L’excellente association Liberté Politique a interrogé l’abbé Pagès au sujet de son dernier ouvrage “La Preuve du Coran ou la fin de l’islam”, et voici la recension qu’elle a faite de cet ouvrage :

L’abbé Pagès a reçu comme mission particulière de placer son sacerdoce sous le signe de l’apostolat à l’égard de nos frères égarés en islam.

Auteur de plusieurs ouvrages de référence, il vient de signer un nouvel essai qui, une fois de plus, fournit des clefs simples, concises et efficaces pour contrecarrer un discours ambiant qui tend à dépeindre la religion musulmane sur un jour erroné, compatible avec l’apologie du multiculturalisme, qui se nourrit aujourd’hui de l’attrition de notre civilisation chrétienne. Il s’agit d’une sorte de version abrégée de sa somme, parue en 2013 sous le titre Interroger l’islam, également chez Dominique Martin Morin.

Dans cette version courte, l’abbé Pagès démonte avec précision et en maniant une logique implacable les inépuisables contradictions que comporte le texte « saint » des musulmans. Son travail patient et rigoureux porte aussi bien sur le plan de l’histoire que sur le texte du Coran lui-même et ses assertions, qu’il connaît bien pour l’avoir exploré de fond en combles depuis de nombreuses années. Le Coran fixe comme critères de vérité un certain nombre de points discriminants qui, s’ils lui sont appliqués, démontrent en fait son inanité et son manque de crédibilité. Le tour de force de l’islam est d’empêcher la mise en œuvre d’une démarche critique sur le texte pour faire la lumière sur ces incohérences. D’où, évidemment, sa difficulté à se réformer et à s’amender. Le travail salutaire d’exégèse provient de ceux qui sont extérieurs à cette foi : il faut saluer l’opiniâtreté de l’auteur, qui parvient ainsi à ramener au Christ des brebis perdues.

 

Avant-Propos de l’entretien : En 1946 : moins de 50 millions de sunnites dans le monde et de 20 millions de shiites ; 393 millions de catholiques ;
En 2019 : 1 milliard 520 millions de sunnites, 212 millions de shiites, 1 milliard 120 millions de catholiques…

Edouard de Lamaze, président de l’Observatoire du patrimoine religieux à Paris, a déclaré à CatholicNewsAgency.com : Une mosquée est érigée tous les quinze jours en France, tandis qu’un édifice chrétien est détruit par démolition, transformation, effondrement ou incendie… Les deux tiers des incendies de bâtiments religieux ne sont pas accidentels. M. de Lamaze affirme qu’en moyenne, plus de deux monuments chrétiens sont pris pour cible chaque jour par des voleurs ou des profanateurs. Selon le Service central de renseignement criminel de France, 877 attaques contre des lieux de culte catholiques ont été enregistrées pour la seule année 2018. “Ces chiffres ont été multipliés par cinq en seulement dix ans”, a déclaré M. de Lamaze, ajoutant qu’à titre de comparaison, 129 églises avaient été vandalisées en 2008. Il y a au moins 2500 mosquées dans le pays.

Pour lutter contre l’islamisme, il faut commencer par reconnaître qu’il n’y a pas d’islamisme sans islam, et ensuite que tout l’islam, comme une pyramide inversée, repose sur le Coran, seule manifestation divine attestant de la vérité de l’islam. Pour preuve absolue de l’origine divine du Coran, Allah avance sa prétendue inimitabilité et lance à plusieurs reprises aux non-musulmans le défi de produire un texte semblable (Coran 2.23-24 ; 11.13-14 ). Toute la légitimité de l’islam repose donc sur cette prétendue inimitabilité du Coran.

Or, ce défi est relevé de multiples manières :

1) En un discours autoréférentiel, le Coran dit qu’Allah dit que le Coran vient d’Allah. La preuve est donc à l’intérieur d’un cercle vicieux, où, tel le serpent qui se mord la queue, il n’y a qu’un seul témoin : le Coran. Mais la justice interdit de porter un jugement à moins du témoignage concordant de deux témoins. Cela suffit déjà à discréditer le Coran.

2) « Si le Coran ne provenait pas de Dieu, n’y trouveraient-ils pas beaucoup de contradictions ? (Coran 4.82) » Ce verset ne dit pas combien de versets contradictoires seraient nécessaires pour attester l’origine non-divine du Coran. Or, Dieu étant un, Il ne peut Se contredire, ni peu ni beaucoup, donc un seul verset contradictoire suffirait à prouver l’origine non-divine du Coran. Ce verset y pourvoit !

3) Une foule de contradictions : L’homme a-t-il été créé à partir d’un caillot de sang (Coran 96.1-2), d’eau (21.30 ; 24.45 ; 25.54), de terre (Coran 11.61), d’argile (Coran 15.26), de poussière (Coran 3.59 ; 30.20 ; 35.11), de sperme (Coran 16.4), ou bien de rien (Coran 19.67) ? : « Si le Coran ne provenait pas de Dieu, n’y trouveraient-ils pas beaucoup de contradictions ? (Coran 4.82) » Le principe de l’abrogation (Coran 2.106 ; 16.101)

4) Allah ne donne pas les moyens de relever son défi :

a) Le juge n’est pas désigné. Et il ne peut l’être, car, d’une part, Allah récusera tout juge mécréant, et d’autre part, le juge ne pouvant être à la fois juge et partie, il ne saurait être musulman …
b) Les critères permettant de juger de l’imitabilité ou non du Coran ne sont pas donnés. Cela ne servirait donc à rien de présenter un texte en le prétendant équivalent au Coran, puisque rien ne permettrait d’en juger. De plus, quel rapport y a-t-il entre la littérature et la vérité religieuse ? Un génie littéraire est-il nécessairement un envoyé de Dieu, et un analphabète ne peut-il être un saint ?
c) A supposer que le Coran soit un chef d’œuvre littéraire, quel sens cela a-t-il de le comparer avec un autre chef d’œuvre ? Un chef d’œuvre est en soi unique, ouvrage d’un auteur singulier à la sensibilité, à la culture, et aux dons naturels propres, en sorte que deux génies ne se ressemblent pas, et qu’on ne saurait établir de hiérarchie entre leurs œuvres sans recourir à l’arbitraire. Les chrétiens, les mormons, les hindous, les taoïstes, pourraient tout aussi bien présenter le style de leur livre sacré comme inimitable…

Et donc, qu’est-ce qu’un défi qui n’a ni juge, ni règle, ni sens, sinon un bluff ?

5) « Apportez donc un Livre venant d’Allah qui soit meilleur que ces deux-là, et je le suivrai. (Coran 28.49) » Allah reconnaissant la supériorité incomparable de l’Ancien et du Nouveau Testament, disqualifie lui-même la supposée excellence inégalable du Coran …

6) Le Coran est un texte incohérent, incompréhensible, qui n’a objectivement pas de valeur littéraire, mais ce n’est pas là un argument pour qui veut croire le contraire.

7) Le texte coranique établit que la plainte pour turpitude (fornication, adultère, viol) n’est reçue que moyennant le témoignage de quatre témoins : « Celles de vos femmes qui pratiquent la turpitude, faites témoigner à leur encontre quatre parmi vous. (4.15) » Mais quelle femme violée pourra présenter quatre témoins de son viol ? Et quatre hommes ne peuvent-ils s’entendre pour innocenter leur crime ? Or, trois lettres suffisent à pulvériser la monstrueuse justice et prétendue supériorité de ce verset coranique : A-D-N. En effet, un test d’A-D-N, n’est-il pas infiniment plus crédible que la loi d’Allah ?

8) Le Coran contient d’autres paroles que celles d’Allah, telles celles de Mahomet (Coran 28.49 ; 69.40 ; 81.19), celles des anges (Coran 19.64 ; 37.164), celles des djinns (Coran 72.1-18), celles d’un rédacteur (Coran 9.30) … Puisque d’autres paroles que celle d’Allah lui sont équivalentes pour former avec elle un même Coran, qui est la parole d’Allah, la parole d’Allah n’est donc pas inimitable. Allah est donc convaincu de mensonge par sa propre parole, et l’islam n’est pas d’origine divine ! Un musulman honnête ne peut donc ici que renoncer au Coran au nom même du Coran.

La vidéo originale est là.

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Critique par Hilaire de Crémiers de “La Preuve du Coran ou la fin de l’islam” :

Ce petit livre est parfait. Il est plein comme un œuf. Pas une phrase inutile. Ce n’est qu’un argumentaire. Il résume des années d’étude et mille raisons qui pourraient chacune être détaillée à l’infini. Il s’agit du Coran. Il n’en reste rien. Absolument rien.

L’abbé Guy Pagès qui a tout lu et tout étudié sur le sujet, comme Marie-Thérèse Urvoy, n’y va pas par quatre chemins. Il fait appel à l’esprit critique : les contradictions internes, la science historico-critique, l’analyse linguistique, l’étude sémiologique, la simple critique du texte en lui-même, enfin le bon sens, tout converge, sourates après sourates, pour réduire ce texte à une élaboration humaine, sans auteur véritable, contradictoire, mise au service de pouvoirs successifs qui utilisèrent la religion comme moyen de puissance et de gouvernement. Ce travail est libérateur. À l’heure où on veut enfermer le monde musulman sur lui-même et alors que les autorités religieuses, politiques et sociales qui prétendent le régenter, savent pertinemment que le Coran ne saurait résister à la moindre critique scientifique. Question de survie ! À quoi sert le prétendu œcuménisme ? Où est le respect de la liberté humaine ? L’obscurantisme est à l’origine d’un tel texte : il ne faut pas s’étonner des conséquences. Les hommes et les femmes qui sont « soumis » à un tel diktat méritent d’être délivrés. Toute la question est de savoir le faire. C’est le vrai travail de demain. Source

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 Critique par Anne Laurent :

« Le Coran lui-même proclame qu’il est moubîn, c’est-à-dire clair, mais si on le regarde de près on remarque qu’une phrase sur cinq, ou à peu près, n’a tout simplement pas de sens », écrit le savant allemand Gerd-Rüdiger Puin, auteur d’une étude sur des manuscrits coraniques du VIIIème siècle découverts à Sanaa (Yémen) en 1972.

Pour un Livre réputé « inimitable » et confessé comme « incréé » par les musulmans cela a de quoi surprendre.

Mais Puin a raison : la lecture du Coran présente une incroyable difficulté tant il contient d’invraisemblances, d’incohérences et de contradictions, sans oublier les emprunts à des croyances païennes, à des hérésies chrétiennes, au judaïsme et à des langues non arabes.

Conscient du problème, animé d’une intention apologétique et motivé par une démarche missionnaire, l’abbé Pagès s’est lancé dans un examen détaillé du texte, articulant sa démonstration autour de 125 points.

Une évidence saute aux yeux : l’islam ne s’accorde ni avec l’histoire ni avec la raison.

L’auteur a eu la bonne idée de réfuter les versets « tolérants » mis en avant par les musulmans soucieux de lever le scepticisme de leurs interlocuteurs.

La conclusion s’impose alors : le Coran ne peut émaner de Dieu.

[ Article paru dans L’Homme nouveau, n° 1741 – 28 août 2021 et republié par ” La faute a rousseau ” le lundi 6 septembre 2021 )


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