutes sortes de relativisme.

Toutefois, il ne s’agit pas de tomber dans l’erreur opposée, qui consiste à adopter l’erreur luthérienne ou janséniste et à fuir le monde. Nous trouvons dans l’Évangile de Saint Jean, chapitre 17.18,20 : Je ne Te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme Moi Je ne suis pas du monde, consacre-les dans la vérité, Ta parole est vérité. Comme Tu m’as envoyé dans le monde, Moi aussi, Je les ai envoyés dans le monde. “

C’est donc clair, il ne faut ni suivre le monde, ni le fuir. Il faut affronter le monde, avec la puissance infinie de la Croix de Jésus-Christ.

En fait, ces deux erreurs vient d’un manque de foi dans la puissance infinie de la Croix de Jésus-Christ, le manque de foi dans la victoire que Jésus-Christ a acquise d’une façon définitive le Vendredi Saint et le jour de Pâques, sur le péché et ses conséquences. A cause de ce manque de foi, on a peur du monde et de toute sa puissance et parce qu’on a peur, on va chercher à lui plaire ou bien on va le fuir. Mais sans le perte de la foi en la puissance infinie de la Croix de Jésus-Christ, alors ni on ne fuit, ni on ne cherche à plaire au monde, mais on l’affronte sans crainte pour lui ravir tous les hommes, les sauver, sauver les activités humaines, sauver les progrès humains et tout ramener au Cœur de Jésus, car tout est parti de là et tout doit revenir là.

Jésus, dans l’Évangile de Saint Jean, chapitre 12 et verset 32 dit : Lorsque j’aurai été élevé de Terre, j’attirerai tout à Moi.”

Il faut donc venir à ce Cœur de Jésus, pour recevoir le pardon de nos péchés, Lui qui pardonne le plus grand de tous les péchés, le déicide ! Il veut nous faire don de Sa Miséricorde. Rien, aucun péché n’est plus grand que Sa miséricorde. S’Il nous pardonne tout, encore faut-il venir à Lui, à cette Croix, pour confesser nos péchés et Lui en demander pardon. Si l’on ne veut pas venir à cette Croix, et bien il faudra y venir au jour du Jugement, pour recevoir la sentence de la Justice. Nous sommes les grands vainqueurs, si nous croyons à cette puissance de la Croix de Jésus.

Voici ce que Saint Paul exprimait à ce sujet dans l’Épître aux Romains, chapitre 8, verset 35 à 39 : Qui nous séparera de l’amour du Christ, la tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, le péril, le glaive ? Selon le mot de l’écriture, à cause de Toi, l’on me met à mort tout le long du jour. Nous avons passé pour des brebis d’abattoir; mais en tout cela, nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a tant aimés. Oui, j’en ai l’assurance, ni mort, ni vie, ni ange, ni Principauté, ni présent, ni avenir, ni Puissance, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur.