Loué soit Jésus-Christ, qui nous a appris ce qu’aimer veut dire !
Sa grâce soit avec vous !

Beaucoup de personnes estiment aujourd’hui devoir cohabiter avant de se marier pour, disent-elles, mieux préparer leur mariage. Or, statistiquement, un couple ayant cohabité avant de se marier a trois fois plus de risque de divorcer une fois marié qu’un couple qui n’a pas cohabité avant de se marier … C’est dire que la cohabitation est un facteur de divorce. Comment comprendre cela ? Eh bien, d’abord en reconnaissant que “l’union libre”, équivalent à “concubinage”, ou “cohabitation”, est une contradiction en soi. Car soit on est unis, et alors on n’est plus libres, soit on est libres, et alors on n’est pas unis.

La deuxième considération tient au fait que les cohabitants, d’après les statistiques, avouent n’avoir pas choisi la cohabitation. En fait, la plupart du temps les choses se sont faites toutes seules, disent-ils. C’est-à-dire que ils ont commencé à coucher ensemble, puis ils se sont dit que c’était trop bête de continuer à payer deux loyers, que cela ferait des économies de se mettre ensemble. Et ainsi la vie commune a commencé sans que pour autant il y ait eu un projet de vie commune, capable d’affronter, de soutenir les difficultés que tout couple rencontre sur son chemin. En effet, la volonté de durer est fondamentale pour vivre le mariage.

La troisième considération vient de la comparaison à faire avec le mariage, dont le concubinage n’est qu’une caricature. Qu’est-ce que le mariage ? Le mariage est ce jour où un homme et une femme sont capables de se dire l’un à l’autre, devant Dieu, devant le monde entier : “Je t’aime. Et la preuve que je t’aime, c’est qu’à partir de maintenant et jusqu’à ma mort, je consacre ma vie à ton bonheur.” Même si quinze jours après le mariage, tu es grabataire, je te promets que je serai là pour t’assister jusqu’à la fin, car ce que je veux, c’est servir ton bonheur, et je suis prêt à donner ma vie pour cela. Or, on ne peut pas donner plus que donner toute sa vie. Le mariage est donc LA PREUVE de l’amour.

Il y a pas de plus grand amour que de donner toute sa vie pour qui l’on aime. C’est pourquoi le jour du mariage est normalement le jour le plus beau d’une vie humaine. Dans le concubinage, précisément, on refuse de donner toute sa vie. Apparemment, le concubinage est la même chose que le mariage : on partage aussi comme les gens mariés le même toit, le même lit, la même table, et on a peut-être même des enfants … Mais ce que l’on cherche, fondamentalement, ce n’est pas le bonheur de l’autre, mais c’est son propre bonheur à soi. On estime que peut-être demain, dans six mois, dans dix ans, on s’apercevra que l’autre a peut-être un défaut qui nous contrarira, ou bien que peut-être on fera la rencontre d’une autre personne avec qui l’on sera plus heureux, et alors, à ce moment là, que l’on voudra reprendre ses billes … parce qu’au fond, ce que l’on cherche, c’est son propre bonheur personnel, et l’on se sert de l’autre pour l’obtenir On est bien ensemble et on reste avec l’autre tant que l’on y trouve son compte. Mais si un jour on estime que le compte n’y est plus, alors ce sera fini. On cherche son bonheur à soi, ce qui est précisémenet le contraire de l’amour … Ainsi, les concubins, s’ils avaient les yeux en face des trous, se rendraient compte que ce qu’ils se disent l’un à l’autre, à la face du soleil, c’est : je ne t’aime pas, puisque je ne veux pas donner ma vie pour toi ! Le mariage est le passage à une vie nouvelle par laquelle on devient époux ou épouse, père ou mère, grâce à l’autre et grâce au don que l’on fait de soi-même, don par lequel on se perd donc soi-même pour se retrouver, nouveau, différent. Et cette nouvelle vie, il n’y a pas trop de toute l’adolescence pour la préparer … pour la préparer ! Car qu’est-ce que je vais donner si je n’ai pas su me préparer ?

On n’essaie pas une personne, on peut essayer une voiture et si elle nous plaît on l’achète. Mais on n’essaie pas plus le mariage qu’on peut essayer sa naissance ou sa mort, car il s’agit d’une nouvelle vie. Et la personne est toujours libre, elle peut toujours nous décevoir. Je n’ai pas de garantie absolue que je serai heureux avec elle. Je prend un risque. Et ce risque, l’amour seul peut le prendre ! Parce qu’il a la foi, la confiance ! Le mariage est une aventure héroïque, extraordinaire… qui ne peut pas s’accomplir humainement parlant sans la grâce de Dieu. D’ailleurs l’Église catholique est la seule institution dans le monde à n’avoir jamais légalisé le divorce … parce qu’elle vit, elle, de la grâce, de l’Amour du Christ, qui nous a aimés parfaitement, jusqu’au bout, jusqu’à la mort … Cette grâce est communiquée aux époux par le sacrement de mariage. Dans l’Église catholique, on peut s’aimer comme le Christ nous a aimés, jusqu’au bout !

Chez les protestants, chez les orthodoxes, chez les juifs, chez les musulmans, on peut divorcer, chez les catholiques, non !

Que le Seigneur puisse toucher le cœur des jeunes gens d’aujourd’hui et leur montrer la beauté du mariage ! Car c’est seulement ainsi que l’on peut trouver la plénitude à laquelle nos coeurs humains aspirent … Dieu nous a fait homme et femme pour que l’homme et la femme ne fassent qu’un et qu’un fasse trois, à l’image de Dieu qui est unique et Trinité, qui est famille parce qu’Il est amour !