La tentation à préférer le plaisir à la vérité de l’amour a conduit non seulement à détruire des familles, à chosifier la femme, à produire des enfants comme des matériels, mais encore donne aux responsables de la chose publique un fondement pour s’ingérer dans la vie intime des couples et commander leur fécondité, comme cela est le cas notamment en Chine, mais pas seulement en Chine…

Loué soit Jésus-Christ, l’époux des âmes fidèles qu’Il invite à Ses noces éternelles, Sa paix soit avec vous !

Nous ne sommes pas des animaux seulement régis par des hormones. La sexualité n’est pas qu’une affaire chimique. Les animaux, dans la nature, s’unissent au moment où les rapports sont féconds, pendant la période du rut. En dehors de ce temps, il n’y a pas d’unions. L’homme est la seule créature ayant des unions indépendamment de la période de fécondité. Cela veut dire que la relation conjugale n’est pas une affaire simplement biologique ou chimique, mais qu’elle est laissée à la liberté de l’homme et donc à sa responsabilité … Il faut donc qu’intervienne dans cette relation, pour qu’elle soit vraiment humaine, pas seulement l’instinct, mais donc aussi la raison et la volonté, afin qu’elle soit vraiment un acte d’amour et non pas simplement un acte animal. La régulation naturelle des naissances répond complètement à cette vocation de la sexualité humaine d’être maîtrisée. L’encyclique du pape Paul VI publiée en juillet 1968, Humanae vitae, a donné la doctrine définitive de l’Église au sujet de la régulation des naissances. Ô combien était-elle prophétique !

Les hommes droits pourront encore mieux se convaincre du bien fondé de la doctrine de l’Église en ce domaine s’ils veulent bien réfléchir aux conséquences des méthodes de régulation artificielle de la natalité. Qu’ils considèrent d’abord quelle voie large et facile, ils ouvriraient ainsi à l’infidélité conjugale et à l’abaissement général de la moralité. Et en effet, on sait que depuis que la contraception est devenue légale, la courbe des divorces a augmenté proportionnellement à la courbe de l’utilisation de la contraception, car celle-ci a favorisé les infidélités conjugales, cause première des divorces. Baisse générale de la moralité, on constate aussi depuis la légalisation de la contraception, comment la femme, dans les moyens de communication, la publicité, le cinéma, la culture, a été réduite à n’être plus qu’un objet de plaisir, une marchandise

Et les enfants très jeunes eux-mêmes sont privés dans leur innocence d’une formation psychologique, morale, qui leur permettra plus tard de fonder une famille stable et solide. Il n’est pas besoin de beaucoup d’expérience pour connaître la faiblesse humaine et pour comprendre que les hommes, les jeunes en particulier, si vulnérables sur ce point, ont besoin d’encouragement pour être fidèles à la loi morale. Aujourd’hui il n’y a plus de loi morale, chacun fait ce qu’il veut, chacun a sa vérité : ce qui est bien pour l’un n’est pas forcément bien pour un autre. Donc il n’y a plus non plus de lien social possible.

On peut craindre que l’homme, en s’habituant à l’usage des pratiques anticonceptionnelles, ne finisse par perdre le respect de la femme et sans plus se soucier de l’équilibre physique et psychologique de celle-ci, n’en vienne à la considérer comme un simple objet de jouissance égoïste et non plus comme sa compagne respectée et aimée. Qu’on réfléchisse aussi à l’arme dangereuse que l’on viendrait à mettre dans les mains d’autorité publique, peu soucieuse des exigences morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d’appliquer à la solution des problèmes de la collectivité ce qui serait reconnu permis aux conjoints pour la solution d’un problème familial ?

Et, de fait, les autorités chinoises, par exemple, ont imposé que les couples n’aient pas plus qu’un enfant. Aussi, si une deuxième grossesse survient dans un couple, la femme doit avorter de gré ou de force. Et si ce nouvel enfant naît, les parents ont le devoir de le tuer. Voilà ce que peut produire un État, lorsque les couples eux-mêmes ont commencé par se donner à eux-mêmes ce droit. L’État ne fait qu’appliquer à son niveau, celui de la société, ce que chaque couple a le droit de faire pour lui-même. Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d’imposer à leur peuple, s’il le jugait nécessaire, la méthode de contraception estimée par eux la plus efficace ? Les adolescents peuvent d’ores et déjà avorter sans le consentement de leurs parents … L’autorité parentale est ainsi détruite sur quelque chose d’aussi important que le respect de la vie d’un être humain innocent. Comment imaginer que l’Etat soit au service du bien de la société ? On peut très bien imaginer bientôt qu’il oblige bientôt les adolescents à porter un implant anti-conceptionnel. Au nom de la santé publique ! La vaccination contre les infections à papillomavirus se transmettant lors des rapports sexuels est déj) fortement recommandé par le ministère de la santé, dès l’âge de … 11 ans !

Et ainsi les hommes, en voulant éviter les difficultés individuelles, familiales ou sociales que l’on rencontre dans l’observation de la loi divine, en arriveraient à laisser à la merci de l’intervention des autorités publiques le secteur le plus personnel et le plus réservé de l’intimité conjugale. Quel malheur si l’État, le gouvernement, le pouvoir, vient s’ingérer dans la vie privée des gens, légiférer dans ce qu’ils ont de plus intime, de plus personnel et donc de plus humain !  Cette déshumanisation totale de l’être humain est une conséquence logique de la transgression de la loi morale, du refus de se maîtriser, d’être responsable, d’accepter finalement la croix de Jésus-Christ.